André Juillard dans ouest-France

Scénario : Yves SENTE
Dessin : André JUILLARD
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freric
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André Juillard dans ouest-France

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André Juillard dans l'aventure Blake et Mortimer



Entretien André Juillard avec Olivier RENAULT.
Modifié le 30/09/2013 à 01:3


« Le serment des cinq Lords » est votre 5e « Blake et Mortimer ». Vous avez dit « oui » tout de suite quand on vous a proposé de reprendre les personnages de Jacobs ?

Non. J'en ai d'abord parlé à Ted Benoît qui avait dessiné la première reprise de Blake et Mortimer. Je ne voulais pas que ça le gêne ni qu'il se sente désavoué, ce qui n'était pas le cas. L'alternance de dessinateur c'était juste pour permettre à l'éditeur d'assurer des sorties plus fréquentes. Si Ted Benoît avait émis des réserves, je ne l'aurais pas fait. Mais ça n'a pas été le cas. J'ai fait un essai. Et ça a plu à l'éditeur.

Savez-vous pourquoi on a pensé à vous pour dessiner Blake et Mortimer ?

Je suppose qu'on a trouvé que mon style n'était pas opposé à celui de Jacobs. La ligne claire fait effectivement partie des influences que j'ai « subies » quand j'ai élaboré mon propre style.

J'avais, par ailleurs, une longue fréquentation de Jacobs. D'abord comme lecteur, depuis l'enfance. Et puis, on m'avait déjà proposé de faire le deuxième tome des 3 formules du professeur Sato, du vivant de Jacobs. J'avais refusé. D'abord parce que je n'aimais pas trop le scénario. Ensuite, parce que, pour moi, Blake et Mortimer étaient liés à mon enfance. L'histoire devait se dérouler dans les années 50 et pas dans les années 80, au Japon.

Avant de reprendre la série, j'avais aussi réalisé une planche hommage à Blake et Mortimer dans le Journal de Tintin et plusieurs sérigraphies pour les éditions Archives internationales. J'avais même illustré un petit bouquin écrit par Didier Convard où nos héros à la retraite revenaient sur les lieux de leurs aventures, en Égypte.

Vous avez eu l'occasion de rencontrer Edgar P. Jacobs ?

Non. Nous avons échangé des courriers. Il m'avait félicité pour cette fameuse planche hommage.

Reprendre des personnages aussi mythiques que Blake et Mortimer, n'est-ce pas un peu stressant ?

Stressant ? Non. Mais on a toujours un peu peur que le lecteur ne s'y retrouve pas. Ce qui est certain, c'est que je prends beaucoup de plaisir à faire ce travail !

Vous vous sentez aussi libre avec « Blake et Mortimer » que vous l'avez été dans « Les 7 vies de l'Épervier » ou « Le cahier bleu » ?

Oui. Les contraintes ne m'ont jamais dérangé. Je trouve même ça très stimulant. Le dessin n'est jamais facile. Mais j'aime bien ce défi qui, chaque fois, se renouvelle. Tous les matins, on recommence une page ou on la continue avec les mêmes difficultés : celles de la mise en scène.

Il n'y a pas de science-fiction dans « Le serment des cinq Lords », ce qui est rare - mais pas inédit - dans l'oeuvre de Jacobs. Vous en étiez plutôt content ?

Ça m'arrange beaucoup ! Car s'il y a un domaine dans lequel je ne suis pas à l'aise, c'est bien la science-fiction ! Ça demande une imagination que je n'ai pas développée. Ça demanderait un très long travail de préparation pour développer une véritable histoire de science-fiction. Ce genre de récit me convient tout à fait !

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