Philippe Druillet a écrit : « A l’époque de cette apogée de la grande Bande Dessinée belge, Jacobs était l’inventeur des structures scénaristiques parfaites (comme Hugo et Dumas en leur temps). Tous, et Hergé le premier, sont venus puisés dans son génie bâtisseur ».
Jean Giraud a écrit : « Quoiqu’on en dise, la fameuse ligne claire n’a pas fait autant d’adeptes heureux que l’on croit. Sans un dessin « impeccable », elle devient vite la ligne pauvre. C’est pour cette raison que Hergé et Jacobs sont si uniques et inimitables. Avec une mention particulière pour l’art de Jacobs qui, malgré une épuration impitoyable de son trait, parvient à restituer la réalité sensible du monde. L’album « l’affaire du collier» représente un sommet dans cette quête ».
Fabrice Parme a écrit : Je n'ai jamais été sensible au travail d' E.P. Jacobs. Je l'ai toujours trouvé pompier, aux antipodes de la modernité qui caractérise l'œuvre d'Hergé.
Je n'ai jamais compris que Jacobs ait pu collaborer des années avec Hergé sans en tirer des leçons pour faire évoluer son œuvre personnelle.
L'une des seules clés que j'ai pour comprendre cela m'a été donné par Bernard Toussaint. Jacobs n'entendait rien à la sémiologie alors qu'Hergé se
passionnait pour. Lorsque j'étais enfant, je détestais Le Rayon U et ce qui me rassure, c'est qu'aujourd'hui mes enfants sont écroulés de rire quand
ils lisent ce livre parce qu'ils croient que les redondances entre les textes images sont des gags.