Le soir n°216 du 16 Septembre 2017
- Moulignac
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Re: Le soir n°16 du 16 Septembre 2017
Toujours compliquée la chronologie chez Blake & Mortimer.
- freric
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Re: Le soir n°16 du 16 Septembre 2017
Etienne Moulron a écrit : Pour votre bonne information!
By jove et par Osiris réunis !
Je suis profondément triste et très en colère , comme cela m'arrive fort rarement, à la lecture de ce que m'apprend cet article paru dans le Soir daté de ce jour (http://plus.lesoir.be/.../blake-et-mortimer-victimes-du...) qui , à dire vrai, ne fait que confirmer ce que mon ami Edgar P.Jacobs,qui fut mon père spirituel durant les dernières année de sa vie, m'a dit et redit à maintes reprises sous le sceau du secret!
J'ai eu l'immense chance, grâce à l'amitié de Pierre Marchand, bouillonnant et jupitérien fondateur des éditions Gallimard Jeunesse, son éditeur ("Un opéra de papier" 1982) d'être d'abord son " petit télégraphe " et petit à petit son ami et d'être considéré tel par lui, mon "Old Chap" ! Nous passâmes de 1982 à 1987, tous deux, après avoir dîné ensemble non loin de chez lui, de nombreuses et si fraternelles soirées souvent bien tardives, à refaire le monde en se posant les questions de vie essentielles et en posant souvent nos nombreux verres vides de Glenfiddich sur la table de son salon , en son si british cottage du Bois des Pauvres à Lasne!
Souvent, il m'évoquait ses " faux amis ", dont 2 sont cités en cet article, requins de la 1ère heure dont la vénération se réduisait essentiellement aux planches originales dont ils imaginaient le profit qu'ils en tireraient après son décès!
La fondation avait pour but premier de tenter d'échapper à ces bien funestes projets!
Mais donc, telle la chambre d'Horus, le coffre a été ouvert et pillé depuis !!
Le 19 février 1987, j'ai à nouveau passé une longue et très chaleureuse soirée avec mon ami Edgar que j'ai quitté vers 2h le matin du 20 février! Il y fut encore question de " ces bons amis " et de leurs intentions et Edgar souhaitait mettre fin à ses relations avec eux, selon ce qu'il m'a dit de manière très ferme et confidentielle!
A 8h du matin, sa fidèle et si serviable voisine, Ida, me téléphonait pour m'informer de son décès au petit matin, appelée qu'elle fût par l'interphone qui les reliait!
Le fait d'avoir été la dernière personne à l'avoir vu de son vivant m'a toujours profondément touché, emu et encore plus attaché à ce bon vieil ami auquel je pense si souvent avec grande tendresse et autant d'affection!
Un heure après son envol,pour rejoindre le Captain Blake et et Sir Francis Mortimer, son gendre, sans doute très ému et touché (!!!) était aux Bois des Pauvres!!
Je suis revenu m'incliner sur sa dépouille en fin d'après-midi!
Et, en effet, il apparaît bien , comme le dit très justement Pierre Lebedel dans cet article que " Ses livres, sa correspondance, des croquis, des esquisses avaient disparu", l'enlèvement, pour ne pas le dire autrement, ayant été effectué par un de ses grands admirateurs (!!!) dans la matinée comme me le confirma sa voisine!
Heureusement, les très nombreuses planches originales n’étaient plus dans la maison mais dans le coffre à la BBL( Banque Bruexelles Lambert) avenue Marnix, bien ouvert et vidé depuis!!
Edgar ne donnait jamais ses dessins originaux, et je n'ai jamais rien eu de lui et ne lui ai jamais rien demandé, sinon son amitié et ces merveilleux souvenrs qui restent à tout jamais enracinés en mon coeur!
Il m'a écrit, par contre à maintes reprises, en évoquant assez précisémment ces soucis et grosses inquiétudes relatives à son patrimoine et à sa succession, des lettres que j'ai conservées....!
Il y parle d'Olrik et de ses semblables!!!
Depuis, et fort rapidement d'ailleurs, sa maison a été rasée et un Golf très chic l'a remplacée
Etienne Moulron
Ancien représentant des Editions Gallimard Export ( Belgique et Magheb)
Photo: Edgar P.jacobs lors du coktail de lancement de " Un Opéra de papier" à la librairie Peperland à Bruxelles, chez notre chère Tania Van de Zande(1982) et moi
Etienne Moulron a écrit :
Edgar P.Jacobs avec son ami et éditeur, Pierre Marchand, fondateur des éditions Gallimard jeunesse
Merci pour l'autorisation de reproduction du texte. Freric
Re: Le soir n°16 du 16 Septembre 2017
C'est pitoyable, abominable, exécrable, et tous les qualificatifs en "able" que comporte la langue française...
Et le "viol" et le "pillage" ne s'arrêtèrent hélas pas là, comme on a pu s'en rendre compte par après... Mais, motus ! Je ne dénoncerai personne...
Re: Le soir n°16 du 16 Septembre 2017
Je plussoie bien évidemment. Il est impensable qu'aucun inventaire n'ait jamais été effectué.Kronos a écrit :Non, non, on ne cite aucun nom !!!
C'est pitoyable, abominable, exécrable, et tous les qualificatifs en "able" que comporte la langue française...
Et le "viol" et le "pillage" ne s'arrêtèrent hélas pas là, comme on a pu s'en rendre compte par après... Mais, motus ! Je ne dénoncerai personne...
Que dire du pillage effectué juste après la mort de Jacobs par des admirateurs avisés.
La lecture de cette article est très édifiante !
Re: Le soir n°216 du 16 Septembre 2017
J'évoquais la nécessité d'un inventaire... que Philippe Biermé n'a jamais voulu,
et pour cause, cela évite toute traçabilité du patrimoine. A qui profite le crime ?
Au détenteur de la clé du coffre...
Un scandale absolu... mais hélas même pas une surprise.
Au moins c'est dans la presse. Puisque cela part en justice, j'espère que le crime ne paiera pas.
Re: Le soir n°216 du 16 Septembre 2017
Qui croire, chacun a sa vérité qui l'arrange... mais le mal est déjà fait, et des poches se sont remplies !
Et je ne parle même pas de ces vignettes ou strips isolés provenant de certaines planches....
(à suivre)
Merci beaucoup Fred pour ce dossier explosif
Sam Dudam
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Re: Le soir n°16 du 16 Septembre 2017
Je plussoie également...C'est odieux, honteux. Il n'y a pas assez de mots pour qualifier cette outrecuidance !!!Kronos a écrit :Non, non, on ne cite aucun nom !!!
C'est pitoyable, abominable, exécrable, et tous les qualificatifs en "able" que comporte la langue française...
Et le "viol" et le "pillage" ne s'arrêtèrent hélas pas là, comme on a pu s'en rendre compte par après... Mais, motus ! Je ne dénoncerai personne...
Re: Le soir n°216 du 16 Septembre 2017
A ce niveau là on peut craindre que certaines planches ne soient achetées que pour la spéculation et finissent leurs jours enfermées dans un coffre à double tour, comme nombre de tableaux.
J'ai eu l'occasion de voir des planches originales et des crayonnés d'Hergé et à chaque fois j'ai ressenti une certaine émotion . Cette émotion , je ne veux pas me la réserver. je trouve formidable que l'on puisse les voir dans des expositions et à Louvain dans le musée Hergé.
Où je voulais en venir ? C'est que je trouve un peu ridicule cette surenchère pour des planches qui sont faites au départ pour être reproduites.
L'œuvre finale est à mon sens l'album fini , même si j'ai grand plaisir à contempler les crayonnés de départ , dont la vue est souvent 'enrichissante' ( je parle d'enrichissement intellectuel ) pour un afficionado.
S'il n'y avait pas eu d'acheteurs , le pillage n'aurait pas atteint cette ampleur.
Après cela n'excuse pas la malhonnêteté de certains.