D'étranges lueurs...

Scénario : Jean Van HAMME
Dessin : Ted BENOIT
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Kronos
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D'étranges lueurs...

Message par Kronos »

Après toutes les exhumations d'anciens récits de phénomènes similaires aux visions d'objets volants non identifiés — autrement dit, de « soucoupes volantes » — de notre époque, il est plutôt surprenant — du moins pour autant que je le sache, et je possède une assez large connaissance de toute la littérature « soucoupiste » existante — qu'on n'ait jamais fait mention des remarquables observations d'O.V.N.I. relatées par le gouverneur John Winthrop dans son « journal » de la première génération de la colonie puritaine à Boston au XVIIè Siècle.

Et pourtant, il semblerait bien que Jean Van Hamme en ait eu quelque connaissance, puisque l’on pourrait parfaitement le penser en comparant les lignes qui vont suivre avec sa mise en scène, tant soit peu « améliorée » en fonction de son scénario, avec ce que nous pouvons voir et lire dans les toutes premières planches de l’Etrange rendez-vous !
Mais je vous laisse savourer pleinement le compte-rendu qui suit afin de vous permettre de mieux en interpréter les concordances ; surtout en ce qui concerne la seconde partie qui commence cinq ans après la première « rencontre »…

Les relations de Winthrop sont claires, détaillées et dénuées d'émotion. On ne peut douter qu'il ait tenté de laisser une description honnête d'événements dont il n'avait aucune raison de suspecter la réalité. Elles sont, par conséquent, du plus haut intérêt pour quiconque recherche un témoignage authentique de phénomènes du type O.V.N.I. durant la période de la colonisation de l'Amérique.
Le premier cas d'O.V.N.I. cité par Winthrop se produisit au moins de mars 1639, neuf ans seulement après l'installation de la colonie puritaine de Boston. James Everell, bien connu comme un « homme sobre et prudent », et membre de la première Eglise puritaine depuis 1634, traversait la Muddy River (la rivière boueuse) — qui était alors un bras important du fleuve Charles dans ce qui est maintenant le quartier de terrains remblayés de Back Bay à Boston — avec deux autres hommes, sur un bachot, vers 10 heures du soir, lorsque soudain, une grande lumière flamboya dans le ciel au-dessus d'eux. Cette lumière resta d'abord stationnaire, et semblait de forme carrée ou même rectangulaire, d'environ 2,50 à 3 mètres de large, autant qu'Everell put en juger.
Brusquement, la lumière se déplaça très vite au-dessus du fleuve Charles vers Charlestown, puis elle revint au même endroit. Pendant deux à trois heures, elle continua ce jeu de zigzag au-dessus de la Muddy River et du fleuve Charles, s'éloignant rapidement, revenant aussi vite, restant immobile un bref instant, puis recommençant de nouveau le jeu. Pétrifiés d'effroi, Everell et ses compagnons tremblaient, tapis au fond de leur barque, incapables de ramer ou de pousser leur bateau à la perche. Les bonds de la lumière zigzagante leur paraissaient ressembler « aux mouvements d'un porc cherchant à échapper à la capture en courant, ça et là ».
Quand elle disparut finalement, Everell constata avec effarement que bien que la marée eût été descendante pendant tout ce temps, le bachot était, en fait, plus loin en amont que lorsque la lumière leur était apparue pour la première fois. Apparemment, quelque influence émanant de celle-ci avait poussé la barque à contre-courant. Winthrop ne donne pas plus de détails sur cette observation sinon en déclarant que la lumière fut vue par diverses autres personnes, par la suite, à peu près au même endroit.

Cinq ans plus tard, un autre cas d'O.V.N.I, encore plus intéressant, se produisit.
Le soir du 18 janvier 1644, de nombreuses personnes du quartier de Boston faisant face à la mer virent une lumière à peu près de la taille de la pleine lune se lever au-dessus de l'horizon marin, au Nord-est, vers 8 heures du soir. A quelques minutes de là, une autre lumière très similaire apparut, venant de l'Est et se rapprochant de la première qui était maintenant au-dessus de l'île de Noddle dans le port de Boston. Alors commença une sorte de jeu du chat et de la souris entre ces deux lumières : « L'une s'approcha de l'autre, puis s'en écarta et s'en rapprocha de nouveau plusieurs fois jusqu'à ce que, finalement, elles plongent derrière la colline de l'île et disparaissent ». Par intervalles, elles lançaient de petites flammes ou des étincelles de lumière, en se chassant l'une l'autre.
Au même moment, plusieurs personnes qui étaient sur l'eau entre Boston et Dorchester prétendirent avoir entendu une voix dans le ciel qui prononçait « d'une manière des plus terribles » les mots « petit... petit... viens... viens ». Ces personnes, connues de tous comme étant « sobres et pieuses », soutinrent avoir entendu répéter ces appels une vingtaine de fois de diverses directions. Bien qu'elles fussent incapables de juger de la distance d'où venait cette voix, il leur semblait néanmoins que c'était d'« une très grande distance ».

Hormis ce dernier passage qui est simplement à « oublier », la mésaventure vécue par les habitants de 1644 à Boston me ferait, dans l’ensemble, effectivement assez penser au début de l’ERV.
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Erca
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Re: D'étranges lueurs...

Message par Erca »

Merci de nous signaler cette trouvaille, Kronos ! Pour mémoire (la mienne notamment), le flash-back de l'album se situe en 1777, donc bien plus tard.
Cynik, diabolik et machiavélik, mais surtout, anthologik...
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Kronos
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Re: D'étranges lueurs...

Message par Kronos »

Erca a écrit :Merci de nous signaler cette trouvaille, Kronos ! Pour mémoire (la mienne notamment), le flash-back de l'album se situe en 1777, donc bien plus tard.
Certainement, mais JVH a-t-il justement choisi une période plus proche de nous
Il faudrait le lui demander...
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