Le paradoxe Ted Benoit

Dessinateur.
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Largo
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Le paradoxe Ted Benoit

Message par Largo »

En consultant la bibliographie de Ted Benoit, je m'étonne toujours de la carrière assez modeste qu'il a eue jusqu'à présent.

Alors ma question est la suivante : comment expliquer qu'un dessinateur si talentueux soit si peu prolifique (pas de série à succès, une activité modeste depuis qu'il ne travaille plus sur B&M et même avant) ?

Est-ce dû à sa méticulosité et à sa relative lenteur ?
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catallaxie
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Re: Le paradoxe Ted Benoit

Message par catallaxie »

Peut être préfère t-il l'illustration ? :|
Mes ventes (contact en MP):

ERV (virgin)
Gondwana ( BNP)
Malédiction 1 (BNP)
EO La machination Voronov
Affaire du collier (album BP)
Ex-libris Mortimer Voronov
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Largo
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Re: Le paradoxe Ted Benoit

Message par Largo »

catallaxie a écrit :Peut être préfère t-il l'illustration ? :|
Tu as sûrement raison :|
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Pykov
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Re: Le paradoxe Ted Benoit

Message par Pykov »

j'aime bien cette bio qui me semble bien résumer les choses, cela dit il est clair(?) que Ted Benoît n'est pas un dessinateur commercial ;)

Passionné de cinéma et de Ligne Claire piégée, Ted Benoit est un auteur discret et maniaque. Comme pour le maître, chaque planche a son prix de sueur. Sans être servile tout en restant humble, il a réussi la reprise la plus risquée de l’histoire de la bande dessinée.

Né en 1947, Thierry Benoit, dit Ted, suit les cours de L'Institut des hautes études cinématographiques. Il dévore les films américains des années 1930 aux années 1950. Quand un détour de l'existence le mène à la bande dessinée, Robert Crumb est son premier maître à dessiner. En 1975, il rencontre Jean-Pierre Dionnet qui le dirige vers l'Écho des Savanes de Mandryka. Hôpital, un album au dessin expressionniste, est le sommet de cette première période. D'une froideur carcérale, ce récit gagne le prix du scénario au Salon d'Angoulême en 1979.
Joost Swarte, le dessinateur hollandais inventeur du terme «Klare Lijn», lui fait (re)découvrir les joies de la Ligne Claire hergéenne. Bingo Bongo est publié dans Métal Hurlant. Lorsque, en 1981, il réunit de courtes histoires – assez peu Ligne Claire - parues dans Libération ou Métal Hurlant, il choisit un titre en forme de manifeste : «Vers la Ligne Claire».
Ted Benoit s'approprie les signes extérieurs de l'esthétique d'Hergé pour se livrer à un joyeux travail de distanciation. En 1980, (À Suivre) révèle la Berceuse électrique. Version encre de Chine de Clark Gable, Ray Banana est plongé, durant 80 planches, dans un univers hétéroclite et surréaliste qui doit beaucoup à la Californie des années 1950 et 1960. Dans la foulée de cet album mythique (1982) paraît Histoires vraies, un recueil d'histoires (scénario : Chéraqui) également publiées dans (À Suivre).
Avec Dans les griffes de l'Ombre rouge, il transite par ses premiers amours en illustrant le récit du film de Jean-Louis Comolli (L'Ombre rouge, 1981). La couverture du livre, comme le titre du film, clin d’œil à la Marque jaune. En 1984, Ray Banana est de retour avec Cité lumière. Par souci d’orthodoxie, ce deuxième récit est mis en couleurs par les Studios Hergé. Quoi de plus normal, pour une histoire se déroulant, comme l'Alph Art, dans le milieu de la peinture. Il paraîtra en 1986. Le temps d'un album, Ted Benoit abandonne le dessin et écrit le scénario de l'Homme de nulle part pour Pierre Nedjar. Ce récit révèle la vie de Thelma Ritter, la femme de ménage de Ray Banana. Prépublié dans (À Suivre), il paraîtra en 1989 (Casterman).
Dessinateur trop méticuleux pour être productif en BD, Ted Benoit vit surtout, à cette époque, de l'illustration. La Peau du léopard (écrit avec Madeleine DeMille en 1985) recueille ses meilleurs travaux pour la presse et la publicité. À paraître chez Dargaud, Un nouveau monde retracera, à travers des images plus personnelles, sa vision particulière de l'Amérique.
Lorsque l’heure de relancer Blake et Mortimer a sonné, son nom s’impose tout de suite pour cette mission impossible. Trois ans seront nécessaires pour réaliser l’Affaire Francis Blake (1996). Un rythme « à la Jacobs » pour un album digne du maître du Bois des pauvres. Quatre ans et demi pour l'Étrange Rendez-vous, rendez-vous qui le ramène, enfin, outre-Atlantique.
Il est de notoriété publique que la véritable passion des Hobbits est la boustifaille. C'est une rumeur plutôt injuste car nous avons aussi développé un intérêt certain dans le brassage de la bière et le fumage de l'herbe a pipe.
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Largo
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Re: Le paradoxe Ted Benoit

Message par Largo »

En effet, ça confirme mes intuitions ;)
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