Secret de l'Espadon-1
Secret de l'Espadon-1
Pourquoi pas, que j'ai répondu... mais où ???
Sachant que c'est la version originale-EO et tutti quanti de 1996 pas encore eu le temps de réécrire et finir, hélasse !!!
Re: Secret de l'Espadon-1
Re: Secret de l'Espadon-1
Re: Secret de l'Espadon-1

Re: Secret de l'Espadon-1
je vais peut-être mettre le lien dans un dossier ad hoc
Qu'en pensent nos admins et contrôleurs ??
Re: Secret de l'Espadon-1
Moi je suis toujours d'accord quand il s'agit de lire du Alain Lerman !Kronos a écrit :Exactement, my friend
je vais peut-être mettre le lien dans un dossier ad hoc
Qu'en pensent nos admins et contrôleurs ??

Maintenant pour le coté pratique ,je suis complétement nul ...

Re: Secret de l'Espadon-1

Re: Secret de l'Espadon-1
Comme c'est réservé uniquement aux membres... Douloureuse question
Re: Secret de l'Espadon-1
- freric
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Re: Secret de l'Espadon-1
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Re: Secret de l'Espadon-1
Les questions posées par mp étaient les suivantes:
- Quant as-tu commencé ce projet ? Peux-tu m’en dire plus sur ta façon de travailler ? Sur ce qui t’as motivé ?
- J’ai été un peu surprise par la transposition du récit dans les années 60, même si au final, elle se révèle fort astucieuse. Est-ce le contexte géopolitique de l’époque qui a motivé ton choix ?
- Les termes techniques sont très nombreux dans le récit. On voit que c’est l’auteur des Secrets de l’Espadon et de l’Encyclopédie qui est à l’œuvre ! J’avoue avoir été un peu larguée parfois, mais note que ce n’est pas une critique : pour moi, ça fait partie de ton style ! Ce qui m’a plus interpellée en fait, c’est le background du fabuleux trio :
- Commençons par Olrik : pourquoi lui as-tu donné des origines américaines ? Et d’où vient le prénom « Hazel » ? (Et aussi, je n’ai pas bien compris l’allusion d’Olrik à Amarillo quand il capture Mortimer… Oo)
- Mortimer est parfois assez différent de l’idée que je m’en faisais. Ce qui est étonnant, c’est que tu l’as un peu affaibli par moments (par exemple, c’est lui qui a l’insolation et non pas Blake), mais qu’il garde quand même de solides ressources physiques (la scène de la pyramide est magistralement rendue !). Tu avais ce « rééquilibrage » en tête quand tu as travaillé sur le personnage ? Je dis ça parce qu’on dirait une version plus subtile du Mortimer d’Yves Sente (ton Mortimer reste un athlète, lui !)…
- Sur Blake, par contre, je suis un peu plus critique. Bon d’accord, en tant que yaoiste, quand je l’ai vu jeune marié, j’ai trouvé ça un peu tarte et ça m’a énervée… et puis à la réflexion, le fait qu’il tombe amoureux d’une femme travestie en homme et partageant de nombreux traits de caractères communs à ceux de Mortimer m’a inspirée pas mal d’idées intéressantes d’un point de vue yaoico-freudien.

- A part ça, t’es-tu basé sur leurs bios d’Un Opéra de Papier pour travailler ?
Voici maintenant la réponse de Kronos, publiée avec son accord bien entendu. Enjoy !
"Le projet a démarré en 1994, alors que j’étais arrêté à cause de gros problèmes aux rotules.
Je trouvais désolant que, depuis la parution du tome 2 des « 3 formules du Pr Sato », la Série soit en train de tomber aux oubliettes. J’ignorais à ce moment-là que Média-participation travaillait au renouveau de la série quoi avait bercé mon enfance.
Et je pensais sincèrement qu’une novellisation de cette extraordinaire histoire de politique-science-fiction raviverait l’intérêt des collectionneurs et fans de la Série, tout en lui apportant une nouvelle dimension.
Sans rien demander à personne, je me suis lancé, seul, et j’ai commencé par découper les 144 planches de l’album en chapitres en attribuant tant de planches ou strips à chaque « étape » afin d’avoir une ligne directrice.
J’ai ensuite imaginé une pré-existence à chacun des personnages-clé de cette histoire, en essayant d’insérer au mieux ces divers éléments dans le cours des chapitres, en distillant ces ajouts à doses homéopathiques… truffées de clins d’œil à d’autres auteurs.
Et pour l’écriture, je me forçais à écrire à peu près un chapitre par jour, avec les inévitables retours en arrière auxquels tout écrivain est confronté.
J’ai ensuite cherché dans les livres d’Histoire tous les éléments qui me permettraient de situer raisonnablement la « nouvelle » intrigue dans la trame historique sans que cette histoire ne détonne et puisse véritablement s’insérer sans heurt dans la Grande Histoire.
Cette grande étape franchie, c’est alors qu’a commencé un énorme travail de recherche de documentation sur les armements et les techniques des temps sur lesquels j’avais décidé de travailler.
Etant moi-même un ancien instructeur des Forces aériennes stratégiques françaises sur Mirage IV, j’avais déjà une « petite » idée des forces en présence ; de même qu’une docu militaire et aérienne non négligeable. Et c’est bien pourquoi mon adaptation est truffée de termes techniques propres à l’aviation et aux forces aériennes… Et, contrairement à Jacobs, qui était un béotien dans ces domaines, je pouvais bien parler de ce que je connaissais.
En ce qui concerne la pré-existence des personnages, de « B. S. » ou de Scaw-Fell, cela m’a semblé non seulement nécessaire, mais absolument indispensable à la bonne compréhension de l’histoire. Débarquer comme cela, de nulle part, ne me semblait pas une idée très porteuse.
Qu’il s’agisse de Mortimer et de Blake, que je fais se rencontrer en définitive peu de temps avant le début des hostilités, ou d’Olrik, Nasir ou Hasso, chacun est introduit de façon à ce que le lecteur situe immédiatement d’où vient le personnage et ce qu’il a vécu jusqu’au moment où on le découvre.
Pour Olrik, dont le passé est plus que nébuleux, j’ai décidé d’en faire un Américain, fils d’un émigré danois et d’une jeune grecque qui se rencontrent à la fin du siècle précédent et ont un fils qu’ils prénomment Hazel. Hazel est en effet un prénom scandinave, de même qu’Olrike, Olriken est un patronyme danois et scandinave. Hazel aura donc la stature de son père et le teint et les cheveux de sa mère.
ATTENTION CE QUI SUIT CONTIENT DES SPOILERS !
Dans le background d’Olrik, de Mortimer et de Blake, il y a, pour chacun, un point de rencontre, fortuit, et parfois totalement oublié.
Ainsi, Blake croisera le jeune officier Olrik lors d’une mission en Birmanie, une nuit, sans le voir vraiment… Ce qui fait que, le rencontrant enfin face à face lors de la bataille pour l’Espadon, il ne se souviendra même pas l’avoir déjà rencontré.
Pour Mortimer, par contre, ils se trouveront directement face à face sur la base d’Amarillo où avaient lieu les essais en vol des nouveaux prototypes testés par l’USAF, alors que Mortimer avait été invité à assister au 1er vol de la fameuse « Aile volante » de Northrop. Mais cette partie ne devant être développée que dans le cours du tome deux de la novellisation, le lecteur n’en sait pas plus.
« Aile volante » que, dans mon propos, Olrik, en rupture de société, détournera avec les plans pour l’apporter à son nouveau maître, Basam-Damdu…
Dans l’Espadon, Jacobs fait, volontairement ou non, tomber en cascade misère sur misère sur ce pauvre Blake. Dans ma novellisation, j’ai voulu rétablir une sorte d’équilibre entre les deux hommes qui subissent donc chacun leur tour leur part de coups du sort. Et l’insolation pouvait aussi bien survenir à Mortimer qui n’est pas un habitué des régions chaudes, contrairement à Blake qui a déjà servi dans cette partie du monde…
Ce qui n’enlève rien aux qualités athlétiques de Mortimer.
Le cas de Blake est très spécifique, car c’est un personnage légèrement introverti, contrairement à son acolyte. On peut voir cela comme la suite de ses avanies durant le Blitz (dans mon bouquin !), puis la perte douloureuse de sa jeune épouse. Il en a gardé un traumatisme entier qui a fait de lui un homme plus taciturne et bien moins ouvert que Mortimer.
Pour tout homme (ou femme), il suffit parfois d’un élément déclenchant (souvent anodin) pour rouvrir les anciennes blessures et les rompre les vannes. C’est ce qu’il se passe dans mon récit, où ce qu’il vient de subir, et cette longue traque, ont fini par –non le briser, car c’est un homme très fort- lui permettre enfin de mettre des mots sur cette ancienne blessure.
Le ressort psychologique n’est certes pas accessible au premier abord, mais certains, comme toi, peuvent très bien l’appréhender. De plus, tout homme (terme générique !) est un subtil et délicat mélange de force et de faiblesse.
FIN DES SPOILERS.
D’autre part, ses rapports avec Mortimer ne sont ni si vieux, ni si proches que l’on peut le croire au départ. Blake est avant tout le responsable militaire de Scaw-Fell, tandis que Mortimer, en savant, est le patron de la division scientifique et des projets avancés. Ils se rencontrent, ont des réunions, se côtoient fréquemment, mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’ils sont « proches » ou, comme aurait dit notre ‘Olrik’, « copains comme cochons »…
Sinon, pour répondre à ta dernière question, non, je n’avais lu avant, et n’ai lu, pendant, aucun livre sur B&M ou Jacobs, en dehors de l’histoire elle-même. J’avais ainsi un esprit vierge de toute « pollution », porteuse ou non, et me suis laissé guider par mon unique envie."
Voilà, j'espère que ça vous donnera envie de lire cette novélisation très sympa de notre ami Kronos, dont j'espère qu'il sortira bientôt le tome 2 !