


Merci Erik ! Ajoutées aux autres visuels captés et postés précédemment (thanks to Edw et Archibald), tes photos - étonnamment bonnes dans ces conditions particulières, avec force reflets et faible lumière - mettent en valeur ces planches fantastiques, aussi bien pour leur composition et leur force narrative que pour leur maîtrise graphique.
Tout ce travail sur les nuances de "gris", parfaitement pensées et réalisées en totale complémentarité avec un encrage puissant, a toujours été à mes yeux l'un des aspects les plus remarquables de l'Art d'EPJ, une apothéose de son style.
On ne le soulignera jamais assez, d'autant plus que c'était pour lui un moyen de réintroduire dans ses cases une partie de ce qu'il aimait le plus d'un point de vue technique & artistique : offrir de délicates demi-teintes et des effets de matière (surtout en dessinant avec crayons gras/fusain/lavis), procédé illustratif qu'il avait poussé le plus loin possible dans de nombreuses planches du Secret de l'Espadon - en continuité des illustrations de La Guerre des Mondes - , mais dont le résultat imprimé, pas du tout ligne claire (!), était affreusement décevant.
Tenace et futé, c'est ici par l'emploi de fines hachures que Jacobs tentait de faire passer toutes ces subtilités d'arrière-plans noyés de brouillard. Hélas, là encore, les albums ne les ont jamais bien restituées.
Et décidément, il n'y a vraiment qu'en face de ces originaux qu'on s'en rend pleinement compte... et qu'on reste béat d'admiration !

NB : j'ai inclus une seconde fois tes photos, car on a changé de page... et du coup c'est important d'avoir les visuels sous les yeux pour faciliter le visionnage et la suite des commentaires.