Vente Daniel Maghen
16 novembre 2023
16 novembre 2023
Pages 58 & 59 :Les pages du catalogue :
Pages 60 & 61 :
Pages 62 & 63 :
Pages 64 & 65 :
Lot 85 : Couverture de l'album format StripLes planches :
85
ANDRÉ JUILLARD
BLAKE ET MORTIMER
Le Testament de William S. (T.24),
Blake Et Mortimer 2016
Couverture originale de l’album version Strips.
Signée. Encres de couleur et encre de Chine sur papier
44,8 × 27 cm (17,64 × 10,63 in.)
6 000 - 8 000 €
Jolie composition où André Juillard met en scène les personnages de Blake et Mortimer dans un décor moderne. Il met principalement en valeur les oeuvres du peintre hollandais Piet Mondrian, pionnier de l’abstraction, qui s’était employé dans les années 1920 à dépasser le cubisme, en revenant aux couleurs pures fondamentales (bleu, rouge, jaune…), une esthétique qui influença fortement le design et la mode dans les années de l’après-guerre. Les références de ce dessin ne s’arrêtent pas seulement à la figure du peintre hollandais. On retrouve Dubuffet, l’art égyptien antique, ou encore les arts premiers.
Lot 86 : La Machination voronov - Planche 08
Lot 87 : Les 3 formules du professeur Sato - 2 - projets de couverture86
ANDRÉ JUILLARD
BLAKE ET MORTIMER
La Machination Voronov (T.14),
Blake et Mortimer 2000
Planche originale n° 8. Signée.
Encre de Chine et mine de plomb sur papier
39,8 × 50 cm (15,67 × 19,69 in.)
5 000 - 6 000 €
La reprise de la série Blake et Mortimer par Jean Van Hamme et Ted Benoit avec L’Affaire Francis Blake en 1996 avait été un immense succès. Ted Benoit témoignait d’une parfaite fidélité à Edgar P. Jacobs, tandis que Jean Van Hamme proposait une pure histoire d’espionnage, parfaitement crédible en ces temps de guerre froide. Malheureusement, le perfectionnisme de Ted Benoit n’arrange pas l’éditeur, qui aimerait toucher sa martingale chaque année. Il décide dès lors d’engager une deuxième équipe. Ce sera Yves Sente et André Juillard. Les premières planches de Juillard au Centaur Club sont parfaitement dans l’orthodoxie jacobsienne : justes, détaillées, exposant posément les faits.
Lot 88 : L'Affaire Francis Blake - planche 4087
BOB DE MOOR
BLAKE ET MORTIMER
Projet de couverture pour la seconde partie des 3 Formules du professeur Sato réalisé en 1990, accompagné d’un projet postérieur sur calque en couleur. Sera joint une étape supplémentaire préalable, en noir et blanc, à l’encre de Chine sur calque.
Technique mixte sur papier
Chaque : 20,8 × 29,6 cm (8,19 × 11,65 in.)
2 000 - 3 000 €
Bob de Moor réalise un premier projet qui est retenu pour la couverture de Sato tome 2. Alors qu’il a livré l’intégralité des dessins à l'éditeur, la fondation Jacobs retrouve un crayonné succinct du Maître avec comme titre principal « Mortimer contre Mortimer » qui est le soustitre de l’album. Une photocopie de ce dessin est transmise à Bob de Moor qui commence à plancher sur une nouvelle couverture proche du projet de Jacobs. Alors que Bob de Moor va s’atteler au dessin final, il apprend que l’album est parti chez l’imprimeur avec la couverture que l’on connait. Il ne poursuit pas la finalisation de ce dessin qui reste sous la forme d'un croquis sur calque poussé mais inachevé.
Olivier Marin
88
TED BENOIT
BLAKE ET MORTIMER
L’affaire Francis Blake (T.13),
Blake et Mortimer 1996
Planche originale n° 40. Signée.
Encre de Chine sur papier
36,9 × 48,2 cm (14,53 × 18,98 in.)
3 000 - 4 000 €
La Ligne claire de Ted Benoit, comme celle de Swarte, vient certes d’Hergé à l’origine, mais elle est influencée par
les codes de l’Underground. Pas dans Blake et Mortimer, où le trait jacobsien est parfaitement respecté. Ce qui
distingue Ted Benoit de ses pairs dans les aventures de nos héros britanniques, c’est que c’est un styliste doublé d’un perfectionniste. Dans la narration d’abord : il gère, mieux que son modèle lui-même parfois, la succession des plans, les changements de focale, l’effet cinématographique, plus moderne que celui de Jacobs. À cela s’ajoute le scénario de Jean Van Hamme qui écrit les scènes à l’économie, sans effets inutiles, évitant autant que faire ce peu, les longues descriptions redondantes du fondateur de l’École de Bruxelles. On le voit bien ici. C’est ce qui fait que Ted Benoit est considéré, à juste titre, comme l’un des meilleurs repreneurs de l’univers jacobsien.
