Jeu : De qui est ce dessin ?

[Alhellas]

Je me suis souvenu et du titre et surtout, ce qui était inhabituel pour un roman, de certaines pages imprimées en bleu...

[Thark]

Bon, un "petit" mot autour de la réponse.
Je pense que pour pas mal de passionnés de BD, la solution ne demandait pas énormément de recherches ; la preuve, les MP n'ont pas tardé. BRAVO à Treblig, Archibald et Alhellas !

Pour info, comme l'a dit l'ami-Archie, un autre extrait de cette série d'illustrations avait déjà été proposé (par Kronos, je crois).

Il s'agit donc de l'un des dessins atypiques et virtuoses réalisés par MORRIS (alias Maurice de Bevere, oui, le créateur de Lucky Luke) pour un récit nommé "Le piano à bretelles". Il a été publié le 7 mars 1957 dans le numéro 986 du journal de SPIROU.

Mais ce qui donne encore plus envie de zoomer sur ce feuilleton d'époque signé Paul Berna, c'est qu'il fut aussi le berceau d'un personnage amené à devenir légendaire et incontournable.
En effet, dans le numéro précédent (n°985 du 28 février 1957), un étrange gugusse à l'air timide et égaré fait une soudaine apparition en bas de page, sans la moindre explication. GASTON LAGAFFE vient de naître, comme surgi de nulle part sous le crayon génial de Franquin - assisté par Jidéhem mais aussi avec la complicité iconoclaste d'Yvan Delporte, le rédac-chef. Le "héros sans emploi" va désormais infiltrer et parasiter les pages du journal mais ne vivra ses mésaventures sous forme de bande dessinée que beaucoup plus tard...

Une création inédite et profondément originale d'André Franquin cohabitant avec des dessins hors normes de Morris, il fallait oser. Une sacrée date dans l'Histoire de la BD !




Pour le plaisir, un petit focus sur Gaston (qui se présente en costard et noeud pap' pour sa 1ère visite !), et ses fameuses traces de pas qui salissent le journal


Et ici, le dessin de Morris qui était l'objet du jeu.
Notez qu'une semaine après son énigmatique entrée en matière, Gaston est encore paumé. Et il attend la suite... Tout autant que les lecteurs qui ont dû rester perplexes face à ce personnage inconnu qui n'était accompagné d'aucun commentaire. Un coup de génie de la part de Franquin et Delporte !

[Thark]

Avant de laisser la place aux autres posteurs-de-dessins-mystère , pour le plaisir des z'yeux, juste une meilleure vue du superbe dessin de Morris paru dans le n°985 de Spirou. (Une scène qui paraît d'autant plus dynamique, en regard de l'image qui marque l'entrée dans le journal d'un Gaston aussi statique qu'improbable).

[Alhellas]

J'aurais du me souvenir que Gaston avait montré le bout de son nez dans un chapitre du Piano à bretelles !! Pour compléter le post de Thark, "le Piano à bretelles" est la deuxième histoire du tandem Berna-Morris. Quelques semaines auparavant, ils avaient publié "Le cheval sans tête", entre mars et juin 1956.

[Thark]

Alors, gentlemen ? Quelqu'un a-t-il un p'tit dessin-mystère en magasin ?

(Un dessin qui vous donne l'occasion d'évoquer un auteur, une oeuvre, une période, un souvenir - ou même une actualité - que vous affectionnez ?)

[Treblig]

Ce n'est pas ce qui manque en réserve !!!

[archibald]

Cela ressemble beaucoup à ce que l'on pouvait voir dans la page des bandes dessinées de France Soir du temps de mes parents!
Ps: Est ce que ce dessinateur a donné dans les super Héros?

[Treblig]

Ce n'était pas son genre habituel, mais, il s'y est astreint au moins une fois.

[Alhellas]

Est-ce que le monsieur au chapeau va se changer dans la cabine téléphonique ?
En américain, je ne suis pas bon du tout ! A moins que ce ne soit un Européen traduit ?

[Treblig]

Non, alhellas, il ne va pas se transformer en super-héros dans la cabine téléphonique, mais monter tout simplement dans sa voiture deux cases plus loin.

Sinon, il s'agit bien d'un auteur américain qui admirait le grand Milton Caniff.

[Thark]

Wow, je ne pensais pas que tu dégainerais aussi vite, Treblig !

Au vu du style (et ayant évidemment des idées en tête sur les admirateurs/héritiers de Milton Caniff), question : le prénom "Johnny" est-il un indice ?...

(Ceci dit, ta phrase indiquant qu'il ne se serait astreint qu'une seule fois au genre Super Héros m'embarrasse ! ^^)

[archibald]

Cela donne l'impression d'être issu d'une série policière, mais ce n'est peut-être pas le cas ?

[Treblig]

Au vu du style (et ayant évidemment des idées en tête sur les admirateurs/héritiers de Milton Caniff), question : le prénom "Johnny" est-il un indice ?...

(Ceci dit, ta phrase indiquant qu'il ne se serait astreint qu'une seule fois au genre Super Héros m'embarrasse ! ^^)

1°) Thark, non, le prénom Johnny n'est pas un indice.
2°) A ma connaissance actuelle, il semble qu'il n'ait pas poursuivi dans cette voie.

[Treblig]

Cela donne l'impression d'être issu d'une série policière, mais ce n'est peut-être pas le cas ?

Oui, archibald, tu as visé juste.

[archibald]

Est-ce que cette série existe encore de nos jours ?

[Treblig]

Non, archibald, son dessinateur étant disparu depuis près de 39 ans.

[Alhellas]

A-t-on pu voir cette série en français dans un des journaux pour la jeunesse ? le journal de Tintin, par exemple...

[Treblig]

Alhellas, Il y eut peu de publications de cette série en France (il était plus connu dans la presse québécoise).

Dans le journal Tintin, apparemment, il fut l'objet uniquement d'un article rédactionnel.

[archibald]

Non, archibald, son dessinateur étant disparu depuis près de 39 ans.

Il y a parfois des séries qui continuent après la mort du dessinateur d'origine , pour le meilleur et pour le pire... !

[Treblig]

Oui, archibald, tu as raison, on le constate toujours aujourd'hui, comme avec Blake et Mortimer.