Merci à Jean-Pascal pour "l'exhumation" de l'article, puis à Freric pour la mise en ligne.
Et maintenant, pour suivre au plus près l'analyse minutieuse opérée par Renaud Chavanne, je vais placer toutes mes versions du
Rayon U à portée de main, puisque cette étude (qui se voulait introductive avant le "gros morceau" qu'aura été ensuite
Blake et Mortimer) aborde entre autres la réorganisation des mises en page - et donc, parfois, les déséquilibres qui en ont découlé - entre la version originelle dans "
Bravo!" et la version remontée pour l'album du début des 70s...
"
La question du montage" et "
la place centrale du strip dans la composition de la page" : en 1942-1943, Jacobs aurait fait des yeux ronds en lisant ces formulations.
A l'époque sans expérience de la bande dessinée, hormis son court 'pastiche de secours' de
Gordon l'Intrépide, il est monté à l'assaut de ce
médium mystérieux (et "maudit"

) comme un guerrier peu armé, un peu inconscient mais redoutablement courageux, partant en mission vers une destination inconnue.
Il l'a abordé comme une extension directe de son travail d'illustrateur (un texte / une image, le premier induisant l'autre et non l'inverse). Et même s'il est assez vite devenu un
maestro, cette entrée en matière spécifique laissera des traces indélébiles dans son approche artistique et technique du 9è Art.
D'où l'intérêt, a posteriori, de révéler les dynamiques, les motifs et les structures qui ont enrichi son travail d'auteur, de narrateur et de "metteur en scène d'opéra de papier". Des composantes - parmi d'autres - dont il ne se doutait certainement pas qu'elles puissent donner lieu à des articles savants...
