Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
A la suite de quoi, l’un d’eux a avancé l’hypothèse que cela puisse être l’Odeon de Leicester Square (Cf. Photo d’époque…) Ce en quoi, notre deuxième fureteur a rétorqué que les deux images ne se ressemblaient pas (pas vraiment, tout en étant tout de même assez proches…), avançant, futé, que ce cinéma pourrait bien se situer sur le trajet que fait Mortie en taxi pour se rendre jusqu’à la maison qu’il loue à Newham…
Là, je le rejoins totalement, encore que, nous allons le vérifier, ce ne soit pas vraiment le cas (d’après Aubin & Dufaux, s’entend !)
Il faut déjà savoir que le nom d’Odeon était celui d’une chaîne de cinémas exploités par la Rank Organisation qui en avait ainsi près de 250 dans toute l’Angleterre, et un certain nombre, rien qu’à Londres et sa grande banlieue, aujourd’hui logée dans le Greater London
Newham, par exemple, était à l’époque un petit village situé dans le Nord-est de Londres (Cf. Plan), et désormais partie intégrante du « Londres moderne » ; la City en étant le centre
Archibald nous a d’ailleurs gratifié d’un plan sur lequel il a pointé le trajet (théorique, on va pouvoir en juger par la situation exacte de l’Odeon qui a servi de modèle à Aubin/Dufaux) pour se rendre du Monument aux morts de Whitehall (en face du 10 Downing Street-Cf. Photo) jusqu’à Leyton Road, Newham…
Le cinéma Odeon dont il s’agit est donc probablement l’Odéon du 6/8, Cherrydown Avenue, Chingford Mount (Cf. Photo jointe) dont Aubin, ainsi que l’a souligné un des forumeurs, aurait retravaillé l’aspect extérieur en amalgamant celui de Leicester Square, mitigé d’une pointe de celui de Camberwell (tour d’angle, photo jointe) , à celui de Cherrydown Avenue (aspect arrondi et situation exacte au sol)
Construit en 1935 dans le plus pur style « Art déco » par l’architecte Andrew Mather, il ouvre ses portes le 9 septembre avec « Bright Eyes », Shirley Temple en vedette. Il ferme ses portes en 1972 avant d’être démoli et remplacé par un grand magasin en 2004
Il reste néanmoins un problème, et de taille, les Auteurs ont mis en scène un cinéma qui est situé dans le Borough de Waltham Forrest qui se situe au Nord de celui de Newham ; le cinéma étant lui-même presque à la limite nord de ce Borough… (Cf. Plan ci-dessus)
Il faudrait donc que le chauffeur de taxi prenne vraiment Mortie pour un « touriste » pour aller à Leyton Road en passant par Cherrydown Avenue… qui n’est a priori pas tout à fait le chemin le plus court ni le plus direct !
Je laisse d’ailleurs le soin de Mortie d’établir un itinéraire en tenant compte de ces données, et cela risque d’être assez jouissif
Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
et en plus tu prends de l'avance sur un prochain bouquin !

- freric
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Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"

.. les couleurs, les cercles... Cela me rappel une couverture

Ou alors c'est mon subconscient qui fait des siennes.
Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"

Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Kronos a écrit :..../...
Il faudrait donc que le chauffeur de taxi prenne vraiment Mortie pour un « touriste » pour aller à Leyton Road en passant par Cherrydown Avenue… qui n’est a priori pas tout à fait le chemin le plus court ni le plus direct !
..../...



Merci Kronos pour ses magnifiques photos de cinéma Odéon .
J'avais effectué quelques recherches et j'en suis arrivé à la conclusion que le cinéma que l'on voyait dans l'Ondes Septimus n'existait pas ( en tout cas tel qu'il nous est montré) !
Je me pose même la question de savoir si nous devons continuer à analyser les détails de cet album comme nous l'avons fait pour les autres .
J'ai cherché à visualiser les coins de Bloomsbury mais je n'ai s pas eu de résultat probant .
L'action se passe probablement dans un Londres fantasmé ....

Mais bon Jacobs avait bien transposé des docks Belges à Limehouse ... mais l'histoire était beaucoup plus passionnante !
Damned , nous nous éloignons du sujet 'Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Tout à fait, Rogershamelord a écrit :Non, non, il est normal d'y penser fortement

Le parallèle est étonnant ; comme quoi, c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes

Quatermass And the Pit [1967]
L'archiviste de Westminter m'a fait penser à Mr Stone Et la projection photo , à celles de l'affaire Francis Blake ou de la Machination Voroonov Mais bon ce ne sont bien évidemment que des coïncidences amusantes !

- Thark
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Re: Quatermass And the Pit [1967]
Coïncidences, Archie ? Pour ce qui est de la Marque Jaune, vu la date du film, ça parait évident ^^... mais en tout cas tu as raison : l'allure et le visage de l'archiviste que tu nous présentes ici font sacrément penser à ce cher Mr Stone, archiviste du Daily Mail de son état ! C'est troublant...archibald a écrit :... / ... Mais bon ce ne sont bien évidemment que des coïncidences amusantes !

Pour ce qui est de la séance de projection, ma foi, quand on sait que Dufaux, pour son "Onde Septimus", a cité cette vénérable oeuvre filmique

Rassure-toi, amigo, ton esprit est loin d'être "perturbé"


(Et d'ailleurs, tout ça finit par donner vraiment envie de le voir !

Re: Quatermass And the Pit [1967]
C'est un bon petit film tel que la Hammer savait les faire .... Avec peu de moyen et des bons acteurs .Thark a écrit :... / ...
Rassure-toi, amigo, ton esprit est loin d'être "perturbé"![]()
, j'aurais probablement "tilté" de la même manière si j'avais eu la chance de voir ce fameux film !
(Et d'ailleurs, tout ça finit par donner vraiment envie de le voir !)
Cela donne en résultat sympa !
Tiens cela commence avec la ronde du bobby .... Carrington peut être

Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Comme lui et d'autres lecteurs de L'Onde Septimus, j'avais remarqué cette présence insolite et m'étais demandé si elle n'était qu'un clin d'oeil gratuit ou si elle pouvait faire sens au-delà de son simple fait. Dans la même case, Lilly Sing qui vient d'accueillir Kim à sa descente d'avion déclare : "J'aime les monstres. Ils me divertissent car ils sont le meilleur moyen de combattre l'ennui. L'un d'eux cependant me pose de sérieux problèmes. Car il m'échappe..." La première phrase établit un évident et amusant contrepoint avec le personnage de Tintin. La seconde phrase semble se référer exclusivement à Olrik, mais pourrait aussi s'appliquer à Tintin si l'on admettait que le héros de Hergé est un monstre de vertu, inaccessible aux charmes féminins, surtout lorsque ils sont sulfureux et concernent un personnage sombre comme l'est Lilly Sing. A vrai dire, un tel jeu de références ne nous conduirait pas très loin et se contenterait de constituer une saillie sans doute amusante mais secondaire dans la trame du récit, et d'ailleurs peu conforme à l'esprit de la série. Mais si le sens de cette correspondance allait plus loin, la confrontation visuelle de Lilly Sing et de Tintin pourrait devenir plus intéressante.
Le fait est que dans cette case, Tintin est non dans la posture d'un personnage vertueux, mais d'un passager pris en flagrant délit de transporter des bouteilles qui semblent contenir du vin et qu'examine attentivement le douanier, tandis que la bouche ouverte de Tintin, pour autant qu'on puisse en juger, exprime un certain embarras.
Or, cette situation d'arrière-plan fait inversement écho à une case d' Objectif Lune, case 9 de la planche 3, où le capitaine Haddock se voit contraint par un douanier syldave, qui vient de découvrir qu'il transportait des bouteilles de whisky dans ses bagages, de s'acquitter de droits élevés. On remarque d'ailleurs que dans les deux albums la verrière du fond est presque la même, mais que, par un jeu d'échanges en miroir, la foule des passagers défile en sens inverse, d'un album l'autre, de même que le visage de Tintin est tourné vers la gauche de la case dans Objectif Lune, alors qu'il est tourné vers la droite de la case dans L'Onde Septimus.
Dans cette scène, Tintin est témoin innocent et le capitaine coupable furieux d'avoir été pris la bouteille dans le sac. Les personnages se trouvent au premier plan. On ne peut manquer de s'amuser de l'inversion de situation que les auteurs de l'Onde Septimus font subir à la situation d'Objectif Lune. Mais s'agit-il seulement d'un jeu ou là encore, ne faut-il pas aller plus loin ? Que signifie tout cela, si l'intention va au-delà de ce clin d'oeil finalement plus subtil qu'il n'y paraît au premier abord, même s'il introduit un genre d'humour qui n'appartient pas à l'univers de Jacobs ? Serait-il exagéré d'établir un parallèle entre la toxicomanie bien involontaire d'Olrik ainsi "soigné" par le docteur Tuog contre les hallucinations septimusiennes qui le harcèlent ? Ce serait alors dans le cadre fugitif d'un contrepoint hardi où, parallèlement à la morphinomanie d'Olrik serait suggéré un soudain alcoolisme de Tintin.
Par parenthèse, la chose est d'autant plus étonnante si l'on songe que dans Tintin chez les Picaros, Haddock, victime du traitement du professeur Tournesol ne supporte plus son breuvage favori et fait vérifier à Tintin qu'il est selon les paroles du capitaine "infect". Tintin goûtant le Loch Lomond tendu par Haddock déclare le trouver au contraire parfaitement normal et buvable.
La mésaventure douanière de Tintin serait peut-être un écho risible (ridicule ?), de celle d'Olrik déjà réduit à l'état de vagabond persécuté par ses visions et de surcroît devenu dépendant à la morphine, soumis aux griffes de Tuog et de Lilly Sing avant d'être revendu aux conspirateurs qui entourent le professeur Evangely, puis une fois de plus instrumentalisé par Mortimer et réduit à la fin de l'album à l'état catatonique. L'alcoolisme supposé du héros de Hergé serait alors une résonance boutonne ponctuelle de la déchéance d'Olrik. Ce qui est certain est que dans L'Onde Septimus, tout se détraque, tout échappe aux calculs et aux prévisions, y compris celles des lecteurs qui voient, comme certains articles l'ont indiqué, presque s'inverser le rapport habituel entre les actions des personnages tant la saga d'Olrik et les péripéties qui l'entourent prennent ici de l'importance si bien qu'on a pu reprocher parfois aux auteurs de ne pas vraiment s'intéresser aux personnages principaux, les deux héros que sont Blake et Mortimer.
Jean Dufaux a en tout cas souligné dans un entretien sa volonté de donner à Olrik une dignité qui est curieusement manifestée ici dans le cadre d'une sorte de descente aux enfers où le colonel, de cynique renégat élégant et supérieur, toujours défait mais d'un bout à l'autre des épisodes nettement taillé dans son rôle de méchant subtil, agressif et dangereux, passe au rang de personnage quasiment christique quoique toujours lié au mal. La dépossession de soi était déjà intervenue au terme du cycle égyptien, et c'est à la suite de cette dépossession qu'Olrik était tombé entre les mains de Septimus. Mais entretemps, d'autres épisodes jacobsiens avaient rendu la plénitude de ses moyens à Olrik. Ici, au contraire, floué de tous côtés, le renégat est l'objet d'une forme de déconstruction qui affecte également les lieux, les personnages (notamment les malheureux membres du SOE), les situations et les niveaux de récit en mêlant différentes couches les une aux autres, tout comme le sous-sol de Londres dissimule un étrange vaisseau spatial. Faute des auteurs qui n'ont pas su respecter la cohérence de la série et pris de trop grandes libertés avec elle ? Esthétique chaotique délibérée qui va bien sûr jusque à multiplier les doubles de Septimus à la puissance "n", comme symptôme majeur de la crise interne qui travaille cet l'album ? Cette prolifération invasive où héros et méchants se voient finalement donner la chasse par les clones de Septimus exprime-telle derrière les apparences de la fantaisie une sorte de mélancolie fondamentale, comme le visage d''Olrik faisant écho à l'autoportrait de Courbet pourrait le suggérer ?
On part donc de cette apparition furtive de Tintin et l'on aboutit à ce visage de possédé extatique et terrifié, puis tout retombe dans la prostration de la planche finale et ses derniers mots : "Asile ! "
Je ne sais encore s'il faut le reprocher aux auteurs comme une faute majeure ou le porter à leur crédit comme un acte de création audacieuse qui subvertit la série de l'intérieur par cet album pour le moins étrange, mais il y a dans cette aventure une dimension crépusculaire proche des affects du deuil qui m'a beaucoup étonné lorsque j'ai lu pour la première fois l'Onde Septimus. N'ayant pas du tout la prétention d'être un spécialiste de l'oeuvre de Jacobs et de ses continuateurs, je me garderai bien de conclure par un jugement de valeur, mais je dirai seulement que cette plongée dans la nuit de la dépossession m'a touché, presque peiné, ce qui ne signifie pas nécessairement comme on pourrait le croire que j'en fais la raison d'un reproche aux auteurs. Je laisse chacun juger par lui-même et il y a je le sais parmi les membres du Centaur Club des gens infiniment plus compétents que moi pour se prononcer à ce sujet. Reste que, pour le lecteur que je suis, de même que la ribambelle des visages de Septimus demeurera inscrite sous forme d'une empreinte dans le mur du London Pavilion, cette aventure de Blake et Mortimer restera inscrite en moi de façon trouble. Mais cette inscription des visages de Septimus dans la pierre de Londres, n'est-ce pas dans le monument même de l'oeuvre de Jacobs qu'elle prétend se fixer, l'altérant à jamais de sa marque fantôme ?

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Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"

Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Le hasard fait bien les choses : j'ai retrouvé aujourd'hui un détail que j'avais totalement oublié, en rachetant La Machination Voronov que je n'avais pas relue depuis longtemps et que je ne trouvais plus dans ma bibliothèque.
J'avais totalement oublié les cases 2,3 et 4 de la planche 17 où apparaît en clin d'oeil le célèbre restaurant syldave où Tintin s'aventure au début du Sceptre d'Ottokar. Là aussi d'ailleurs, les auteurs de La Machination Voronov pratiquent un habile jeu d'inversion des situations puisque le patron du restaurant n'est plus un personnage inquiétant qui cherche à effrayer l'innocent Tintin et le décourager de poursuivre son enquête, mais un homme débonnaire qui ne soupçonne nullement en Miss Sneek une activité d''agent de renseignement. Quant aux personnages attablés qu'on aperçoit au fonde la salle à la case 4, s'ils évoquent bien sûr visuellement les deux comploteurs syldaves, du Sceptre d'Ottokar, ils ne sont plus que d'ordinaires clients du restaurant et ne jouent aucun rôle dans cette courte séquence
Sauf oubli ou erreur de ma part, Ce clin d'oeil et celui de L'Onde Septimus sont les deux seuls allusions explicites à l'univers graphique des personnages d'Hergé que des repreneurs de la série aient inscrites dans leurs albums de Blake et Mortimer. Au-delà de la référence visuelle à l'univers de Tintin, la seconde fait écho d'une façon plus subtile encore qu'on le constate à première vue, puisque dans les deux cas l'emprunt graphique est lié à la Syldavie, ce qui donne au clin d'oeil perturbateur de L'Onde Septimus une nécessité plus grande en tant que référence à un autre volume des aventures post jacobsiennes de nos héros. Dans les deux cas, la référence à Tintin a lieu sur fond d'une machination féminine, ce qui n'est pas sans un certain piquant si l'on songe au rôle quasiment inexistant des femmes dans les aventures de Tintin, à la notable et très singulière exception de la Castafiore : le double jeu de Miss Sneek qui se prépare à alerter le KGB des projets de Blake, dans La Machination Voronov, l'accueil de Kim par Lilly Sing à l'aéroport où l'aventurière confie son goût des monstres et son désir de pouvoir utiliser les talents de celui qu'elle détient en la personne d'Olrik, dans L'Onde Septimus.
Je trouve enfin intéressant le fait que les repreneurs puissent ainsi s'adresser les uns aux autres des signes de connivence et non pas seulement dialoguer avec Jacobs, car cela signifie que la série demeure réellement vivante.

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- Chimiste au CSIR
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Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Il y a toujours eu cette éternelle question à savoir s'il fallait perpétuer l'oeuvre de Jacobs avec les reprises..... Vaste question qui partage beaucoup de personnes et qui suscite toujours beaucoup de commentaires passionnés




Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Je partage totalement votre point de vue. On peut parfois sérieusement se poser la question de la continuation, notamment devant certains épisodes, je songe par exemple au diptyque grec qui ne m'a guère convaincu. Mais comme vous, j'éprouve toujours une vive émotion à la parution de chaque nouvel album. Nous avons beau nourrir quelques doutes éventuels, le fait de savoir que les aventures de Blake et Mortimer sont toujours en devenir et ne constituent pas un cercle définitivement clos est en soi une source de joie. Je reste persuadé finalement que même si la continuation n'a pas toujours été significative, et s'est même quelquefois révélée décevante, il ne s'agit pas nécessairement d'une fatalité, encore moins d'une malédiction qui frapperait ce type d'entreprise.
J'ai moi aussi trouvé l'Onde Septimus d'une extrême singularité qui, dans son genre propre, m'a semble convaincante, en dépit des critiques qu'on peut sans doute en faire. Il y a là quelque chose d'unique dans son excès et qui possède une cohérence beaucoup plus profonde peut-être que ce que les premières lectures peuvent laisser apparaître. J'irais jusque à parler d'une substance graphique et narrative très particulière qui rapidement impose une poétique très originale et fait de cet album ,dont vous soulignez à juste titre la froideur et la tristesse, une réussite, là encore dans son genre propre. L'album est-il orthodoxe ? Certainement pas à bien des égards, mais justement, cette hétérodoxie de l'intérieur me semble, sous réserve que je commette une erreur d'adhésion affective, non le signe d'une méconnaissance et/ou d'une indifférence des auteurs envers l'oeuvre, mais au contraire d'une profonde compréhension de ce qu'elle est, ce qui les conduit à proposer cette étrange opus en variation qui me fait songer aux insidieux changements de tonalité qui peuvent au milieu d'une symphonie en transformer radicalement le sens. Je reprendrais volontiers votre belle formule de conclusion : "mais de la singularité peut naître la richesse et puis la beauté." Je crois en effet que vous touchez là au coeur de la question à propos de cet album d'une individualité décidément irréductible.

Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"


Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"

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Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"


Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Il y a également le fétiche "Arrumbaya" avec ou sans oreille cassée que l'on aperçoit dans l'appartement du 99 bis dans la malédiction de Nicodémus , et qui sera retrouvé au moment de la grande puanteur dans le bâton de Plutarque.Park Lane a écrit :..../...Sauf oubli ou erreur de ma part, Ce clin d'oeil et celui de L'Onde Septimus sont les deux seuls allusions explicites à l'univers graphique des personnages d'Hergé que des repreneurs de la série aient inscrites dans leurs albums de Blake et Mortimer. ..../...
Mais dans le cas, je pense qu'il ne s'agit pas plus que d'un petit clin d'œil , pas forcément utile , si je puis me permettre.

Re: Les clins d'oeil et références de "L'Onde Septimus"
Ces clins d’œil ne seraient-ils pas aussi une façon de déplorer de ne pouvoir continuer Tintin ?
J'ai toujours cette impression que "faute de Tintin on poursuit BetM"...
Si une version finalisée de Tintin et l'Alph-Art était sortie vers 1990, suivie d'un album original réussi vers 1995, BetM ne seraient peut-être plus que deux silhouettes entrevues brièvement dans une aventure de Tintin se déroulant à nouveau en Angleterre.
Mais bon avec des si...