Guy Nipigue a écrit :Il est vrai que Pellerin apporte de l'eau à ton moulin,
Tu veux dire : Perrissin... (j'ai parlé de Perrissin, pas de Pellerin).
Guy Nipigue a écrit :(reconnaissons toutefois que toute autre position de sa part aurait été d'une grande fatuité)
Mais ceux qui reprennent de grandes séries connues, est-ce qu'ils ne font pas preuve d'une grande fatuité, eux ? N'est-ce pas trop audacieux de vouloir démontrer à la face du monde qu'on est aussi fort que le maître auquel on succède ? Alors que justement, la plupart du temps, les lecteurs constatent avec déception que les reprises sont inférieures, et même trop souvent largement inférieures ; il aurait mieux valu ne rien faire... (certes, il y a toujours des exceptions ; mais ces exceptions, comme d'hab, confirment la règle).
Guy Nipigue a écrit :Ta position est légitime et argumenté donc je ne chercherai pas à te contredire ( d'autant que, de mon point de vue certaines séries peuvent être reprises et d'autres non : Tintin, Corto Maltese ( j'attends de voir ce que cela va donner car la série à été confiée à des auteurs de premier plan)
Selon mon discours plus haut, il n'aurait pas fallu reprendre Corto Maltese... D'une façon générale, qui va décider, et selon quels critères ou arguments, quelles séries peuvent être reprises, et lesquelles ne peuvent pas l'être ? Selon mon discours plus haut (bis) : aucune ne doit être reprise, pas de jaloux.
Guy Nipigue a écrit :Moi je crois que certaines séries peuvent vivre après leurs créateurs
Oui, elles peuvent. Savoir si c'est souhaitable... autre question... Et surtout : avec quels auteurs repreneurs ? Si encore les décideurs étaient certains à l'avance de publier des albums très bons à tous points de vue...
Guy Nipigue a écrit :( Uderzo est OK sur la reprise d'Asterix
La pression doit être tellement forte... Difficile de résister. Peu après la mort de Goscinny, je crois qu'Uderzo, sous le choc émotionnel, n'avait aucune intention de reprendre la série. Or, à ses débuts à la fin des années 40, jusqu'à ce qu'il rencontre Charlier et Goscinny, il avait été lui-même scénariste. Affaire compliquée, je le reconnais.
Guy Nipigue a écrit :et Jigé à distribué avec générosité nombre de ses séries )
Il l'a fait de son vivant. Il faisait ce qu'il voulait. Encore un autre cas de figure... On peut faire confiance a priori à un auteur qui, en toute conscience, remet une de ses séries à quelqu'un qu'il a pu juger comme digne de lui succéder. Il y a une transmission de flambeau, une sorte d'adoubement. Mais Jijé en a-t-il distribué autant que ça ? Peux-tu m'en citer que je ne connaîtrais pas ? Et ceci ne date-t-il pas d'une époque lointaine, où la BD se faisait de façon plus artisanale ? Voir ce que je disais dans mon précédent post : autre contexte, autre ambiance, autre époque, etc.
Je pense que dans notre discussion en cours, on parle de séries qui ont dû être interrompues parce que le scénariste est décédé et que sa série devient orpheline. Ceux qui décident du choix des auteurs repreneurs après le décès sont les ayants-droit (qui, souvent, n'y connaissent rien - en scénario, j'y reviens - et jouent aux apprentis-sorciers) et les éditeurs qui voient uniquement la rentabilité financière : du moment que ça rapporte...
Guy Nipigue a écrit :Qu'as tu pensé de Choc ,reprise décalée des personnages de Tif et Tondu ? Les créateurs auraient pu raconter leurs histoires avec d'autres personnages mais justement ça n'aurait pas été la même chose.
C'est un spin off. Encore un autre cas de figure... Je ne connais pas bien, mais les critiques que j'ai lues disent grosso modo qu'on est loin de Tif et Tondu... Il y en a même une qui dit que certaines scènes ne doivent pas être lues par les jeunes lecteurs... Ah bon... Mais n'aurait-il pas fallu conserver le même esprit et le même lectorat que la série principale...? L'utilisation du personnage de M. Choc est essentiellement un argument commercial pour mieux vendre les albums du spin off (en mettant à côté, sur la couverture : "Tif et Tondu" pour que ça se sache bien...). Tu dis que ça cela n'aurait pas été la même chose, de raconter les mêmes histoires avec d'autres personnages, en effet ; mais surtout, cela n'aurait pas été la même chose au niveau des ventes...! On y revient (enfin, j'y reviens...).