Prépublication Bâton de Plurarque- vos commentaires

Scénario : Yves SENTE
Dessin : André JUILLARD
Avatar du membre
Kronos
Modérateur
Modérateur
Messages : 3795
Enregistré le : 05 août 2010, 12:10

Re: Prépublication

Message par Kronos »

archibald a écrit :
jyb a écrit :..../.... justement, il y a juste 25 ans aujourd'hui que JM Charlier décédait. Petite évocation perso sur le forum Aéroplanète : http://www.aeroplanete.net/forum/viewto ... 208#p24208
C'était un grand scénariste . Même s'il improvisait . On ne fait bien que ce que l'on aime ....
Et lui aimait l'aventure , la BD et l'aviation ! :chap:
Et il savait écrire, lui !!! Même s'il se repompait certaines scènes à lui-même
Mais, au moins, ça lui appartenait !!! :x
Et il savait de quoi il parlait, et il était sérieux, méticuleux, consciencieux, tous les qualificatifs en "eux", et j'en passe
Avatar du membre
Erca
Modérateur
Modérateur
Messages : 2271
Enregistré le : 09 août 2010, 02:03
Localisation : Paris

Re: Prépublication

Message par Erca »

Les collages en arrière-plan du strip 72 sont merveilleusement bien dessinés... et tranchent terriblement avec le reste. On dirait des extraits d'ex-libris. De quoi faire amèrement regretter que Juillard n'ait pas l'opportunité d'exposer tout son talent sur cette série.
Cynik, diabolik et machiavélik, mais surtout, anthologik...
mokenamoke
Membre du MLC
Membre du MLC
Messages : 733
Enregistré le : 30 juin 2012, 12:33

Re: Prépublication

Message par mokenamoke »

Le blondinet ? Décidément il y en a encore ici qui ont des yeux de lynx, ou alors c'est ma vue qui baisse, ce qui est bien possible. Mais sur une case en noir et blanc, un type surmonté d'un képi, et dont on voit à peine 2 cheveux, là il faut être fort pour dire qu'il est blond. Je dirais tout au plus que ses cheveux ne sont probablement pas noirs, mais ils pourraient aussi bien être blancs, roux, gris, châtains, poivre et sel . . . on verra ça plus tard quand on aura la couleur. Et ça au moins c'est du suspense.
jyb
Chimiste au CSIR
Chimiste au CSIR
Messages : 444
Enregistré le : 05 sept. 2010, 07:14

Re: Prépublication

Message par jyb »

archibald a écrit :
jyb a écrit :..../.... justement, il y a juste 25 ans aujourd'hui que JM Charlier décédait. Petite évocation perso sur le forum Aéroplanète : http://www.aeroplanete.net/forum/viewto ... 208#p24208
C'était un grand scénariste . Même s'il improvisait . On ne fait bien que ce que l'on aime ....
Et lui aimait l'aventure , la BD et l'aviation ! :chap:
Jean-Michel Charlier était un passionné et un grand raconteur d'histoires (non seulement par écrit, mais aussi oralement, car il était connu pour retenir l'attention de son auditoire quand il racontait quelque chose, et, au restaurant, plus d'un témoin a laissé son assiette refroidir en l'écoutant parler à n'en plus finir, en tournant ses innombrables anecdotes de façon telle qu'on était captivé...).
Charlier disait que savoir écrire un scénario de BD, c'est à la base grâce à plusieurs dons : celui du découpage (image par image, planche par planche), celui du suspense, celui du rebondissement, etc... Et ces dons, c'est par définition inné ; c'est comme ça : on les a ou on ne les a pas.
Kronos a écrit :Et il savait écrire, lui !!! Même s'il se repompait certaines scènes à lui-même
Mais, au moins, ça lui appartenait !!! :x
Charlier s'en est expliqué plus d'une fois : il produisait tellement qu'il lui arrivait, souvent trop tard, de se rendre compte qu'il avait utilisé telle ou telle scène, tel ou tel point de départ, pour une précédente histoire qu'il avait oubliée sur le coup. Il disait aussi que ça lui est arrivé plus d'une fois de déchirer un scénario après en avoir écrit plusieurs pages, en s'apercevant que justement, il l'avait déjà fait plusieurs années auparavant... Il racontait aussi que ça lui arrivait de demander à son fils tel ou tel point de détail d'une histoire précédente, car il ne se souvenait pas bien du contenu.

En revanche, je suis persuadé que c'est en connaissance de cause s'il a réécrit les mêmes histoires, au sein de séries différentes bien sûr, ou au sein de supports différents. C'est ainsi qu'on découvre que telle BD est en fait la reprise par exemple de tel roman (enfin : j'ai découvert ; car peu de gens, vivant aujourd'hui, ont vraiment connaissance de ses romans, dont la plupart n'ont jamais été publiés sous forme de livres, seulement en prépublication dans des revues, dans les années 50, et dont la plupart encore n'étaient pas signés, ou alors signés de pseudonymes ! J'ai eu beaucoup de mal à retrouver tout ça...), ou que tel feuilleton télé (car il était aussi scénariste pour la télévision) reprend tel album, ou que telle histoire d'aviation dans Spirou se retrouve dans une autre série d'aviation pour Pilote ou Tintin, etc.

Il faut savoir que Charlier est l'un des plus prolifiques écrivains pour la jeunesse de la seconde moitié du XXe siècle. Et l'un des meilleurs, pour ne pas dire le meilleur à mon sens. Voir aussi mon site : jmcharlier.com
Avatar du membre
archibald
Modérateur
Modérateur
Messages : 8303
Enregistré le : 30 août 2010, 08:37

Re: Prépublication

Message par archibald »

jyb a écrit :]..../....

Il faut savoir que Charlier est l'un des plus prolifiques écrivains pour la jeunesse de la seconde moitié du XXe siècle. Et l'un des meilleurs, pour ne pas dire le meilleur à mon sens. Voir aussi mon site : jmcharlier.com
Trés beau site sure lequel on peut voir que Charlier était également un excellent dessinateur ...
Well then, Legitimate Edgar, I must have your land.
Avatar du membre
Park Lane
Chimiste au CSIR
Chimiste au CSIR
Messages : 372
Enregistré le : 08 juin 2014, 16:12

Re: Prépublication

Message par Park Lane »

archibald a écrit : Si on a une grand épopée , on se tape des erreurs historiques ou chronologiques . Par contre quand l'action s'enlise comme c'est le cas ici du fait d'un très mauvais découpage , on est bien obligé de se trouver un pole d’intérêt ! :p

Je suis totalement d'accord avec ce qu'écrit Archibald à ce sujet (la publication que je cite date du 10 mai 2014).
Les erreurs sont toujours pardonnables si la qualité du récit et la beauté du découpage et des images sont telles que nous sommes emportés par ce qui devient une véritable création, même dans le cas d'une continuation supposant de s'insérer dans un univers déjà constitué.
Par exemple, grand lecteur de Balzac dans le civil, j'ai souvent remarqué chez ce Mortimer brun et énorme, de surcroît buveur de café plutôt que de scotch, et dépourvu de Blake en plus, bref, j'ai souvent remarqué dans ses grandes fresques politiques et historiques des anachronismes involontaires et des erreurs. Mais le puissance de l'oeuvre est si grande que le lecteur n'accorde aucune importance à ces détails, quand bien même on serait en droit de reprocher à Balzac de contredire le cahier des charges du réalisme dont il prétend s'être fait une règle. Evidemment, cette comparaison n'est qu'un moyen d'exprimer ce que je veux dire. Pour le reste, aucun rapport avec Blake et Mortimer of course. Sinon que le vrai problème est celui du souffle, qu'il soit épique, énigmatique ou fantastique, quelquefois deux ou trois de ces dimensions à la fois. C'est là qu'est la poésie de Blake et Mortimer et si en effet le prochain album ne répond pas à cette exigence, quelle que soit la dimension poétique retenue, il manquera l'essentiel.
Personnellement, je suis incapable de juger des qualités et défauts présupposés du futur Bâton de Plutarque, m'étant contenté de lire ce qui est écrit au fil de ce sujet et de voir les quelques images qui s'y trouvent présentées. Je n'ai donc pour l'instant aucune position a priori, mais il est certain que les auteurs, quels qu'ils soient, prennent forcément un risque majeur en se donnant pour tache de traiter un tel sujet en amont de la série. Jusque à présent, les albums des repreneurs, insérés dans la chronologie jacobsiennes, avec ou sans erreurs de ce point de vue, peu importe, se situaient en aval, comme des conséquences d'une source fondamentale, l'origine de la série. Avec ce nouvel album, les auteurs veulent traverser le voile de la source et remonter plus haut dans le fleuve souterrain qui constitue les limbe imaginaires de l'oeuvre, aller au-delà de l'origine du monde jacobsien, ce qui est évidemment périlleux. C'est en même temps une tentation inévitable dans le cas d'une oeuvre de la force de celle de Jacobs. Faut-il ou non lui céder ? C'est une autre histoire. Mais il est certain que l'enjeu est de taille et explique peut-être aussi la vigueur du débat passionnant qui a lieu autour de la sortie annoncée de cet album. Une chose est sûre : d'une manière générale, on pardonne plus volontiers à un continuateur qui se situe seulement dans la continuité de rater éventuellement son but ; on est toujours plus sévère avec celui qui interroge l'origine et suggère des réponses, si'l se loupe. Car c'est toucher au mystère sacré de l'oeuvre, ce qui ne peut se concevoir, le cas échéant, que par la grâce de l''absolue perfection.
On peut d'ailleurs se demander légitimement si, d'une manière générale, il faut oser le faire, même si l'on est armé d cette absolue perfection, ou s'il n'est pas préférable de se contenter de semer des indices et des éclairages partiels en aval, comme cela a été fait à plusieurs reprises par certains continuateurs à propos des jeunesses respectives des héros - était-ce réussi ou non, c'est un autre problème qui constituerait un sujet en soi.
Une option intermédiaire serait de dévoiler le mystère de cette origine, non pas en retournant en amont dans un album "préquel", ni de présenter des flashbacks préliminaires à une aventure comme cela a été fait à deux reprises dans certains albums des continuateurs, mais de faire intervenir les éléments concernant le mystère de l'origine au cours d'une nouvelle aventure, de manière relativement tardive, de façon à ce qu'ils apportent un indice fondamental à l'aventure en cours et contribuent à sa résolution. Cela me semblerait assez habile, à une condition : laisser toutefois planer un certain mystère en ne dévoilant pas tout de ce qu'on choisirait de révéler. Par exemple, l'origine d'Olrik. Celle-ci pourrait être éclairée partiellement sans que la totalité de son énigme soit résolue, afin de laisser planer l'incertitude, éveiller les suggestions, les hypothèses, les interprétations sans prétendre les refermer par une solution définitive, et ainsi maintenir cette dimension poétique fondamentale qu'est l'irrésolu.
J'avoue ne pas avoir de réponse à une telle question générale, car les trois options sont possibles et constituent des solutions ou encore des tentations ! Il est certain que dans le premier cas, celui d'une album "préquel", comme on touche à un fantasme, il faut que le dévoilement soit suffisamment fort pour créer un imaginaire et une fantasmatique supplémentaires qui donneront naissance à un nouveau mythe autour du mythe, sinon tout tombe à plat dans une sorte d'explication sèche qui tue l'intérêt d'une telle entreprise. D'où, dans ce cas là, l'impérieuse nécessité de la perfection absolue transcendée par une espèce de grâce divine, ce qui n'est pas facile à atteindre !
En tout cas, une fois encore, je suis totalement d'accord avec Archibald, quel que soit l'album concerné et la même la série, au-delà du cas de Blake et Mortimer qui nous occupe ici. Il faut que, dans son genre propre, épique s'il s'agit d'un récit de guerre, énigmatique s'il s'agit d'un pur récit policier, le souffle poétique soit là, comme dans le cycle de l'Espadon ou La Marque Jaune.
Donc wait and see..... et merci à tous pour ces passionnantes discussions qui lorsque je les lis me tiennent tellement en haleine que j'y passe toujours un temps infini et infiniment agréable !

:idea:
Modifié en dernier par Park Lane le 21 nov. 2018, 22:24, modifié 1 fois.
Face à Hyde Park endormi, une fenêtre vient de s'illuminer au 99 bis Park Lane.
Avatar du membre
Kronos
Modérateur
Modérateur
Messages : 3795
Enregistré le : 05 août 2010, 12:10

Re: Prépublication

Message par Kronos »

Mais il est certain que l'enjeu est de taille et explique peut-être aussi la vigueur du débat passionnant qui a lieu autour de la sortie annoncée de cet album. Une chose est sûre : d'une manière générale, on pardonne plus volontiers à un continuateur qui se situe seulement dans la continuité de rater éventuellement son but ; on est toujours plus sévère avec celui qui interroge l'origine et suggère des réponses, si'l se loupe. Car c'est toucher au mystère sacré de l'oeuvre, ce qui ne peut se concevoir, le cas échéant, que par la grâce de l''absolue perfection.
On peut d'ailleurs se demander légitimement si, d'une manière générale, il faut oser le faire, même si l'on est armé d cette absolue perfection, ou s'il n'est pas préférable de se contenter de semer des indices et des éclairages partiels en aval, comme cela a été fait à plusieurs reprises par certains continuateurs à propos des jeunesses respectives des héros - était-ce réussi ou non, c'est un autre problème qui constituerait un sujet en soi.
Déjà, axiome de base, il ne faut pas essayer de faire mieux que le Créateur !
De plus, il faut en avoir et s'en donner les moyens !! Car n'est pas scénariste qui veut. Cela ne s'apprend pas ou si peu. Il faut déjà avoir en soi le Don, ce que n'a visiblement et n'a jamais eu Sente !!!
C'est un tâcheron qui a réussi une fois et une seule à faire une histoire cohérente, passionnante et relativement bien écrite et découpée
Il se contente de repiquer ici et là des bribes qu'il s'essaye à faire tenir ensemble, sans l'appui d'une doc en béton armé ni de recherches pointues, contrairement à tous les grands scénaristes et écrivains
Pour le reste... il ne nous a servi depuis que de la pâtée pour chats, et pas du "Gourmet" en plus...

Enfin, pour reprendre ta seconde partie, je ne crois pas qu'il fallait toucher à l'origine de la Série, tellement sa genèse a été chaotique et pleine d'incohérence ; d'autant plus s'agissant d'une uchronie !
Mais sente se croyait (et se croit toujours) le plus fort du Monde...
Avatar du membre
Park Lane
Chimiste au CSIR
Chimiste au CSIR
Messages : 372
Enregistré le : 08 juin 2014, 16:12

Re: Prépublication

Message par Park Lane »

Kronos a écrit :

Enfin, pour reprendre ta seconde partie, je ne crois pas qu'il fallait toucher à l'origine de la Série, tellement sa genèse a été chaotique et pleine d'incohérence ; d'autant plus s'agissant d'une uchronie !
Sans constituer à mes yeux un tabou inviolable, il est certain que le fait de toucher à l'origine d'une série déjà constituée, que ce soit en bande dessinée, ou au cinéma, est toujours extrêmement délicat. Un exemple déjà ancien de l'histoire de la bande dessinée le montre assez bien : le cycle de la jeunesse de Blueberry pourtant commencé du vivant des créateurs de la série (il me semble que Charlier était encore parmi nous au moment de la parution du premier opus de cette série parallèle, mais je peux me tromper). Même dans les albums les mieux dessinés et les mieux construits, je n'ai jamais trouvé un grand charme à cette fresque juvénile. Il est aussi vrai que dans Ballade pour un cercueil, les auteurs avaient déjà raconté les origines de leur personnage dans un long avant propos si bien que l'intérêt de les mettre en scène dans des albums était faible en dehors du plaisir que le lecteur pouvait peut-être ressentir en découvrant une mise en image de ce mythe de fondation.
Personnellement, sans certitude absolue à cet égard, j'ai toutefois tendance à penser aussi que, sauf dans le cas d'un chef d'oeuvre qui nous prendrait totalement par surprise et réussirait à créer un mythe fondateur autour du mythe, le choix d'un album "préquel" n'est pas forcément la meilleure solution pour répondre au désir d'explorer la genèse des personnages. Je ne suis pas scénariste, mais il me semble que si je devais tenter une telle aventure, je choisirais plutôt la solution intermédiaire que j'ai évoquée dans mon précédent message, non parce qu'elle est intermédiaire, mais parce qu'elle permettrait de retarder l'intervention du passé en en faisant une surprise et, par le fait de ne pas totalement l'élucider, de lui conserver tout son charme fascinant. Seul un pan du voile serait levé et retomberait ensuite sans avoir permis de répondre à toutes les questions. Mais cette vision des choses n'engage que moi. En tout cas, jouer des lisières et des limbes d'un mythe littéraire ou cinématographique est toujours exaltant. C'est sans doute pourquoi il est si difficile d'y résister !

:idea:
Face à Hyde Park endormi, une fenêtre vient de s'illuminer au 99 bis Park Lane.
jyb
Chimiste au CSIR
Chimiste au CSIR
Messages : 444
Enregistré le : 05 sept. 2010, 07:14

Re: Prépublication

Message par jyb »

On parle de Charlier, hop, j'arrive... surtout pour apporter d'importantes précisions/rectifications... Car il faut comparer ce qui est comparable.
Park Lane a écrit :Un exemple déjà ancien de l'histoire de la bande dessinée le montre assez bien : le cycle de la jeunesse de Blueberry pourtant commencé du vivant des créateurs de la série (il me semble que Charlier était encore parmi nous au moment de la parution du premier opus de cette série parallèle, mais je peux me tromper).
Charlier était d'autant plus vivant que c'est lui qui, avec Giraud, a lancé cette série sur le jeunesse de Blueberry en... 1968 ! Le personnage de Blueberry n'existait que depuis 5 ans. Quand, 21 ans après, JMC est mort (donc en 1989, il y a juste 25 ans comme je le disais un peu plus haut dans le présent topic), le scénariste François Corteggiani a pris sa suite.
Park Lane a écrit :Même dans les albums les mieux dessinés et les mieux construits, je n'ai jamais trouvé un grand charme à cette fresque juvénile.
Précisons les choses car ça dépend de quoi on parle. On va dire qu'il y a cinq périodes distinctes tout au long de cette Jeunesse, depuis sa création :
1) le tout premier récit de la Jeunesse a en fait été dessiné et écrit par Giraud lui-même (sous contrôle de Charlier quand même ; récit court de 16 planches). En 1968.
2) puis, très vite, Charlier a repris la main et a rédigé 8 récits (dessins de Giraud, récits de 16 planches chacun également). De 1969 à 1970. La parution serrée de ces récits (voir plus bas) était telle qu'il a fallu écrire et surtout dessiner très vite, d'où bâclage.
3) puis, Giraud a laissé sa place à Colin Wilson. Autre type de dessin, mais toujours Charlier au scénario. Là, ce sont des albums de 46 planches. Epoque : années 1980 jusqu'en 1989, càd jusqu'à la mort de Charlier.
4) donc, Charlier est mort et a été remplacé par Corteggiani, avec toujours Colin Wilson au dessin. Autre style de scénarios (toujours de 46 planches). A partir de 1990.
5) enfin, Colin Wilson a quitté la série et a été remplacé par Michel Blanc-Dumont. Encore autre type de dessins. Je ne sais pas la date de ce remplacement, ne m'intéressant qu'à la partie "Charlier" de ses séries. Et c'est toujours l'équipe Corteggiani/Blanc-Dumont qui de nos jours, réalise les albums, à raison d'un par an.
Donc, selon les époques : dessins différents, réalisés à des cadences différentes, sur des styles narratifs différents, et de longueurs différentes, un récit de 16 planches ayant une "respiration" différente d'un récit de 46 planches.
Park Lane a écrit :Il est aussi vrai que dans Ballade pour un cercueil, les auteurs avaient déjà raconté les origines de leur personnage dans un long avant propos si bien que l'intérêt de les mettre en scène dans des albums était faible en dehors du plaisir que le lecteur pouvait peut-être ressentir en découvrant une mise en image de ce mythe de fondation.
C'est l'inverse ! Dans le cadre des suppléments trimestriels du journal Pilote, les fameux (?) Super Pocket Pilote, à partir de l'automne 1968, Charlier a écrit de nombreux scénarios racontant, sous forme de récits de fiction courts, la jeunesse de ses héros de l'époque : Blueberry, Tanguy & Laverdure, et Barbe-Rouge. C'est après qu'est venu l'album Ballade pour un cercueil, et comme il manquait de la matière pour boucler un album composé d'un nombre de pages acceptable par la presse de l'imprimeur (tout est fonction des capacités et des caractéristiques des presses qui impriment les feuilles des albums de BD... à quoi ça tient !), il a fallu combler 16 pages. Charlier a imaginé de boucher le trou en racontant la jeunesse de Blueberry... en reprenant le fil conducteur et les péripéties (et en romançant un peu) de ce qu'il avait raconté deux ou trois ans avant, en BD, dans les récits courts des suppléments de Pilote.

Charlier en a profité pour faire un peu de prospective en annonçant, longtemps à l'avance, ce que seraient les futures aventures de Blueberry dans la série principale, n'imaginant pas du tout qu'il relancerait un jour la série parallèle de la Jeunesse. Et tout le monde croit que ces annonces pour des aventures futures dans la préface de Balade pour un cercueil sont une "Bible" qu'il faut suivre à la lettre, alors que Charlier a fait ça "vite fait sur le gaz", juste pour remplir des pages blanches... et alors que, dans les épisodes suivants de la série mère qu'il a écrits, il a lui-même plus ou moins bifurqué par rapport à ce "fil conducteur" assez ténu d'ailleurs, mais improvisé. J'oubliais de préciser que cette préface est présentée comme le fruit d'une longue recherche dans les archives américaines, alors que c'est pipeau ! Charlier a tout inventé. Le fameux tableau, publié dans la préface "pleine page", dû à un peintre américain et censé représenter le seul portrait connu de Blueberry, a été inventé aussi, pour l'occasion, et si l'auteur signe Peter Clay, c'est en réalité le pseudo de Pierre Tabary, frère de Jean Tabary qui est, lui, le dessinateur d'Iznogoud et l'auteur de Valentin le Vagabond (entre autres BD connues).

Quant à la plupart des récits de la Jeunesse de Blueberry, pour ne pas dire tous, écrits par Corteggiani à partir de 1990, ils ne sont évoqués nulle part dans cette préface de la Ballade ; Corté est parti de sa propre documentation et de sa seule imagination (sauf que - exception qui confirme la généralité, comme toujours - on a appris récemment que dans les prochains albums à paraître, il s'est servi d'un détail laissé par Charlier au détour d'une phrase dans la préface de Ballade pour un cercueil : la mère de Blueberry est une mulâtresse, fille du pirate Jean Laffite ; et je crois savoir que Blueb va en Louisiane sur les traces de sa famille maternelle).
Modifié en dernier par jyb le 13 juil. 2014, 11:38, modifié 1 fois.
Avatar du membre
Park Lane
Chimiste au CSIR
Chimiste au CSIR
Messages : 372
Enregistré le : 08 juin 2014, 16:12

Re: Prépublication

Message par Park Lane »

Alors je fais "allemande honorable" comme dirait Prosit Luckner ! :oops:
J'ignorais totalement cela, n'ayant lu Blueberry qu'à partir du milieu des années 70 et ayant ensuite cru à tort donc découvrir le premier album racontant la genèse de Blueberry du temps de sa vie de jeune héritier sudiste, comme une parution postérieure à la "biographie" de Ballade pour un cercueil. Il est vrai que mon souvenir de Blueberry est approximatif car je ne n'ai pas relu cette série depuis très longtemps, non par désamour, mais pur hasard. Blueberry a été une des sagas favorites de mon adolescence.
Merci donc Jyb d'avoir apporté cette rectification importante et d'autant plus qu'elle va me conduire à me pencher de nouveau sur cette jeunesse que je n'avais pas su connaître assez pour l'apprécier dans ma propre jeunesse ! Du plaisir en perpective ! :P
Pour le reste, si j'ai mal choisi donc mon exemple, ce que vous dites renforce en tout cas l'hypothèse selon laquelle il est plus facile à un auteur de créer lui-même et réussir la genèse de ses personnages selon sa propre vision et son goût, après avoir déjà publié une partie de sa saga, qu'à un auteur qui reprend une série préalablement constituée. Mais je ne veux pas dire par là que la réussite est impossible.

:idea:
Modifié en dernier par Park Lane le 12 juil. 2014, 22:52, modifié 1 fois.
Face à Hyde Park endormi, une fenêtre vient de s'illuminer au 99 bis Park Lane.
jyb
Chimiste au CSIR
Chimiste au CSIR
Messages : 444
Enregistré le : 05 sept. 2010, 07:14

Re: Prépublication

Message par jyb »

Tu es tout excusé, il va de soi que tout ce que je raconte est d'une part ancien, et d'autre part assez pointu. Faut connaître...

J'ajoute pour l'anecdote que la préface de Charlier dans l'album Ballade pour un cercueil publié pour la première fois en 1974, a été reprise, mais remaniée et un peu résumée, avec beaucoup moins de photos, fin 1980, dans le nouveau mensuel Virus (nouveau à l'époque). Dès le premier numéro, daté de décembre 1980, Charlier a raconté la même chose (ou à peu près...) dans un long article en deux parties, la seconde partie figurant dans le n°2 de Virus paru en janvier 1981. C'était en prévision de la parution du prochain épisode de Blueberry. A ma connaissance, le "prochain" épisode de Blueberry à l'époque, qui devait être La Tribu fantôme, a en réalité été publié dans L'Echo des Savanes, parallèlement à l'hebdo Super As où Blueberry (et Barbe-Rouge et Tanguy & Laverdure) était prépublié, ce qui a fait bizarre, L'Echo grillant sur le fil Super As avec une prépublication de l'histoire avec un poil d'avance sur Super As...
Que s'est-il passé pour que Virus n'ait pas l'exclusivité ? Jeu de chaises musicales dont je préfère ne pas chercher à savoir le pourquoi du comment... Charlier était un grand manipulateur, s'amusant de promettre inconsidérément à tel et tel éditeur qu'il ferait ceci et cela chez eux... mais publiant les mêmes BD ailleurs au dernier moment...

Mais on s'éloigne du sujet du topic...
Avatar du membre
archibald
Modérateur
Modérateur
Messages : 8303
Enregistré le : 30 août 2010, 08:37

Re: Prépublication

Message par archibald »

Un nouveauu truc positif ! Le sergent n'est pas tombé de la falaise .
Cette histoire de camouflage qui se voit comme le nez au milieu de la figure et de ce lieutenant qui échappe à une surveillance aussi serrée de gardiens incorruptibles qui ne se laisseraient même pas impressionner par le prime minister : çà , cela va plaisir chez les moins de dix ans . Il était grand temps de renouveler le lectorat , Bravo les gars !
Si les éditions Fleurus , recherchent quelqu'un pour reprendre Sylvain et Sylvette , j'ai deux noms à proposer . 8-)

Un petit jeu : d'où vient ce dialogue ?

Shakespeare ! Lamartine ! Qu'est ce qui sort de la cheminée ? De la fumée !
Le premier qui dit Sente et Juillard sort immédiatement ! :lol:
Well then, Legitimate Edgar, I must have your land.
Avatar du membre
Kronos
Modérateur
Modérateur
Messages : 3795
Enregistré le : 05 août 2010, 12:10

Re: Prépublication

Message par Kronos »

Comme il m’a (gentiment) été dit que j’étais un peu trop « rentre dedans » vis-à-vis de Sente et consort, je vais donc me contenter dorénavant de lister toutes les incohérences, invraisemblances, niaiseries et autres stupidités totalement improbables que le duo de choc à l’ouvrage ne manque pas de semer dans chaque vignette qui nous est présentée, comme autant de petits cailloux propres à rassurer le « jeune » lecteur sur leur incapacité à produire autre chose qu’un méli-mélo d’images tout justes bonnes à être qualifiées de « grand n’importe quoi » !!!…

Donc, je reprends à partir du Strip 69 dans lequel nous (re)faisons connaissance avec le petit train imaginé par Jacobs pour relier les pistes de l’aérodrome au reste du complexe
Jacobs, dans sa grande sagesse, s’était juste borné à nous montrer l’avant de la loco qu’il avait détourné d’une partie de l’avant d’une loco américaine des années 50’ (Cf. Secrets de l’Espadon)
Là, nous avons droit à un improbable assemblage hétéroclite avec, en plein milieu, bien visible, une cheminée crachant de la fumée noire… cette vénérable loco marche donc au charbon !
Jacobs avait pourtant opté pour une tout électrique, mais nous étions alors en 19… et quelque chose, alors que là, nous sommes en 1944 ! Cela fait toute la différence !!!

Qui plus est, on nous montre un train dont les wagons sont totalement découverts, sans aucune protection contre des intempéries qui n’existent bien sûr que dans mon imagination, car il ne pleut jamais, il n’y a sur cette « Scaw-Fell d’opérette » jamais de vents, de crachin, de bruine, de grêle, de neige, ni aucun autre caprice de Dame Nature…

Strip 70, on nous montre, bien visible et parfaitement reconnaissable, un Gloster "Meteor" en train d’atterrir…
Pour mémoire, les 20 premiers « Meteor Mk I » de pré-série sortent début 1944, propulsés par des Rolls-Royce « W.2B/Welland I ». Ce « Meteor Mk I » présente cependant plusieurs défauts : il est sous-motorisé, ses canons Hispano-Suiza (construits sous licence) s'enrayent facilement, le pilote n'a pas un champ de vision très étendu sur les côtés et l'arrière, et l'avion est dur à piloter.
Bref, ce n’était certainement pas le type d’avion à nous montrer dans ce cas de figure !
De plus, comment donc le pilote a-t-il pu faire pour atterrir ainsi à l’aveuglette en traversant un nuage artificiel de quelque 400 m de profondeur, sans dévier de sa route et sans se « manger la planète », comme on aime on le dire dans notre langage d’avioneux ??
Le pilote est tout de même sacrément inconscient et sacrément doué !

Qui plus est, en phase d’atterrissage, il va passer au ras des bâtiments censés abriter les bureaux de ce brave Mortie qui se trouvent à peine à quelques dizaines de mètres de la piste… alors que, d’après Jacobs, la piste était située suffisamment loin pour justifier de devoir prendre la navette électrique pour rejoindre les bâtiments de l’usine…

Bâtiments que l’on nous présente en bois, sur pilotis, tandis que Jacobs, encore une fois, « logeait » bureaux de la Direction et de la section Recherches dans des bâtiments en dur ; se bornant à nous monter un peu plus en détail ce qui n’était manifestement pour lui, que le bâtiment de garde à l’entrée du complexe, en venant de l’aérodrome assez éloigné…

Tout à fait comme si, dans cet improbable amoncellement de bâtiments serrés les uns contre les autres, il ne s’en était pas trouvé un pour abriter l’espace de travail de Mortie et de ses équipes ?!

Le Strip 72 nous donne droit au énième « flash-back » sur la prime jeunesse de nos deux futurs amis, en passant sous silence quelques passages croustillants pourtant longuement mis en valeur dans de précédents « chapitres »…
Fort bien dessiné, il est vrai, il faut reconnaître cela, car ces vignettes, façon ex-libris crayonnés, sont superbes

Strip 73, nous apprenons que le physicien nucléaire a été « enrôlé » par les « autorités » en tant que « grand décodeur devant l’Eternel »…?!
Wouaaouh, que c’est beau !!! Même si l’on peut raisonnablement douter qu’on aille quérir un physicien nucléaire pour faire le job, alors qu’on sait pertinemment que c’étaient des mathématiciens qui étaient recherchés pour tenter de casser les codes.

Mais le plus risible est dans la dernière vignette et le Strip 74, avec l’intervention, surprenante, du lieutenant Clark, le petit binoclard.
Dernière vignette, donc, le voilà qui s’approche, seul bien sûr, du bord de la falaise où nous voyons parfaitement le faux nuage dériver à quelques centimètres à peine sous le niveau de la prairie sur laquelle il se trouve…

Souvenez-vous, dans le Strip 63, ne possédant pas l’accréditation nécessaire pour « connaître » Scaw-Fell, il est prié de rester là avec les gardes et d’attendre le lendemain matin… et nous le retrouvons en train de se balader comme si de rien n’était à l’intérieur d’un périmètre qui devrait, en toute logique, être sévèrement gardé et protégé ; ne serait-ce que pour éviter au premier quidam venu de piquer une tête dans le vide qui s’ouvre à quelques pas…

Nous retrouvons donc le lieutenant Clark Strip 74, les pieds au bord d’un vide de 450 m (mais il l’ignore et donc, ne peut avoir peur de tomber ; de plus il ne peut avoir le vertige…), commençant à se poser toutes sortes de questions insidieuses et obsédantes…

Sur ce fait arrive un des gardes affectés à la sécurisation du site, qui lui dit qu’il ne doit pas être là… Le gentil lieutenant répondant qu’il s’agit en fait d’un camouflage et que Scaw-Fell, la si tant tellement secrète, est située juste en-dessous de ce faux nuage…

Strip 74, on s’aperçoit en fait qu’il n’y a aucune clôture ni aucune protection entre la première maison, bâtie à une dizaine de mètres du fjord, et le gouffre proprement dit. Belle protection et beau camouflage que voilà !
Suite du Strip 74 : nos deux amis, devisant gentiment de choses et d’autres, s’en vont à pied vers un hangar proche (une centaine de mètres environ), alors que, un peu plus tôt, Blake et Benson ont dû prendre le petit train pour faire une distance à peine supérieure (si l’on veut bien revenir Strip 67 qui nous montre le plan d’ensemble et la position des « bureaux » de Mortimer) entre l’ascenseur et les soi-disant « bureaux » de Mortie… pataugeant mine de rien dans les flaques d’eau ! Ce qui tendrait donc à prouver que Scaw-Fell n’est décidemment pas à l’abri des intempéries et que les wagons auraient donc dû être couverts

Mais le top du top est que nous apprenons de la bouche de ce cher professeur que le fameux nuage est composé à 99¨de vapeur d’eau !!!
Comme si chacun ne savait que la vapeur d’eau a la détestable habitude d’être particulièrement instable et de se diluer presque instantanément dans l’air environnant ?!
Surtout avec la pluie, le vent, et j’en passe… Même en considérant qu’il puisse être possible de constituer un « matelas » homogène de quasi 400 m d’épaisseur sans que celui-ci ne s’effiloche, se crevasse, monte ou descende en fonction de courants d’air difficilement prévisibles ! En admettant que ce fameux nuage puisse rester, comme cela, juste à quelques centimètres du haut de la falaise ?!

Petit retour en arrière, il nous est montré une base dont tous les bâtiments sont les uns sur les autres, coincés dan un improbable fjord de 450 m de profondeur et d’une largeur non précisée, mais qui n’est pas bien grande… L’« aérodrome », quant à lui, étant réduit à sa plus simple expression, en une tour de contrôle dont le toit approche pratiquement le bas du nuage artificiel (mais à quoi peut-elle bien servir puisque les « contrôleurs » ne peuvent rien voir venir (ni partir), et que la piste est juste sous leurs pieds ?
Alors que Jacobs avait prévu et dessiné une base très vaste, très étendue, dans une grande plaine avec, à moyenne distance, les premiers vallonnements d’une chaîne de collines ou montagnettes… Le terrain étant lui-même largement à l’écart des premiers bâtiments…
Mais ça, c’était avec Jacobs !!!
Avatar du membre
archibald
Modérateur
Modérateur
Messages : 8303
Enregistré le : 30 août 2010, 08:37

Re: Prépublication

Message par archibald »

Tu as bien du courage Kronos ! moi j'ai baissé les bras
Well then, Legitimate Edgar, I must have your land.
Avatar du membre
Kronos
Modérateur
Modérateur
Messages : 3795
Enregistré le : 05 août 2010, 12:10

Re: Prépublication

Message par Kronos »

archibald a écrit :Tu as bien du courage Kronos ! moi j'ai baissé les bras
Il faut mettre du charbon dans le foyer, sinon le feu retombe...
Et puis, cela éclaire les visiteurs et fait tache d'huile sur la toile...
Avatar du membre
archibald
Modérateur
Modérateur
Messages : 8303
Enregistré le : 30 août 2010, 08:37

Re: Prépublication

Message par archibald »

Kronos a écrit :..../...
Il faut mettre du charbon dans le foyer, sinon le feu retombe.../...
... et ce ridicule nuage également ... Les niaiseries sont tellement évidentes que la prépublication aurait sa place dans les petits formats comme Akim ... Encore que ... le scénario piétine tellement ... Comme le blondinet au bord de la falaise .... :cry: :cry: :cry:
Well then, Legitimate Edgar, I must have your land.
Avatar du membre
Kronos
Modérateur
Modérateur
Messages : 3795
Enregistré le : 05 août 2010, 12:10

Re: Prépublication

Message par Kronos »

archibald a écrit :
Kronos a écrit :..../...
Il faut mettre du charbon dans le foyer, sinon le feu retombe.../...
... et ce ridicule nuage également ... Les niaiseries sont tellement évidentes que la prépublication aurait sa place dans les petits formats comme Akim ... Encore que ... le scénario piétine tellement ... Comme le blondinet au bord de la falaise .... :cry: :cry: :cry:
Là, tu déprécies grandement Akim, mon ami... :D

Sinon, seras-tu avec nous le 13/14 septembre ??
Avatar du membre
Kronos
Modérateur
Modérateur
Messages : 3795
Enregistré le : 05 août 2010, 12:10

Re: Prépublication

Message par Kronos »

Ce jour d’hui, le Strip 76 qui recèle lui aussi son comptant d’inepties et autres erreurs

Mais avant d’entamer notre relation du jour, il convient de faire une léger retour en arrière, en relation directe avec le discours de ce cher Mortie dans le Strip 76…

Nous avons vu dans les deux Strips précédents un Gloster « Meteor » atterrir ( ?!) sur la piste du complexe, pendant que, là-haut, le lieutenant Clark, qui est censé n’être au courant de rien (si, si !!!) était justement en train de fouiner partout alentour, et sans que celui-ci n’ait vu ni entendu le Gloster arriver et plonger dans la nappe de « vapeur d’eau »…Quand on sait quel bruit strident peuvent générer des réacteurs d’avion… ?!

Bref, revenons à nos deux moutons qui devisent, devisent…

Au passage, relevons que ce cher « capitaine » est tout de même assez crade car il se trimbale dans son uniforme depuis deux ou trois jours maintenant ; mais toujours très propre sur lui car il a toujours sa cravate… On peut penser que la charmante « maid » des Benson aura lavé et repassé sa chemise pendant la nuit qu’il a passée à leur domicile ?! Quant aux dessous, n’épiloguons pas trop, gentlemen !
« On » lui a même gracieusement prêté un trench pour l’occasion… Sont sympas ces Anglais, finalement !

Nous revoici à pied, tandis qu’un nouveau petit train (mais combien y en a-t-il au juste dans cette base ???) les dépasse, chargé de bombes d’avion de bonnes dimensions
Jacobs n’avait fait nulle mention d’un autre train, mais cela reste du domaine du possible
Reste juste à comprendre pourquoi la loco de celui-ci n’est pas identique à la précédente : face avant totalement différente, cheminée différente, arrière différent !
Pourquoi en effet se faire livrer des locos différentes pour le même endroit ?
Alors qu’en toute logique, quitte à commander du matériel, autant faire simple et commander deux ou trois fois le même, pour les gens sensés, bien sûr !!!
Avatar du membre
archibald
Modérateur
Modérateur
Messages : 8303
Enregistré le : 30 août 2010, 08:37

Re: Prépublication

Message par archibald »

Kronos a écrit :.../...

Bref, revenons à nos deux moutons qui devisent, devisent…

..../...
Les personnages sont comme le ciel ,moutonneux.
Fameux Nuages Indeed !
On a l'impression qu'il se situe à une cinquantaine de mètres au dessus de Scaw -Fell au plus 100 mètres . Ce qui lui ferait une épaisseur de 350 m .
En estimant la base à 2 km² , cela ferait environ 700 000 mètre cube de vapeur d'eau .
Faut entretenir en permanence ;
Car quiconque à fait bouillir de l'eau ( comme Denis Papin ) se rend compte que la vapeur d'eau est plutôt volatile .
Bon nous avons la chance d'avoir en dessous de Scaw-fell une immense source d'eau chaude .
Pour provoquer autant de vapeur, la source doit être très, très chaude sous terre....
On peut difficilement imaginer une géothermie autre que volcanique. Ou alors on se trouve pas loin de la ville ( pas la fille :lol: ) de Bath :
L'eau qui jaillit de la terre en sources géothermiques vient de la pluie se déversant sur les Mendip Hills.
Elle s'infiltre dans le calcaire aquifère, pour atteindre une profondeur allant de 2 700 mètres à 4 300 mètres où l'énergie géothermique augmente la température de l'eau entre 64 °C et 96 °C.
Alors sous pression, l'eau chaude sort de terre et coule sur les fissures et les failles du calcaire.
Ce procédé est similaire au procédé artificiel du système géothermique amélioré qui aussi utilise la haute pression et les températures que l'on trouve sous terre. Une eau à 46 °C sort de la terre à un débit de 1,170,000 L par jour d'une faille géologique (la faille de Pennyquick).
En 1983, un trou de sonde fut installé dans la faille et assure une eau propre et potable aux thermes.
Il n'existe aucune définition universelle qui permet d'établir la différence entre une source chaude et une source géothermique, bien que d'après certaines définitions, les sources de Bath peuvent être considérées comme les seules sources chaude du Royaume-Uni.
Sans titre.png
Sans titre.png (59.02 Kio) Vu 6630 fois
;
Tiens en comparaison une image de la centrale géothermique de Nesjavellir qu'on doit pouvoir voir en avion malgré son camouflage sophistiqué ! :?:
NesjavellirPowerPlant_edit2.jpg
Ah me diras tu Kronos ;) , j’oubliais les nuages qui sortent des petits trains électriques à vapeur ! :lol: :lol: :lol:
Train.jpg
Train.jpg (31.84 Kio) Vu 6630 fois
Des histoires de base secrètes dissimulées sous un nuage où je ne sais quoi , on s'en imaginait plein avec les copains, quant on avait 8 - 10 ans !
Nous n'avions pas vu le projet en entier : :D
BM23-baton-plutarque-pl00-couv-projet-strip-1.jpg
Well then, Legitimate Edgar, I must have your land.
Avatar du membre
archibald
Modérateur
Modérateur
Messages : 8303
Enregistré le : 30 août 2010, 08:37

Re: Prépublication

Message par archibald »

Tiens ? L'ingénieur Hudson !
ingenieur Hudson.png
ingenieur Hudson.png (112.98 Kio) Vu 6625 fois
Petit jeu : dans quel strip va -t-on voir le Capitaine Hasso ( Puis Jim , puis Harry.... ;) )
Capitaine Hasso.png
Capitaine Hasso.png (214.82 Kio) Vu 6625 fois
Jim et Harry.png
Jim et Harry.png (223.11 Kio) Vu 6625 fois
archibald a écrit :..../...

Un petit jeu : d'où vient ce dialogue ?

Shakespeare ! Lamartine ! Qu'est ce qui sort de la cheminée ? De la fumée !
Le premier qui dit Sente et Juillard sort immédiatement ! :lol:
comme je n'ai pas eu de réponse , je donne la solution :
C'est tiré de c'est donc ton frère avec Laurel et Harry ,un autre duo comique !
Well then, Legitimate Edgar, I must have your land.
Répondre

Retourner vers « Le Bâton de Plutarque »