Park Lane a écrit : (...)
Entre parenthèses, une chose m'a tout de même étonné à la lecture de ce strip : comment se fait-il que le colonel, présent à Betchley Park en qualité de spécialiste des langues slaves, voir la deuxième case du strip 98, dispose d'une limousine ?

C'est un avantage en nature qu'il a exigé dans son contrat ?
Voici la scène (exclusivité du Centaur Club) :
Travis : Bon. Colonel, voilà qui est clair. Il ne reste plus qu'à signer le contrat.
Olrik : Bien. Dites-moi, j'ai encore une petite question.
Travis : Oui.
Olrik : Bletchley Park, c'est loin de Londres ?
Travis : Oui, un peu quand même. Disons que ça fait une petite trotte
(il réprime un gloussement).
Olrik : Ah oui ? Et si on veut aller faire du shopping à Harrods ou sur Saville Row le samedi, on fait comment ?
Travis : Vous êtes un homme de goût, Colonel. Eh bien, ma foi, c'est assez simple. Il y a un arrêt de bus à 500 yards d'ici, ou alors la gare. Elle est un peu plus loin à 1 mile environ.
Olrik : (s'étranglant) Vous n'y pensez pas...
(Rajustant son monocle tout en riant jaune) Vous ne me voyez quand même pas prendre ces transports en commun au contact du tout venant ?
Travis : ... C'est-à-dire que... Enfin, je comprends, mais ce sont des Anglais, tout de même.
Olrik : Non, Commandant. Il me faut une voiture personnelle. Vous en vous rendez pas compte. Déjà que je dois partager ma chambre avec un métèque, alors si en plus il faut partager les modes de locomotion... C'est la fin de tout. Je vais finir par croire que nous sommes en guerre
(rires).
Travis : Certes... Mais c'est terriblement difficile, vous n'avez pas le rang pour...
Olrik : (terriblement glacial) Vous vous égarez, Commandant. Vous oubliez que je suis Colonel et que par conséquent mon rang est supérieur au vôtre.
Travis : (penaud) Oui, mais... M'enfin, quoi...
Olrik : Ou vous mettez un véhicule à ma disposition, et vous le précisez dans ce contrat d'ailleurs, ou je vais vendre mes... oups, pardon, ma langue a fourché, ou je vais travailler ailleurs.
Travis : Hou la la, non ! Ce n'est pas possible, ça. Avec le boulot qu'on a déjà... On ne va plus s'en sortir. Bon d'accord, on va vous donner un véhicule.
Olrik : Pas un véhicule. Une limousine. Rouge de préférence, ça va bien avec mon teint... Et puis, j'aime bien qu'on me remarque.
Travis : Bon d'accord.
(soupirant) Vous êtes dur en affaires, Colonel.
Olrik : Et encore, vous m'avez pris par les sentiments.
(Il se lève) Pensez à me fournir un chauffeur aussi.