Merci pour toutes ces images, Freric !
Plus je vois d'extraits, plus ça ressemble (pour moi) à une sorte de "fantasme" qui se réalise.
En 1985, j'avais eu un choc monumental - c'est le cas de le dire - en découvrant
"La fièvre d'Urbicande", le livre 2 des
Cités Obscures. Avec un petit truc en plus : au-delà d'une grosse claque graphique & narrative, je retrouvais chez Eugène Robick (architecte et héros de "La fièvre... ") une sorte de filiation avec Mortimer : même tempérament bouillant, même obstination, même éloquence... (... et la barbe, bien évidemment !
![Clin d’oeil ;)](./images/smilies/icon_e_wink.gif)
).
![eugene-robick.jpg](./download/file.php?id=6277&sid=e635ed13969bd837f5793d57400344d7)
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Ce fabuleux récit (élu meilleur album à Angoulème) offrait une mise en scène tour à tour intimiste ou épique : au fil des planches, des fragments judicieusement choisis côtoyaient des panoramas spectaculaires, d'une précision inouïe. Une démarche très jacobsienne !
Et, cas assez unique en Bande Dessinée, c'est une "anomalie" architecturale conjuguée à une simple maladresse humaine qui contaminent le récit tout entier et créent des bouleversements gigantesques, que les auteurs traduisent de façon autant visuelle qu'émotionnelle. Non content d'être un élément central de l'histoire, les décors y sont des personnages à part entière. A commencer par le fameux "cube"... qui, d'ailleurs,
engendre une pyramide !
![Exclamation :!:](./images/smilies/icon_exclaim.gif)
Si, si...
J'ai le sentiment qu'on retrouve un peu cet aspect-là dans "Le dernier pharaon", même si Benoit Peeters n'y est pas associé. Des pages enluminées
[ou obscurcies ?] par une dimension ésotérique et des visions qui nous invitent vers des imaginaires plus ou moins proches de Jacobs, tout en les extrapolant.
Eugène Robick était-il un descendant de Philip Mortimer... ou inversement ?
![Tire la langue :p](./images/smilies/icon_mortimer.gif)