Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
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Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
pas acheté, pas lu, pas vu, pas intéressé... ne me demandez pas pourquoi, je n'ai strictement aucune envie d'ouvrir cette ouvrage...
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Pourquoi ?
Je peux comprendre . On peut être admirateur de Jacobs et ne pas s'intéresser à tout ce qui tourne autour...
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
je n'accroche pas au style graphique... hors dans mon inconscient, cela joue beaucoup. Les artistes ont bien évidement une évolution graphique au fil de leurs art... prenont l'évolution du graphisme des Astérix... mais là, on sort de la ligne claire... et je n'accroche pas. Peut-être une bonne histoire, probablement un bon travail... mais pas moyen...
- Alhellas
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Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Il est clair que c'est une histoire à part ("one-shot") et ça me donne envie de voir d'autres grands de la BD faire la même chose avec nos deux héros.
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Pour ce qui est du récit, néanmoins, dès le titre et la première planche, l'oeuvre se veut une suite directe, bien qu'à plusieurs dizaines d'années de distance, du Mystère de la Grande Pyramide. Plus largement, l'album est balisé de références aussi bien directes qu'indirectes à l'oeuvre de Jacobs, en particulier au Piège diabolique (la descente dans le bureau de Polaert rappelant la descente dans la Bove, en particulier au moment d'y retrouver un scientifique irradié – p. 57 ; la découverte d'un Bruxelles post-apocalyptique qui renvoie à l'atmosphère oppressante de l'Ile-de-France du 51e siècle ; et bien sûr le retour de la faune préhistorique, avec la référence explicite du Meganeura), mais aussi au Secret de l'Espadon (rôle central des missiles ; Henri happé par un tentacule à l'instar d'Olrik s'échappant de la base du détroit d'Ormuz – p. 70 ; panorama mondial de capitales touchées par une catastrophe – p. 89). La menace nucléaire, thème récurrent chez Jacobs, est ici également omniprésente, au moins par allusion, à travers l'évocation du « syndrome chinois » et les « rayonnements » dont la nature exacte nous échappe mais qui semblent au moins avoir un lien avec les essais nucléaires en Polynésie (p. 62). On peut également retrouver dans le réalisme historique des personnages qui vieillissent, le respect de la règle chronologique des reprises « canoniques » qui les maintient au plus tard dans les années 1950 et les fait rajeunir sous la plume de Sente (Les Sarcophages du 6e Continent, Le Bâton de Plutarque). Enfin, comme de coutume chez Jacobs, un dénouement spectaculaire suit un « flash-back » historique à travers le récit d'un antagoniste (p. 65-66).
Au-delà de la structure du récit et des thèmes, c'est dans son atmosphère et sa maestria graphique que Le Dernier Pharaon est sans doute parmi les reprises les plus fidèles au maître, et à mes yeux l'un des albums de reprise les plus beaux et les plus marquants. Ne serait-ce que par l'éclat permanent du travail de Schuiten, le contrat est largement rempli si on estime que ce type de hors-série a pour vocation de permettre à des auteurs prestigieux de déployer leur talent et leur style dans un univers scénaristique qui n'est pas le leur. Schuiten éblouit tout particulièrement par ses monuments massifs et détaillés – au point qu'on s'arrête volontiers sur une vignette pour se perdre dans une architecture (p. 9, 16) –, la mise en scène des personnages (p. 7, 70), des décors d'exception (p. 66-67) et surtout des moments de pure sidération (p. 12-13, 78-79, 87-89) qui sont, pour ma part, l'objet premier de ma quête quand j'ai un Blake & Mortimer entre les mains. Il faut aussi souligner l'excellence des couleurs, très immersives, qui laisse imaginer un travail minitieux et une étroite collaboration avec le dessinateur.
Même s'il n'est pas selon moi l'intérêt premier de ce hors-série, le scénario a le mérite de proposer une actualisation inédite et renversante de l'univers de Blake & Mortimer et des enjeux jacobsiens : ici, l'écologie « collapsologique » permet en effet de transformer l'apocalypse, issue des entrailles de la nature (des « énergies cosmo-telluriques », p. 65), en une fin désirable – le déclin de la technologie étant source d'épanouissement et même d'une civilisation retrouvée –, quand elle était, chez Jacobs, le fruit systématique de la technique et de l'hybris des hommes. C'est ainsi qu'un site en quarantaine, qu'il devient pressant de détruire, se dévoile comme le refuge « des gens qui ne se sentaient pas en phase avec la modernité ». Cette orientation n'est pas sans rappeler Ravage de Barjavel qui, en partant pareillement d'une défaillance soudaine et généralisée de l'électricité, laisse ses personnages se débattre longuement pour leur survie dans le chaos avant de se conclure sur une société rurale apaisée, délestée de ses artifices et renouant avec la nature. Dans Le Dernier Pharaon, l'ambiance profondément crépusculaire est renforcée par la vieillesse de Blake & Mortimer et la décrépitude qui les guette, aussi bien sur le plan physique que pour ce qui relève de leur relation, au point que leurs inhabituels dialogues aigres-doux et pince-sans-rire ne détonnent pas tant que ça.
Indiscutablement en phase avec son époque, le récit donne cependant la sensation de la « subir » et de donner à voir à la fois les craintes et les utopies qui nous traversent, davantage que de proposer une réflexion réellement originale et élaborée, qui renverrait à un imaginaire ou à une conception propre à l'auteur comme c'était le cas avec Jacobs. Bruxelles en quarantaine est ainsi à l'image des villes vertes que vous retrouverez dans les brochures des promoteurs immobiliers de votre quartier, et l'on nous fait part des angoisses du krach boursier et des crises migratoires qui auront marqué les années 2010.
Sous la trame générale, le scénario est entaché d'improbablités, y compris à certains moments cruciaux, qui le rendent cruellement bancal. Comment ne pas partager le sentiment exprimé par Mortimer (p. 28) que lancer des missiles sur une source de rayonnements dont personne n'a encore percé le mystère, est effectivement d'une stupidité profonde qu'on est bien en mal de comprendre ? Comment ne pas être sidéré d'apprendre (p. 37) qu'une telle solution a été déterminée par un général à qui « les gouvernements de plus de 40 pays » ont donné « carte blanche » ? Comment ne pas rester sur sa faim devant la raison invoquée par Blake pour envoyer son vieil ami au casse-pipe dans un « no man's land » de la plus haute dangerosité, même pour le vaillant sportif qu'il fut jadis ? Enfin, il est un peu curieux que les cauchemars soient manifestement les seuls symptômes des rayonnements dont tout semble indiquer qu'ils empruntent à la radioactivité, notamment si l'on se fie à la dégradation de l'état physique de Henri.
Néanmoins, bien plus qu'un simple hommage à Jacobs et à son œuvre, on peut voir dans Le Dernier Pharaon un éloge amoureux de l'architecture et de l'inventivité humaine, qui prolonge le mystère des pyramides et de leurs concepteurs avec lequel Jacobs a envoûté plusieurs générations. Sans rien connaître du travail de Schuiten, il est également difficile, après avoir lu qu'il s'agissait sans doute là de sa dernière œuvre, de ne pas y voir un testament paradoxalement empreint à la fois de mélancolie et d'enthousiasme.
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
j'ai fini la BD. Je vais émettre mon avis avant de lire les critiques.
Le dessin est assez désarçonnant, pour ceux qui ne sont pas/plus habitué à Schuiten. Je dis cela car il y avait longtemps que je n'avait plus ouvert une de ses BD. Personnellement, je trouve cela toujours un peu sombre et je pense qu'à certaines planches, les couleurs n'aident pas. J'aurais sans doute préféré une BD entière en N&B ?
On retrouve donc B&M en ? (je n'ai pas su dater cette aventure par rapport aux autres ). Avant Sato, je suppose et avant l'Affaire du Collier ? Mais après quelle ? Il ne me semble pas avoir vu l'Atomium qq part dans une cas non plus...
Nos deux acolytes ne semblent plus trop de bon amis, ou du moins plus très proches. Quelques pics de Mortimer sur les fonctions militaires et ... Blake semble plus souffrir de cette (possible) amitié étiolée que Mortimer et son chien.
L'histoire est bien intéressante, retour aux Pyramides, Mystérieuse lumière énergétique, ... tout est bien mené et finalement le mystère reste pas mal complet. Cette histoire m'a fait penser entre SOS Météores et Le piège Diabolique. SOS Météores par l'ambiance et Le piège diabolique par l’omniprésence de Mortimer. Je suis bien satisfait de ne point y trouver pour une nième fois Olkik. Bien agassé (comme pour les Dalton dans LL), de le trouver chaque fois dans toutes les aventures, Cela en devenait assez lassant et sans intérêt!
D'accords, le scénario à recourt à quelques deus ex machina, et des situations un peu bizarres. Il est vrai qu'on a l'habitude d'avoir des séries (WalkingDead, ...) ou films (NewYork 1999, ...) ou des BD (Jérémiah, ...) qui relatent un peu un monde post-apocalyptique, sans merci, la loi du plus fort, où l'on rencontre des bizarres, des animaux hostiles, ... Là Mortimer, tout ce qu'il croise dans Bruxelles, normalement vidée de TOUS ces habitants sont un chat sauvage et un bande d'ado sortis de la Ribambelle ! Pas de gangs de rue, pas de barjos, ... Un peu faible sans doute, mais peut-être ce serait le cas aussi ?
Malgré tout, je pense que de toutes les reprises (Spirou, LuckyLuke, ...) c'est pas mal une des plus originales, des plus intéressantes.
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Cette aventure se passe bien après Sato avec Blake et Mortimer vieillissants (un peu comme dans l'aventure immobile). D'après les auteurs, ils se seraient brouillés , mais on ne sais pas trop pourquoi ...
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Comme indiqué dans cet entretien, on se trouve dans les années 1980, donc après Sato. De fait, la décrépitude physique des héros, ainsi que de leur relation, invite le lecteur à se projeter bien après la dernière aventure connue.
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Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
j'ai vu, j'ai acheté, j'ai lu et je ne relirai pas.
Un seul mot : "pourquoi ?"
Comme celui sur Septimus.
Pourquoi ? alors que Dufaux sait nous régaler avec d'autres ouvrages.
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
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Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Pour moi c'est pareil, je n'arrive pas à envisager un Blake et Mortimer dans un autre style que la ligne claire réaliste qui finalement est la marque de fabrique de la série.
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Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Or il s’avère que ces jours derniers, ma Fille devait me faire un cadeau pour ma fête. Et donc, croyant faire plaisir à son vieux père, elle m’a offert ce dernier pharaon...
Je viens d’en terminer la lecture. Et bien, je dois dire à ma grande surprise, que c’est pas mal. Même pas mal du tout !
Alors bien sûr tout n’est pas parfait, notamment en ce qui concerne le scénario qui présente quelques faiblesses, mais l’impression d’ensemble est plutôt positive. À tel point que je ne vais pas manquer de le relire.
Comme quoi, il faut se méfier des a priori.
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Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Bien d’accord avec vous, encore un que je ne relirai probablement jamais, tout comme l’onde Septimus et le Testament, ce sont des histoires sinistres et déprimantes.Jean DAMON a écrit : ↑23 nov. 2019, 20:22Je me jette à l'eau :
j'ai vu, j'ai acheté, j'ai lu et je ne relirai pas.
Un seul mot : "pourquoi ?"
Comme celui sur Septimus.
Pourquoi ? alors que Dufaux sait nous régaler avec d'autres ouvrages.
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
Tout à fait de cet avis !Blake Seven a écrit : ↑08 juin 2019, 18:52Fan depuis toujours de 'Blake & Mortimer', j'avoue être déçu, pour ne pas dire dégoûté, par cet opus...
Graphiquement parlant, la rupture avec la 'ligne claire' ne me heurte pas en soi - ce nouveau 'look' crée une atmosphère particulièrement propice aux décors (et pour tout dire, je verrais bien un 'remake' de 'L'Affaire du Collier' avec ce rendu)
Ce qui me chagrine c'est de constater l'absence de l'infâme colonel Olrik, de voir un Francis Blake réduit au statut de figurant (on n'avait plus vu çà depuis 'Le Piège Diabolique'), et de constater que Philip Mortimer porte mal le poids des ans - une avanie qui lui avait été épargnée jusqu'ici, comme à la plupart des héros de BD...
Mais plus que tout, je suis outré par un scénario si ridicule et indigent qu'on le croirait tout droit sorti d'un mauvais blockbuster dont Hollywood a le secret... Je ne parviens pas à avaler cette histoire abracadabrante de rayonnement lié aux forces cosmo-telluriques - on est très loin de l'idée géniale de l'onde méga découverte par Jonathan Septimus dans 'La Marque Jaune' !
Au final, c'est avec honte que j'ai rangé cet ouvrage à côté des autres...
C'est peut-être beau (mais personnellement je n'aime pas...), mais c'est trop loin des albums d'EPJ et de la "ligne claire", donc je n'adhère pas...
Heureusement, j'ai pu lire quelques pages sur un site de vente en ligne proposant de feuilleter les premières pages. Ce que j'ai vu et lu m'a faire fuir !
Donc je n'ai pas été plus loin et je n'ai pas acheté !
Re: Votre avis sur "Le Dernier Pharaon"
C’est ce que je viens de faire dans un moment de désœuvrement trois ans après.
J’écrivais aussi : « Comme quoi, il faut se méfier des à priori. »
Hé bien non, ma première impression de méfiance était la bonne : même avec beaucoup de bonne volonté et après avoir procédé à l’indispensable suspension d’incrédulité, je déclare que ce scénario ne tient pas debout. Trop d’invraisemblances, trop de facilités...