Jeune ( j’avais environ 15 ans) et inconditionnel de livres , je lisais tout ce qui se trouvait dans la maison de mes parents . Il y avait aussi des magazines , achetés par ma mère , comme
Libelle ,
Rosita ,
Het Rijk der Vrouw (le pendant de
Femmes d’aujourd’hui) . Dans ces magazines il y avait toujours une page d’un roman-photo . Puisqu’il s’agissait chaque fois d’une histoire trop sentimentale et irréelle ( c’était pire que “nanar” , mitsu) , je me fâchait toujours contre moi même d’avoir perdu mon temps en lisant ces aventures ridicules .
Un jour je me suis dis : “ Maintenant c’est fini , c’est la dernière fois que je lis ces horreurs “ . l’Image de cette dernière planche est toujours ancré dans ma mémoire : il y avait une femme qui sortait d’une maison , et devant cette maison elle rencontre son amant .
Ce n’est qu’après la lecture de l’ouvrage de Mouchart , cité ci-dessus , que j’ai appris qui était le responsable de ses histoires horribles : Jacques Van Melkebeke . Et la maison d’où sortait la femme , c’était l’habitation de notre grand héros E.P. Jacobs au Bois des pauvres .
Un “story-board” d’un de ces romans-photo , de la main de J. Van Melkebeke :
Ici un petit article sur Van Melk en wallon ( je n’en comprends rien) .
Petit Pinailleur , provocateur de chance .