Centaur Club

Auteurs : Charles Dierick / Pierre Lebedel / Guy Lejeune

Edition : Dexia / Fonds Mercator

ISBN : 2-87193-315-4

Format : 24,5 x 30 cm

Première Parution : Mars 2004

Pagination : 222 pages

Prix : 45 €



Descriptif :
En dépit de l'importance tout simplement extra-ordinaire de l'œuvre d'Edgar-P. Jacobs, il y a, en fait, relativement fort peu de textes qui ont été consacrés à sa personne et à son travail. Comme si les proportions étaient inversées. De plus, à quelques exceptions près, la teneur des dossiers, articles, essais ou autres monographies n'est généralement guère exaltante, les mêmes données de base se retrouvant partout, inlassablement recyclées.
Ce livre, composé de lettres et d'un scénario de film autobiographique écrit et illustré de la main d'Edgar-P. Jacobs, présente au grand public et aux connaisseurs un ensemble très important de documents littéralement de toute première main. Ces documents sont en rapport direct avec la vie et le travail de Jacobs pendant les dix dernières années de sa vie. Rien qu'à ce titre seulement ce livre serait inestimable, mais il est bien plus que cela encore, vu la rareté des informations disponibles sur le père de Blake et Mortimer. Le Manuscrit EP Jacobs vient donc heureusement "corriger" cet état de choses.

Peut-on encore se procurer ce livre ? Merci de la réponse

Je viens de le recevoir. superbe bouquin !

Peut-on en savoir plus ? Je n'ai jamais vu ce bouquin dans la moindre librairie (en France en tous cas, est-il dispo en Belgique ?).

Mitsugoro a écrit :Peut-on en savoir plus ? Je n'ai jamais vu ce bouquin dans la moindre librairie (en France en tous cas, est-il dispo en Belgique ?).

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En PJ le sommaire.

SVP, pourrait-on avoir aussi un aperçu du contenu (qualité et densité de l'iconographie, notamment) , <thanks

Hudson a écrit :SVP, pourrait-on avoir aussi un aperçu du contenu (qualité et densité de l'iconographie, notamment) , <thanks

Une 1ère partie qui reprend l'ensemble des lettres de Jacobs à Pierre Lebedel
sur la réalisation de "Un opera de papier" On y trouve notamment les projets de couverture de Jacobs ainsi que ceux de Tardi. A la lecture de ces lettres on constate que Jacobs ne laissait rien au hasard
Une 2ème partie est consacré au "scénario" d'une émission de TV à laquelle participa EPJ en 1984. Sur les pages de droite les manuscrits de Jacobs avec les questions à lui poser et ses réponses !! Sur la page de gauche la transcription de ses manuscrits.Voir en PJ
Tout cela agrémentait d'une excellent iconographie.

Merci pour ces précisions, Hérisson
L'iconographie est-elle constituée plutôt de photos ou de dessins, et sont-ils vraiment inédits ?
Pour le choix de la couverture de Tardi, pourrais-tu nous résumer en "deux mots" (même si je me doute un peu des raisons...) ?

Apparemment c'est Jacobs qui a tenu à ce que la couverture soit dessinée par Tardi, c'est le troisième projet qui a été retenu. La raison ?! J'imagine que Jacobs le voyait comme un repreneur potentiel.

catallaxie a écrit :Apparemment c'est Jacobs qui a tenu à ce que la couverture soit dessinée par Tardi, c'est le troisième projet qui a été retenu. La raison ?! J'imagine que Jacobs le voyait comme un repreneur potentiel.

Cela n'a pas été très simple. Pour faire court : c'est EPJ qui a d'abord exigé que la couverture soit cartonnée quitte à perdre une partie (25%) de ses droits. Il a proposé plusieurs projets de couvertures qui sont passé "à la trappe" Puis Tardi est intervenu à la demande de Pierre Marchand (Gallimard) qui a fait deux projets refusés par EPJ et Evany qui collaborait avec Jacobs sur le projet "Opéra de papier" Après de multiples compromis il a été abouti à la couverture définitive dont Jacobs a écrit "... une chose encore qui me chiffone (...) la couverture. (...) je déplore la dernière (couverture) qui n'est qu'un curieux compromis, du médiocre Tardi ou du mauvais Jacobs au choix (d'autant que sa signature est invisible!)Cela dit si j'ai finalement cédé c'est par lassitude et aussi pour complaire aux raisons commerciales de notre ami Marchand..."La lecture des différentes lettres de Jacobs sur ce sujet ne montrent pas son souhait de voir Tardi devenir son repreneur potentiel. Notamment ses lettres à Tardi.

Etrange dans une communication publique Lebedel déclare à propos d'un opéra de papier et de la couverture:

"Gallimard a fait traîner les choses. Il ne s’agissait plus d’un ouvrage de 256 pages mais de 190 pages, avec tout de même cinq cents documents à photograver. Tout s’accéléra à partir d’août 1981 et Un opéra de papier fut publié en décembre de la même année avec la troisième couverture du dessinateur Jacques Tardi. Edgar souhaitait vivement que ce soit l’auteur de Brindavoine et d’Adèle Blanc-sec qui la réalise."

Bien qu'il ne dise pas pourquoi, la dernière phrase me semblait hors de doute.

catallaxie a écrit :Etrange dans une communication publique Lebedel déclare à propos d'un opéra de papier et de la couverture:

"Gallimard a fait traîner les choses. Il ne s’agissait plus d’un ouvrage de 256 pages mais de 190 pages, avec tout de même cinq cents documents à photograver. Tout s’accéléra à partir d’août 1981 et Un opéra de papier fut publié en décembre de la même année avec la troisième couverture du dessinateur Jacques Tardi. Edgar souhaitait vivement que ce soit l’auteur de Brindavoine et d’Adèle Blanc-sec qui la réalise."

Bien qu'il ne dise pas pourquoi, la dernière phrase me semblait hors de doute.

D'après sa correspondance, EPJ n'a jamais "souhaité vivement" que Tardi réalise la couverture. Il l'a accepté mais a refusé catégoriquement le projet deTardi au grand dam de celui-ci et "Gallimard" d'où la couverture finale et l'amertume de EPJ.

Merci d'avoir pris le temps de nous éclairer, Hérisson !
Connaissant le perfectionnisme de Jacobs, je suis intimement convaincu que le style "comico-pâteux" de Tardi ne devait pas l'enchanter...!
N'importe quel dessin de Jacobs aurait toujours été préférable (ce serait intéressant de voir ceux proposés et...refusés).
Aah, ces damnés éditeurs...

Hudson a écrit : Merci d'avoir pris le temps de nous éclairer, Hérisson !
Connaissant le perfectionnisme de Jacobs, je suis intimement convaincu que le style "comico-pâteux" de Tardi ne devait pas l'enchanter...!
N'importe quel dessin de Jacobs aurait toujours été préférable (ce serait intéressant de voir ceux proposés et...refusés).
Aah, ces damnés éditeurs...

La proposition de Jacobs qui précise :"les croquis et les couleurs proposés ne sont que de simples indication"
La couverture de Tardi "qui n'a pas eu les faveurs d'Edgar" Pierre Lebedel dixit