LELOUP Roger

Description succincte des personnes intervenant dans l'univers Blake et Mortimer et/ou avec leurs auteurs.
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freric
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LELOUP Roger

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LELOUP Roger

- Auteur de la série "Yoko Tsuno"
- Membre du studio Hergé.
- Il aide à la colorisation de certaines planches du "piège diabolique".
- Il réalise la maquette du robot « Samouraï » pour "les 3 formules du professeur Satô -1-"
- Il a fournit la documentation des avions de chasse F-104 des "3 formules du professeur Satô" , tome 1.

- Edgar P. Jacobs lui a proposé de reprendre la série, mais vu qu'il ne pouvait pas signer de son travail, il a refusé l'offre.
Roger Leloup dans le soir (30 mars 2004) a écrit :J'ai découvert Jacobs en tant que jeune lecteur du journal « Tintin ». J'ai construit tous les avions du « Secret de l'Espadon » et le tripode martien de la « Guerre des mondes » de Wells, qu'il avait adaptée en roman illustré. Jacobs était un être théâtral, naturellement fantastique. La première fois que je l'ai vu, c'était au circuit de Francorchamps. J'avais 19 ans. Le personnage, avec sa pipe et son air naïf, m'a émerveillé. Je n'aurais pas osé lui adresser la parole. C'était déjà un monstre sacré. Quand je suis entré aux Studios Hergé, j'ai eu l'occasion de le côtoyer dans les banquets du journal « Tintin ». Tout le monde le taquinait parce qu'il avait la réputation d'être trop sérieux. C'était un solitaire, naïf et terriblement maniaque.
Toujours sur la défensive, il avait demandé aux Studios Hergé de l'aider dans le coloriage du « Piège diabolique ». Il voyait des traîtres partout, comme dans ses histoires ! Il accumulait des dossiers « à la manière de » sur ceux qui, pensait-il, le plagiaient. Il était particulièrement irrité par Jacques Martin, dont la nouvelle série des aventures Lefranc évoluait dans un univers réaliste proche du sien. Je me souviens qu'il m'avait montré une case de « L'ouragan de feu ». Il trouvait qu'une case de la salle des machines de la base secrète ressemblait de très près au décor de la centrale nucléaire de son « Piège diabolique ». Je lui ai répondu que c'était moi et non Jacques Martin qui l'avait dessinée. J'ai ajouté que nous avions sans doute la même source d'inspiration : la revue de la station « Esso » où nous faisions le plein d'essence !
Jacobs était un précurseur dans le dessin de BD. Mais travailler avec lui était épouvantable, parce qu'il vivait isolé dans son univers. Il avait tellement peur d'être copié qu'il ne voulait jamais dévoiler ses batteries. Ses personnages avaient plus d'importance que lui ! Cela explique sans doute pourquoi il n'a jamais eu de vrai collaborateur. Il n'avait d'ailleurs aucune envie de faire école. Pour son dernier album, « Les 3 formules du professeur Sato », il m'avait demandé une aide documentaire. Je n'étais pas d'accord avec sa vision du Ryu, le dragon volant, que je trouvais peu crédible. Bien plus tard, dans un épisode de Yoko Tsuno, « Les exilés de Kifa », je donnerai ma version plus plausible du Ryu, sous forme d'un vaisseau spatio-temporel futuriste. J'ai une vision scientifique de la science-fiction, alors que Jacobs avait une sensibilité plus fantastique, proche de H.G. Wells. Il n'entendait rien à la technique. Je me rappelle de sa Coccinelle. Il avait mis des mois à s'apercevoir que le moteur était à l'arrière
Roger Leloup a écrit :
On compare souvent, le trait de Roger Leloup à celui d’Edgar-Pierre Jacobs. Rien d’étonnant à cela, puisque le futur auteur de « Yoko Tsuno » a réalisé les coloriages de certains « Blake et Mortimer » qui se faisaient au sein du studio Hergé : « Jacobs voulait que je devienne son assistant. En fait, il aurait voulu me « voler » à Martin. Il râlait sans cesse pensant que Martin copiait ses idées, ce qui n’était pas vrai : nous disposions tout simplement des mêmes documents, notamment de la revue Esso. Forcément, il n’y avait, par exemple, pas trente-six façons de dessiner un pétrolier… Je lui avais aussi fourni toutes sortes de documentation, notamment sur les chasseurs à réaction F-104 pour « Les 3 formules du professeur Sato ». Par la suite, étant devenu plus indépendant, il m’a proposé de reprendre la série. Ce que j’ai refusé parce que je n’aurais pas pu signer mon travail. Ensuite, vu son extrême lenteur, cela n’aurait pas été rentable. Et puis, j’avais envie de tourner la page…
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