Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

scénario : Jean DUFAUX
Dessin : Christian CAILLEAUX et Étienne SCHREDER
jyb
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par jyb »

S'il y a une chose importantissime sur un navire, ce sont les embarcations de sauvetage ainsi que le pont spécial sur lequel elles sont situées. C'est tellement important que régulièrement, sont effectués à bord, en mer mais aussi parfois à quai, des exercices d'abandon de navire pour voir si tout va bien : tant l'organisation de l'abandon, que les procédures, et que, évidemment, le fonctionnement technique du système de mise à l'eau des embarcations. Le pont dit "des embarcations" se trouve sur tous les navires du monde. Et on ne peut pas ne pas les voir : aussi bien les embarcations elles-mêmes, bien sûr, que le pont des embarcations, situé à l'extérieur du navire, bien dégagé pour permettre la mise à l'eau des canots, baleinières et autres.

Ces embarcations sont suspendues à des armatures amovibles qu'on appelle des bossoirs. Par roulement, par basculement, par un système articulé, ces potences permettent d'amener ces embarcations de leur position "au repos" sur des berceaux spéciaux, à leur position "au-dessus de la mer", puis de les descendre jusqu'au niveau de la mer. Donc, l'ensemble embarcations + bossoirs + pont des embarcations se trouve sur tous les navires du monde. Et sur les Liberty ships aussi, bien sûr (et même surtout sur les Liberty ships, puisqu'ils ont été construits pendant la guerre, pour affronter tous les dangers, y compris les attaques sous-marines et aériennes ennemies ; il y a intérêt à sauver tout le monde en cas d'attaque et de naufrage, les marins ne sont pas des kamikazes).

On devrait donc voir tout ça sur les portraits du Liberty ship Pathna représenté particulièrement dans la planche 11 et dans la planche 20. Hélas non, on ne les voit pas, et cela me chagrine beaucoup, et va chagriner tous les marins du monde, ainsi que tous les professionnels de la mer, qui vont avoir l'album entre les mains. Voici, pour rappel, deux dessins où ce que je viens de décrire est manquant ou alors représenté de façon très approximative et bizarre (sur les deux dessins, j'ai entouré d'un cercle bleu l'endroit du navire où se situent - où devraient se situer - le pont, les embarcations, etc.) :
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Ce pont des embarcations est donc un pont, comme son nom l'indique, qui a été construit un étage au-dessus du pont principal - lequel pont principal va de l'avant à l'arrière du navire ; mais le pont des embarcations, lui, ne va pas de l'avant à l'arrière du navire ; il va de l'avant à l'arrière du château, lequel est le bloc "vie" du navire, au centre du navire. Sur ce pont, qui forme comme un plateau, sont placées à gauche (par rapport au sens de la marche du navire) deux embarcations l'une derrière l'autre, et à droite, deux autres embarcations, l'une derrière l'autre également. Je joins diverses photos et illustrations montrant tout ça et permettant aux observateurs de comparer un vrai Liberty et les dessins dans la BD :
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Sous le pont des embarcations (et donc au niveau du pont principal), il y a ce qu'on appelle une coursive extérieure ; c'est un couloir (une coursive dans la marine) ouvert vers la mer. C'est aussi un lieu de passage pour aller de l'avant à l'arrière du navire, en étant à l'abri ; c'est pourquoi sur la photo ci-dessus et la photo ci-dessous, on voit des marins, parfois accoudés sur le rebord, dans cette coursive extérieure :
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Malheureusement, cette coursive extérieure n'apparaît pas dans les dessins de la BD, alors qu'elle fait partie de la structure de base du Liberty ship - ne parlons que des Liberty ships - ; on la trouve sur tous les Liberty du monde et elle est bien visible.
A noter que c'est le long de cette coursive extérieure que se situe le point d'attache et d'articulation de la fameuse échelle de coupée dont j'ai souvent parlé ici, et qui permet de se rendre à quai quand le navire est amarré dans un port. En mer, cette échelle est remontée, repliée, et plaquée dans un renfoncement "étudié pour", le long de la muraille extérieure de la coursive.

Je disais qu'il y a un pont des embarcations. Dans le cas des Liberty ships, et de la plupart des navires d'ailleurs, il y a bien UN pont des embarcations, pas deux. Or, dans les dessins de la BD, on voit deux traits parallèles, horizontaux, l'un au-dessus de l'autre, à l'endroit du pont des embarcations. Comme s'il y avait deux ponts des embarcations. Ceci est impossible, selon les configurations des dessins, même à imaginer que l'organisation qui a installé un laboratoire secret dans les cales ait fait des modifications extérieures au niveau du pont des embarcations. D'autant que d'un dessin à l'autre - c'est surtout ça qui me tarabuste et m'incite à publier ce post -, ces deux traits parallèles ne représentent pas la même chose : dans le premier dessin, sur le côté du château, il y a deux ponts l'un au-dessus de l'autre, mais dans le second dessin, il n'y en a qu'un ; où est passé celui du dessus, visible dans le premier dessin ??

Du fait qu'il n'y ait pas d'embarcations visibles dans la BD, certains vont me rétorquer que, le Liberty Pathna étant immobilisé à quai pour une longue période, on n'en a pas besoin. Certes. Mais sait-on jamais ce que ce Liberty va devenir par la suite : s'il est un jour revendu à une compagnie qui, au lieu de l'envoyer à la casse, le remet en service, il va lui falloir des embarcations (obligatoires pour être autorisé à naviguer). L'organisation qui a installé le laboratoire clandestin dans les cales peut avoir à déplacer son cargo. Donc, une personne sensée ne débarque pas les embarcations, ça peut servir. Par ailleurs, on aurait démonté les embarcations, leurs bossoirs, leurs berceaux, mais on a laissé à bord tout un tas de trucs devenus inutiles en raison de l'immobilisation du navire, qu'on aperçoit au gré des dessins (comme par exemple l'ancre ou les plates-formes d'artillerie datant de la guerre...). Enfin, il peut y avoir - et je dirais même : il doit y avoir - des embarcations côté bassin, car si un incendie empêche le personnel à bord du bateau de s'enfuir par le quai, ce personnel peut s'enfuir par le bassin, en mettant à l'eau les embarcations se situant de l'autre côté du cargo. Mais je crois qu'on ne voit pas le côté tribord du Pathna dans la BD, donc : incertitude à ce niveau ; quoique... je l'ai déjà décrit dans un précédent post, le dessin du cargo vu de l'arrière, planche 20, est tellement bizarroïde qu'on dirait qu'il est vu de l'avant - en tout cas tout ce qui est au-dessus du pont : château, mâts, etc., est vu comme s'il était sous nos yeux 3/4 avant tribord (droite), et donc on devrait voir le pont des embarcations tribord et ses éventuels canots ; d'ailleurs, on voit le pont des embarcations, au moins lui, mais il est mal fichu.

Même si le Pathna n'a plus ses embarcations de sauvetage, il devrait rester les berceaux et les bossoirs. On ne les voit pas non plus. Mais on va dire que ces éléments ont aussi été démontés. Mais alors, dans ce cas-là, on devrait voir un superbe pont des embarcations, unique et bien dégagé. Hélas, ce n'est pas ça qu'on voit dans les dessins...

Précisons que vers la fin de l'album de B&M Le mystère de la grande pyramide, 1e partie, par Jacobs, on voit un ferry transmanche avec ses embarcations de sauvetage, posées sur le pont idoine. Nickel, rien à dire. Idem dans La marque jaune, vers la fin : en haut d'une planche, on voit un paquebot ; il est loin, sous un angle pas favorable pour apercevoir ça, mais je vois les embarcations de sauvetage sur le pont idoine.
Si Jacobs l'a fait...
Modifié en dernier par jyb le 05 déc. 2020, 00:32, modifié 1 fois.
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BMJ
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par BMJ »

Après "Tintin et les bateaux", et avec toutes ces analyses, on va pouvoir sortir "Jacobs et les bateaux" ! Plus sérieusement, le dernier paragraphe de jyb fait mouche... j'avoue que ça fait beaucoup d'approximation si le bateau est au centre de l'histoire (je ne l'ai pas encore lu). Si par contre ce n'est qu'un élement de décor qui apparait 2 ou 3 cases, ça me choque moins et je trouverais alors exagéré d'y passer 4 pages de forum.
jyb
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par jyb »

BMJ a écrit :
03 déc. 2020, 23:10
Après "Tintin et les bateaux", et avec toutes ces analyses, on va pouvoir sortir "Jacobs et les bateaux" ! Plus sérieusement, le dernier paragraphe de jyb fait mouche... j'avoue que ça fait beaucoup d'approximation si le bateau est au centre de l'histoire (je ne l'ai pas encore lu). Si par contre ce n'est qu'un élement de décor qui apparait 2 ou 3 cases, ça me choque moins et je trouverais alors exagéré d'y passer 4 pages de forum.
Le cargo type Liberty ship nommé Pathna dans l'histoire n'est pas un simple élément de décor dans deux ou trois cases. Les scènes à bord ou à côté tiennent sur plusieurs pages, et le cargo est un élément très important puisque c'est à bord qu'un laboratoire clandestin a été aménagé, c'est à bord que ce laboratoire "réveille" le Moloch (titre de l'histoire, rappelons-le) et c'est de ce cargo que le Moloch s'échappe (mystérieusement d'ailleurs, aussi aurait-il fallu "verrouiller" tout ça pour expliquer qu'il ait pu s'échapper). Mortimer se déplace à bord, dans les coursives, dans ce qui ressemble à la salle des machines (c'est curieux, mais bon), il passe même la nuit dans une cabine (dont je pourrais parler aussi parce que comme le reste, ça ne va pas, mais mes interventions risquent de lasser, alors si tout le monde est satisfait du cargo tel qu'il est, je peux arrêter).
Comme je l'ai déjà dit au début de mes interventions, si le cargo ne faisait partie que du décor dans une case ou deux, en arrière-plan, je ne serais pas intervenu. Malheureusement, l'accumulation des approximations et surtout des changements dans l'apparence du navire, d'une image à l'autre (et d'une planche à l'autre), gêne à la longue, au fil des pages, car on ne sent pas qu'il y ait un cohérence. Car c'est ça, le problème majeur : le manque de cohérence dans la représentation du cargo. Passe encore que le cargo soit approximatif, mais qu'il soit au moins cohérent d'une planche à l'autre, d'une case à l'autre, dans ses approximations...!
En exagérant, il y a un bateau dans une image, un autre bateau (à peu près semblable) dans une autre image (alors que c'est obligatoirement le même cargo, évidemment, le dénommé Pathna) et encore un autre bateau dans une troisième image (alors que c'est toujours le même cargo Pathna). En exagérant encore, c'est un peu comme si le dessinateur dessinait une voiture qui ressemble à une Renault Twingo dans une image, puis une qui ressemble à une voiture Renault Mégane dans une autre image, puis une qui ressemble à une voiture Renault Clio dans une troisième. En plus, en mettant le volant à droite dans une image (alors que le volant serait à gauche dans d'autres images), ou en ajoutant tout à coup une galerie sur le toit, dans une image (et pas ailleurs), etc. C'est toujours une voiture, c'est toujours une Renault, mais... Même si ces trois voitures ne sont représentées que dans trois cases (une par case) dans tout un album, ce que je viens de décrire risque de faire lever les sourcils des lecteurs.
Et dans le cas d'une voiture difficile à identifier, si c'est au point qu'on ne saurait pas reconnaître l'avant de l'arrière, c'est embêtant, comme dans la case du cargo à quai dont je n'arrive pas à savoir où est l'avant et où est l'arrière, ainsi que je l'ai expliqué dans des posts antérieurs. Pour info, en passant, je ne connais qu'un type de navires dont on ne peut pas reconnaître l'avant de l'arrière, on les appelle des amphidromes. Mais ils ont été construits comme ça, exprès. Ce n'est pas un architecte naval qui a fait n'importe quoi, un jour de folie... (allez voir sur Internet à quoi ressemble un bateau amphidrome).
Dans la BD, il y a aussi une impossibilité entre les scènes à l'intérieur du cargo, qui paraissent disposer de beaucoup de volume, et les scènes montrant le cargo de l'extérieur : si on regarde bien, tout ce qui se trouve à l'intérieur ne peut pas physiquement entrer dans un tel cargo. D'ailleurs, comme je l'ai indiqué aussi, même le dessinateur reconnaît, dans la revue Casemate de novembre où il est interviewé, que le laboratoire clandestin lui paraît "gigantesque" (c'est son mot), et il suppose que le labo repose en fait sur le fond du port tellement il prend de la place. Alors, même si le dessinateur le dit... Mais peut-être que si le dessinateur ne l'avait pas révélé dans Casemate, et si moi-même je n'avais jamais rien dit ici, les lecteurs n'auraient jamais rien su ? Grave question... Car peut-être que personne ne va voir ce défaut et que ce cargo qui joue les Transformers va en fait passer comme une lettre à la Poste...
Je sens bien que Jacobs s'est documenté pour dessiner ses navires que j'ai évoqués plus haut, même s'il ne s'agit à chaque fois, justement, que d'UN navire dans UNE seule case dans chaque album cité. Alors, pour dessiner un même navire sur plusieurs cases et sur plusieurs planches, dans un nouvel album de nos jours, n'aurait-il pas fallu se documenter également...? That is the question...
Modifié en dernier par jyb le 04 déc. 2020, 09:44, modifié 2 fois.
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archibald
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par archibald »

La question que je me pose, c'est pourquoi avoir choisi un bateau pour installer un laboratoire secret ? Parce que les accès sont plus faciles à surveiller ? :x
Cela doit être plus facile dans un vieil entrepôt . Mortimer en a construit un pour trois fois rien dans une villa de banlieue . Pas gigantesque certes , mais de taille raisonnable quand même.
[/quote]
jyb a écrit :
04 déc. 2020, 00:27
..../... Alors, même si le dessinateur le dit... Mais peut-être que si le dessinateur ne l'avait pas révélé dans Casemate, et si moi-même je n'avais jamais rien dit ici, les lecteurs n'auraient jamais rien su ?..../......
Je suis un néophyte complet en matière de bateaux. Mais il y a pas mal d'incohérence dans la représentation de ce bateau . Et sitôt qu'on se documente , l'absence des bateaux de sauvetage et de tout ce qui va autour saute aux yeux. Alors qu'il suffisait de sélectionner certaines photos sur la toile et de s'y tenir ? ;)
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par jyb »

archibald a écrit :
04 déc. 2020, 09:41
:x
La question que je me pose, c'est pourquoi avoir choisi un bateau pour installer un laboratoire secret ? Parce que les accès sont plus faciles à surveiller ?
Cela doit être plus facile dans un vieil entrepôt . Mortimer en a construit un pour trois fois rien dans une villa de banlieue . Pas gigantesque certes , mais de taille raisonnable quand même.
Comme on dit dans ces cas-là : "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...?".
Dans le port même de Londres, la voiture qui conduit Mortimer au cargo, planche 11, longe des hangars qui, manifestement, sont vides et ont le volume nécessaire. A quelques dizaines de mètres du cargo...

En outre, si le laboratoire est si gigantesque que le dit le dessinateur lui-même dans son interview à Casemate, au point qu'il a peut-être fallu (imagine le même dessinateur) le poser sur le fond du bassin pour que le laboratoire puisse se caser dans le cargo (?? bizarre, mais bon...), cela aurait été beaucoup plus simple d'utiliser un des hangars hauts de plafond, à côté... (travailler sur le fond du bassin implique de vider le bassin pour être au sec, en installant un barrage de palplanches - bonjour la discrétion, ça va durer en tout des semaines voire des mois... - et implique de trouer le fond du bateau lui-même pour que le labo soit dans la cale, ce qui est une aberration puisque, si on crée un large trou dans les fonds du bateau, ce dernier coule, à moins de rendre tout étanche, mais quel boulot, quelle complication et quelles prises de risques !...). Etc, etc...

Il faudrait aussi une assise solide et stable pour le laboratoire qui dispose d'équipements délicats. Or, un cargo à quai est instable, avec les petits mouvements qui le font bouger (mouvements verticaux des marées - j'en ai parlé dans un post - et latéraux à cause du vent et de la grande prise au vent de la coque et des superstructures - j'en ai parlé aussi -, et enfin les mouvements de gîte, lorsque les mâts de charge embarquent ou débarquent du matériel - le poids manipulé fait légèrement pencher le navire). Je ne parle pas des vibrations dues aux différents groupes électrogènes en marche (car je n'ai vu aucun câble électrique venu de terre...).
Je dis que les mâts de charge embarquent ou débarquent (des marchandises, du matériel...) car dans les dessins, ils sont en position pour ; donc, je suppose qu'ils doivent de temps en temps embarquer ou débarquer quelque chose ; or, si le labo était dans un hangar à terre, un camion viendrait à la porte pour y amener du matériel volumineux, et ce serait simple et fait en un tournemain.

archibald a écrit :
04 déc. 2020, 09:41
Je suis un néophyte complet en matière de bateaux. Mais il y a pas mal d'incohérence dans la représentation de ce bateau . Et sitôt qu'on se documente , l'absence des bateaux de sauvetage et de tout ce qui va autour saute aux yeux. Alors qu'il suffisait de sélectionner certaines photos sur la toile et de s'y tenir ? ;)
Merci d'abonder dans mon sens car une autre question qui me tarabuste depuis le début est de savoir si je suis le seul à avoir vu les incohérences dans les dessins du cargo. Cela m'a fait hésiter plus d'une fois à décrire un Liberty ship ici, au risque de paraître pinailler, d'être hors sujet, et de recevoir en retour des réflexions disant que les lecteurs n'en ont rien à faire et ne verront jamais rien. Alors si toi, néophyte complet (dis-tu toi-même), tu as vu des incohérences, je pense que j'ai eu raison de les avoir explicitées, noir sur blanc (et argumentées par des photos nombreuses).

Note au sujet des embarcations de sauvetage dont tu reparles : j'ai laissé entendre, un post plus haut, que ça peut se justifier (éventuellement) qu'il n'y ait pas ces embarcations, si le bateau est définitivement en fin de carrière et immobilisé à quai pour toujours. Ce qui manque surtout, c'est le pont des embarcations ; structurellement, il ne peut pas disparaître ni se modifier comme de la pâte à modeler d'une case à l'autre. Tu parles de sélectionner des photos pour se documenter : tous ceux qui iront voir des photos de Liberty ships, quels qu'ils soient, verront ce pont des embarcations comme le nez au milieu de la figure, ainsi que la coursive extérieure juste en dessous (on peut aussi re-regarder les photos mises en ligne par mes soins plus haut). On ne peut pas ne pas les voir, dans leur configuration inamovible, caractéristique, alors que dans les dessins, c'est une autre chanson.
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par Alhellas »

Petite question au spécialiste Jyb (à moins qu'il n'en ait déjà parlé, auquel cas je le prie par avance de m'excuser de n'avoir pas tout lu en détails ce qu'il a posté) : si le labo clandestin est gigantesque et contient bon nombre de machines, ne trouvez-vous pas que le bateau dessiné semble haut sur la mer, comme s'il était vide ? Je n'ai pas encore lu l'album et ne sais pas ce que contient le labo...
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par jyb »

Alhellas a écrit :
05 déc. 2020, 12:10
Petite question au spécialiste Jyb (à moins qu'il n'en ait déjà parlé, auquel cas je le prie par avance de m'excuser de n'avoir pas tout lu en détails ce qu'il a posté) : si le labo clandestin est gigantesque et contient bon nombre de machines, ne trouvez-vous pas que le bateau dessiné semble haut sur la mer, comme s'il était vide ? Je n'ai pas encore lu l'album et ne sais pas ce que contient le labo...
Je n'en ai pas parlé entre autres raisons parce qu'on ne voit pas le cargo du côté du bassin ; le quai gêne la vision qu'on a du navire sur l'eau. On ne peut évaluer que la hauteur de la coque au-dessus du quai, ce qui ne veut rien dire car, en fonction du niveau de l'eau dans le bassin, le cargo peut être plus ou moins haut par rapport au quai.
On peut juste deviner à peu près si le cargo est enfoncé ou pas, car on aperçoit un peu d'eau au loin, en arrière-plan. Là, il paraît assez haut. Mais on dirait que le dessinateur a tracé le quai comme si c'était le niveau de la mer, avec un cargo chargé. Or, ce qu'on voit, ce n'est pas le niveau de la mer, c'est le niveau du quai.
Je ne connais pas la taille du laboratoire, ni le nombre ni le poids de ses éléments, mais je ne crois pas que ça pèse bien lourd, en comparaison des possibilités d'un Liberty ship (10 000 tonnes de "cargaison").
Cela dépend aussi de ce qui a été retiré du Liberty avant l'installation du labo : plus le navire a été allégé, moins il s'enfonce (vérité de La Palice et principe d'Archimède...). On a pu vider ses ballasts, ses deep tanks (j'en ai parlé un peu dans un post), etc., tout ça fait que ça l'allège (plus il est allégé, plus un navire est dit : "lège", terme de marine).
Bref, difficile de se faire une idée juste tant qu'on ne voit pas le cargo sur l'eau, avec la jonction de la surface de l'eau et de la coque, et avec la position de la ligne de flottaison, ainsi que la colonne des tirants d'eau à l'avant et à l'arrière.
Voici une photo d'un Liberty relativement "lège", sur la mer, avec, bien visible sur l'étrave, tout à l'avant, la colonne des nombres du tirant d'eau avant, nombres qu'on devrait voir sur un des dessins de la BD :
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Mais effectivement, on peut se poser la question, si le dessinateur dit lui-même que le labo est "gigantesque" (sic), ce qui peut sous-entendre : lourd, voire très lourd.
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DahliaBleue
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par DahliaBleue »

Je me régale de ce sujet passionnant !
jyb
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par jyb »

DahliaBleue a écrit :
07 déc. 2020, 22:57
Je me régale de ce sujet passionnant !
Merci DahliaBleue (mais, DahliaBleue est "bon public" pour le type d'infos que je donne, car - note à l'intention des membres du forum -, il faut savoir qu'elle est aussi membre d'autres forums, dont, en particulier des forums de marine, où elle fait preuve de bien plus de connaissances que moi... Voir aussi sa présentation hier sur le topic idoine).

Je profite de cette intervention du jour pour apporter une petite précision par rapport à mon dernier post, que j'ai relu pour l'occasion. J'ai parlé des nombres du tirant d'eau sur l'avant des Liberty ships (avec photo à l'appui). Ces nombres sont en général en pieds, parfois en chiffres romains, parfois en chiffres arabes, mais surtout, ils sont aussi à l'arrière... Voici la preuve avec une photo d'un Liberty ship (français), en cale sèche, avec les nombres du TE à droite, à peu près à la mi-hauteur de la photo :
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On lit deux noms de ports sur la coque : Brest et Dunkerque. Dunkerque est le nom du port d'immatriculation du cargo, et Brest est le nom du bateau (les Liberty français, acquis en 1946, ont quasiment tous porté des noms de villes françaises touchées voire détruites en 1944 par les bombardements alliés, ou par les Allemands eux-mêmes avant de fuir face aux débarquements ; dans les noms des Liberty français, il y a donc eu des ports, mais aussi des villes à l'intérieur des terres, puisque, par exemple, un Liberty français s'est appelé Oradour, du nom d'Oradour-sur-Glane de sinistre mémoire).

Ces tirants d'eau avant et arrière - pour y revenir - sont très importants, et apparaissent sur tous les navires du monde. Avant d'appareiller, un lieutenant va sur le quai et note les tirants d'eau avant et arrière, il en informe éventuellement le commandant, et il les note sur les documents officiels du bord. On ne verra donc jamais un navire sans ses tirants d'eau (sauf dans certaines BD...).

Sur la photo ci-dessus, ainsi que sur ma précédente photo, on voit que les nombres ne vont pas jusqu'en haut de la coque ; il vont un peu plus haut que la ligne de flottaison. Donc, sur un Liberty chargé, vu côté quai et si en plus le quai est haut sur l'eau, on ne verra pas les tirants d'eau, qui seront cachés. Mais il est certain qu'on aurait dû les voir sur les vues avant du Pathna dans la planche 11, et probable qu'on aurait dû les voir dans la vue arrière (si c'est bien une vue arrière...) de la planche 20. Voici une photo où l'on aperçoit, en bas à gauche, le long du bord du quai, le haut du tirant d'eau arrière d'un autre Liberty :
Image

Ces deux nouvelles photos permettent aussi d'apprécier la forme de l'arrière d'un Liberty ship (vu en contre-plongée dans le cas du Brest , mais quand même, ça permet de mieux évaluer l'ensemble) et de comparer avec le dessin qui a été fait planche 20 de la BD. On remarque également que les deux navires ont conservé la plate-forme ronde, au-dessus de l'arrière, qui est la plate-forme supportant le gros canon antisous-marin du temps de la guerre. La plupart du temps, sur les Liberty devenus civils après 1945, ces plates-formes ont été supprimées (c'est le cas sur le Pathna, sauf que sur le Pathna, on voit aussi une plate-forme d'artillerie de l'avant du navire, mais on la voit parfois, d'où les incohérences déjà signalées).

On note aussi sur la photo du Brest en cale sèche (une "cale sèche" est un bassin dont on vide l'eau pour travailler au sec sur la partie de la coque à laquelle on n'a jamais accès quand le navire est à flot), les saletés et concrétions qui se sont collées sur le safran du gouvernail et sous la coque. C'est ce qui arrive à un bateau qui reste longtemps sans être nettoyé, ou pire, qui reste longtemps à quai dans des eaux qui ne se renouvellent pas : algues, coquillages, etc. En mer, un tel bateau est handicapé et ralenti. Le Brest sur ma photo est justement en cale sèche pour nettoyer tout ça.
On m'a raconté que sur un navire resté longtemps au mouillage dans l'étang de Berre près de Marseille, l'équipage de gardiennage s'est aperçu que des tonnes d'huîtres s'étaient installées contre la coque, au point d'alourdir le navire (l'équipage s'est servi pour faire des ventrées d'huîtres et améliorer l'ordinaire...).
Tout ça pour dire que si le Pathna de la BD - qui est là "depuis la dernière guerre", dit un dialogue, donc depuis une huitaine d'années selon mon calcul - devait repartir, il ne pourrait pas et ferait obligatoirement et directement un passage en cale sèche pour une sacrée opération de nettoyage.

Enfin (?), ces deux photos (et plein d'autres que j'ai mises en ligne ici au fil des semaines) permettent de remarquer qu'à l'arrière, le nom du navire et le nom du port d'immatriculation sont toujours notés. C'est ce qui se passe sur tous les navires du monde. Sauf dans la BD. On a la preuve que le cargo s'appelle Pathna car le nom apparaît à l'avant, mais à l'arrière (si c'est bien l'arrière planche 20, mais c'est soit l'avant, soit l'arrière), il n'y a rien d'inscrit. Ni nom, ni port.
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Kronos
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par Kronos »

Comment, un navire fantôme manoeuvré par un équipage de pirates ??? Et le pavillon ? Y a-t-il au moins un pavillon, pas de complaisance, j'espère !
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DahliaBleue
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par DahliaBleue »

jyb a écrit :
08 déc. 2020, 10:28
DahliaBleue a écrit :
07 déc. 2020, 22:57
Je me régale de ce sujet passionnant !
Merci DahliaBleue (mais, DahliaBleue est "bon public" pour le type d'infos que je donne, car - note à l'intention des membres du forum -, il faut savoir qu'elle est aussi membre d'autres forums, dont, en particulier des forums de marine, où elle fait preuve de bien plus de connaissances que moi... Voir aussi sa présentation hier sur le topic idoine).[…]
Mais non, mais non, je n'en mérite pas tant ! :oops:
[…] J'ai parlé des nombres du tirant d'eau sur l'avant des Liberty ships […]. Ces nombres sont […] mais surtout, ils sont aussi à l'arrière... Voici la preuve avec une photo d'un Liberty ship (français), en cale sèche, avec les nombres du TE à droite, à peu près à la mi-hauteur de la photo : Image […] Ces tirants d'eau avant et arrière - pour y revenir - sont très importants, et apparaissent sur tous les navires du monde. Avant d'appareiller, un lieutenant va sur le quai et note les tirants d'eau avant et arrière, il en informe éventuellement le commandant, et il les note sur les documents officiels du bord. On ne verra donc jamais un navire sans ses tirants d'eau (sauf dans certaines BD...).[…]
Il y en a aussi au milieu du navire. Su les TE avant et arrière permettent d'évaluer le déplacement du navire - ainsi que l'assiette dudit navire - les TE du milieu donnent une indication de la gîte (si cette dernière n'était pas décelable directement par la sensation de l'inclinaison latérale) ou par les inclinomètres disposés à la passerelle et à la machine. Et surtout permettent d'évaluer l'arc ou le contre-arc du navire (sa courbure longitudinale).
[…] On note aussi […], les saletés et concrétions qui se sont collées sur le safran du gouvernail et sous la coque. C'est ce qui arrive à un bateau qui reste longtemps sans être nettoyé, ou pire, qui reste longtemps à quai dans des eaux qui ne se renouvellent pas : algues, coquillages, etc. En mer, un tel bateau est handicapé et ralenti. Le Brest sur ma photo est justement en cale sèche pour nettoyer tout ça.[…]
On désigne ordinairement ce phénomène par : salissure(s) de coque.
jyb
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par jyb »

Kronos a écrit :
08 déc. 2020, 17:57
Comment, un navire fantôme manoeuvré par un équipage de pirates ??? Et le pavillon ? Y a-t-il au moins un pavillon, pas de complaisance, j'espère !
Difficile à dire (en fonction de mes connaissances ; je ne suis pas omniscient...). Que fait ce cargo dans le port de Londres ? (dans la BD, bien sûr). Ne naviguant plus, amarré à un quai "depuis la dernière guerre" (on va finir par le savoir), et transformé en une sorte de hangar flottant pour abriter un laboratoire, il n'est sans doute plus considéré comme un bateau, il n'a peut-être plus d'équipage, donc il n'a plus de pavillon (et même, si ça se trouve, il n'a pas besoin d'avoir un nom ou un port d'immatriculation ; mais comme le dessinateur a inscrit un nom à l'avant, d'après le scénariste qui a fait dire dans un dialogue que le cargo s'appelle Pathna, on est obligé d'admettre que le bateau a un nom et donc qu'il est encore considéré comme un bateau. Mais comme il n'y a pas de nom à l'arrière... - voir mes posts précédents à ce sujet -, allez savoir ce qu'il faut comprendre...).
Si on creuse le sujet et si on s'attache à ce genre de détails, on va finir par se rendre compte que cette affaire du cargo ne tient pas la route (si j'ose dire en parlant d'un bateau) - ce dont je me suis rendu compte dès les premières minutes où j'ai découvert les planches dans le numéro de Casemate de novembre.

DahliaBleue a écrit :
08 déc. 2020, 21:46
jyb a écrit :
08 déc. 2020, 10:28
[…] J'ai parlé des nombres du tirant d'eau sur l'avant des Liberty ships […]. Ces nombres sont […] mais surtout, ils sont aussi à l'arrière... Voici la preuve avec une photo d'un Liberty ship (français), en cale sèche, avec les nombres du TE à droite, à peu près à la mi-hauteur de la photo : Image […] Ces tirants d'eau avant et arrière - pour y revenir - sont très importants, et apparaissent sur tous les navires du monde. Avant d'appareiller, un lieutenant va sur le quai et note les tirants d'eau avant et arrière, il en informe éventuellement le commandant, et il les note sur les documents officiels du bord. On ne verra donc jamais un navire sans ses tirants d'eau (sauf dans certaines BD...).[…]
Il y en a aussi au milieu du navire. Su les TE avant et arrière permettent d'évaluer le déplacement du navire - ainsi que l'assiette dudit navire - les TE du milieu donnent une indication de la gîte (si cette dernière n'était pas décelable directement par la sensation de l'inclinaison latérale) ou par les inclinomètres disposés à la passerelle et à la machine. Et surtout permettent d'évaluer l'arc ou le contre-arc du navire (sa courbure longitudinale).
Ce tirant d'eau au centre est un signe complexe, un peu cabalistique, qu'on appelle aussi la "ligne de Plimsoll". Voir sur Internet ce qui se dit et à quoi ça ressemble.
Je n'en ai pas parlé parce que dans les images, selon les angles de vue du cargo (angles assez "rasants") et à cause de l'éloignement du milieu du navire, on ne peut pas trop le voir.
Mais que le Pathna soit considéré ou non comme un navire, les nombres et signe des tirants d'eau doivent être toujours visibles, car il faut surveiller si le navire ne coule pas, en l'occurrence à cause d'infiltrations d'eau insidieuses, et ça se remarque en observant le niveau des tirants d'eau, qu'on relève régulièrement.
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par DahliaBleue »

jyb a écrit :
09 déc. 2020, 18:56
[…]
DahliaBleue a écrit :
08 déc. 2020, 21:46
[…] Il y en a aussi au milieu du navire. […] les TE du milieu […] permettent d'évaluer l'arc ou le contre-arc du navire (sa courbure longitudinale).
Ce tirant d'eau au centre est un signe complexe, un peu cabalistique, qu'on appelle aussi la "ligne de Plimsoll". […]
D'accord, en partie. La ligne de Plimsoll est bien positionnée vers le milieu de la coque du navire ; mais elle n'est pas confondue avec les marques de tirant d'eau "milieu" qui lui sont voisines et distinctes, et qui la complètent :
Image
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par jyb »

Exact.
J'ai associé et confondu les deux, et il ne fallait pas.
J'avais bien prévenu que DahliaBleue est plus forte que moi... En tout cas plus attentive...
jyb
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par jyb »

BMJ a écrit :
03 déc. 2020, 23:10
Après "Tintin et les bateaux", et avec toutes ces analyses, on va pouvoir sortir "Jacobs et les bateaux" !
Avec un long décalage pour ma réponse... Tiens, oui : existe-t-il un topic sur ce forum, ou un article ou une partie d'un livre consacré à Jacobs, sur ce thème de Jacobs et les bateaux...? Cela m'intéresse a priori...
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par archibald »

jyb a écrit :
16 déc. 2020, 11:02
BMJ a écrit :
03 déc. 2020, 23:10
Après "Tintin et les bateaux", et avec toutes ces analyses, on va pouvoir sortir "Jacobs et les bateaux" !
Avec un long décalage pour ma réponse... Tiens, oui : existe-t-il un topic sur ce forum, ou un article ou une partie d'un livre consacré à Jacobs, sur ce thème de Jacobs et les bateaux...? Cela m'intéresse a priori...
les bateaux sont moins important dans l’œuvre de Jacobs que dans celle de Hergé.
Les aventures de Blake et Mortimer ont commencé bien plus tard que celles de Tintin, à un moment où les voyages en avion avait pris la mise sur les voyages en bateau , dans le monde réel comme dans l'imaginaire.
Certes on va trouver çà et là un bateau. Mais pas l'équivalent de l' Aurore , du Sirius ,du Karaboudjan , du Ville de Lyon etc etc ...
Pas de quoi de quoi constituer un dossier intéressant à mon point de vue.
On parle un peu de la malle "Koning Albert" ici si cela t'intéresse . Mais c'est plus pour parler de la documentation de Jacobs: :p
Au point de vue livre ,dans le livre d'Alain S. Lerman , Les Secrets de l'Espadon , il y a des choses sur les sous marin , l' Ajax et la flotte jaune.
viewtopic.php?f=148&t=390&p=5537&hilit= ... adon#p5537
Well then, Legitimate Edgar, I must have your land.
jyb
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par jyb »

archibald a écrit :
18 déc. 2020, 17:45
les bateaux sont moins important dans l’œuvre de Jacobs que dans celle de Hergé.
Les aventures de Blake et Mortimer ont commencé bien plus tard que celles de Tintin, à un moment où les voyages en avion avait pris la mise sur les voyages en bateau , dans le monde réel comme dans l'imaginaire.
Certes on va trouver çà et là un bateau. Mais pas l'équivalent de l' Aurore , du Sirius ,du Karaboudjan , du Ville de Lyon etc etc ...
Pas de quoi de quoi constituer un dossier intéressant à mon point de vue.
Effectivement.
Cela dit, il n'y a pas que les voyages en bateau - sous-entendu en paquebot ou ferry, pour transporter un passager. 80% du trafic commercial à travers le monde se fait par voie maritime (de nos jours, mais c'était beaucoup plus avant l'avènement des avions de ligne et des avions cargos). Dans une BD d'aventures qui emmène ses lecteurs sur tous les continents, il y a mille occasions de mettre en scène un bateau, sur la mer, les fleuves, les lacs... Si on compare avec l'oeuvre de JM Charlier - au hasard...-, combien de scènes maritimes y trouve-t-on, avec tous types de bateaux, civils et militaires...! (il est vrai que Jacobs a réalisé fort peu d'albums de B&M en comparaison de Charlier, toutes ses séries confondues...).
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par jyb »

BMJ a écrit :
27 déc. 2020, 21:12
Coté décors, je n'ai pas été choqué par les détails évoqués par les remarques notés par Jyb. Pour moi, c'est un bateau, ou l'action se déroule en partie. Point. Je n'ai été nullement géné dans ma lecture par ces détails.
Bien. Il faut encourager l'éditeur à contraindre ses auteurs à accélérer la cadence (pour d'obscures raisons commerciales), donc à bâcler ce qui ne sont que des détails, pour que les auteurs se concentrent sur l'essentiel, à savoir les personnages :
BMJ a écrit :
27 déc. 2020, 21:12
Les seuls détails qui m'ont un peu géné, et qui mériteraient un progrés, c'est le nez des personnages. J'ai trouvé qu'il y avait certains problèmes de "nez de profils" sur les personnages de "face". On a l'impression de voir des personnages aux nez cassés parfois. (...)
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par DahliaBleue »

jyb a écrit :
29 déc. 2020, 15:10
BMJ a écrit :
27 déc. 2020, 21:12
Côté décors, je n'ai pas été choqué par les détails évoqués par les remarques notés par Jyb. Pour moi, c'est un bateau, où l'action se déroule en partie. Point. Je n'ai été nullement gêné dans ma lecture par ces détails.
[…] Il faut encourager l'éditeur à contraindre ses auteurs à accélérer la cadence […], donc à bâcler ce qui ne sont que des détails, pour que les auteurs se concentrent sur l'essentiel, à savoir les personnages :
BMJ a écrit :
27 déc. 2020, 21:12
Les seuls détails qui m'ont un peu gêné, et qui mériteraient un progrès, c'est le nez des personnages. J'ai trouvé qu'il y avait certains problèmes de "nez de profils" sur les personnages de "face". On a l'impression de voir des personnages aux nez cassés parfois. (...)
C'est exactement ça : on bâcle les détails des bateaux, et après on bâcle ceux des physionomies.
Tout est-il permis dans la BD, sous prétexte que ça n'est pas un art "essentiel" (selon l'expression désormais consacrée dans les temps de crise) ?
Les profils de face, ça fait un peu penser aux fresques de l'Égypte antique… E.P. Jacobs en était bien imprégné (de cet art égyptien)…
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Re: Ce que nous savons de L'Onde Septimus -2 - Le cri du Moloch

Message par freric »

Selon le site Actualitté voici le top 3 des meilleures ventes de bande dessinée en France en 2020:


L’arabe du futur, T.5, Une jeunesse au Moyen-Orient, de Riad Sattouf (Allary éditions) - 204.757 exemplaires (4,63 milllions € de chiffres d'affaires)

Les aventures de Lucky Luke, Un cow-boy dans le coton, de Jul et Achdé (Lucky Comics) - 271.507 exemplaires (2,91 milllions € de chiffres d'affaires)

Blake et Mortimer T.27 — Le Cri du Moloch, de Christian Cailleaux et Jean Dufaux (Dargaud) - 178.976 exemplaires (2,79 millions € de chiffres d'affaires).

Le cri du Moloch est tiré à 450.000 exemplaires, mais c'est aussi l'album le plus récent de ce Top 3.
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