Votre avis sur Signé Olrik

[James]

D'après l'interview d'Anne Juilliard Dans Casemate de novembre 2024 il y aura une édition de luxe de "Signé Olrik"
l'éditeur lui ayant demandé pour cela les nombreux crayonnés concernant cet album (qu'elle a fourni).
Cette interview s'étale sur les n°183 et 184 de Casemate (8 pages au total).elle est très intéressante et émouvante.

[Thark]

Après avoir été englouti dans un très long 'tunnel de disparition', hélas, je commence tout juste à raccrocher les wagons de mes activités BD'éesques tous azimuts.

Et me voilà donc enfin plongé (avec pas mal de plaisir, ma foi, en tout cas plus que j'aurais cru) dans la lecture attentive de ce "Signé Olrik"... Une lecture que la dimension posthume de l'album - RIP André Juillard - rend très particulière, ainsi que le contexte et les décors du récit auxquels je suis particulièrement sensible.
So, let's see what's coming next in this storyline... and then I'll come back to read your comments.
Et peut-être donner mon propre avis... ou pas !
Car même après une trop longue absence, je tiens à faire honneur au statut de modérateur (et rédacteur-connaisseur, hors polémiques) que nous sommes quelques-uns [très peu] à conserver au sein du Forum, et ce depuis de nombreuses années !

PS [& Pour Info pour les nouveaux-venu(e)s] : mon terrain d'étude, de passion et de contribution reste essentiellement l'oeuvre et la vie de Jacobs. Avec aussi, parfois, un enthousiasme réel pour tel ou tel 'repreneur', surtout du côté des dessinateurs, of course ; en particulier le travail d'Antoine Aubin. Mais bien entendu chaque actu et chaque nouveauté B & M sont scrutées avec attention....

[Laszlo Carreidas]

Le succès en librairie de "Signé Olrik" qui sort quasiment au même moment que "Du rififi à Ménilmontant", le dernier Nestor Burma, par Tardi et le tome 8 des Vieux Fourneaux "Graines de voyous" montre que l'attrait pour la série Blake et Mortimer est intact.

.../...

La grande nouveauté de cet album est que Francis Blake et Philip Mortimer sont bien malmenés par les auteurs, cette fois (enfin, surtout par le scénario d'Yves Sente, car la ligne claire d'André Juillard est toujours aussi agréable et précise). Ils subissent l'aventure et ne maîtrisent rien du début à la fin. Se renouveler ainsi, il fallait oser !
Le fil de discussion sur les critiques montre que ça ne plait pas beaucoup aux inconditionnels qui fréquentent le forum. Je trouve, pour ma part, que ce parti-pris est excellent et donne du piment à l'histoire.
Nous retrouverons certainement nos héros plus fringants et mieux inspirés dans le prochain album...

J'aime bien votre analyse, tytram. Je compte accomplir une seconde lecture de Signé Olrik, ayant trouvé, la première fois, que nos chers Blake et Mortimer étaient bien trop timorés vis-à-vis de leurs habitudes caractérielles.

Mais sans doute fallait-il qu'il en soit ainsi pour permettre à Olrik de "gagner". C'est une bien téméraire audace...une des rares choses que j'ai passablement apprécié, avec l'incursion historique sur le Roi Arcturus et les Cornouailles, ainsi que le mystique de la fin.
Sinon, le reste ne me paraissait pas valoir tripette. Les couleurs étaient fades et le dessin...pfff, ni bon, ni mauvais, je me contenterai d'écrire que Monsieur Juillard nous a habitué à mieux. Néanmoins, son état de santé excuse et justifie ce constat. Ma critique n'ira pas plus loin. Je ne désire pas être irrespectueux.

Bref, j'ai bien besoin d'une seconde lecture, pour confirmer ou non mes premières impressions !

[Bobby Cowen II]

Moi, j'ai bien aimé "Signé Olrik". Pour une fois que nos deux héros sont un peu malmenés...
Bon, j'ai quand même trouvé dommage que le cycle arthurien soit si peu exploité, au final.

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La dame du lac à la fin, par exemple, qui débarque comme un deus ex machina pour tirer le prêtre au fond de l'eau... ? Ou alors, ça sent la suite probable si le noyé a survécu et revient pour se venger d'une quelconque façon... ?
C'est rigolo d'ailleurs, cette idée que l'élu-Mortimer peut voir la dame du lac...
Ouais, c'est pas faux !

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En ce moment, les légendes arthuriennes semblent très à la mode : regardez par exemple ce que le Puy du Fou propose !

[Laszlo Carreidas]

Bon, j'ai quand même trouvé dommage que le cycle arthurien soit si peu exploité, au final.

Oui, je regrette un peu la même chose ! Ça partait assez bien, pour le coup, avec la scène où le curé expose à Mortimer l'histoire des Cornouailles...mais ça n'est pas allé assez loin.

C'est rigolo d'ailleurs, cette idée que l'élu-Mortimer peut voir la dame du lac...
Ouais, c'est pas faux !

Nan mais je sens bien que vous essayez de me dire quelque chose, mais...c'est de vous, la phrase, ou vous l'avez entendu, ça ?

[Alhellas]

J'ai lu l'opus ans lire les commentaires de cette rubrique.
J'ai plutôt bien aimé l'histoire, moi qui m'était promis de ne plus craquer sur un tome de repreneur... Pour une fois Olrik triomphe... ça sent la revanche ! (mais qui la dessinera ?)- Mais décidément, je n'aime pas quand il appelle B&M "mes Maîtres"...
J'ai été un peu déçu par l'épisode de la taupe, qui comme par hasard à toutes les fonctions idéales quand arrivent les obstacles. Et puis j'ai trouvé qu'elle ressemblait beaucoup, par sa forme, au Glacior, la machine à voyager dans la glace des pôles... Et pis j'ai trouvé étonnant que Mortimer dote sa Taupe des commandes de l'Espadon... Les plans de l'Espadon n'étaient pas Taupe-Secret ??

[Bobby Cowen II]

Mais décidément, je n'aime pas quand il appelle B&M "mes Maîtres"...

Je trouve ça étrange aussi. Cela dit, il me semble qu'il les appelle ainsi dans certains albums de Jacobs, non ?

Les plans de l'Espadon n'étaient pas Taupe-Secret ??

Joli !

[Laszlo Carreidas]

Mais décidément, je n'aime pas quand il appelle B&M "mes Maîtres"...

Je trouve ça étrange aussi. Cela dit, il me semble qu'il les appelle ainsi dans certains albums de Jacobs, non ?

Mon seul souvenir de cette expression dans le corpus jacobsien me provient de l'Enigme de l'Atlantide.

A vérifier !

[Chipie]

Premières appréciations sur Signé Olrik !

Lorsque j’ai refermé l’album, ma première impression n’était pas l’enthousiasme. L’histoire manque trop de cohésion pour cela.
Et je suis plutôt fan de Blake et Mortimer et j’aime bien qu’ils aient la part du lion.

• 1.

Pour ce qui est de l’histoire comme l’a si bien dit Kronos le 06/11 « encore une uchronie ».
Cette constatation semble légère tant elle est souvent remarquée, mais j’aimerais dire deux mots sur les implications de ce léger point de détail – comme on dit de plus en plus –.
Lorsque le conflit contre l’Allemagne nazie prend fin, le monde entier ou presque doit se relever.
Les camps de concentration sont à peine libérés des survivants, les ruines sont à peine dégagées pour reconstruire, la purge des collabos et des monstres a à peine été envisagée et les cheveux des femmes ont à peine commencé à repousser que… PAF !
Un nouveau conflit !
Les cendres d’Hiroshima et Nagazaki sont encore chaudes qu’il faut déjà reprendre les armes sans avoir fini d’enterrer les morts.
Tout cela peut paraître un développement un peu long, mais wait and see…
Après cette 3e guerre mondiale, il y a encore des hommes en vie !!!
À peine est-elle finie, à peine tout a été reconstruit à l’identique en trois coups de cuillère à pot puisqu’immédiatement l’aventure reprend. Cette fois, foin des pertes de temps ou de règlement de compte, les braises ont refroidi en une nuit.
L’Angleterre a refait les mêmes frontières entre ses quatre pays qui ne peuvent pas se sentir ; au Commonwealth, pas de partition de l’Inde, pas de création d’Israël, y a pas eu de création de l’ONU. Vous me direz vu les pertes humaines, peut-être que tout le monde s’entend bien maintenant.
Voilà, qu’il y a comme qui dirait un hiatus.
Mais peut-être que je me tromper.

2. Là-dessus, dans ce nouveau monde, Olrik se balade en tout incognito. Emprisonné, on lui donne des compagnons de chambre, histoire qu’il ne déprime pas.
Mais j’ai déjà abordé ce point qui me choque dans le sujet Olrik.
Passons donc au récit à proprement parler :
3. J’ai mis l’impression de manque de cohésion sur le dos du partage de l’histoire. En temps ordinaire, B&M sont centraux et l’on suit que très peu les mésaventures du méchant. De plus, on suit quatre directions, celle de Blake, de Mortimer, d’Olrik et des terroristes.
Là, Olrik a droit à une très grande part de l’histoire au détriment d’ailleurs de l’intelligence de B&M qui n’ont jamais été aussi stupides.
Exemple de taille qui aura probablement fait tiquer tous les lecteurs :

La libération d’Olrik.

Lors, on est sûr que Francis sait à qui il a affaire. Néanmoins, il avale les manipulations d’Olrik sans aucun sens critique.
L’explosion dans le train : quelle enquête, témoins, étude sur la bombe…
Après la menace d’Olrik : recherches de points cibles ? Non, on attend.
(Les lecteurs trouvent-ils la mise en relation du jeune messager et la présence opportune de Blake sur les lieux un peu providentielles ?!)
Blake juge que la seule décision possible est d’accepter le chantage de la crapule sans enquêter sur ses compagnons de cellule.
La libération à proprement parler, on ne suit pas le malfrat vers les toilettes, on n’a rien prévu sur le ferry pour le surveiller – nous sommes entre gentlemen –.
Voilà, voilà, et on s’étonne qu’Olrik gagne à la fin ?

Et ce n’est là que l’écume…

[Chipie]

Signé Olrik bon album ?

Je savais les membres du Centaur Club ouverts d’esprits, mais je dois reconnaître que je ne m’attendais pas à n’avoir aucune remarque négative a mon message précédent.

Préambule :

Pour se fader toute cette critique assez indigeste, il faut être vraiment passionné ou aimer l’étude de texte. Pour ceux dont ce n’est pas le truc, il vaut mieux ne pas se faire suer plus que ça.

•••

Je suis consciente que certains d’entre vous auront peut-être vu le sujet – Sente nouveau Jacobs ? Ou Iznogoud à la place du Maître ? – et trouverons que mes messages ressemblent a une obsession ou une idée fixe, mais en fait il s’agit là de montrer – avec le dernier opus –, pourquoi j’ai l’impression d’avoir avec Sente, des B&M moyens, voire pauvres, par une étude factuelle. Notez que c’est plutôt fair-play de ma part, car si j’avais choisi parmi les autres titres, je pouvais jouer sur du velours.
Cette fois, Sente aurait pu écrire une histoire qui n’aurait pas prêté le flanc à la critique et je me serais retrouvée le bec dans l’eau, malheureusement comme je l’ai un peu montré précédemment, j’ai des biscuits.

•••

I Commençons par le commencement : L’exécution / rêve p 3
Nombre de lecteurs ont dû se faire prendre puisqu’il y a manipulation. Il n’a aucune chance pour supposer le rêve. Je me suis fait avoir, ce qui m’a poussé à m’interroger.
1 le point de vue : le rêve commence sans le rêveur qui est à l’extérieur du récit, qui ne survole pas le déroulement. La seule fois où c’est lui le sujet agissant c’est à la dernière image.
Qui n’a jamais rêvé ? Qui s’est vu mourir à la fin ou qui s’est réveillé avant ?
2 le texte : Le récitatif. Le rêveur a là, une petite voix qui constate ce qui se passe…
Les aventures de B&M ne se prêtent pas vraiment à ce genre d’exercice ? Ou alors le lecteur aura la possibilité du soupçon.
II la deuxième séquence : Les tracts p 4 à 6
La vraie scène d’exposition.
Je ne reviendrai pas longuement sur le manque de notoriété d’Olrik. Mais que faut-il donc faire pour être reconnu ! C’est à désespérer.
III Entré en scène de Mortimer p 6
1 strip, première marque de l’éclatement du récit. On commence le zapping.
1re mention de l’espadon, nous entrons de plain-pied dans l’uchronie.
IV Le MI5 au travail p 7
Le sous-secrétaire d’État soulève un point amusant.
Le travail du MI5 est en effet d’être au courant de la création d’un mouvement terroriste, à la racine, grâce aux agents de terrain. Ils sont en effet à la ramasse. Que le mouvement soit nouveau, dans ce job, ce n’est pas une excuse.
Mention de « Depuis la fin de la guerre » la quelle ?
V Au Centaur Club p 8
Scène inutile. Les infos auraient pu être semées pendant le récit.
VI Les prisonniers au lit p 8
Séquence d’accroche, thèmes qui motivent le récit.
VII 1re nuit de Blake en Cornouailles p 9 à 11
On peut déplorer la coupure du beau passage maritime par le coup de téléphone qui aurait pu suivre la conversation avec le maire.
VIII La découverte mystérieuse p 12 à 14
Première manifestation de la Providence
L’auteur avait besoin de trouver le mystérieux coffre. Voilà que perdu au milieu d’une longue voie étroite, la bombe tombe pile sur celui-ci.
Le problème c’est qu’en voyant l’image, ça saute aux yeux et interroge le lecteur.
IX Le grand druide p 15
Un personnage mystérieux. Le GdD
Le pétard mouillé de Sente.
•Le personnage caché est une supercherie qui a un corollaire pour que cela marche. La personne cachée doit être hors champ, elle doit être directement invisible. Là, elle apparaît à la page précédente. Le lecteur n’a pas le temps d’oublier que si pour les questions linguistiques et historiques il faut aller voir le curé, il y a fort à parier que le curé…
Mais vu qu’au Courrier Picard il ne l’on identifier que très tardivement. Cela peut donc marcher chez le lecteur inattentif ou rapide. En revanche, le Matin semble avoir été plus perspicace.
Jacobs, lui, préférait le maquillage, grand classique du roman populaire pour mystifier le lecteur.
• Ajouté à ça les indices graphiques qui suivent et qui sont si nombreux, que l’on peut se demander finalement si les auteurs voulaient vraiment garder le suspens.
[On notera au passage que à cette page, même le Grand druide trouve que la découverte du coffre est un hasard inouï.]

•••

La découverte de la météorite est un point de structure fondamentale du récit. Nous étions au début de cette aventure avec des indépendantistes qui faisaient chanter les Anglais. Nous voilà maintenant avec des indépendantistes sur la piste d’un trésor.

•••

X Le cambriolage p 16/17
Le résultat du cambriolage mène à la découverte de l’île d’Avalon. Le GdD prend la chose avec un stoïcisme admirable. De la grotte à la Taupe et Mortimer est dans le jeu.
XI le message 18/19
Interlude chez les vieux garçons zapping inutile.
La complicité du gardien est une facilité scénaristique pour permettre les échanges avec le GdD. Le strip d’avant aurait sans doute pu servir à une idée moins discutable.
Nouvelle manifestation de la Providence, ils ont un pilote qui tombe du ciel.
On est en droit de se demander quelles sont les manœuvres en commun entre l’espadon et une foreuse, qui pourraient exiger des connaissances particulières. Seule explication, une facilité scénaristique pour rendre Olrik indispensable.
Quand Olrik a-t-il piloté un espadon ? Trouve-t-on facilement des espadons pour s’entraîner ?
Donc Olrik raconte à ses compagnons ses crimes de guerre !!!! Bon ces des terroristes.
XII Le drapeau p 20
Blake fait le kéké. Était-ce indispensable ?
XIII message à Olrik p 20/21
Valise importante, insistance.
Dévouement des forces de police au GdD… je n’insiste pas.
3e zap B&M qlqs mises au point.
Protéger la Taupe dans le contexte actuel. Tout le monde s’attend à ce que des terroristes aient besoin d’une foreuse.
XIV Mortimer prend le train p 22 à 26
•Intermède Philippe gentleman. Il aide une dame dont il détermine qu’elle est étrangère. Certes, son origine n’est pas marquée sur sa figure, mais rappelons-nous que dans le monde de Sente, Mortimer a vécu en Inde. Il semble qu’il n’y ait même pas appris quelques mots de politesse – au moins en hindi –. À noter les bons rapports immédiats et chaleureux avec les vaincus du Commonwealth.
•Personnage caché. Remarque du personnage assez explicite. Peut-on voir des signes ?
Le curé page suivante ! Ça alors ! Et c’est le seul personnage à lier connaissance. Çà a…
•La case valise reste obscure pour moi. Les étagères son toutes prises et quoi ? La valise noire n’est pas plus coupable que les autres. La façon d’introduire l’indice est grossière. Peut-être pas indispensable.
Nouvel élément de la bio de Mortimer :
Il est catholique. Seul un catholique aurait l’idée d’utiliser le possessif avec le titre religieux.
Le curé a une bonne mémoire, il se souvient de la guerre, de l’espadon, de Mortimer et même d’Olrik.
L’erreur de date ; elle m’est passée très au-dessus de la tête. De toute façon, fi des Corniques, les plus courageux, c’est les Belges.
La légende. Les immigrés… utilisation du mot flot. C’en en fait vraiment beaucoup, presque autant que vague, un peu intrigant chez un homme bienveillant.
XV la bombe p 26 à 28
Explosion - rien de grave - un bout de métal qui de tout ne servira à rien.
Mortimer téléphone sans faire attention à ce qu’il dit. En fait, ce n’est pas B&M, mais Philipp et Francis.
Olrik magnifique en caleçon.
XVI Arrivée à Longval p. 29
Plus d’une nuit et une journée de route pour aller du fleuve Tamar à Longval !! Pour grand maximum 100 km. Pourquoi ?
Rajesh est encore là ?
Présentations du gratin.
Mortimer va aller voir les lieux. Sans doute pour deviner la constitution géologique du sol.
La Providence frappe encore.
Blake se promène dans la cour quand un gamin le cherche.
XVII Blake va voir Olrik p 30
Olrik maître du jeu
XVIII Escapade de Mortimer sur la lande ; nouvelles bombes p 31 à 37
Je ne connaissais pas le poney Dartmoor, mais environ 1,76/1,80 m au garrot, belle bête. Voir aussi p 32 vignette f. Étrange poney.
Mortimer, sauveur des persécutés, s’en ouvre à Mordred ; la roche mystérieuse.
Mortimer apprend que Stuart a porte ouverte à la réserve de la mine, que va-t-il en faire ?
Blake l’appel d’Olrik
Mortimer, nez au vent, juge le sol que la Taupe devra traverser
Le MI5 rame/Mortimer/ Blake /Mortimer.
Enfin l’évacuation.
Stuart qui avait choisi ce moment essentiel pour aller se balader alors qu’il devait allumer la bombe. Puis il attend qu’il n’y ait plus personne. Donc… c’est un faux attentat, donc. Le lecteur a-t-il des soupçons ?
Il y a un petit détail qui m’intrigue. Une bombe, une évacuation où les gens se demandent pourquoi on les bouscule, une autre bombe. Pourquoi ?
La Providence n’est jamais loin.
Mortimer est pile à l’endroit de la fuite des terroristes. Il ne résiste jamais à l’aventure. Lorsqu’il perd sa proie, il tombe sur un buisson mort. Sérieux !
Réfléchit-il ? Non, il pense qu’un homme a dû se cacher là, il y va de bile en tête.
Il ne l’a pas volée sa bosse !
Vignette page turner. Blake, la bombe encore chaude a pris une décision mûrement réfléchie. Libérer Olrik.
XIX Trois événements p 38
Blake fataliste s’explique. Tout est décidé en 3 coups de cuillère à pot. Je n’insiste pas. Voir mon message précédent.
Mortimer se félicite d’avoir affaire à de braves types.
Blake annonce la bonne nouvelle à Olrik.

Fin de la première partie.

Olrik va être libéré, les terroristes vont pouvoir passer à la recherche de leur trésor.

En conclusion : une uchronie, le MI5 incompétent, un trésor à point nommé, un personnage caché un peu voyant, la chance toujours du côté… du scénario, décision de libérer un criminel. Si l’on n’est pas trop exigent, ça passe.[/font]

Nota bene :
Modif. 1 ajout d’I pour faire de XVII, XVIII
Modif. 2 Changement de police pour plus de lisibilité comme suggéré par la remarque de Bobby Cowen II (voir plus bas).
Mise en italique des page turner

[archibald]

.../...
Je savais les membres du Centaur Club ouverts d’esprits, mais je dois reconnaître que je ne m’attendais pas à n’avoir aucune remarque négative a mon message précédent.
.../...

N'ayant pas encore lu l'album je ne peux faire aucune remarque ( positive ou négative ). Je vais simplement réagir à ta phrase "
" mais rappelons-nous que dans le monde de Sente, Mortimer a vécu en Inde. " . Dans le monde de Jacobs également . Pas dans les albums mais dans un opéra de Papier.

[Chipie]

Merci Archibald.
Remarque pertinente.
Cette observation ramène au fait que Sente lui-même ne peut ignorer le fait que Mortimer a vécu en Inde.

[Bobby Cowen II]

Malgré la police de caractère toute petite, j'ai lu avec intérêt ton précédent message, Chipie. Que de remarques pertinentes ! J'ai bien ri ensuite en relisant l'album

[Chipie]

Merci pour ta réponse Bobby,
Et bravo pour ta vaillance en lecture.
Je note le problème de taille de police. Je vais tenter une autre police avec sérif, car il me semble que cela rend la lecture plus confortable. Surtout quand il y en a une tartine. Je n'aime pas times qui manque d'esthétique, mais il y a encore du choix.

[Chipie]

Cent fois, sur le métier remettez votre ouvrage

La première partie de Signé Olrik ! est une longue introduction avant la deuxième qui est le fondement du récit et le commencement de l’aventure.
Jusqu’ici :
• Blake chargé de la sécurité d’un pince-fesse royal, c’est laissé porter par les événements pour arriver à la décision inconcevable de libérer un dangereux criminel.
• Mortimer introduit artificiellement dans l’aventure, ne commence réellement son rôle que lorsqu’il rencontre le père Joseph dans le train.
• Olrik a une fonction pivot de l’intrigue. Il joue un rôle inactif à la merci des indépendantistes. Mais il sert de bascule de l’aventure cornique puisqu’il va induire les attentats et devenir indispensable.
(Il aurait aussi bien pu être libre : et par convoitise intégrer cette histoire d’une manière plus conventionnelle – par une information – et son côté indispensable aurait commencé page 46.)
• Les indépendantistes terroristes.
Véritables personnages principaux de la première partie, ils sont centraux.
À partir de la séquence X, leur histoire bascule en une course au trésor sans que leur but ne change réellement, mais ce fait entraîne l’arrivée d’Olrik dans le jeu et tous les points qui vont en découler. Même si ce changement est introduit par un faux motif scénaristique.

Donc Olrik va être libéré, les terroristes vont pouvoir passer à la recherche de leur trésor. Dorénavant les Anglais n’ont plus à craindre les bombes même s’ils ne le savent pas.

XX Mortimer rend visite au curé p39 à 43
Cette séquence met véritablement le héros dans le récit puisqu’il commence à être moins idiot. (intrigué par la chasse, découvre l’illustration de la météorite, en tire une conclusion)
Stuart subterfuge pesant. Il se cache de Mortimer sans raison pour leurrer le lecteur qui n’a pas encore identifié le Grand Druide.
Saint Yves, Saint Ives qui dit que les coïncidences n’excitent pas.
Ce qui vient à l’esprit du curé lorsque Mortimer lui raconte sa mésaventure, ce n’est pas le fuyard que Mortimer poursuivait, et qui avait peut-être tenté de le faire sauter, mais le danger des galeries. Mais Mortimer suit le mouvement.
Le père Joseph tente de calmer notre héros qui en remet une couche en suggérant que la deuxième partie de la roche pourrait être sur le morceau du livre qui n’a pas brûlé
Intermède prison : Riwal homme de bon sens. Tout est prévu avec le Grand Druide, comme je l’ai déjà montré, tout est prévu avec l’inaction complice du MI5.
XXI Libération d’Olrik 43 à 45
Enfin de l’action le récit commence à bouger !
Je ne reviendrais pas sur l’incurie des Pieds Nickelés du MI5. On notera que Olrik a eu le bon sens de leur laisser de quoi s’amuser.
Est-ce Stuart que l’on peut reconnaître ?
XXII Mortimer, le vol à l’église. 46, 47
Intermède touristique.
Mortimer truande pour entrer dans l’église. Il apprend le vol et là, il fait le lien avec la châsse.
Il a retrouvé du jus. J’en étais toute émue. Il fait remarquer à la police qu’elle se trompe de cible.
Mordred est dans la confidence, ça tombe bien avec l’iridium on fait le rapprochement avec Excalibur.
Mortimer est à une réflexion de tout comprendre, mais il y va pas. Heureusement, car Olrik n’aurait pas pu gagner.
Will Stuart est encore là. Ou c’est une vraie grenouille de bénitier ou il n’a rien à faire de sa vie. Mortimer téléphone encore sans prendre de précautions…
XXIII La Taupe aux mains d’Olrik 49 à 52
Passage éclair de Blake sans intérêt.
Pages d’action, belle séquence
Ici, on pourrait reconnaître Stuart et faire un lien, mais bon si a la page49 on ne sait toujours pas qui est le Grand Druide est-ce bien nécessaire.
Escamotage de la Taupe, le MI5 devrait encore recevoir des félicitations.
Le Grand Druide toujours incognito.
Mortimer pense avoir été trop prudent ! Est que Sente ne se ficherait-il pas de lui ?
Arrivée de la Taupe par bateau. Le curé est là. Peut-on imaginer qu’il pourrait être le Grand Druide ?
Maintenant, ils savent où aller.
XXIV La disparition p 53
Et la lumière fut !
B&M apprennent tout et font les liens.
XXV Forage p 54
Le forage commence. Vignette e on voit bien ce qui cloche dans ce merveilleux engin.
La machine est plus grosse que le trou qu’elle peut percer, les gravats partent en fumée. Ça marche du feu de Dieu, sans doute grâce au père Joseph.
XXVI Quartier général à la mairie p55
Mortimer imagine facilement Olrik en pilote ?
Explosion à Tintagel, B&M comprennent tout, mais doivent convaincre les campagnards un peu frustes. Et là !
Le grand retour de la Providence :
Mortimer a un boîtier de commande qui va bien.
XXVII Course contre la montre p 56 / 57
Olrik découvre combien Mortimer a tout prévu. Blake aussi est épaté.
B&M enfin sur les lieux. Blake devine qu’il ya plusieurs passagers. Mortimer sait vers où aller.
Olrik donne le coup d’accélérateur décisif.
XXVIII Le tombeau p 58 à 63
Phare sur le tombeau.
Cette tête brûlée de Mortimer veut y aller seul, pendant que les autres sécuriseront.
Le curé et Olrik rejoignent le tombeau. Le curé vie son rêve Olrik reste prosaïque. La grotte montre des signes d’éboulement. Tout se précipite.
Désaccord entre pilleurs de tombe, bagarre.
La légende du fourreau sauve Olrik. Trouvaille qui nous réserve sabs doute des surprise.
B&M arrivent. Olrik égale à lui-même, fiche le curé à la baille. Blake ne se mouille pas et envoie Mortimer se baigner. Intrusion du fantastique très ténu dans les canons jacobsiens.
Le père Joseph préfère garder l’épée et mourir alors que de toute façon la Dame ne la lui laissera pas, plutôt que de la donner. Mortimer, lui, a le droit de la garder. L’Élu probablement.
Remontés du mauvais côté du lac, B&M doivent leur survie à l’épée providentielle et à la Taupe qui n’est pas écrabouillée.
Olrik dans le vide ! est-il mort ? Peu probable puisque le livre porte la réponse.
XXIX Le triomphe d’Olrik p 64
Résumé de l’histoire pour le public.
Olrik signe une lettre moqueuse, appréciation revancharde de B&Mortimer
Parole sibylline d’Olrik. A-t-il pris un coup sur la tête ?

Cette deuxième partie, véritable cœur du récit a moins besoin d’artifice ou de facilité.
Plus de rythme, une grande place est faite à l’action. Moralité…


Conclusions[/font]
Pour que cette aventure de Blake et Mortimer soit une vraie aventure de Blake et Mortimer, ou Olrik gagne à la fin, il aurait fallu que nos deux héros vivent une histoire ou ils auraient – comme de coutume – eu à affronter des embûches tendues par Olrik jusqu’au moment final où ils auraient échoué à déjouer le plan du méchant. Ce récit est en réalité plus une aventure d’Olrik contre ces imbéciles de Blake et Mortimer.
Sans le passage en prison, Olrik aurait été plus maître de l’aventure et les indépendantistes moins centraux. Ce qui aurait grandement retendu l’intrigue et aurait sans doute permis de montrer les deux Britanniques moins obtus. La fausse pendaison et le type même de la mauvaise idée qui entraîne vers un désordre structurel. Le rêve sans la prison eut été plus judicieux.

Le fait que Signé Olrik ! ne soit pas un bon album de Blake et Mortimer n’engage que moi, mais je crois avoir donné quelques pistes pour étayer mon avis.

On peut déplorer que Yves Sente ne demande pas de relecture par un vrai scénariste comme il l’a fait avec la Machinaton Voronov et Jean van Hamme.
On peut également déplorer que Sente ait un planning trop chargé pour prendre du recul sur ce qu’il écrit. Une année lui permettrait sûrement d’avoir les idées plus claires sur la densité d’un scénario et ses points faibles.
Et l’on peut également craindre que son ego de très grand scénariste ne l’empêche de se remettre en question et de voir que le bât blesse et donc de demander un autre avis.

[Wronschien]

Très intéressante cette analyse Chipie, tu as mis le doigt sur pas mal de points tout à fait fondés.

[Chipie]

Merci Wronschien,
J’avoue être épatée qu’il y ait des gens pour lire cette critique. Je l’ai mise en page pour tenter de la rendre plus digérable, mais c’est quand même lourd.
J’étais plus ou moins obligée de la faire après le sujet : Sente nouveau Jacobs ? Ou Iznogoud à la place du Maître ?
Il a dépassé mes espérances.

[tytram]

Conclusions
Pour que cette aventure de Blake et Mortimer soit une vraie aventure de Blake et Mortimer, ou Olrik gagne à la fin, il aurait fallu que nos deux héros vivent une histoire ou ils auraient – comme de coutume – eu à affronter des embûches tendues par Olrik jusqu’au moment final où ils auraient échoué à déjouer le plan du méchant. Ce récit est en réalité plus une aventure d’Olrik contre ces imbéciles de Blake et Mortimer.

Le fait que Signé Olrik ! ne soit pas un bon album de Blake et Mortimer n’engage que moi, mais je crois avoir donné quelques pistes pour étayer mon avis.

Il ne vous est pas venu à l'idée que le choix du scénariste de bousculer, malmener, les deux héros est une innovation majeure et j'oserai dire géniale, qui fait le sel de Signé Olrik ?
Arrivés à 30 albums, 8 pour le tandem Sente- Juillard, 10 pour Yves Sente, il était temps de renouveler le schéma classique, pour donner un nouvel élan à la série. Jacobs l'avait fait lui aussi avec Le piège diabolique.

[Chipie]

Il ne vous est pas venu à l'idée que le choix du scénariste de bousculer, malmener, les deux héros est une innovation majeure et j'oserai dire géniale, qui fait le sel de Signé Olrik ?
Arrivés à 30 albums, 8 pour le tandem Sente- Juillard, 10 pour Yves Sente, il était temps de renouveler le schéma classique, pour donner un nouvel élan à la série. Jacobs l'avait fait lui aussi avec Le piège diabolique.

Innovation géniale de consacrer le méchant en héros !
Peut-on dire innovation lorsque l’on suit une tendance générale à mettre les méchants en majesté jusqu’à leur donner leur propre série cf. Dexter ?
Yves Sente prétend ne pas faire du Jacobs, mais du Blake et Mortimer, pas du Olrik. Si après 30 albums la série est à bout de force, peut-être M. Sente devrait-il penser à être moins présent.
« Il est temps de renouveler le schéma classique » donner la moitié du récit à Olrik ? Belle idée.
Dans le Piège diabolique, Miloch n’est pas présent toutes les 3 pages. C’est bien Mortimer le héros.

Ce qui me vient à l’idée ! C’est que cela a servi à faire parler de la série quand son côté old fashion est de plus en plus compliqué à vendre dans un monde où l’offre est pléthorique.
Ce qui me vient à l’idée c’est que ce choix scénaristique a donné une histoire bancale et moyenne.
Ce qui me vient à l’idée, c’est que cette innovation géniale de mettre Olrik en personnage principal avec les sujets des migrants ou des terroristes comme éléments de langage pour la promotion de l’album est efficace puisque reprise par tous les journalistes.
Mais les migrants sont une virgule dans ce récit et les terroristes arrêtent de l’être pour chasser des chimères.

Je continue à penser que tout cela n’engage que moi.
Libre à vous, Tytram de penser que Signé Olrik ! est un chef-d’œuvre, je reste convaincue que la série d’Edgar Pierre Jacobs mérite un meilleur scénariste.

[archibald]

Il me semble bon de rappeler que chaque avis est respectable. Nous avons effectivement la liberté d'aimer ou de ne pas aimer certaines choses et il sera toujours impossible de faire revenir quelqu'un sur ses gouts!