L'étrange Rendez-vous est pour moi très bon jusqu'à l'apparition de Basam Damdu qui plombe à lui seul la crédibilité de l'ensemble.
Et surtout, la fin part dans le grand n'importe quoi avec "wonder woman" Jessie Wingo, l'attitude d'Olrik totalement improbable sur le barrage, le désamorçage ridicule de la bombe, etc.
La malédiction des 30 deniers démarre aussi bien mais Van Hamme tombe très vite dans la facilité et le cliché, perd justement le rythme qui le caractérise habituellement
pour finir en grand guignol complet...
archibald a écrit :Dans le genre préquelle , je préfère la jeunesse de Blueberry : il y a plus d'actions et le caractère du héros est déjà bien trempé .
Surtout,
La Jeunesse de Blueberry peut se lire de façon totalement indépendante des albums de la série mère, avec des personnages et un contexte différents
(je parle des albums de Giraud et Charlier seulement, les autres, je ne connais pas assez...), fait des choix assez radicaux (Mike Steve Donovan est loin d'être sympathique au tout début)
au lieu de se contenter de faire de la redite et développe des points de la série mère de façon totalement cohérente
Quand un personnage de la série mère apparaît (Dodge), c'est justifié et cohérent avec la série mère (la passerelle entre les deux est réfléchie et pas forcée), il n'est pas collé là juste pour
faire plaisir au lecteur ou parce que le scénariste tente de combler son manque d'imagination et de légitimer sa connaissance de la série avec des clins d’œil lourds
Pour caricaturer, l'erreur aurait par exemple été de mettre Vigo ou Chihuahua Pearl dans ces albums
Un des gros problèmes du scénario du
Bâton de Plutarque, c'est justement qu'il essaie d'intégrer à toute force des éléments et des personnages postérieurs
(chronologiquement parlant dans la série) sans que ce soit justifié, de tout raccrocher à ce qu'a créé Jacobs en les réinterprétant plus ou moins n'importe comment
sans réel souci de cohérence, de multiplier les références et les explications sans grand intérêt au lieu de raconter une bonne histoire (c'est aussi tout le problème de
L'Onde Septimus).
Je suis d'accord avec Erca, on n'a pas besoin de commencer nécessairement par
Le secret de l'espadon (le premier B&M que j'ai lu était
Le secret de la pyramide) parce que justement,
chaque récit de Jacobs fonctionne en tant que tel et qu'il n'y a pas une continuité absolue entre les albums mais juste éventuellement des allusions aux récits précédents qui ne gênent pas la lecture
Par contre, lire
L'Onde Septimus avant
La marque jaune, c'est forcément délicat puisque le scénario de Dufaux se pose quasi entièrement comme un miroir déformé de
La marque jaune...