D'ailleurs, Viviane Quittelier dans "E.P. Jacobs - Témoignages inédits" semble corroborer ce point de vue.Mitsugoro a écrit :Fred disait aussi dans une récente interview sur actuabd qu'il était contre le principe des reprises:
On est d'accord ou non, mais je trouve le point de vue intéressant.Comme Hergé, avec Tintin, n’avez-vous pas exprimé le souhait que votre œuvre ne continue pas après vous ?
Ah non, non ! Je trouve que c’est dommage pour l’auteur, et pour le personnage, aussi, souvent. Même le personnage il s’en rend compte, quand il est repris par quelqu’un d’autre !… Ce n’est plus la même chose. Et puis, les repreneurs sont en général des auteurs ou des dessinateurs qui n’ont pas pu s’imposer avec leurs propres histoires. Donc, ils reprennent le truc : c’est plus facile et ça fonctionne mieux. Ce sont souvent des histoires d’intérêt ! Moi, je suis contre. Lorsque l’auteur meurt, eh bien on meurt ! Le personnage meurt avec, et puis c’est tout. On enterre tout le monde. On l’enterre avec une planche à dessin et du papier, et puis on continue à travailler pour l’éternité !… Voilà, je ferai des festivals dans l’au-delà ! Je crois que c’est Francis Blanche qui disait - j’adore ce genre d’humour - : « Je préfère boire le vin d’ici que l’eau de là »… [Rires.] Eh bien moi, je préfère faire les histoires d’ici que les histoires d’au-delà.
D'après ces dires, Jacobs semblait davantage s'interroger sur l'opportunité d'adapter en B.D son scénarios datant de 1946 tiré de la légende de "Roland le Hardi" (page 332 / 333) abandonné au profit du "Secret de l'Espadon".