Thark a écrit :Comme je ne sais plus qui l'a déjà dit à propos des longues discussions autour des datations ou des "subtilités" automobiles/mécaniques qui apparaissent dans l'album, à force il y a peut-être le risque de bloquer ou de paralyser toute volonté d'initiative et de créativité pure chez les auteurs !
Je crains que ce soit moi qui ai dit ça... D'ailleurs, je maintiens. Et je vois en parcourant ton post que tu es d'accord.
Thark a écrit :Alors, que faire ?!? Ne rien dire et faire de l'auto-censure au risque de cautionner n'importe quoi ?
Plusieurs solutions évidentes, logiques et simples :
- ne jamais reprendre quelque série que ce soit après le décès de son créateur (cf Hergé qui a interdit que Tintin soit repris, ou Marc Sleen qui a souhaité que Neron ne soit pas repris non plus - sauf erreur de ma part. Auteurs très avisés ! Il faudrait faire pareil avec toutes les séries "orphelines"). Et j'ajoute un point important : même si le créateur avait expressément dit de son vivant qu'il souhaitait que son ou ses personnages lui survivent, IL NE FAUT RIEN FAIRE ! On ne touche plus à rien, point final. Qu'on m'explique la relation de cause à effet : parce qu'un auteur a déclaré (ou laissé entendre) qu'après son décès, on pouvait continuer ses séries, au nom de quoi faudrait-il lui obéir ? S'il avait dit dans son testament : "Tous mes lecteurs devront se rendre à genoux, en pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle", tous ses lecteurs l'auraient fait ? Dans le même ordre d'idée, s'il avait dit : "A ma mort, vous dresserez une statue à ma gloire, au sommet du mont Everest", lui aurait-on obéi ? Il y a comme ça des souhaits auxquels on n'a pas à obéir ; celui de poursuivre une série orpheline en fait partie.
- si la série est reprise (car je devine que jamais personne n'appliquera la consigne ci-dessus), il ne faut pas dater précisément les histoires "flash back" ; mais garder un "flou artistique" sur la période où elles se déroulent.
- si une histoire doit se dérouler au cours d'une année donnée (dans une période antérieure), ne prendre comme éléments de décors (voitures, aéronefs, costumes, constructions...) que ce qui était en service ou en fonction depuis de longues années avant ladite période, pour être sûr du coup. Une simple vérification sur Internet permet de savoir si tel modèle de voiture était bien en service en 1954 par exemple, si l'histoire doit se dérouler "aux alentours de" 1954 : il suffit de choisir une voiture mise en service 1950 ou 1951 et c'est bonard. Ce n'est quand même pas compliqué !
Autre problème : c'est Erca qui, dans un post sur ce forum, m'apprenait (car je l'ignorais, ne suivant que de loin cette affaire) que les lecteurs n'ont pas spécialement demandé à ce que les nouvelles histoires de B&M se déroulent dans les années 50 et s'intercalent entre les histoires déjà existantes ; ce sont les scénaristes et l'éditeur qui l'ont demandé. Donc, voici trois questions de naïf :
- question 1, qui rejoint ma première consigne : est-ce Jacobs lui-même qui a demandé à ce qu'on poursuive sa série après sa mort ?
- question 2 : si oui, Jacobs n'imaginait-il pas que ses successeurs poursuivraient la série par des histoires CONTEMPORAINES ?
- question 3 : si Jacobs n'était pas mort, n'aurait-il pas continué sa série avec des histoires contemporaines ?