Hudson a écrit :quand on voit le niveau des illustrations publicitaires et autres d'E.P. Jacobs pré-B&M (dès les années 20), Hergé fait plutôt figure de "petit joueur"...

C'est vrai ! Mais il faut avouer qu'Hergé était un pur autodidacte, sans formation artistique réelle derrière lui quand il a commencé ses illustrs pour des journaux scouts, puis pour "Le petit XXème". Jacobs, lui, s'est forgé très vite une maitrise graphique et un bagage technique impressionnant. EPJ a vraiment étudié le dessin académique et la peinture et il s'est perfectionné en travaillant comme un forçat !!!
Vu d'où il partait (c à dire de très bas

), on peut considérer que l'évolution et la créativité stupéfiantes d'Hergé font de lui un cas à part, ce qui renforce aux yeux de beaucoup (dont les critiques d'Art) le sentiment qu'il était un génie. Ce qui est probablement le cas, je le pense aussi, d'ailleurs !
Mais il ne fait aucun doute que Jacobs était lui aussi un "génie" dans son domaine ! génie de l'image - avec un style unique et inimitable, on le constate plus que jamais ces temps-ci...

- , génie des atmosphères fascinantes et inoubliables, génie du suspense, etc... Je considère que son oeuvre et celle d'Hergé n'ont pas autant de points communs que beaucoup le prétendent. La notion mal comprise de "ligne claire" pousse trop de chroniqueurs à établir des ponts et des points communs artificiels (et faciles !) entre ces deux auteurs, qui, profondément, n'avaient pas la même conception de la Bande Dessinée !
D'un point de vue artistique, je rejoins ceux qui pensent que Jacobs (et Van Melkebeke...

) ont beaucoup apporté à Hergé, alors que la réciproque est moins évidente...
Alors définitivement, "Jacobs disciple d'Hergé" :
NON !!!!!! 