D’un coté, Eric Warnauts, né le le 11 avril 1960 à Cologne (Allemagne), de l’autre Raives, de son nom civil Guy Servais, né le 25 juillet 1959 à Liège.
D’après les présentations que l'on trouve çà et là quand on tape ‘Warnauts et Raives ‘, le duo est considéré comme un modèle de longévité en matière de collaboration scénariste-dessinateur.
Ils commencent à travailler ensemble en 1985 : Warnauts écrit le scénario, Raives fait la mise en couleurs, mais ils dessinent à quatre mains et Raives s’occupe des couleurs.
"Les Suites Vénitiennes", c' est une suite de neufs albums.
1 . Esquisses
2 . Rouge Venise
3 . Exil (quoi de pire que l'exil pour un vénitien
4 . La nuit de Gorée
5 . Le griot blanc
6 . L'île sous le vent
7 . Crépuscule sur la lagune
8 . Clara
9 . Sérénissime
Le départ de l’histoire : Une série de meurtres de jeunes femmes à Venise au milieu du XVIIIe siècle.

Le sénateur Bragadini, se sentant visé indirectement par ces meurtres, charge son fils illégitime Alessandro Beltrame de mener son enquête, parallèlement à celle de Messer Grande.
Entre parenthèse, si j’ai bien compris, Messer Grande désigne de manière générique le chef de la police à Venise. Il est l’exécuteur de la Quarantia Criminale. Il agit souvent la nuit, seul ou accompagné de sbires.
Mais on ne peut pas dire qu’Alessandro, bien que présent dans tous les albums, soit le personnage principal. Ce serait plutôt Venise, avec ses complots et ses libertins.

Bien que certains albums se déroulent, en grande partie, en Afrique (la nuit de Gorée, Le griot Blanc) ou en Guadeloupe (l’Ile sous le Vent), Venise n’est jamais bien loin !
Autres personnages importants dans cette intrigue, mais plus en arrière-plan, la belle Dorina Tron et l'envoûtante Clara Bragadini, la fille du sénateur.
Je viens de relire cette série avec grand plaisir, car je suis allé à Venise quelques fois, j’ai parcouru ses ruelles avec délectation ; j’adore cette ville et l’ambiance qui y règne. Malgré la foule dans certains endroits, on peut également y trouver (en cherchant un peu) des endroits calmes et quasiment déserts.
Parlons de la BD à présent. Les dessins sont magnifiques mais l’histoire ne se laisse pas découvrir facilement (un peu comme la ville elle-même finalement). Je suis d’ailleurs souvent revenu en arrière pour essayer de comprendre les rouages de l’intrigue qui n’est pas si facile à suivre.
En plus des complots, il y a une part de magie (noire et blanche) qui n’améliore pas la compréhension de cette histoire ! Parlant de magie, celle des dessins est littéralement envoûtante. Il y a des planches quasiment sans textes qui font rêver !
Avec le tome 5, j'ai eu en prime un carnet de correspondance d'Alexandre à sa belle Dorina !
Un petit extrait avec un dessin du Griot Blanc (un autre personnage intéressant qui n’apparaît qu'avec les épisodes africains):
J’ai recherché d’autres avis par ailleurs et je suis d’accord avec la plupart.
Comme dit quelqu’un ici :
« …/…ça reste une bonne série, mais dont l'achat ne me semble pas indispensable, …/…; il ne lui manque pas grand chose pour être une série majeure. »
C'est vrai on aurait aimé un petit quelque chose en plus.
Un peu plus loin , la même personne ajoute:
"le dessin devient plus épais, soulignant mieux les contours ; l'image qu'on a de cette série au premier abord est donc son visuel qui joue avec le décor vénitien et son atmosphère.
Plus épais ? Je ne sais pas mais le style varie un peu selon les planches et même au cours d'un même album .
Comme par exemple dans cette planche où les contours sont un peu moins délimités , ce qui donne un aspect un peu onirique à la séquence.
En résumé, je conseille fortement cette série à ceux qui, comme moi, sont tombés amoureux de Venise!
Venise dans le Tome 2 Venise dans le Tome 9






