Olrik

[JLV59]

Je ne vais pas faire ici une biographie du colonel, E.P. Jacobs s'en est chargé dans un Opéra de papier, paru chez Gallimard en 1981, p. 104-105.
Simplement faire remarquer une coïncidence dans le roman historique (basé sur des faits réels) d'Eugen Ruge, Le Metropol, Chambon, 2021, qui raconte les purges staliniennes de 1936 vues par les communistes étrangers membres du Komintern (l'organisation internationale créée pour étendre le communisme à l'étranger, sous la direction de Moscou) logés à l'hôtel Metropol de Moscou.
Le CR qui est fait de l'ouvrage (Le Monde des Livres, supplément du journal Le Monde du vendredi 15 octobre 2021) indique qu'un des juges des sinistres tribunaux de Moscou instaurés pour envoyer les opposants à Staline (réels, mais aussi la plupart du temps issus de la paranoïa du "petit père des peuples") s'appelle Vassili Vassilievitch... Oulrikh !
Étonnant, non ?

[Kronos]

Oui, surprenant, tout autant qu'un des compagnons d'Erik, en partance pour les Amériques, qui s'appelait... Olrike
Pour ma part, faisant fi des fausses pistes évidentes semées par Jacobs au profit de ceux qui voudraient chercher midi à 14h, comme un Olrik issu des services allemands..., je suis parti explorer d'autres pistes que j'énumère dans Les mystères de la Chambre d'Horus

[JLV59]

Oui, surprenant, tout autant qu'un des compagnons d'Erik, en partance pour les Amériques, qui s'appelait... Olrike
Pour ma part, faisant fi des fausses pistes évidentes semées par Jacobs au profit de ceux qui voudraient chercher midi à 14h, comme un Olrik issu des services allemands..., je suis parti explorer d'autres pistes que j'énumère dans Les mystères de la Chambre d'Horus

Merci Kronos pour l'info !
Je vais de ce pas aller voir les pistes en question !
Le site du Centaur Club est tellement riche que je n'ai pas encore tout parcouru...

[freric]

Olrik est probablement originaire d'Estonie, de Lettonie, de cette région. Mais, personne ne sait d'où il vient. Olrik n'est pas un gangster. Il est aussi intelligent que Mortimer ou Blake, mais il voit les choses différemment. Il n'a aucune compassion pour ses semblables. Il ne se salit pas les mains lui-même, il a des hommes de main pour cela, Olrik reste l'homme de l'ombre. Tout comme Blake et Mortimer représentent le bien, il représente le mal. Olrik est très égocentrique et voit les vulnérabilités des gens de façon très nette. Il sait que pratiquement tout peut être acheté, il s'approprie ce qu'il veut, alors que ses homologues ont tendance à avoir une morale plutôt démodée.

Source ; Interview de Jacobs d'août 1977.

[Chipie]

Signé Olrik !: paradoxe ou manque de psychologie d’Iznogoud ?

Sente alias Iznogoud a dit dans un entretien :
« Je ne fais pas du Jacobs, je fais du Blake et Mortimer ».
Il ne fait pas du Flaubert (certes), il fait du Madame Bovary.
Il a tout compris !

Qui est Olrik ? : C’est l’âme damnée de Basam-Damdu, auxiliaire du mal, agent de destruction de l’occident.
Sardanapale, Atila, Rommel…
Un de ces hommes que l’on balance dans une geôle et dont on jette la clef dans un volcan.
Non.
Pour Sente c’est un petit voyou que personne ne connaît. Il y a à peine une dizaine d’années que la guerre est derrière eux et les gens ne savent plus qui il est.
L’auteur du Bâton de Plutarque considère peut-être le Secret de l’espadon comme une uchronie ?
Passons…
Les personnages de Jacobs sont des hommes des années 50, ils sont créés dans ce contexte, une époque où les hommes ne sont pas du genre à faire parler leur côté féminin.
Imagine-t-on (eh non, c’est pas lui) Jean Gabin en caleçon, le pantalon sur les chevilles en train de papoter un brin avec des gredins ?
Imaginez Gabin de Touchez pas au grisbi et comparez-le à Olrik. Gabin c’est homme un vrai, un tatoué (sans tomber dans les excès grotesques du virilisme bien sûr).
Olrik est un dandy, soit, mais pas mirliflor.
Si l’on compare le dessin de Jacobs et ceux des repreneurs, il a perdu 40 kilos et toute sa superbe avec. Même si l’on refuse le côté opéra, maniéré, Olrik c’est un peu Pierre Brasseur : il a de la morgue et de l’emphase.

Mais peut-être ai-je un biais antiSente qui m’aveugle…

[Balek et Mortamer]

Si l’on compare le dessin de Jacobs et ceux des repreneurs, il a perdu 40 kilos et toute sa superbe avec.

40 kilos, tu exagères ! Peut-être 40 livres... À mes yeux, le Olrik définitif, c'est celui de Satô I.

[archibald]

.../...
Si l’on compare le dessin de Jacobs et ceux des repreneurs, il a perdu 40 kilos et toute sa superbe avec. Même si l’on refuse le côté opéra, maniéré, Olrik c’est un peu Pierre Brasseur : il a de la morgue et de l’emphase.

Mais peut-être ai-je un biais antiSente qui m’aveugle…

On ne peut tout de même pas reprocher à Sente la représentation graphique d'Olrik!

[Chipie]

Puisqu’on parle chiffons, O. K, vingt kilos.
Pensez-vous que l’auteur n’a rien à dire sur le caractère du personnage ? Sa superbe, sa morgue, son emphase…
Le personnage ne fait-il pas un peu « petit bras » dans sa cellule ?

[Bobby Cowen II]

Olrik, c'est un chat. Il a neuf vies, se dépouille de sa graisse et de ses poils à l'arrivée des beaux jours (d'où la perte de poids), se revendique indépendant mais ne peut pas se séparer de ceux qu'il appelle ses "Maîtres", a "de la morgue et de l'emphase", est revanchard... et parfois, il perd de "sa superbe" parce qu'il s'est mouillé, ou alors il se gausse de nous parce qu'il considère qu'il a gagné la partie.

[Balek et Mortamer]

Olrik sent la putréfaction depuis 1987. Ce n'est pas Philippe Biermé qui me contredira.