Centaur Club

Connaissant le goût de Jacobs pour les sciences et l'aventure, il ne devait pas méconnaître les exploits du Pr challenger écrits par Conan Doyle. S'est-il inspiré de ce personnage pour créer Mortimer ? Je me pose souvent cette question car les ressemblances sont troublantes. Notamment sur le caractère belliqueux du scientifique.

Je me souviens de Challenger comme d'un vieux bourru asocial, mais je n'ai pas relu ses aventures depuis le collège (uniquement le monde perdu et la ceinture empoisonnée).
edit : D'un autre côté, vu les dinosaures sous terre dans l'Altantide, Jacobs a certainement lu Doyle.

Avouez quand même des similitudes frappantes :

Après avoir relu les deux bouquins cités ci-dessus, il y a peut-être une inspiration, mais pas d'exacte ressemblance.
Le professeur Challenger est censé être très grand et massif, avec un tête énorme. Il a la barbe noire. Côté caractère, il n'a pas vraiment le sens commun. Très peu social. Agressif (bon d'accord, se faire traiter de charlatan à chaque fois qu'il découvre quelque chose doit l'avoir énervé). Mais marié et heureux avec sa femme.
Par contre si on le mélange un peu avec le journaliste Malone qui, rédigeant les histoires, en est un peu le héros principal... on se rapproche un peu plus de Mortimer. C'est un curieux, qui veut comprendre, même s'il est un peu lent (jeune, il manque d'expérience), est très sociable, et courageux quand il le faut.
Laissons de côté le professeur Summerlee, soixante-cinq ans dans la première aventure, qui n'est là que pour se disputer avec Challenger sur les sujets scientifiques...
Le roux dans cette histoire c'est Lord John Roxton. C'est l'aventurier/chasseur de gros gibier typique. C'est lui qui a l'expérience pour tout ce qui est pratique dans leur équipe : survie/maniement des armes/conduite de voiture. Et vu qu'il s'entend bien avec Malone, à eux deux ils empêchent les scientifiques d'en venir aux mains. On peut le rapprocher de Blake, mais il ressemble tout autant à n'importe quel héros anglais d'aventure coloniale dans le stéréotype.

Ah, et même si le professeur Challenger est prompt à se servir de ses poings, le sport que lui, Malone et Roxton ont en commun, c'est le rugby.

En tout cas, voilà mon point de vue.

Je me suis permis de donner un titre plus large au sujet pour éventuellement confronter cette possible inspiration avec d'autres.

Zaroff a écrit :Connaissant le goût de Jacobs pour les sciences et l'aventure, il ne devait pas méconnaître les exploits du Pr challenger écrits par Conan Doyle. S'est-il inspiré de ce personnage pour créer Mortimer ? Je me pose souvent cette question car les ressemblances sont troublantes. Notamment sur le caractère belliqueux du scientifique.

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Nos savons que le modèle physique était l'ami Jacques Van Melkebeke ...
En ce qui concerne la personnalité ,cela fait pas mal de temps que j'ai lu le "monde perdu" et je ne saurais que dire ...
L'affiche du film présente des ressemblances troublante avec la couverture du Gondwana..

Connaissant la culture de Jacobs, il a dû s'inspirer de plein de choses. Challenger en fait sans doute partie.

Zaroff a écrit :Connaissant la culture de Jacobs, il a dû s'inspirer de plein de choses. Challenger en fait sans doute partie.

Hello Zaroff , je t'invite à lire l'incontournable ouvrage biographique "Un Opéra de Papier" où, en page 82, E.P. JACOBS écrit (concernant ses débuts au journal Tintin) :
"Nourri de lectures de Conan DOYLE et de H.G. WELLS, je choisis, comme moindre mal, la science-fiction, et ce fut Le Secret de L'Espadon."
Pour autant, Mortimer n'est pas une copie du Prof. Challenger, mais s'inscrit dans cette lignée des scientifiques portés sur l'aventure...

Je n'ai jamais dit que c'était une copie. Juste une influence marquante parmi d'autres.

Zaroff a écrit :Je n'ai jamais dit que c'était une copie. Juste une influence marquante parmi d'autres.

Certainement .

Il est intéressant de noter qu'avant la seconde guerre mondiale, les héros scientifiques étaient communs. Protagonistes avec une grande connaissance de la science ont été considérés comme les grands héros de l'ère Disel. Au fil du temps la figure du scientifique a été reléguée au coadjuvante et même aux méchants.

pour ne pas mentionner que, dans le passé, les scientifiques "belliqueux" étaient communs