Le présent message annule et remplace tout ce qui a été dit plus haut concernant les sources possibles du Chronoscaphe...
Sans forfanterie, je pense bien cette fois avoir mis la main sur la véritable source dont s’est inspirée Jacobs pour créer son «Chronoscaphe…
Mais jugez-en plutôt…

Il s’agit d’un appareil très spécial inventé et mis au point fin 1959 par les ingénieurs de Norair, une Division de Northrop Aviation, d’après l’infrastructure interne d’un radio-compas.

Cet appareillage très particulier est installé dans les laboratoires de Médecine spatiale de San Antonio (Texas), afin de connaître les limites de la résistance de l’organisme humain dans les conditions très dures que réservera probablement l’Espace aux futurs cosmonautes.
Grâce à cet appareil, il serait bientôt possible d’étudier et établir les conditions de résistance d’un homme enfermé dans cette espèce de « piano fou » (dixit les ingénieurs !) qui, non seulement tournera sur lui-même, mais sera de plus assujetti à des effets d’inclinaison et de balancements ; le tout, simultanément !
Ce « simulateur (appelons-le ainsi pour plus de commodité) n’est finalement pas très compliqué ; il s’agit ni plus ni moins que d’une grande sphère de 3 m de diamètre et presque 2 tonnes qui flotterait sur un « matelas » d’air comprimé au sein duquel prend place une nacelle dans laquelle entre le « pilote » qui subit donc tous les types de mouvements aléatoires infligés par ce « piano fou »….
Face à lui, un tableau de commandes grâce auxquelles il est possible d’étudier ses réactions.
Cette sphère est composée de plusieurs couches de fibres de verre ; trois grands axes, fixés aux parois, sont reliés à un petit moteur de 20 Cv. Ces axes, que l’on pourrait approximativement comparer à de grandes courroies, communiquent à la sphère différents mouvements : l’anneau situé face au pilote transmet à la sphère des inclinaisons en avant et en arrière, imitant en cela les mouvements d’un navire ; un autre, attaché transversalement au cobaye humain, imite les oscillations, tandis qu’un troisième produit des mouvements rotatifs (jusqu’à 70 rotations par minute).
Ces anneaux sont eux-mêmes reliés à un disque rotatif, connecté à son tour - grâce à un dispositif magnétique - à un petit moteur hydraulique.
En tout cas, la partie la plus importante de ce « simulateur » est le système de suspension. Afin de réduire au minimum le frottement, toujours considérable, même avec le plus perfectionné des systèmes de suspension mécanique, les ingénieurs introduisirent dans le système de suspension, un courant d’air comprimé animé d’un mouvement circulaire (d’un diamètre de près de 1,80 m) dans lequel la grande sphère flotte librement.
Il n’existe donc aucun point de contact entre le support et le siège du « simulateur » lorsqu’il est en « action », et ce système permet ainsi toute une variante de mouvements du fait que les effets du frottement sont réduits au minimum.
On ignorait alors si ce nouveau « simulateur » donnerait ou non des résultats intéressants et s’il ouvrirait ensuite des portes sur des découvertes insoupçonnées…
Voilà ce que nous pouvons dire sur cette étrange machine dans laquelle on retrouve bien tous les éléments dépeints et présentés par Jacobs dans son Chronoscaphe.