Les Méganeudons et Panamarenko
Posté : 26 janv. 2013, 12:08
A la page 10 (planche 8) du Piège diabolique (éd Lombard) , Mortimer est attaqué par deux libellules gigantesques . E.P. Jacobs les a nommé des Méganeudons . Puisqu’il s’agit d’un nom introuvable dans le monde scientifique des animaux préhistoriques , on se demande d’où vient cette dénomination .
Est-ce que EPJ s’est trompé ? Depuis la fin du 19ème siècle , plusieurs fossiles d’une libellule géante ont été trouvées : la Méganeura monyi (1880) , la Méganeuropsis permiana (1937) , la Méganeuropsis américana (1940) … Chacune de ces espèces a une envergure d’environ 70 cm . Aucune de ces espèces trouvées porte le nom de Méganeudon .
S’agit-il , peut-être , d’une dénomination ancienne pour une de ces espèces préhistoriques ? Non , en 1885 , 5 ans après la découverte des fossiles du Méganeura dans les mines de Commentry , le paléontologue français Brongniart l’a décrit et donné son nom définitif .
Alors , l’explication la plus plausible , c’est que Jacobs , qui semble avoir dessiné une espèce dont l’envergure surpasse les dimensions des espèces citées ci-dessus , a voulu créer un monstre encore plus effrayant et , pour éviter la confusion , l’a donné un nom à l’instar , mais différent , de celui des espèces réelles .
Bon . l’Histoire ne se termine pas là !
Fin des années ‘60 , une décennie après la sortie de l’histoire Le Piège Diabolique , le jeune artiste anversois Panamarenko (1940-…) dessine 3 projets pour des oeuvres d’art inspirées , elles aussi , par les libellules géantes . De nouveau on se demande de quelles libellules géantes il s’agit , puisque Panamarenko ne semble pas renvoyer aux fossiles , car ses 3 projets sont appellés Méganeudon I , II et III . Au moins le projet du Méganeudon I sera réalisé , en 1972 .
Aujourd’hui Panamarenko n’est plus un petit inconnu . Dans des articles publiés par des institutions d’Art renommées , la mythe d’Icare et les machines de Leonardo daVinci sont cités comme des sources qui ont influencés Panamarenko . Comme Icare il veut conquérir l’espace aérien , comme daVinci il “invente” des véhicules de toute sorte . Ses objets sont demandé dans le monde entier . Depuis 1980 , le Méganeudon I est attribué au Musée national de l’art moderne , l’oeuvre d’art se trouve dans la collection du Centre Pompidou à Paris .
Et E.P. Jacobs , où est-il dans cette histoire ? Est-ce un pur hasard que Panamarenko a choisi le même nom des Méganeudons pour ses objets ? Un nom inexistant en dehors du Piège diabolique ? Est-ce que l’Enigme de l’Atlantide est à l’origine de la fascination de Panamarenko pour les véhicules futuristes ? Je ne sais pas , je n’ai jamais rencontré l’artiste .
Ce que je sais , c’est que l’oeuvre d’art “Brazil” (2003) me fait penser à la Marque Jaune .
Est-ce que EPJ s’est trompé ? Depuis la fin du 19ème siècle , plusieurs fossiles d’une libellule géante ont été trouvées : la Méganeura monyi (1880) , la Méganeuropsis permiana (1937) , la Méganeuropsis américana (1940) … Chacune de ces espèces a une envergure d’environ 70 cm . Aucune de ces espèces trouvées porte le nom de Méganeudon .
S’agit-il , peut-être , d’une dénomination ancienne pour une de ces espèces préhistoriques ? Non , en 1885 , 5 ans après la découverte des fossiles du Méganeura dans les mines de Commentry , le paléontologue français Brongniart l’a décrit et donné son nom définitif .
Alors , l’explication la plus plausible , c’est que Jacobs , qui semble avoir dessiné une espèce dont l’envergure surpasse les dimensions des espèces citées ci-dessus , a voulu créer un monstre encore plus effrayant et , pour éviter la confusion , l’a donné un nom à l’instar , mais différent , de celui des espèces réelles .
Bon . l’Histoire ne se termine pas là !
Fin des années ‘60 , une décennie après la sortie de l’histoire Le Piège Diabolique , le jeune artiste anversois Panamarenko (1940-…) dessine 3 projets pour des oeuvres d’art inspirées , elles aussi , par les libellules géantes . De nouveau on se demande de quelles libellules géantes il s’agit , puisque Panamarenko ne semble pas renvoyer aux fossiles , car ses 3 projets sont appellés Méganeudon I , II et III . Au moins le projet du Méganeudon I sera réalisé , en 1972 .
Aujourd’hui Panamarenko n’est plus un petit inconnu . Dans des articles publiés par des institutions d’Art renommées , la mythe d’Icare et les machines de Leonardo daVinci sont cités comme des sources qui ont influencés Panamarenko . Comme Icare il veut conquérir l’espace aérien , comme daVinci il “invente” des véhicules de toute sorte . Ses objets sont demandé dans le monde entier . Depuis 1980 , le Méganeudon I est attribué au Musée national de l’art moderne , l’oeuvre d’art se trouve dans la collection du Centre Pompidou à Paris .
Et E.P. Jacobs , où est-il dans cette histoire ? Est-ce un pur hasard que Panamarenko a choisi le même nom des Méganeudons pour ses objets ? Un nom inexistant en dehors du Piège diabolique ? Est-ce que l’Enigme de l’Atlantide est à l’origine de la fascination de Panamarenko pour les véhicules futuristes ? Je ne sais pas , je n’ai jamais rencontré l’artiste .
Ce que je sais , c’est que l’oeuvre d’art “Brazil” (2003) me fait penser à la Marque Jaune .