il s'agit d'une peu passionnante histoire d'espionnage sur fond de guerre froide (un contexte qui m'intéresse pourtant a priori), bien terne en comparaison de "S.O.S. Météores !", aventure de Jacobs qui pourrait s'en rapprocher le plus, et que j'apprécie beaucoup à maints égards...
Par ailleurs, on trouve dans cette "Machination Voronov" des invraisemblances frisant parfois le ridicule, comme la séquence où Mortimer manque d'être précipité du haut des cintres d'une salle de spectacle :

En effet, le scénariste (Y. Sente) construit un suspense grotesque EN NOUS MONTRANT UN MORTIMER DÉSEMPARÉ, TOTALEMENT INCAPABLE D'EFFECTUER UN SIMPLE RÉTABLISSEMENT


Il reste donc pendu comme un vulgaire pantin à cette passerelle qui lui offre pourtant suffisamment de prises pour se hisser sur la partie demeurée horizontale...


Que reste-t-il donc du vaillant professeur, capable par exemple de soulever Olrik à bout de bras (in "L'Enigme de l'Atlantide") ? Cet intellectuel caricatural, sans ressort physique, sénile avant l'heure


Par ce genre de détail, Sente fait preuve d'une méconnaissance manifeste du personnage, qui se traduit, hélas, par la détérioration coupable de son image

Et l'approche graphique de Juillard ne fait qu'aggraver cette perception désastreuse, en prêtant souvent à un Mortimer des traits de véritable benêt...

Non, décidément, cet album ne figurera pas dans ma collection...
