megaprosper a écrit : ↑11 oct. 2010, 12:45
Bonjour,
je vous propose de lister ici toutes les incohérences qui remplissent cet album.
Il ne s'agit pas de critiquer l'excellent travail des auteurs (je pense surtout aux dessins d'Yves Sentes, très classiques et respectueux de l'esprit original).
Mais de pousser les auteurs à faire preuve de plus de rigueur dans l'écriture des albums suivants.
En effet, les retournements invraisemblables, les inventions farfelues et les affabulations, déjà à l'oeuvre dans les sarcophages du 6ème continent prennent dans le sanctuaire du Gondwana une place démesurée, empêchant au lecteur d'apprécier pleinement cette aventure.
Pour commencer cette liste, je note
- L'intrigue n'a aucune base scientifique (350 millions d'années, non mais quand même).
- Dans une certaine mesure, elle est incohérente par rapport au piège diabolique, qui respecte, lui l'histoire de notre planète (pas son futur je l'espère).
- Si une telle "pondeuse" existait, elle serait sûrement beaucoup plus difficile à trouver et mieux défendue que par une troupes de guerrier avec des lances empoisonnées (bah oui, elle est issue d'une civilisation encore plus avancée que la notre).
- Le motif de la spirale est sûrement le motif le plus répandu dans les cultures humaines, il ne peut être le support visuel d'une civilisation en particulier.
- A l'époque de l'histoire (millieu des année 50), la théorie sur la dérive des continents n'était pas encore acceptée par la communauté scientifique (ça arrive dans les années 60) / voire l'article de wikipedia.
- Le personnage de LA VIE est d'une inconsistance crasse par rapport à ce que son nom laisse entendre. En fait de VIE il s'agit du gardien d'une pondeuse automatique. Cette vie ne concerne QUE les êtres humains, ce qui est stupide quand on possède un minimum de connaissances sérieuses sur l'évolution.
En ce qui concerne l'aventure à proprement parler :
- Comment Olrik, dans la peau de Mortimer, arrive-t-il à effectuer le même travail que Mortimer, qui chercheur en physique nucléaire?
- Pourquoi décide-t-il de partir en quête de cette civilisation disparue (Ce n'est pas du tout le tempéramment d'Olrik) ? Pour les trésors? C'est très faible.
- Pourquoi personne ne rend la bague à LA VIE, pour sauver le professeur allemand, comme ceux-ci le leur avait demandé?
- Comment les personnages, qui apparaissent à quelques mètres de la caverne de tous les mystères, peuvent-ils passer outre leur curiosité, à la fin de l'histoire, et partir comme si rien n'était arrivé? Blake, indemne, ne devrait-il pas se poser quelques légitimes questions? (Situation proche de la grande pyramide, mais dans ce cas là, ils sont tous les deux hypnotisés).
Bref tout ça pour dire que cet album est un mélange pas très réussi des 7 boules de Cristal, vol 714 pour Sydney sans oublier Tintin au Congo (arriver à faire un album raciste en 2010, c'est une vraie performance). Côté Jacob, on retrouve donc le mystère de la grande pyramide avec un retournement final comme l'affaire Francis Blake, mais complètement absurde.
Ajoutons à cela une volonté maniaque de croiser les personnages pour créer artificiellement une cohérence avec l'oeuvre de Jacob, une biographie de Mortimer qui s'éloigne des préoccupations centrale de la série et n'amène rien sur le plan narratif, et nous avons une bien mauvaise direction pour les albums à venir.
Très attaché à ces personnage, très respectueux du travail des auteurs, anciens et récents, je les conjure de mettre plus de rigueur dans la définition des intrigues, d'arrêter les inventions complètement absurdes genre sarcophage-télépathique-à-échangeur-de-personnalité, ou pondeuse-qui-explique-partiellement-les-origines-de-l'humanité, voire le rayon-qui-chercher-les gens-dans-le-passé-pour-les-ramener-dans-le-futur.
Des histoires plus simples, plus vraisemblables, avec des éléments de science fiction crédibles (ou alors vraiment intéréssants - comme l'atlantide, où se déploit tout un univers). Selon moi, l'affaire francis blake et la machination voronov sont les titres les plus réussis depuis la reprise.
Côté positif, je note la féminisation de la série, et un dessin toujours splendide dans son charme désuet.
Laissez tomber les fadaises scientifico métaphysiques et les niaiseries sur le sens de la vie, ce serait vraiment une bonne idée.
Méga.