S.O.S. Météores est un de mes albums jacobsiens favoris pour de multiples raisons dont la beauté de ses paysages d'Île de France, dans des atmosphères lumineuses que le sujet de récit permet de faire varier à de nombreuses reprises. C'est l'album qui, par excellence, révèle à mes yeux combien Jacobs est un paysagiste subtil.
C'est pourquoi les cases que je préfère dans cet album - qui en compte tant de magnifiques dans tous les registres - sont celles qui mettent en valeur ces paysages d'une campagne idéalement française qui garde encore quelque chose du charme qu'avaient en leur temps su capter les impressionnistes et que Jacobs célèbre avec bonheur dans la physionomie qu'elle avait encore dans les années cinquante.
La case 10 de la Planche 3 me rappelle des routes de même genre sous la pluie, avec une façade blanche de villa au milieu des feuillages, qui du coup a quelque chose de forestier qui me séduit particulièrement :
La case 6 de la planche 16, avec les reflets sur le goudron détrempé et les portes en pierre taillée annonçant l'aérodrome, tout en évoquant le style faussement castel des villas d'antan :
Le triptyque formé par les cases 9, 10 et 11 de la planche 17, tandis que Mortimer parcourt les rues vides du hameau, avec là encore ce type de paysage dont les maisons et murs de pierre semblent des balcons en forêt :
