(mag) E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

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catallaxie
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(mag) E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par catallaxie »

EDGAR-PIERRE JACOBS, 30 ans de bandes dessinées.

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Le présent album :  « Edgar Pierre JACOBS, 30 ans de Bandes Dessinées » est un supplément au n°1 de « Comics SENTINEL »

Auteurs :
Editions : édité par C. LITTAYE
Depôt Légal : 2eme trimestre 1973
Dimensions : Format A4.
Pagination : 72 pages.
Prix de vente :
Noir et Blanc.

Sommaire :
Préface de Greg.
Pages 02 à 03 : Opinion d'un scribe de miracles par Jacques Bergier.
Pages 04 à 14 : Illustrations effectuées pour Bravo.
Pages 15 à 18 : Planches de la fin de Flash Gordon par Jacques Alexander.
Pages 19 à 22 : Trajectoires et labyrinthes de la peur dans l'oeuvre de Jacobs par François Riviere.(Daté de Février 73)
Page 23 : Couverture du journal tintin n°2.
Pages 24 à 26 : Création des personnages.
Pages 27 à 28 : Illustrations pour les frères de la côte.
Pages 29 à 36 : Entretien au « bois des pauvres » avec Edgar Pierre Jacobs par Alain Littaye.
Pages 37 à 45 : Couvertures réalisées pour Tintin.
Pages 46 à 50 : Esquisses pour le piège diabolique.
Pages 51 à 55 : La découverte du tombeau de Tout-ankh-amon.
Pages 56 à 61 : Quand Amonasro devient créateur de bandes dessinées par Francis Bardot.
Pages 62 à 70 : documents. (coupe de « O Foro da diabo », l'espadon , Epure du chronoscaphe et plan de la Bove, Plan de la villa de Sato, et plan du Samouraï)
Page 71 : Portraits de E.P. JACOBS
Page 72 : Références.

Note : L'entretien au « bois des pauvres » avec Edgar Pierre Jacobs a fait l'objet d'un petit livre.

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La couverture sans la jaquette:
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La préface de Greg:
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Remerciements:
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Mes ventes (contact en MP):

ERV (virgin)
Gondwana ( BNP)
Malédiction 1 (BNP)
EO La machination Voronov
Affaire du collier (album BP)
Ex-libris Mortimer Voronov
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Thark
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E.P. Jacobs - 30 ans de bandes dessinées

Message par Thark »

Juste 2 ou 3 éléments en bonus :) sur le tout premier ouvrage (chronologiquement) à avoir été consacré à l'oeuvre de Jacobs.
"Edgar-Pierre Jacobs - 30 ANS DE BANDES DESSINEES"

- La réédition augmentée de 1981 comporte un mystérieux "livret The Mega Wave en fac similé" (?!)
- Le 1er livre de référence sur EPJ, avec déjà de nombreux dessins, croquis, maquettes, recherches, couvertures.
- Assez recherché, puisqu'estimé/coté entre 75 et 100 Euros... ;)
- La 4ème de couverture :
E.P. Jacobs 30 ans de BD-4ème plat-2.jpg
Apparemment, avant ce bouquin, la première étude officielle sur EPJ était... un article (!!) écrit par François Rivière : "E.-P. Jacobs ou la logique des rêves", paru dans Les Cahiers de la bande dessinée n°12, Glénat, 1971.
Un article qui a été repris et légèrement modifié dans "L'École d'Hergé", Glénat, 1976.

Je serais très curieux de dénicher cet article de Rivière... 8-) !!!
Quelqu'un en aurait-il une trace ??? :?:
Modifié en dernier par Thark le 13 juin 2013, 23:32, modifié 1 fois.
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freric
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Re: E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par freric »

Je possède cet ouvrage :)
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Pour me joindre taper : fred.centaurclub(a)gmail.com.
centaur club sur facebook
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archibald
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Re: E.P. Jacobs - 30 ans de bandes dessinées

Message par archibald »

Thark a écrit :..../...

Je serais très curieux de dénicher cet article de Rivière... 8-) !!!
Quelqu'un en aurait-il une trace ??? :?:
Je vais essayer de te trouver 8-) cela !
Well then, Legitimate Edgar, I must have your land.
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Thark
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Re: E.P. Jacobs - 30 ans de bandes dessinées

Message par Thark »

archibald a écrit :
Thark a écrit :..../... Je serais très curieux de dénicher cet article de Rivière... 8-) !!! Quelqu'un en aurait-il une trace ??? :?:
Je vais essayer de te trouver 8-) cela !
Alors là, Archi', si tu réussis cet exploit ;) , je t'assure que tu feras un heureux !!!!!!! 8-) :) :!:
(d'autant plus que, pour moi, François Rivière est un des tout meilleurs chroniqueurs-commentateurs de l'oeuvre de Jacobs, quel que soit le thème qu'il aborde !).
:p
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archibald
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Re: E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par archibald »

chose promise chose due! :lol:
img006.jpg
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img011.jpg
Edit Archibald , transcription de l’article. Février 2020
"Trajectoires et labyrinthes de la peur dans l'œuvre de Jacob
par Francois Riviere
"L'invention, c'est au fond l'art des déductions inconscientes exprimées par des images concrètes." M. LOEFFLER-DELACHAUX.
L'ambigüité fondamentale de la Bande Dessinée veut que celle-ci dissimule subtilement par-delà les apparences du rêve des images fascinantes dont l'existence demeure ignorée à l'auteur lui-même ; ces images constituent ce qu'on pourrait nommer, comme Henry James put le faire lui-même, motifs dans le tapis.
En elle, assez sournoisement, l'auteur se délivre et, superbement, se livre... La Littérature de mystère, depuis toujours, aime à jouer avec les images qu'elle dessine au plus profond des œuvres qu'elle secrète, en utilisant une manière de procédé. Celui-ci permet à l'évidence de se changer en secret et au secret de se perdre dans les méandres de la fiction. Ce jeu avec un Réel de convention, un folklore constitué au fil de son évolution historique, donne à l'œuvre - et celle d'Edgar Jacobs, savamment construite, en est un bel exemple- une structuration subtile qui favorise, précisément, la fascination des apparences, en une première lecture (1).
On a fait remarquer la très belle construction des images jacobsiennes. Les plus éclatantes sont celles qui associent à un brusque et théâtral mouvement en arrière des personnages - la réaction du ou des personnages à l'évènement - un décor, d'une concision inouïe, fonctionnant dans le sens opposé, créant ainsi dans l'acte de lecture, par ces mouvements superposés, une profondeur vivement éprouvée, éminemment dramatique. On a dit aussi l'esthétique parfaite dans la composition de la planche, ordonnée selon un rythme symétrique ou asymétrique étudié pour le plaisir de l'œil ainsi que pour faciliter la lecture. La composition, puis le décodage, créent pour les images et leur assemblage en planches, puis en séquences, une trajectoire qui obéit moins au projet anecdotique de l'auteur qu'à ses intentions secrètes de Démiurge. Jacobs, grand catalyseur de Peur et d'Espoir -sous les apparences du roman d'aventures classique, hérité des anglo-saxons- fourbit ses armes et contraint son lecteur à délirer par l'orientation même de son projet-trajet. Aussi bien, ce délire ne manque aucunement de rigueur. Les épisodes de la saga Mortimer/ Blake/Olrik naissent dans cette incertitude alarmante qui précède le cauchemar de l'aventure-poursuite.
Ainsi, la préparation de l'invasion du "Monde Libre" par les Jaunes, la présence à Londres d'un monstre cybernétique, la menace de l'élément liquide au début de "S.O.S Météores". Le "mauvais présage" introduit l'aventure proprement dite, ce morceau de peur choisi, ou mieux la devance, comme dans "L'Enigme de l'Atlantide" dont le court prologue écrit - en bandeau de la première planche - eût pu faire l'objet d'une séquence entière en flash-back. L'histoire, en fait, a commencé depuis longtemps dans l'esprit de l'auteur : il ne consent à en dévoiler l'existence, la terrible réalité, qu'au moment où, la Peur déjà installée, les protagonistes du drame pénètrent sur les lieux... C'est presque du théâtre. La trajectoire est celle des héros qui s'enfoncent dans l'Inexpliquable. Dans cet épisode, l'Inexpliquable - Très manichéen-se teinte de nuit à mesure que le danger se précise -
La rapidité même de l'entrée en matière est à peine suspecte, tant semblent puissantes les forces du Mal... Alors, fascinés malgré eux par l'irréversibilité d'une situation d'angoisse (II faut savoir !), Mortimer et son compagnon, délaissant le Réel, s'enfoncent délibérément en ce monde interdit, quoique déjà visité par Verne, Léon Groc, Edgar Rice Burroughs et Régis Messac... D'une symbolique moins évidente, mais plus belle, la trajectoire de nos deux héros dans l'affaire de "L'espadon", trajectoire aérienne, s'effectue d'abord à l'abri du Golden Rocket ; puis, lorsque celui-ci s'est écrasé, elle se poursuit à pieds, jusqu'à l'épuisement - et au but : la base secrète. Chaque fois, le voyage s'effectue à partir de la Civilisation. Londres, épicentre, demeure - la tradition littéraire l'a décidé ainsi, non sans raisons - le point de départ de toute incursion dans le mystère. C'est le port d'attache. Mais lorsqu'il est lui-même visité par la Peur, celle-ci prend des allures de Grande Epouvante ("La Marque Jaune"). Le voyage donc, s'effectue d'Est en Ouest, ceci est très important. Ainsi l'Orient exerce-t-il une fascination très vive sur l'esprit enfiévré des lecteurs, à partir de sa restitution légèrement truquée, en tout cas irréalisée et rendue inoffensive dans - et par - l'œuvre jacobsienne. Au pays des maléfices - l'Asie, comme la banlieue parisienne ou le futur probable du 51e siècle - la trajectoire est "sans arrêt". Les héros ne se laissent jamais prendre aux sortilèges de pacotille, aux figures de cartes postales. La méfiance règne. On admire avec beaucoup de retenue, on se cultive, mais les yeux noirs et les nez aquilins ont un charme, bien inquiétant... Et puis, la peur est omniprésente. Le combat opposant, sans relâche, Mortimer, secondé par Blake, son lien direct avec la Civilisation et Olrik lequel joue habilement avec l'exotisme, s'en empare et s'en pare avec perversité, ce combat sans merci est en fait la lutte entre le Désir et la Réalité Ordonnée que le voyage remet en cause. Et cependant, la Trajectoire est là pour maintenir ce voyage dans les limites du raisonnable, sans exclure la peur. Mais elle n'empêche pas les protagonistes de côtoyer des gouffres, et encore moins le lecteur... Nasir, le serviteur fidèle, incarne la notion (ou la caution ?) servile de l'exotisme. Rencontré au cœur du voyage vers le repaire de l'Espadon, il sait au mieux déjouer les tentatives du Mal Sauvage, des Envoûtements. (La séquence du cobra, à Mena House.) La peur, grâce à lui, par instants se résorbe. Il est l'antidote : en plein cœur de Londres, il parvient avec la complicité muette de témoins du passé égyptien (les œuvres d'art rassemblées dans l'appartement des héros) à détourner la colère téléguidée de la Marque Jaune... Comme il est regrettable, pour la symétrie du duel, Mortimer/ Olrik, et la beauté de l'œuvre, que le brave Nasir ait si tôt disparu ! Mais à sa façon, le Capitaine Blake est aussi médiateur. Ancré profondément dans le réel - durant les trois-quart du premier épisode égyptien, la totalité du "Piège Diabolique" - il échappe à la trajectoire, ou la surveille, ou infléchi avec la complicité du créateur, sa course inexorable vers la Mort. En effet, dans l'épisode du "Piège" tout a été rêvé par le Pr Miloch en fonction de la chute finale dans le néant, pour Mortimer I Et si celui réchappe, c'est grâce à Blake, resté miraculeusement en dehors de l'histoire. L'accompagnement du mystère se déroule toujours sous terre, à l'abri du soleil : c’est là le moyen subtil (et peut-être pas préméduré du démiurge-instigateur pour semer le doute. Conditionnés au long de la trajectoire préparatrice et initiatrice, les protagonistes-lecteurs vont pouvoir célébrer le rituel, tandis que la situation dramatique leur est offerte dans toute son ampleur. "Vous avez a gagné la première manche, dit Mortimer à son ennemi juré, mais attendez-donc la suite ! "La symétrie voulue par la tradition du récit d'aventures épiques, crée le suspense. Le plus tragique est certainement celui qui clôt "La Poursuite Fantastique" : tout semble en apparence tellement compromis ! En réalité (?), la trajectoire n'est parvenue qu'à la moitié de sa course : les coups de théâtre et l'espèce de morne arrêt qui sépare les deux épisodes ne sont là que pour dissimuler au lecteur le "dessein souterrain" de l'anecdote, son ressort secret. Puis viennent ces moments de terrible incertitude et d'errance qui témoignent d'un abîme de vertige creusé par la trajectoire en son orientation vers le mystère. Mortimer, seul ou avec Blake, emprunte les labyrinthes interdits. Une lumière étrange et tout aussi impossible que celle qui inonde les prisons du Piranese illumine ces lieux en dehors du temps. C'est le "locus solus" où, sans ménagement, le héros se voit confronté avec un univers sans commencement ni fin, dont les seules dimensions sont un réseau inextricable et inexpliquable de galeries piégées, de voies sans issues, de puits traîtres et d'inscriptions énigmatiques évoquant d'autres univers, encore plus incertains. Mortimer fait chaque fois le pénible apprentissage du vertige. Seulement, lorsqu'au bord de l'épuisement, il débouche enfin sur la suite de la fiction - qui vient de déraper longuement, au moment crucial - le drame est sur le point de se nouer vraiment, pour se dénouer aussitôt. Jacobs semble éprouver une hantise tenace au long de son œuvre : il retarde le plus qu'il peut et avec une virtuosité insolante, le moment de se jeter, ou de jeter ses héros dans le vif du sujet. Enfin, au terme d'une longue partie de cache-cache avec la peur, les pions confrontés sur l'échiquier manichéen vont livrer l'ultime assaut : l'espoir renaît parmi les Bons tandis que les Méchants accumulent les faux pas. Olrik constate avec dépit que tous ses acolytes déploient toutes les maladresses. D'un coup de pouce, de créateur, condense la situation, multipliant les interventions bénéfiques pour conjurer sa propre peur du désordre. Et c'est là un caractère spécifique de l'univers jacobsien : cette manière habile d'organiser soigneusement, dans l'orientation Précisé de la trajectoire, puis la localisation non moins minutieuse du labyrinthe débouchant sur le lieu du mystère, un désordre propre à engendrer les "rebondissements" et les "coups de théâtre", comme on dit, qui pourra se résorber sans laisser aucune trace, mais non sans la tentation de vertige final ! Au reste, la fameuse ambigüité qui clôt chaque épisode, ou presque, ce doute qui "s'insinue dans l'esprit du lecteur" n'est qu'un clin d'œil du démiurge à lui-même, ou plutôt des héros à celui qui les a lancés dans l'aventure, constatant avec un ultime émoi le parfait fonctionnement du triptyque :
ORDRE=>DESORDRE => ORDRE
et le retour à "zéro" du mécanisme onirique.
Toute la fiction s'organise en regard de l'aboutissement : après, tout doit redevenir comme avant ! Chaque élément provocateur de l'œuvre, du "Rayon U" aux "Trois Formules du Pr Sato", n'est jamais révolution .d'un ordre sûr priais expression d'un désir tendu vers la pérennité du statu-quo, en dépit des menaces et des échecs. L'enfouissement coutumier et, semble-t-il, indispensable, du repaire de la base secrète ou l'espèce "d'égarement temporel" de la Grande Pyramide, les véritables lieux du drame, obéit à une volonté affirmée de terreur sacrée. D'ailleurs est-il possible de concevoir l’œuvre, malgré ses prétextes, ses concessions et ses alanguissements - nous ne disons pas : faiblesses - comme autre chose qu'une longue tentative de restitution de la hantise odieuse, insupportable du conflit mondial inéluctable, l'aberrante autodestruction atomique ? La fiction dissimule astucieusement les méandres tragiques de la pensée sous les apparences d'espoirs aventureux. Il n'est par conséquent pas nécessaire de s'attarder sur cet aspect politique de l'œuvre, qui toutefois cadre assez bien avec le tempérament scrupuleux - certains disent : à l'excès - d'Edgar Jacobs. L'architecture seule de la fiction nous intéresse. Si la plus belle trajectoire est celle de l'Espadon, l'aboutissement le plus "travaillé" reste celui qui conduit les personnages de La Marque Jaune au terme d'une rigoureuse trajectoire policière au lieu 'de l'épreuve, de manière implacable. Son anecdote constitue l'un des suspenses les mieux finis de l'histoire de la Bande Dessinée, en ce qu'elle catalyse un maximum d'émotions caractéristiques de la littérature de mystère et abonde en références qui lui donnent une épaisseur durable. L'extraordinaire usine à mutants du Dr Septimus - qu'on verrait bien à l'écran sous les traits de Peter Cushing - située au cœur même de Londres, renoue avec la tradition illustrée par Sax Rohmer à travers ses différents cycles romanesques. La trajectoire de l'anecdote, dans La Marque Jaune, opère un mouvement concentrique. Elle se voit doublée d'une sorte de "course à la mise en abyme" par la recherche, en contrepoint des évènements, du Livre (l'Onde Méga du fameux Docteur Wade), livre-clef de l'énigme dont la quête permettra de démasquer le mystérieux perturbateur de l'Ordre. Dans cet épisode, les rôles de Blake et Mortimer sont complémentaires : l'un et l'autre se croisent, se décroisent, construisent une savante image dans le tapis de la fiction, pour aboutir à la découverte du repaire souterrain. Les installations de Septimus - utilisation d'un abri sanitaire de la I le Guerre Mondiale, comme dans le stupéfiant "Nude In Mink" de Rohmer - sont une sorte de temple à l'architecture "électrique"... La réalité éclate sous la poussée du délire poétique. La course contre la Peur peut aussi faire l'objet d'une longue épopée. C'est celle de l'humanité toute entière, opprimée par une succession de régimes totalitaires dans Le Piège Diabolique. Une trajectoire historique immense (30 siècles) se voit doublée par la trajectoire spatio-temporelle fort elliptique du Pr Miloch, "prêtée" à Mortimer. La cité Interdite est comme un sas de doute qui ouvre sur le récit proprement dit en son épanouissement merveilleux - son explosion. L'image primitive est ici faite d'une succession de ratés anecdotiques préparant l'intrusion de Mortimer dans une part de futur qui lui revient ("Quand viendra l'homme roux, tombera le joug"...), suivi d'une errance qui pourrait bien être la fin de tout (même le langage semble mort) ; puis la fiction se prend à assumer son rôle avec violence et se précipite. Tout se passe en fait comme si l'image même de la fiction, en son dessein obscur, coïncidait enfin de façon impeccable avec cette composition de l'image extérieure (l'image visible), créant ainsi une sorte d'équilibre, fragile, certes, mais propre à donner à l'ensemble graphique, exemplaire, une dimension classique irréfutable - au bord du gouffre, in-extremis !
François Rivière. Février 1973
(1) "EP Jacobs ou le logique des rêves", in "La Guerre des Mondes" Les Cahiers de la Bande Dessinée, Grenoble 1971."
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Thark
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Re: E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par Thark »

MERCI beaucoup, Archi ! Je vais savourer ça dès que je serai un peu moins débordé de boulot... !

Ceci dit, l'article que tu as déniché date de février 73, et je ne crois pas que ce soit celui dont je parlais (et auquel une note renvoie à la fin de celui que tu as posté ici, donc pas de doute : il existe ! :mrgreen: ), à savoir "E.-P. Jacobs ou la logique des rêves", paru dans les Cahiers de la Bande Dessinée N°12, en 1971.
Où as-tu donc trouvé sur le Web cette copie de "Trajectoires et labyrinthes de la peur dans l'oeuvre de Jacobs" ? :ugeek: (à moins que ce soit un scann que tu aies fait toi-même ?).
Peut-être que "La logique des rêves" est trouvable dans la même zone ?
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archibald
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Re: E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par archibald »

Thark a écrit :..../...
Où as-tu donc trouvé sur le Web cette copie de "Trajectoires et labyrinthes de la peur dans l'oeuvre de Jacobs" ? :ugeek: (à moins que ce soit un scann que tu aies fait toi-même ?).
.../...
dans mon exemplaire de 30 ans de bandes dessinées! ;)
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Redneck
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Re: (mag) E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par Redneck »

Claude Littaye avait aussi édité une affiche couleur (format: de mémoire 120 x 70) représentant la couv de cette ouvrage. Je dois l'avoir toujours roulée dans son tube dans l'attente de la mettre sous verre! L'affiche semble bien rare car je ne l'ai jamais vu ailleurs que chez moi...
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herisson
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Re: E.P. Jacobs - 30 ans de bandes dessinées

Message par herisson »

Thark a écrit : Apparemment, avant ce bouquin, la première étude officielle sur EPJ était... un article (!!) écrit par François Rivière : "E.-P. Jacobs ou la logique des rêves", paru dans Les Cahiers de la bande dessinée n°12, Glénat, 1971.
Un article qui a été repris et légèrement modifié dans "L'École d'Hergé", Glénat, 1976.

Je serais très curieux de dénicher cet article de Rivière... 8-) !!!
Quelqu'un en aurait-il une trace ??? :?:
Dans "les cahiers de la bande dessinée" n°30, il y a une très longue interview (14 pages) de EPJ par François Rivière datée de mai 1975
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Re: (mag) E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par Collecto »

Bonjour à tous :D
Toujours à la recherche du 'Saint Graal' du collectionneur, j'ai découvert que l'article : >>> François Rivière : "E.-P. Jacobs ou la logique des rêves" <<< figure (également, ou en fait ?) dans "La Guerre des Mondes" paru en 1971 au Editions Glénat ...
Dès que j'en aurai le temps, je le scannerai (14 pages) et le partagerai avec vous :)
Donc, ne perdez plus l'espoir ...
Juste un peu de patience (pour l'instant, je me suis embarqué, avec le très sympathique FRERIC, dans une mise à jour de la bibliographie présente sur le forum).
A bientôt (non pas peut-être, mais sûrement ...)
Amicalement à Tous.
Fichiers joints
Couv_116995.jpg
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Re: (mag) E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par Captain Gregg »

Merci beaucoup Collecto pour cette précieuse contribution!! Tu vas faire des heureux!!! :chap: :chap:
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Re: (mag) E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par Erca »

Oui, merci Collecto pour ta collaboration ! :)
Cynik, diabolik et machiavélik, mais surtout, anthologik...
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Re: (mag) E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par archibald »

S'il y en a que cela intéresse, je me suis amusé à retranscrire l'interview de Jacobs, parue je le rappelle en 1973.
Entretien au "Bois des Pauvres" avec Edgar Pierre Jacobs , A. Littaye


A. L. — Edgar-Pierre Jacobs, vos textes ont un caractère littéraire. Dans ces conditions, aimeriez-vous écrire des romans ou des nouvelles ?
E.P.J. — Certes, si j'étais sûr de posséder les qualités requises ! Tout d'abord cela me permettrait de faire paraître nombre d'histoires dont les synopsis dorment dans mes cartons, au risque d'y moisir ou de se démoder en attendant le moment problématique de leur sortie en bande dessinée. Ecrire un roman, voir une simple nouvelle, c'est une grosse affaire ! Il me semble que j'écrirais plus facilement une pièce ou un jeu radiophonique ! Oui, c'est certainement une chose que j'aimerais faire, mais encore une fois, en serais-je capable ? "That is the question", comme dirait Mortimer.
A L. — Comment procédez-vous à l'élaboration de vos scénarios ?
E.P.J. — Je pars bien sûr d'une idée de base née de quelque chose qui m'a frappé : un évènement, un site, voir même une ambiance. J'établis ensuite un synopsis, c'est-à-dire un bref résumé où se trouvent indiquées les grandes lignes de la future histoire. Puis, je passe au scénario proprement dit, où je développe et étoffe le thème principal. A ce stade l'idéal est de pouvoir prospecter les lieux de l'action, d'y prendre des croquis, des photos et d'y relever des plans, afin de pouvoir en exploiter à fond toutes les ressources.
C'est de cette façon que j'ai procédé pour la plupart de mes histoires. Vient alors le pré-découpage oùj e raconte l'histoire en petits croquetons accompagnés d'amorces de textes. Le découpage proprement dit suit. Celui-ci ne subira plus guère de modifications en cours de route, sauf si c'est pour améliorer le ‘tempo’ qui est l'élément essentiel pour moi. En effet, un mauvais tempo peut gâcher le meilleur des scénarios. Textes et images doivent progresser en véritable contre-point.
A. L. — Avez-vous beaucoup de scénarios inutilisés ?
E.P.J. — Non, seulement des synopsis. Ce qui m'enrage de ne pas pouvoir en tirer parti... Le dessinateur ne peut suivre le scénariste! ...
A. L. — Ne pourriez-vous pas les confier à un autre scénariste ou à un autre dessinateur ?
E.P.J. — La question est classique et je ne manque jamais de la retourner à mon interviewer : "A votre avis, lui dis-je, qu'est-ce qui est le plus important dans une bande dessinée : le scénario ou le dessin ? " La réponse est en général : "Euh... cela forme un tout ! " Allant plus loin, je demande alors : "Si pour produire davantage, je devais faire appel à un collaborateur, serait-ce un dessinateur ou un scénariste ?" Cela est hors de question !" me répond-on toujours, votre style écrit et votre style dessiné sont trop personnels pour pouvoir être dissociés"... Ainsi posé, le problème reste donc insoluble, et je ne vois pas comment je pourrais sortir davantage d'histoires !
A.L. — Avez-vous une idée précise pour la prochaine aventure de Blake et Mortimer ?
E.P .J. — Euh... Permettez-moi d'être évasif. La seconde partie des "trois formules du professeur Sato" m'accapare bien trop pour que j'y pense réellement. Elle m'absorbe à ce point parce que, pleine d'action et de rebondissement inattendus, plus spectaculaires encore que ceux de la première partie, elle mobilise toute mon attention. D'autre part, il y a cette réédition très demandée du "Rayon U" qui me requiert, elle aussi, tout mon temps... Cela dit, j'ai suffisamment de bonnes histoires en tête pour n'éprouver aucune inquiétude pour l'avenir... Sauf celle de ne pouvoir les réaliser toutes !
A.L. — Quelles ont été vos lectures dans le domaine romanesque, et quelles ont été leur répercution sur vos conceptions ?
E.P.J. — Parmi les auteurs qui m'ont le plus impressionné sur le plan professionnel, je citerai les Anglo-Saxons Walter Scott, Dickens, Edgar Poe, Kipling, H.G.
Wells, Stevenson et Jerome K. Jerome ; les Français Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Erckmann-Chatrian, Merimé, Alphonse Daudet, Jules Verne cela va de soi !, Gaston Leroux et Maurice Leblanc ; les Allemands Goethe et Hoffmann, tous écrivains dont on décèle facilement les influences sur mon travail.
A.L. — En dehors des dessinateurs de bande dessinée, quels sont vos maîtres dans le domaine de la peinture et du graphisme ?
E.P.J. — D'une façon générale ceux dont les œuvres se distinguent par la netteté et la précision : Dürer, Holbein, Brueghel et Clouet parmi les peintres. Parmi les dessinateurs proprement dit, je citerai Gustave Doré, Raffet, Caran d'Ache, Robida, Job, sans compter certains autres dont on ne parle plus : Georges Omry, Arthur Rackham, Lianos, Dulac, Lelong, Macchiatti et Manuel Crazi...
A.L. — Quels sont vos auteurs dramatiques préférés ?
E.P.J. — Pour ne parler que des tous grands bonhommes : Molière, sans hésiter et Shakespeare qui est formidable et tellement... moderne !
A.L. — Quels furent vos rôles favoris à l'opéra?
E.P.J. — Ceux du répertoire romantique italien... Verdi et Rossini.! Et, bien sûr, ceux du répertoire lyrique français aussi, dont il est de bon ton de se gausser aujourd'hui : Gounod, Bizet, Massenet, etc... Je ne parle pas à dessein, de Mozart, de Wagner, de Debussy, d'abord parce qu'ils s'imposent, ensuite parce que ceux-là, on n'ose pas y toucher !
A.L. — Vous arrive-t-il encore de chanter ?
E.P.J. — Non... plus jamais. Le chant est une chose bien trop sérieuse pour moi. Il exige de l'entraînement et de la discipline comme un sport... qu'il est d'ailleurs. Et puis... j'aime trop le travail bien fait pour m'exposer à mes propres critiques
A.L. — Etes-vous conscient de la théâtralité exemplaire des aventures de Blake et de Mortimer ?
E.P.J. — Parfaitement, et je ne m'en défends pas ! Je ne songe même pas à m'en corriger, car je considère mes récits illustrés comme des sortes de grands opéras dont chacun comporte ses héros, ses "traitres", un "père noble" ou un grand prêtre, ses chœurs et même ses ballets, ainsi que ses décors, qui donnent l'ambiance. Je vois même un rideau rouge se lever sur la première scène et retomber solennellement sur le tableau final ! Selon moi, une bande dessinée doit être une transposition de la réalité. Sans quoi, pourquoi ne pas faire du roman-photos ?
A.L. — Pouvez-vous donner une définition du fantastique et de la science-fiction ?
E.P.J. —En fait, cela se touche de très près. La science fiction est un rêve scientifique qui a pris la relève des récits légendaires d'autrefois. C'est en quelque sorte le "merveilleux moderne". Le merveilleux, consciemment ou non, l'homme en a toujours eu besoin, car la vie quotidienne strictement utilitaire ne lui suffit pas. Et comme il est difficile de croire encore de nos jours aux contes de fées, la science omni présente s'est trouvée là à point nommé pour prendre la relève. Ainsi, la fusée spatio-temporelle a remplacé le cheval ailé et le tapis volant, l'antre des magiciens a fait place au laboratoire secret aux mille feux clignotants ; tandis que les géants, ogres et dragons fabuleux se muaient en Martiens, Sélénites et autres extra-terrestres. Quant au beau et vaillant chevalier, il s'est tout simplement recyclé en "superman »… Personnellement, je n'éprouve que peu d'attrait pour les cavalcades échevelées du "space-opéra". Ma préférence va à ce qui relève de la science-fiction se situant dans ce que j'appellerai "le mystère quotidien" que l'on coudoie à chaque instant sans s'en rendre compte, en d'autres termes à "l'inexplicable présent': inépuisable réserve de surnaturel et de fantastique, fertile en phénomènes qui déconcertent en attendant d'être analysés, décryptés et catalogués comme le furent auparavant l'électricité, le magnétisme, la radioactivité, etc ...
Tout l'art du conteur consiste à mener le sujet choisi jusqu'à ses conséquences les plus extrêmes sans jamais perdre de vue que le but d'un récit de science fiction est de raconter une histoire, de distraire, de dépayser, de faire jouer l'imagination et, subsidiairement, d'engendrer une curiosité durable. Ainsi, certains de mes lecteurs m'on dit avoir été amenés à l'égyptologie par "Le mystère de la grande pyramide" ! Bref, il faut instruire en amusant !
A.L. — La plupart des lecteurs déplorent l'absence de Nasir qui insérait une note d'exotisme supplémentaire aux premières aventures. Qu'en pensez-vous ?
E.P.J. —Oui, je dois avouer que je le regrette également, mais, pour souhaiter la rentrée de ce dernier, il Faudrait, à mon avis, un retour à Londres ce qui est d'ailleurs envisagé dans un proche avenir.
A.L. — Quel a été l'accueil réservé à vos albums ?
E.P.J. — Excellent ! Meilleur même que celui reçu par mes histoires lors de leur publication hebdomadaire dans "Tintin". Elles sont d'ailleurs conçues pour une lec-ture suivie.
A.L. — Avez-vous jamais eu des démêlés avec la censure ?
E.P.J. — Une seule fois, lorsque la Commission de contrôle française a émis en 1962 un avis défavorable à la diffusion du "Piège diabolique", ... "en raison des nombreuses violences qu'il comporte et de la hideur des images qui illustrent ce récit d'anticipation"... Ce n'est pas à moi de discuter la seconde de ces imputations, mais la première me semble assez surprenante puisqu'au même moment ledit "Piège diabolique" passait intégralement en vingt-quatre feuilletons radiophoniques à l'O.R.T.F., sur France Il avec une distribution éblouissante comprenant Jacques Maure', Jean Toppart, Geneviève Casile, Jean-Pierre Marielle et quelques autres. Sans commentaires...
A.L. — Aimeriez-vous voir vos œuvres portées à l'écran ?
E.P.J. — Bien entendu ! ... Cela a d'ailleurs failli se produire déjà en 1964 lorsque J.P. Blondeau, le réalisateur bien connu de maints doublages de feuilletons télévisés étrangers, m'a proposé d'adapter pour la télévision "Le mystère de la grande pyramide". Il s'agissait d'une production franco-italo-égyptienne. L'affaire qui s'annonçait bien, connut cependant des aléas divers, puis tout s'arrangea. Mais à la veille même de la signature du contrat survint certain évènement... la guerre des six jours ! Et tout tomba évidemment à l'eau
A.L. — Quelles sont vos admirations en matière de cinéma ?
E.P.J. — Les grands classiques qui ont marqué ma génération : Griffith, Murnau, Fritz Lang, Stroheim, Sjöström, Abel Gance, Dryer, Paul Léni, René Clair, John Ford, Hitchcock, Bergman et bien d'autres, les uns de l'époque du muet, les autres du parlant. J'ai été frappé surtout par "Métropolis", "Les Niebelungen", "Les trois lumières", "Les espions", "Une femme dans la lune", "Le maudit", "Le cabinet des figures de cire", "L'étudiant de Prague", "Le chat et le canari", "Le cabinet du docteur Caligari", "Le trésor d'Arne", "Jeanne d'Arc", "Le joueur d'échecs", "Le miracle des loups"; "Fantôme à vendre", "Le spectre vert", "Napoléon", "Symphonie nuptiale", "La kermesse héroïque", "La caravane vers l'Ouest", "La chevauchée fantastique", "Fort Apache", "Les quatre lanciers du Bengale", "Lawrence d'Arabie, "L'odyssée de l'espace", "La Source", etc... Cette liste incomplète montre clairement que je recherche l'insolite sous toutes ses formes. Et pas seulement dans les grands films, car certaines "séries B" répondent souvent à ce goût. Par exemple "la chose venue de l'espace", "Planète interdite", "La machine à explorer le temps", et ainsi de suite. J'ai toujours été sen d'autre part, à l'aventure. C'est pourquoi j'ai a les films où paraissait Douglas Fairbanks, ceux retracent les aventures de James Bond. Et n'oublions pas les merveilleux Japonais ! ...
A.L. — Une dernière question... Qui considérez-vous comme vos éventuels continuateurs ?
E.P.J.— Je me connais d'assez bons imitateurs, mais continuateurs ... hum !
Well then, Legitimate Edgar, I must have your land.
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freric
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Re: (mag) E. P. Jacobs - 30 Ans de Bandes Dessinées

Message par freric »

Merci Archibald!

Grâce à toi, je redécouvre cette interview.
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