Les critiques de la presse.

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Mr Smith
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Re: Les critiques de la presse.

Message par Mr Smith »

abbas a écrit : Spirou n°3999 du Mercredi 3 Décembre 2014.
Alhellas a écrit :
abbas a écrit :
vous avez remarqué la note ? "indispensable"... Encore une critique complaisante non ?
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NB : inscription au forum (en 2010) sous le pseudo "HUDSON", suite en tant que "Mr Smith", animateur du blog "Hangar N°7" sur à E.P. Jacobs.

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gadjo
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Re: Les critiques de la presse.

Message par gadjo »

archibald a écrit :Critique dithyrambique d'Olivier Delcroix dans le Figaro : hhttp://www.lefigaro.fr/bd/2014/12/05/03014-201 ... eterre.php
Sans titre.jpg
Olrik Hongrois ?
Effectivement, Hongrois rêver !!!
(oui, je sais... désolé, je n'ai pas pu résister... :mrgreen: )


sinon, l'article du Figaro, on dirait que son auteur essaie de caser le plus possible de poncifs sur Blake et Mortimer en un minimum de lignes :p
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Re: Les critiques de la presse.

Message par freric »

une critique de Francis Matthys dans La libre.Be
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Pour me joindre taper : fred.centaurclub(a)gmail.com.
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Rob1
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Re: Les critiques de la presse.

Message par Rob1 »

archibald a écrit :Olrik Hongrois ? Nous n'avons pas lu le même album. Dans mon souvenir il est présenté comme un spécialiste des langues Slaves .
Strip 99... encore que la formulation est ambigüe : "dans quelle armée a-t-il obtenu son grade de colonel ?" "la majorité de ses références viennent de l'armée hongroise..."
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Quarnstron
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Re: Les critiques de la presse.

Message par Quarnstron »

De là à en faire un Hongrois, il y a un pas.
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archibald
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Re: Les critiques de la presse.

Message par archibald »

Rob1 a écrit :..../...
Strip 99... encore que la formulation est ambiguë : "dans quelle armée a-t-il obtenu son grade de colonel ?" "la majorité de ses références viennent de l'armée hongroise..."
Merci Rob1 ;) Cela m'évite de relire l'album !
Quarnstron a écrit :De là à en faire un Hongrois, il y a un pas.
C'est tellement évident pour moi !
Olrik Hongrois.jpg
Avec ce genre de raisonnement , après l'Espadon , on pourra dire qu'Olrik est Tibétain :?: :lol:
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Re: Les critiques de la presse.

Message par archibald »

Mr Smith a écrit :.../....
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Je cois que le vais m'abonner à ce journal ! :lol: :lol: :lol:
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Re: Les critiques de la presse.

Message par Alhellas »

archibald a écrit :
Rob1 a écrit :..../...
Strip 99... encore que la formulation est ambiguë : "dans quelle armée a-t-il obtenu son grade de colonel ?" "la majorité de ses références viennent de l'armée hongroise..."
Merci Rob1 ;) Cela m'évite de relire l'album !
Quarnstron a écrit :De là à en faire un Hongrois, il y a un pas.
C'est tellement évident pour moi !
Olrik Hongrois.jpg
Avec ce genre de raisonnement , après l'Espadon , on pourra dire qu'Olrik est Tibétain :?: :lol:
c'est d'après une indication de Jacobs ou c'est une pure invention de Sente, la référence hongroise ?
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Re: Les critiques de la presse.

Message par archibald »

Alhellas a écrit :..../...

c'est d'après une indication de Jacobs ou c'est une pure invention de Sente, la référence hongroise ?
Jacobs dit dans un opéra de papier :
On ignore tout de son passé militaire. Plusieurs journalistes se sont vainement efforcés de percer cette énigme. Mais aucun d'eux n' réussi à apporter un argument vraiment probant à l'appui de sa thèse.
Pour moi , lever le mystère sur Olrik relève du crime de lèse-majesté! :p
img231.jpg
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Re: Les critiques de la presse.

Message par archibald »

http://www.lalibre.be/culture/livres/bl ... 96bad3257d
Avec “Le Bâton de Plutarque”, astucieusement scénarisé par Yves Sente et superbement dessiné par l’infatigable André Juillard (Etienne Schréder assurant l’encrage des décors et Madeleine Demille la mise en couleurs), nous découvrons les événements qui précédèrent la première aventure de Blake et Mortimer. Après lecture dudit “Bâton”, il nous paraît indispensable de (re) plonger dans “Le Secret de l’Espadon” qui, vendredi, se voit d’ailleurs réédité en un volume (176p., env. 19,99 €).
No comments :?:
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Re: Les critiques de la presse.

Message par Quarnstron »

archibald a écrit :http://www.lalibre.be/culture/livres/bl ... 96bad3257d
Avec “Le Bâton de Plutarque”, astucieusement scénarisé par Yves Sente et superbement dessiné par l’infatigable André Juillard (Etienne Schréder assurant l’encrage des décors et Madeleine Demille la mise en couleurs), nous découvrons les événements qui précédèrent la première aventure de Blake et Mortimer. Après lecture dudit “Bâton”, il nous paraît indispensable de (re) plonger dans “Le Secret de l’Espadon” qui, vendredi, se voit d’ailleurs réédité en un volume (176p., env. 19,99 €).
No comments :?:
Donc en fait ce truc n'est qu'un support marketing pour annoncer la réédition de l'Espadon en 1 volume.
Ce n'est pas la méthode la plus économique ni la plus efficace, mais je comprends mieux que l'effort de création ait été relativement sommaire. :p

Et ces couleurs !! :cry:
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Re: Les critiques de la presse.

Message par Alhellas »

A lire pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, une présentation (plus qu'une critique) trouvée sur TV5 Monde
http://m.tv5monde.com/pl/svt/si/tv5/po/ ... /pa/298921

Avec cette phrase de Juillard : "Dans Blake et Mortimer, il y a toujours eu de l'action, ça bouge", relève André Juillard, en disant avoir été "gâté" par son scénariste pour les scènes époustouflantes de combats aériens, auxquelles succèdent, reconnaît-il, "beaucoup de conversations autour d'une table", autre marque de fabrique de Jacobs."

"Beaucoup de conversations autour d'une table" ?? Chez Jacobs ?? Qu'est-ce que j'ai loupé ??
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Re: Les critiques de la presse.

Message par Kronos »

Alhellas a écrit :A lire pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, une présentation (plus qu'une critique) trouvée sur TV5 Monde
http://m.tv5monde.com/pl/svt/si/tv5/po/ ... /pa/298921

Avec cette phrase de Juillard : "Dans Blake et Mortimer, il y a toujours eu de l'action, ça bouge", relève André Juillard, en disant avoir été "gâté" par son scénariste pour les scènes époustouflantes de combats aériens, auxquelles succèdent, reconnaît-il, "beaucoup de conversations autour d'une table", autre marque de fabrique de Jacobs."

"Beaucoup de conversations autour d'une table" ?? Chez Jacobs ?? Qu'est-ce que j'ai loupé ??
Ben, c'est pourtant simple, tu n'as pas lu les mêmes Blake et Mortimer que lui !!!
Il est dans une 5ème Dimension, celle dans laquelle se déroulent le Secret de l'Espadon et le Bâtard de Pluton...
Simple !

Aleï, pour le fun, continuons avec les louanges bassement intéressées de tous ces zoulis messieurs aux ordres...
Olivier Delcroix, du Figaro pond un billet dans la même veine, ci-dessus...
olivier.delcroix@lefigaro.fr.jpg
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Re: Les critiques de la presse.

Message par jyb »

Kronos a écrit :Aleï, pour le fun, continuons avec les louanges bassement intéressées de tous ces zoulis messieurs aux ordres...
Olivier Delcroix, du Figaro pond un billet dans la même veine,
Au début de l'article, le journaliste écrit : "D'emblée, Sente et Juillard nous offre un splendide combat aérien".
D'emblée, pour reprendre l'expression, il y a une faute. Il fallait écrire : Sente et Juillard nous offreNT.
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Re: Les critiques de la presse.

Message par Quarnstron »

Le titre de l'article du "critique" n'est quand même pas fameux étant donné que la Bataille d'Angleterre fait référence expressément à une période très précise de la 2GM... Période dans laquelle l'histoire du Bâton est loin de s'inscrire, vu qu'elle est située quelques années plus tard (à plus ou moins 90 minutes près).
C'est une approximation à la Sente ?

On n'est pas fauché avec des journalistes pareils.
Quant à la scène d'anthologie de parachutage de nuit...
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Re: Les critiques de la presse.

Message par jyb »

Et c'est à Scaw Fell que se trouve le centre de décryptage ? Ce serait-y pas plutôt à Blechtley Park ?
Quant à l'intrigue "fûtée" de Sente... C'est "futée" sans accent.
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Re: Les critiques de la presse.

Message par rigolissimo »

Le Progrès (Lyon)
lundi 8 décembre 2014

« Le bâton de Plutarque », la genèse des aventures de Blake et Mortimer

EMMANUEL DUNAND

BD.

Comment Blake et Mortimer ont-ils entamé leurs aventures ? Et où ont-ils rencontré leur ennemi juré, l'ignoble Colonel Olrik ? Yves Sente et André Juillard, qui ont repris en 2000 la célèbre série de bande dessinée d'Edgar P. Jacobs, lèvent enfin le voile dans « Le bâton de Plutarque ».

Lorsque Edgar P. Jacobs (1904-1987) publie en 1946 « Le secret de l'espadon » - haletant récit de fin du monde où le capitaine Blake et le professeur Mortimer, fidèles sujets de l'Empire britannique, sont confrontés aux agressions de « l'Empire jaune » - il ne donne que peu de détails sur le passé de ses héros.

« Quand on relit attentivement l'Espadon, il y a quelques bizarreries », explique le scénariste belge Yves Sente. « Par exemple, quand Blake et Mortimer et Olrik se voient pour la première fois, ils se reconnaissent. Comment est-ce possible, s'ils ne se sont jamais vus auparavant ? Aucune explication, nulle part... Donc on s'est amusé, en plus de construire une histoire que j'espère palpitante, à répondre à toutes les questions laissées en suspens ».

« On ne va pas transformer les personnages, on fait tout pour qu'ils restent eux-mêmes. Mais, petit à petit, on leur invente un passé et ils prennent plus de profondeur », précise le dessinateur français André Juillard, auteur par ailleurs des « 7 vies de l'épervier ». Ils ont pu, pour cela, s'appuyer sur les « mini-biographies » des personnages principaux rédigées par Jacobs lui-même.

C'est en visitant par hasard, à Londres, le musée du Cabinet of War de Winston Churchill que Sente et Juillard décident de situer le début de leur nouveau récit au printemps 1944, peu avant le débarquement allié en Normandie.

Traîtres et machines volantes

L'élégant militaire moustachu (Blake) et le professeur barbu (Mortimer) devront empêcher de mystérieux espions - le Colonel Olrik n'est évidemment jamais loin - d'anéantir le plan secret qui doit faire croire à l'Allemagne nazie que le débarquement aura lieu en Méditerranée. Espions, traîtres, forces du bien contre empire du mal, machines volantes futuristes... les codes et le graphisme « ligne claire » de cette série mythique de la BD franco-belge sont respectés à la lettre dans ce 23 e épisode, qui parvient néanmoins à renouveler l'intérêt pour les personnages, un peu à la manière d'un bon James Bond.
La transition avec le reste des récits est parfaite, puisque l'album de 64 pages se termine 90 minutes à peine avant le début du « Secret de l'espadon ». Il devient ainsi le premier à lire si l'on veut respecter la chronologie.

« Dans Blake et Mortimer, il y a toujours eu de l'action, ça bouge », relève André Juillard, en disant avoir été « gâté » par son scénariste pour les scènes époustouflantes de combats aériens, auxquelles succèdent, reconnaît-il, « beaucoup de conversations autour d'une table », autre marque de fabrique de Jacobs.

La sortie du « Bâton de Plutarque » aux éditions Blake et Mortimer s'accompagne d'une exposition, à la Maison autrique de Bruxelles (jusqu'au 15 février 2015), consacrée à Edgar P. Jacobs et à l'Espadon.
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Re: Les critiques de la presse.

Message par rigolissimo »

Tribune de Genève
vendredi 5 décembre 2014
Blake et Mortimer dévoilent leurs secrets
par Michel Rime
Bande dessinée « Le bâton de Plutarque » invente ce qui a précédé le premier épisode des aventures des deux enquêteurs. Explications

Edgar Jacobs, créateur de Blake et Mortimer, avait dressé les curriculum vitae de ses héros. Ils sont consignés dansUn opéra de papier, paru en 1981. De cette mine, la plus rodée des équipes de repreneurs - le scénariste Yves Sente et le dessinateur André Juillard collaborent depuis seize ans - extrait des pépites inexploitées par le Maître. Ce qui leur permet de proposer de nouvelles aventures. Ils s'étaient déjà appuyés sur ce livre pourLes sarcophages du 6e continent. Ils y recourent à nouveau pour créerLe bâton de Plutarque.

Yves Sente: « En relisant, d'une lecture professionnelle et analytique Le secret de l'Espadon (ndlr: la première aventure de Blake et Mortimer), je me suis rendu compte de petites incohérences. Lorsque Olrik aperçoit pour la première fois dans le ciel le Golden Rocket, il le reconnaît alors que c'est un prototype ultrasecret. » Pareille stupéfaction lorsque le capitaine Blake et le professeur Mortimer paraissent très bien savoir qui est le colonel Olrik, le méchant, alors qu'ils ne l'ont jamais croisé. Cela ne tombe pas dans le panier de manchots.

Et, comme Sente et Juillard ont passé au peigne fin toute l'oeuvre, ils ajoutent un détail surprenant. On sait depuis La marque jaune que les deux compères vivent au 99 bis Park Lane, à Londres. « La maison existe toujours, remarque Sente. Cet endroit, face à Hyde Park, est un des plus chers de la ville et c'était déjà le cas dans les années 40. Comment un capitaine de l'armée avec un petit salaire de fonctionnaire peut-il s'offrir pareille demeure? Même en partageant le loyer. » Le duo a donc cerné le personnage de Mrs Benson, la logeuse. Mais qui était donc cette veuve? Eh bien, vous le saurez en lisant Le bâton de Plutarque.

L'action se situe en 1944, soit deux ans avant celle de L'Espadon. Elle prend fin le 6 juin, jour du débarquement. Francis Blake est passé de la R. A. F. à l'aéronavale, il est Squadron Leader du porte-avions The Intrepid. Jacobs nous l'apprenait dans L'opéra de papier. Sente et Juillard, dès les premières pages, nous montrent quel pilote émérite il est, au cours d'un subjuguant combat aérien. On le sait depuis Les sarcophagesoù il a rencontré Mortimer. On découvre, ici, de quelle manière ils font la connaissance d'Olrik.
Les repreneurs s'amusent en le présentant comme un as des échecs. Et révèlent comment de pilote Blake devient spécialiste du renseignement. Le décodage constitue le noyau de cette aventure et lui donne son titre. Car le « bâton de Plutarque » se révèle être le plus ancien moyen de transmettre des messages secrets.

Fan de la série depuis l'enfance, Yves Sente jubile: « Il y avait de quoi faire une histoire, au-delà de l'aventure proposée, qui allait répondre indirectement à toutes les questions qu'un lecteur peut se poser aujourd'hui en relisant L'Espadon. Double objectif: on passe un bon moment et tout paraît enfin parfaitement logique » . Avec un tirage stratosphérique en français de 500 000 exemplaires, il devrait y en avoir pour tous les inconditionnels.
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Re: Les critiques de la presse.

Message par rigolissimo »

Le Matin
dimanche 30 novembre 2014
«Le mythe de «Blake et Mortimer» a grandi tout seul»

Juste avant la sortie des nouvelles aventures des deux Anglais, intitulées «Le bâton de Plutarque», le scénariste Yves Sente raconte ses secrets de fabrication.

Blake et Mortimer» fait partie des rares reprises BD qui fonctionnent. Et même de manière exceptionnelle, puisqu'elle a encore plus de succès aujourd'hui que du vivant de son créateur Edgar P. Jacobs. Parmi les auteurs qui, à tour de rôle, créent une nouvelle aventure du tandem, le Belge Yves Sente. Connu pour avoir repris «XIII» et «Thorgal», il avait, bien avant cela, proposé un scénario pour «Blake et Mortimer» («La machination Voronov», parue en 2000). Comment réalise-t-on un bon «Blake et Mortimer»? Quels sont les codes à respecter et la marge de manœuvre, pour poursuivre une saga qui dure depuis 1946? Sente nous éclaire à quelques jours de la publication de l'album «Le bâton de Plutarque», une aventure qui se situe avant le tout premier «Blake et Mortimer»!

Vous avez repris «Blake et Mortimer» à la fin des années 90, alors que vous étiez directeur éditorial du Lombard. Comment avez-vous été choisi?

Dargaud avait racheté les droits de la série et avait proposé à Jean Van Hamme et Ted Benoît de la poursuivre. «L'affaire Francis Blake» a été un carton, avec 500 000 exemplaires vendus! Quand l'éditeur a demandé la suite, il est apparu que Ted Benoît, pointilleux et soucieux du détail, prenait trop de temps. Ils ont eu l'idée de lui choisir un assistant. C'est là qu'on m'en a parlé, à titre amical, alors que j'étais aux éditions du Lombard. On m'a dit: «Si tu as besoin de faire faire des essais à un dessinateur, prends un bout du scénario de Van Hamme.» Là, plutôt que de donner un scénario de Van Hamme, j'ai écrit deux pages «à la manière de», en me disant que si le type était pris, je les lui rachèterais, ça me ferait un souvenir! C'est comme ça que sont nées les planches où on voit en filigrane la rencontre des Beatles à Liverpool. En parallèle, je continuais à chercher des assistants, sans succès. Et le soir, je notais des idées sur ce qui aurait pu arriver avant et après ces deux planches, puisque j'aimais bien écrire.

Et vous avez présenté votre travail

Pas tout de suite. Un jour, le directeur en charge du dossier me dit: «On va monter une deuxième équipe», sans savoir avec qui ça se ferait. Là je lui dis que j'avais reçu un scénario, et lui ai proposé de le lui envoyer, sans lui dire que c'était de moi. Quelque temps plus tard, il me dit: «Le type qui a écrit ça est un fou furieux!» Je suis devenu vert, et lui ai avoué que le «fou furieux», c'était moi. Heureusement, pour lui, fou furieux voulait en fait dire: «Jacobsien, maniaque, dans le détail». On l'a ensuite soumis à Van Hamme, de manière anonyme. Il l'a trouvé bien, m'a fait quelques suggestions, et un mois plus tard on m'annonçait qu'André Juillard voulait réaliser l'album! Aujourd'hui, on en est à notre sixième bouquin.

Quelles sont les réactions des lecteurs sur vos scénarios?

Les gens attendent de lire du «Blake et Mortimer» et à mon avis se fichent de savoir si c'est du Van Hamme ou du Sente. Etonnamment, entre le décès de Jacobs et la reprise(entre 1987 et 1996, ndlr), le mythe a grandi tout seul. C'est très rare comme phénomène.

Oui, mais faire du «Blake et Mortimer», qu'est-ce que ça signifie?

Ça, c'est la question à 1000 francs! Il faut des ingrédients qui rappellent le passé, qui flattent l'envie de vintage En même temps, il faut mettre de la modernité dans le récit. On s'adresse à des lecteurs de 2014. Si on écrivait les histoires comme en 1946, les gens trouveraient ça naïf. Les fans cherchent le même bonheur de retrouver ces personnages, mais ils ont tous grandi, ont un cerveau qui lit la presse d'aujourd'hui, qui suit l'évolution du monde On est obligés de faire des scénarios qui sont adaptés au goût du jour.

Comment abordez-vous une nouvelle aventure?

Je me dis à chaque fois: «Quel est l'album que j'aurais aimé lire?»

Quel a été votre point de départ pour «Le bâton de Plutarque», qui se situe chronologiquement avant «Le secret de l'Espadon»?

Avec «Les sarcophages du 6e continent», on avait décidé d'explorer le passé des personnages. André m'avait envoyé la biographie écrite par Jacobs. On peut y lire entre autres que, pendant la Deuxième Guerre mondiale, Blake était squadron leadersur un porte-avions. En relisant «Le secret de l'Espadon», j'ai réalisé qu'il y avait des incohérences. Notamment: Olrik reconnaissait l'avion Golden Rocket, alors qu'il ne l'avait jamais vu auparavant. Les héros mettent aussi beaucoup de temps à se croiser, et ils se reconnaissent alors qu'ils ne se sont jamais vus avant. A l'époque, Jacobs faisait du feuilleton, et donnait de l'action. Là, j'ai eu envie de répondre aux questions que je me posais en tant que lecteur, tout en restant rigoureusement fidèle à ce que Jacobs avait écrit à la fin de sa vie dans «L'opéra de papier». Nous n'avons pas tordu l'esprit de Jacobs. Et mon plus grand bonheur, c'est la dernière réplique: «Les craintes du capitaine Blake sont-elles fondées? L'Empire Jaune s'apprête-t-il à mettre le monde occidental à feu et à sang? Vous le saurez bientôt en lisant la suite de ce récit dans «Le secret de l'Espadon.» C'est un joli clin d’œil aux fins de récits de l'époque!
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Quarnstron
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Re: Les critiques de la presse.

Message par Quarnstron »

rigolissimo a écrit :Et mon plus grand bonheur, c'est la dernière réplique: «Les craintes du capitaine Blake sont-elles fondées? L'Empire Jaune s'apprête-t-il à mettre le monde occidental à feu et à sang? Vous le saurez bientôt en lisant la suite de ce récit dans «Le secret de l'Espadon.» C'est un joli clin d’œil aux fins de récits de l'époque!
Il aurait pu se contenter de l'écrire sur la page de garde de son exemplaire. Cela nous aurait épargné ce truc qui ne ressemble à rien.
Combien de récitatifs (quand il y en a...) qui se limitent à "Quelques instants (années) plus tard" ?
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