Comme tous les ans à cette période, je
triche un peu dans cette rubrique, juste pour le plaisir d'évoquer quelques-uns de mes "
derniers albums reçus".
Allons droit au but avec le bel ouvrage ci-dessous, que j'ai reçu avec jubilation mais aussi avec un soupçon d'appréhension - l'inquiétude habituelle s'agissant d'albums dont les louanges ont souvent été chantées et par lesquels on craint d'être déçu.
Par bonheur, il n'en est rien : sa lecture m'a totalement happé, conquis et enchanté.
Il est consacré à un grand nom de la "néo Ligne Claire" - comme certains disent, histoire de définir rapidement ce style qui est né (ou réincar'né) sous les crayons et les pinceaux d'auteurs atypiques ; leur démarche se situant quelque part entre hommage sincère, narration au second degré et création farouchement personnelle, qu'elle soit de facture
classique ou nettement plus
rock'n'roll !
Souchon chantait : "
en blonde j'ai des lacunes"

. Moi, en
Yves Chaland,
j'avais des lacunes mais j'en ai de moins en moins tellement j'apprécie ce que je découvre ou redécouvre, quand bien même cela arrive parfois sur le tard.
Ce bouquin-là, volume 2 de l'intégrale "
Freddy Lombard" (je n'arrive pas à trouver le 1 dans la même présentation), c'est un régal.
L'album "
Vacances à Budapest" est une excellente porte d'entrée dans ce recueil.
Mais alors, surtout, waouh et tonnerre de Brest ! c'est "
F. 52", l'album suivant, qui m'a complètement emporté ! C'est une oeuvre de haut vol ! Et croyez-moi, pour un récit se passant intégralement dans un fictif mais superbe "
long-courrier à propulsion atomique", c'est le cas de le dire.
Je n'hésiterai pas à prononcer la sentence suivante : c'est un chef-d'oeuvre !
Pour moi qui avais beaucoup aimé, autrefois, des opus comme "La comète de Carthage" ou "Le cimetière des éléphants", comment ce
F. 52 virtuose et si original a-t-il pu passer sous les radars de ma passion BD pendant si longtemps ?! In-com-pré-hen-sible !...
Moins
chef-d'oeuvrissime mais toujours très bien raconté et
mis en cases, la fin d'un cycle étonnamment court pour le fameux
LEO, habituellement grand ordonnateur de longs récits se prolongeant et s'étoffant les uns les autres : "Neptune", épisode 2.
Sans conteste un très chouette moment de lecture, mais avec quand même une petite pointe de déception à l'arrivée.
Le degré d'intensité narrative et de trouvailles graphiques m'a semblé être légèrement en-deçà de la créativité habituelle de ce grand auteur de SF, remarquable aussi pour la richesse psychologique de ses intrigues et personnages...
Ici, la résolution de ce qui était envoûtant et brillamment élaboré dans le 1er épisode, surtout en terme de suspense, n'est pas aussi surprenante qu'espérée (du moins en ce qui me concerne). Néanmoins, cela reste du haut niveau... et le diable d'homme sait nous faire attendre la suite des "Mondes d'Aldébaran" avec impatience !
(Mister James Cameron, please ? Que diriez-vous de porter Aldébaran/Bételgeuse/Antarès & co à l'écran ?? Cela vaut bien Pandora !!!
)