Kronos a écrit : ↑Hier, 16:18
Ainsi que tu peux le lire dans la Datatatrion "vraie" des divers épisodes, il ne faut plus, et depuis longtemps, voir une quelconque "suite dans les idées" de notre cher scénariste "attitré" qui fait bien ce qu'il veut et comme il l'entend
De sa bouche même, les détails vrais mis par Jacobs dans ces histoires et qui servent ainsi à les dater très précisément, sont "quantités négligeables et ne valent pas qu'on s'y attarde"........ On croit rêver mais c'est ainsi. Amen !
Nous avons donc, d'une part, le Corpus de Jacobs, auquel, si on est relativement tolérant, raccrcocher l'une ou l'autre histoire, et un second corpus, que je qualifie d'utopique ou uchronique, dans lequel on met tout le reste, comme dans un fourre-tout, chacun y allant de son propre grain de sel !
Je comprends tout à fait vos arguments, mais je vais me faire l'avocat du diable. Et si malgré les discordances que l'on peut constater par rapport au fil chronologique général, on est en présence d'un récit de grande qualité qui nous donne en soi pleine satisfaction,- Olivier prend l'exemple du
Serment de cinq Lords et je le rejoindrais tout à fait sur ce point, mais peu importe l'album déjà paru dont nous dirions qu'il se distingue particulièrement, car nous savons que c'est souvent affaire de préférence toute personnelle et que cela peut varier d'un lecteur à l'autre - l'articulation chronologique potentiellement fautive, en raison d'une erreur du scénariste ou d'une négligence de sa part, est-elle si importante ? Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, n'est-il pas ?
Il est certain qu'un des problèmes que pose la continuation, et je crois que c'est vous Kronos qui, à juste titre, l'avez soulevé, c'est que plus un grand nombre d'aventures s'intercalent dans la période des années 1950, plus le risque de télescopage temporel est grand et risque de provoquer des ruptures du fil ou des superpositions impossibles, sauf à se situer dans une dimension quantique à la Schrödinger !
Dans ce cas, il vaudrait peut-être mieux petit à petit se décaler vers les années 1960, ce qui est actuellement le cas, et continuer ainsi vers l'aval en direction de notre époque puisque, selon ce que j'ai compris en lisant la réponse d'un autre membre à une question que je posais à ce sujet, apparemment, les instructions de Jacobs n'interdisent pas une telle orientation - je parle sous votre contrôle car vous êtes infiniment plus au fait de ces points importants que moi.
Mais, si d'aventure, un auteur futur de la continuation a une idée géniale qu'il ne peut situer que dans l'intervalle des années cinquante, même si celles-ci étant déjà encombrées d'albums il devient difficile à la longue de trouver une temporalité disponible, voire impossible de trouver un tel espace de temporalité libre, faudrait-il qu'il y renonce afin de respecter le fil temporel général, déjà très secoué de toute façon, et s'interdise de réaliser son projet ? Personnellement, j'aurais tendance à répondre par la négative et préférer que la chronologie, de toute manière déjà mise à mal depuis un bon moment, soit une fois encore écornée, plutôt que de renoncer à un album "vintage" de grande qualité. Rien n'interdit en effet de penser que ce cas de figure survienne un jour.
J'espère qu'en me livrant à cette réflexion sur la question du devoir de fidélité à la chronologie ou du droit à l'infidélité envers elle, je ne me suis pas à mon insu aventuré hors des limites de ce sujet consacré à la datation. Si tel était le cas, je vous prie d'avance de m'en excuser.