Tout d'abord, signalons
ce site, qui examine avec attention le passage des catacombes dans
L'Affaire du Collier et cerne les différentes erreurs faites par Jacobs. Voici l'appréciation d'ensemble.
Lhermine.com a écrit :Jacobs a effectivement visité les catacombes en présence de l'I.G.C. pour dessiner cet album. On ne peut être que déçu quant à sa représentation des carrières. En effet, on connaît le désir de Jacobs de représenter tout les lieux qu'ils dessinnent aussi proche de la réalité. Les planches de cet album en sont encore un exemple (voir La B.D. en photos) mis à part pour les anciennes carrières souterraines de Paris.
Il a fait un mélange de tout ce qu'il avait dû voir sous terre et cela donne ce résultat assez bizarre pour un connaisseur. Certains détails sont pourtant vrais mais sa représentation de ces grands vides souterrains sort tout droit de son imagination. A moins qu'il ait visité d'autres réseaux de carrières qui ne correspondent à ce que l'on trouve habituellement sous Paris. Cela ressemble plus à des carrières de gypse ou à la carrière du bois de Vincennes.
Je me demande si le texte n'a pas été rédigé par Emmanuel Mailly, déjà auteur des "
vrais sites de SOS Météores" dont la configuration est similaire à celle du site ci-dessus. Par ailleurs, cette analyse rejoint l'article du même Emmanuel Mailly publié dans le hors-série de Sciences & Vie sur "Blake & Mortimer face aux démons de la science". Voir notamment cet extrait (p. 66) :
Emmanuel Mailly a écrit :... il suffit d'un petit tour dans les catacombes et les égouts pour juger le récit de Jacobs... discutable. « Jacobs nous montre presque partout des carrières à l'état brut, que l'on ne rencontre que sur le site dit de Port-Mahon et sous le Val-de-Grâce, ce qui n'est absolument pas représentatif des sous-sols parisiens », explique Gilles Thomas, qui a codirigé la rédaction de L'Atlas du Paris souterrain. Aujourd'hui, le gruyère sous la capitale ressemble plutôt à de grands couloirs équipés de plaques qui indiquent les noms des rues auxquels ils correspondent. Pas de quoi s'y perdre, surtout pour de fins limiers comme Blake, Mortimer ou le commissaire Pradier.
L'article explique également que Jacobs s'est beaucoup documenté, comme à son habitude, mais a mélangé réalité et imaginaire.
Cynik, diabolik et machiavélik, mais surtout, anthologik...