Mister B a écrit :J'ai acheté l'album ! [... / ... ] à première vue, l'album présente somme toute une très bonne unité graphique et les couleurs sont vraiment magnifiques ! A voir au niveau du scénar maintenant !
Argh ! 
Eh bah alors, tu as dû feuilleter vraiment très vite, l'ami !
Bon, évidemment, en ce qui me concerne j'ai un
regard particulier... car je suis moi-même dessinateur, donc graphiquement tout me saute aux yeux, si j'ose dire

...
Mais même la plupart des non-professionnels du dessin déplorent la façon dont la qualité des planches se dégrade au fur et à mesure de l'album. Le pire étant bien entendu
les 4 dernières !...
Bien avant cela, on voit de façon flagrante comment les attitudes, expressions et mouvements des personnages deviennent bancales ; on voit comment l'encrage a perdu une grande partie de la précision raffinée et expressive qui était admirable dans les 20 à 30 premières planches... Je dis ça avec le plus d'objectivité possible, sincèrement !
Le désir d'excellence qu'
Antoine Aubin a démontré avec brio dans la première phase de réalisation de L'Onde Septimus a malheureusement été un peu perdu en cours de route. La faute aux délais et au calendrier de parution que l'Editeur n'a pas voulu reporter...
De même, le récit (pourtant plein d'idées et de "courageuses" bonnes intentions sûrement concoctées avec passion par M. Dufaux) part lui aussi à vau-l'eau... La narration suit un rythme extrèmement inégal et l'écriture des récitatifs (voire des dialogues) est souvent lourdingue à force de chercher à avoir du "style"... J'en reparlerai sûrement

...
Restent bien sûr - et j'insiste quand même là-dessus - quelques superbes séquences, quelques images mémorables, quelques trouvailles audacieuses, nombre de clins d'oeil (trop ?... ) ainsi que certains passages à l'atmosphère savoureusement surréaliste... Vous me direz : c'est déjà pas mal ! ^^ Ok. Mais, même mis bout à bout, tout cela ne suffit pas à faire de ce nouvel opus un épisode majeur de la saga...
J'étais plutôt enthousiaste au début, pourtant. J'ai même adoré ce qui m'a paru être, l'espace de quelques trop courtes pages, un retour inattendu à une science-fiction à la fois référentielle et visuellement sidérante... Les hommages "magrittiens" me séduisaient... Ceux à l'Expressionnisme aussi (Jacobs était "habité" par cette approche artistique, Dufaux a essayé de redonner une certaine place à ces influences cinématographiques... ).

Malheureusement, je finis déçu, agacé, et pour tout dire : assez triste.

Une fois de plus.
Seule consolation : les faits nous confirment par-delà le passage des ans et des générations que le génie et la magie de Jacobs étaient et resteront décidément inégalables dans le cadre de Blake et Mortimer.
Seules SES pages inoubliables, imprégnées de sa forte personnalité et de son
paysage intérieur si singuliers, recèlent et dégagent cet extraordinaire pouvoir de fascination qui traverse les époques et marque à jamais notre imaginaire.
