Suite de la descente en flammes du "GR" loufoqueu...
Et ça continue au fur et à mesure que je découvre l’étendue des dégâts…
1-l'avion à réaction qui décolle du P-A a deux plans articulés qui peuvent faire office soit de volets, soit d'ailerons. Mais ces plans (dans la vignette) sont confondus (un aileron/volet par aile), et ne peuvent donc avoir aucune utilité réelle car ils sont fixes (détails de pro, bien sûr, que ne verront même pas les lecteurs lambdas, certes, mais c’est tout de même se f… de la tête du lecteur que de présenter ce genre d’âneries répétitives…
2-le train d'atterrissage est sorti quand l'avion roule sur le pont pour décoller (normal), mais est aussitôt rentré dès que l'avion a quitté le pont. Ce qui est quasiment impossible et relève d’une ignorance crasse en ce qui touche au décollage des avions sur P-A car :
A)-le pilote ne rentre le train que lorsqu’il a constaté que la procédure initiale du décollage s’était bien déroulée, et que l'avion avait bien pris sa pente de montée ;
B)-à partir du moment où il a quitté le pont, l'avion plonge vers la mer (normal !) et les spectateurs, à voir la scène et à lire les récitatifs et dialogues, que la tension est maximale. Le pilote a autre chose à faire et à penser que de rentrer le train en cette phase ultra-critique qu’est le décollage ;
C)-la taille du train est incompatible avec son logement et la taille de la trappe, car les jambes de train sont trop longues… ! Comment donc les trains (jambes et roues) peuvent-ils rentrer alors que la place, à l'intérieur de chaque aile doit être occupée par le mécanisme complexe du train et de son logement...? (Mais là, je serais un peu moins regardant, car Jacobs nous a fait la même avec ses gigantesques bombardiers sur le tarmac de l’aéroport de Lhassa !!!)
3-pour un avion à réaction du type « Golden Rocket », le cockpit ne paraît pas du tout profilé, et encore moins aérodynamique. Ce qui pouvait passer chez Jacobs en 1946 au vu des évènements, est totalement à exclure de nos jours. Heureusement que Juillard nous affirme « bien maîtriser le GR » !!!
4-cet avion est présenté dans cette histoire comme la dernière chance d'intercepter le « Horten » qui arrive à pleine vitesse depuis Berlin.
Si les militaires anglais avaient imaginé un avion à réaction, ils ne l'auraient pas mis sur un porte-avions ! Surtout de cette taille, et surtout lorsqu’on sait pertinemment qu’il était pratiquement impossible de faire décoller un tel engin depuis le pont d’un P-A. Trop grand, trop lourd...
De plus, l'urgence de la guerre aurait dû pousser les Anglais à le tester d’abord à terre, puis à l'utiliser comme avion de défense aérienne sur une base terrestre. Et encore, le « G.R » est un bombardier (lourd), pas un chasseur !!!
5-le « G.R » a d’ailleurs bien plus l'allure d'un bombardier (ce qu’il est en réalité, ainsi établie par Jacobs) que d'un intercepteur. Alors, l'envoyer intercepter le « Horten »... ???
« Horten » dont je m’abstiendrai de parler, car cette maquette, qui était d’une masse réellement imposante…, n’a jamais volé !!!
6-les tubes des canons d'aile du « Golden Rocket » sont au même endroit que l'articulation du train d'atterrissage.
Là, nous avons un autre problème : où se trouvent les magasins pour les obus des canons ? Le « Golden Rocket » imaginé par Jacobs était armé uniquement de mitrailleuses, et non de canons. Ce qui fait qu’entre 1944, ce brave « GR » va d’abord être muni de canons de 20 mm (autrement plus puissants et « persuasifs » que de simples mitrailleuses…), avant de revenir en arrière pour être « monté » en mitrailleuses ?!
7A-comme pour la mise en oeuvre des avions à hélice (qui a été réalisée « en moins de 5 minutes »), le « Golden Rocket » est prêt « en quelques secondes ». Cela laisserait rêveur plus d’un chef de flottille et commandant de P-A…
7B-et idem, « en quelques secondes », Blake, aux commandes du « GR », passe de la passerelle du porte-avions, où il porte une tenue avec casquette, au cockpit du « G.R » stationné sur le pont. Ce qui ne lui laisse que de tout petits centièmes de secondes pour revêtir sa combinaison de vol dans le cockpit, avec casque, masque à oxygène, et tout le toutim. Tour de magie, vous avez dit « tour de magie » ??!!...
8-dixit Blake lui-même dans deux vignettes, il fait une objection au fait d'engager le « G.R » dans cette opération car les tests ne sont pas achevés. En effet, l'avion n'a jamais été testé en combat, les armements n'ont jamais tiré. Au final, on envoie au casse-pipe un équipage et un appareil dont on ne sait pas ce qu’il va en advenir. Cette manière de faire dénoterait chez tout haut responsable militaire une légèreté assez surprenante. Et cependant, on l'envoie tout de même au combat.
Demain, la fin du "GR"... avant de passer à Blake
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