Votre critique du testament de William S.
- freric
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Votre critique du testament de William S.
Comment quelqu’un avait-il pu imaginer ce piège ?
Moi qui, depuis tout petit, rêvais de voyager dans le Temps, je suis resté épaté par le Chronoscaphe.
Avec cet album, ce fut le coup de foudre pour la Série Blake et Mortimer.
Dans un Blake et Mortimer, dès les premières planches, le lecteur est dans l’histoire et sait à quel thème il va avoir droit : historique, science-fiction, policier… Blake et Mortimer enquêtent, sauvent le Monde, se heurtent à Olrik avant de prendre le dessus. Le scénario est soutenu, il n’y a pas de superflu. L’histoire monte en intensité au fil des pages… et dans les dernières pages, le dénouement final.
Le scénariste/dessinateur Edgar P. JACOBS connaît ses personnages et leurs historiques.
En tant que passionné et lecteur de Blake et Mortimer, c’est toujours avec plaisir que je découvre une nouvelle aventure.
Dans le dernier album, le Testament de William S, il n’y a rien de tout cela. Blake et Mortimer ne sauvent plus le Monde, ils vont tranquillement au théâtre !
Il n’y a jamais la sensation d’aventure. Dès qu’ils peuvent, ils sont assis autour d’une table ou dans une voiture.
Le scénariste Yves SENTE a pris comme thème « Shakespeare », et il a écrit son histoire autour de cela. Le seul instant, où Blake et Mortimer courent, c’est parce qu’ils sont en retard pour la représentation théâtrale. Le scénariste fait une histoire chronométrée… Mortimer et sa fille font une course contre le Temps… de la ville natale de Shakespeare à Vérone, et retour juste dans le délai imparti.
Tout cela, pendant une « grève des aiguilleurs du ciel »… Alors que les sbires d’Olrik se déplacent sans problème, et dans la même voiture ? Pendant ce temps-là, Blake enquête sur une bande de « blousons noirs » en costard cravate ! Le colonel est dans une prison digne d’un QHS, et il téléphone à ses complices quand bon lui semble.
Pourquoi le marquis lorsqu’il découvre le sarcophage de verre ne pense-t-il pas à essayer de briser une vitre latérale ?
L’histoire se lit, mais l’intensité de l’histoire ne monte pas dans les tours… C’est linéaire. Le thème ne faisant pas le scénario.
Le dessinateur, André JUILLARD, est un grand de la BD, il dessine son 7ème Blake et Mortimer.
Quand je prends un crayon, je n’arrive même pas à sa cheville. Il est dans mon panthéon des dessinateurs de BD. Mais, au bout de 7 albums, de dessins publicitaire ou pour des sérigraphies, il devrait maîtriser les personnages !
Ainsi, pourquoi Mortimer est-il si maigre ? Pourquoi Blake paraît-il si jeune ? Pourquoi fait-il comme Morris en dessinant deux cases identiques l’une à la suite de l’autre ?
Chronologiquement, Yves SENTE avait prévenu que l’histoire se déroulait après le Sanctuaire du Gondwana et avant S.O.S. météores…
Les auteurs de cet opus aiment mettre dans leur album des clins d’œil à d’autres histoires de Blake et Mortimer, comme pour se donner une légitimité. Dans cet album, c’est la fameuse Ford de S.O.S. météores.
A la planche 31, le professeur Mortimer regarde attentivement cette voiture qui a une plaque d’immatriculation Française ; cela interpelle… Donc quelques mois plus tard, au début de S.O.S. météores, dans l’accident à Paris, il devrait forcément reconnaître la voiture et savoir que c’est celle de Sharkey et Freddy.
Nous pourrions aussi penser que l’histoire du Testament de William S. soit historiquement après S.O.S. météores mais là, même question : le professeur Mortimer connaît la voiture et donc connaît les méchants. C’est très maladroit.
A la fin de l’histoire, Blake et Mortimer discutent autour d’une tasse de thé, pendant qu’Olrik et sa bande sont en prison.
Mais comment fait Olrik pour, en quelques mois construire son réseau afin de détraquer le Climat ?
Re: Votre critique du testament de William S.

"Le Testament de William S.", au lieu d'être un "grand film épique réalisé par Fritz Lang" (ce que faisait Jacobs), c'est du téléfilm en série, petits moyens, pour chaîne privée peu regardante.
La base de l'histoire est fascinante (voir le film "Anonymous", qui traite aussi le sujet, et les divers écrits des experts littéraires britanniques), mais tout cela est réduit à un bloubi-boulga verbeux, prétentieux entre des personnages troncs qui passent les neufs dixièmes de l'album assis dans des champs / contrechamps, comme on dirait au ciné, les moins inventifs possibles.
Blake et Mortimer ne sont (toujours) pas maîtrisés par André Juillard, ailleurs excellent mais qui devrait arrêter d'encaisser des chèques sur le dos d'une oeuvre dont il n'approche, ni de près, ni de loin, le génie.
En résumé cet album est une excellente BD... mais une abomination dès qu'elle prétend (et dieu, qu'elle prétend !) porter la bannière de "Blake et Mortimer".
Re: Votre critique du testament de William S.
Oui mais le rappel en bas de la planche 46 ( voir "le Mystère de la grande pyramide" et "SOS Météore ") lorsque l'on découvre l'identité de Sharkey ( Ah ? C'était lui ) laisse supposer que cette histoire se déroule après "SOS Météores". Ce qui n'est pas mieux pour l"histoire de la Ford c'est vrai.freric a écrit :..../...
Chronologiquement, Yves SENTE avait prévenu que l’histoire se déroulait après le Sanctuaire du Gondwana et avant S.O.S. météores…
..../...
Enfin il y a quand même de la SF ans cet aventure . Sinon comment expliquer la présence de la photocopieuse dans le palais du marquis.
Si on sait fi de la chronologie ,ce qui me dérange le plus , c'est la confusion des récits:
Le récit historique sur Shake & Speares ,
Le récit sur les agressions des teddys boys et l'enquéte ( s'il y en une ) de Blake et Kendall .
Le récit des pérégrinations de Philip et de sa fille.
Au final on a l'impression que Scotland Yard et le MI 5 sont au service de la quête de Mortimer pour le compte de Sarah Summertown.
L'urgence ? L’appât du gain. C'est un peu petit non?

- freric
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Re: Votre critique du testament de William S.
Si l'histoire se passe avant SOS météores : Mortimer reconnaitra forcément la voiture à Paris.
Si l'histoire se passe après SOS météores : Mortimer reconnaitra forcément la voiture devant l'église.
Re: Votre critique du testament de William S.
Je suis bien d'accord avec toi et j'ai modifié mon post ci dessus!freric a écrit :C'est que je dis, l'utilisation de la Ford pour le clin d'oeil ne tient pas...
Si l'histoire se passe avant SOS météores : Mortimer reconnaitra forcément la voiture à Paris.
Si l'histoire se passe après SOS météores : Mortimer reconnaitra forcément la voiture devant l'église.

Il y a quand même de l'humour , dans cet album.
Le comte Walter vient voir Olrik entre autre pour son réseau d'hommes de main . et après on se rend compte que le réseau, c'est uniquement Sharkey et Freddy ..
Olrik voyant défiler devant sa cellule, un défilé de prisonniers (Sharkey, Freddy , Sir Walter , Oscar et ses teddys boys,excusez du peu!) se lamente :
"Par l'enfer: Qui va me payer ?! Et qui va me faire évader dans ce cas ?!"
On dirait du De Funés !

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Re: Votre critique du testament de William S.
Bon sinon évidemment c'est très plat, jamais une vraie menace ni un rebondissement valable. Olrik apparaît à peine ne sert vraiment à rien, Sente aurait mieux fait de le laisser tranquille. Si encore il s'évadait à la fin, histoire qu'il soit disponible pour plus tard, mais même pas ! Sharkey et Freddy sont des clowns (comme dans la "scène d"action" du train, parce qu'il en faut quand même un peu, complètement inutile et sans intérêt), Lord De Vere pas bien épais non plus : il est contre Sarah Summertown, point.
Blake ne sert pas à grand chose non plus mais bon là finalement ils suivent Jacobs… Et comme le signale archibald il se met au service des intérêts privés de Sarah Summertown. D'ailleurs je trouve un peu gros que Scotland Yard et le MI5 soient mobilisés juste pour attraper quelques teddys, d'autant que les 3-4 qu'on voit semble bien être les seuls et ils font trembler la ville ? Et cette histoire de teddys ne sert qu'à rajouter quelques pages à un scénario plutôt vide, et c'est dommage parce que l'idée de départ était intéressante. Des énigmes historiques tout à fait dans la lignée des thrillers historiques comme le Da Vinci Code tiens quand j'y pense (du coup je suis pas sûr que ce parallèle soit bien flatteur). Le niveau de ces énigmes n'est guère relevé mais ça passe, mais la révélation que les clefs ne servent finalement à rien désamorce tout intérêt en plus !
Quant au dessin, bah c'est du Juillard, pas vilain mais ça vaut pas un Aubin au hasard (les croquis au crayon de la version leclerc sont plutôt bienvenus au passage, même s'il n'y en a pas beaucoup).
Re: Votre critique du testament de William S.

- Lionel Orlock
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Re: Votre critique du testament de William S.
J'apprécie toujours autant de revoir nos héros ainsi que le soin porté au dessin qu'après tout je serais bien incapable d'égaler.
Certes l'histoire a un sujet bien moins profond que d'habitude, mais après tout pourquoi pas. Non, ce qui me dérange le plus c'est son rythme.
Pourquoi cette urgence de chaque instant ? En plus uniquement pour de l'argent ? Je me trouve à regretter l'époque où même s'il n'y avait pas un instant à perdre pour rattraper Olrik, Blake prenait quand même le temps de se démaquiller, où même si les instants étaient comptés, il y avait toujours le temps d'une discussion posée.
En fait, ce que je reproche au Testament, c'est que pour une histoire qui concerne un dramaturge, elle manque de théâtralité.
Lionel Orlock
- Dolorian
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Re: Votre critique du testament de William S.
Je trouve finalement que cette histoire se rapproche de celle du collier, mais sans le dynamisme de l'action (course poursuite de Duranton) ni les couleurs de Jacobs.
Finalement je suis resté sur ma fin...
Re: Votre critique du testament de William S.
Ta fin ou ta faim ?Dolorian a écrit :.../...
Finalement je suis resté sur ma fin...

Comme nous tous, je suppose . L’astuce , quand on a des problèmes avec les visages des personnages , c'est de les montrer de dos ou masqués !Dolorian a écrit :.../... j'avais identifié Sharkey dès qu'on l'a vu de dos... /...

Je pense qu'il n'y a aucun doute quant à la paternité d'Elizabeth Mckenzie , depuis le départ Sarah s'est mariée ( ou a vécu en concubinage) avec un certain McKenzie qui a reconnu sa fille ( la fille de Philip à qui Sarah a caché sa grossesse ) .Zaroff a écrit :N'empêche que, vu les regards explicites d'Elizabeth Summertown envers Mortimer, je me demande si, dans les futurs albums, on révèlera que Mortimer est le père de celle-ci. Je pense vraiment qu'on s'achemine lentement vers cette révélation. Qu'en pensez-vous, chers confrères jacobsiens ? Surtout qu'à la fin de cet album, on découvre des photographies chères à Sarah posées sur un meuble. Sont-ce des indices ?
Et d'ailleurs , je pense que tout le monde s'en moque !
Cela ne changera pas la face du monde !

Belle formule .Lionel Orlock a écrit :..../...
En fait, ce que je reproche au Testament, c'est que pour une histoire qui concerne un dramaturge, elle manque de théâtralité.

C'est pour moi , la partie la plus intéressante de l'album.Wronschien a écrit :.../... Par contre il s'est bien lâché sur Shakespeare mais bon ça passe pas trop mal je trouve. .../...

Re: Votre critique du testament de William S.
Après avoir lu deux fois cet album, j'ai un peu l'impression de relire Le Serment des cinq lords. Un B et M dans la lignée de L'Affaire du collier, une enquête sur une énigme historique, mais ni le monde, ni la Grande-Bretagne ne sont en danger, tout au plus la culture anglaise et encore.
Pas de vraiment méchant non plus : Lady Cheachire se retrouve à jouer le rôle par hasard et par fidélité familiale, mais elle fait pas la maille et de toute façon l'enjeu le justifie peu. Sente a dû lui rajouter le fils Sandfield et une histoire d'argent, mais ça ne fait toujours pas le poids. Et quant à Olrik, vivement que les éditeurs se décident à ne plus le mettre systématiquement dans chaque album !
Point positif : le scénario se tient, contrairement à L'Onde Septimus ou Le Bâton de Plutarque et leurs histoires tirées par les cheveux. À noter aussi, ça et là, des clins d'oeil à différents albums de B et M ou autres. Mais est-ce vraiment un point positif ?
Globalement, on est maintenant à 12 albums de reprise, soit autant que ceux réalisés par Jacobs et j'ai l'impression qu'on commence à tourner en rond, voire que la qualité baisse.
Re: Votre critique du testament de William S.
Pourquoi avoir attendu 12 albums pour faire revenir Sharkey ?
Pourquoi avoir si peu et si mal réemployé Honeychurh après l'AFB ? Pourquoi n'avoir pas réutilisé Voronov ? Les pistes prometteuses ouvertes dans les premières reprises n'ont pas eu de suite, c'est dommage à mon avis.
Sinon je suis d'accord, cela tourne en rond depuis trop longtemps et la qualité baisse nettement depuis l'ERV (sauf pour les 5 Lords).
Re: Votre critique du testament de William S.
Faire réapparaître des personnages ou des éléments de l'univers de Jacobs donnent l'impression d'une certaine légitimité. Le retour du duo Sharkey/Freddy , l'important réseau d'Olrik, ne s'imposait guère , surtout avec le faux suspens sur leur identité . La présence de la Lincoln de SOS Météores encore moins.Olivier a écrit :.../....
Pourquoi avoir attendu 12 albums pour faire revenir Sharkey ?
.../...
Cela va devenir une sorte de rituel :
faire resurgir du passé des personnages de Jacobs ( à quand l'inspecteur Pradier?) , et référence à des personnalités du monde réel (Ici je ne parle pas seulement de WIlliam S. on ne sait pas s'il à existé! , mais aux quelques autres cités dans cet album)
Autres questions que l'on peut se poser:
Pourquoi ne pas s'affranchir pour une fois de la présence d'Olrik ?

Et puisque l'on parle des personnages:
A propos de la séquence du Royal Albert Hall , la présence de personnages connus , comme Lord Archibald , qui ne vont jouer aucun rôle par ailleurs, ne fait-elle pas qu'ajouter à la confusion du récit ?
De même , à Venise , la présentation des invités du Marquis Da Spiri... A t on besoin de connaitre leurs noms et C.V simplifiés au cours d'une "cérémonie" qui tient plus d'un tour de table dans une réunion de travail qu'à ,une présentation dans une soirée mondaine en bonne et due forme. Le désir de créer un tout petit suspens sur la personnalité du rat d’hôtel qui s'est introduit dans le palais n'explique pas tout !
Re: Votre critique du testament de William S.
Quelles personnes réelles y a-t-il dans cet album ?archibald a écrit :référence à des personnalités du monde réel (Ici je ne parle pas seulement de WIlliam S. on ne sait pas s'il à existé! , mais aux quelques autres cités dans cet album)
Re: Votre critique du testament de William S.
Je suis en déplacement en ce moment et je n'ai pas l'album avec moi.Laurent a écrit :Quelles personnes réelles y a-t-il dans cet album ?archibald a écrit :référence à des personnalités du monde réel (Ici je ne parle pas seulement de WIlliam S. on ne sait pas s'il à existé! , mais aux quelques autres cités dans cet album)

Je te répondrai plus longuement plus tard .
Mais la personne (nom à venir) qui convoque Scotland Yard et le MI 5 , enfin Kendall et Blake, a réellement occupé ce poste.
Les autres personnalités sont dans le récit du passé .

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Re: Votre critique du testament de William S.
Re: Votre critique du testament de William S.
Je complète ma réponse précédente en imageLaurent a écrit :Quelles personnes réelles y a-t-il dans cet album ?archibald a écrit :référence à des personnalités du monde réel (Ici je ne parle pas seulement de WIlliam S. on ne sait pas s'il à existé! , mais aux quelques autres cités dans cet album)
Il y a une partie un peu biographique sur Shakespeare .... enfin sur William Shake (dans cet album , dont le père est Johannes Shake ...


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Re: Votre critique du testament de William S.
Re: Votre critique du testament de William S.
J'avais lu la prépublication et je n'avais pas vu les choses sous cet angle !mokenamoke a écrit :...../... Une première constatation : Mortimer est devenu un personnage secondaire. Le rôle principal est tenu par Elizabeth ..../...
Le prochain album pourrait s'intituler les aventures de Summertown et MacKenzie ! C'est vrai que c'est les femmes qui conduisent l’enquête historique .
Re: Votre critique du testament de William S.
Je suis une fois de plus terriblement déçu. Année après année, album après album, on arrive à quinze ans de déceptions.
Les trois premières reprises m'avaient séduit, j'avais crié aux génies à leur lecture, surtout LMV, avec son scénario de dingue.
Mais là... ça baisse, ça baisse, ça n'en finit plus de baisser, même au niveau des dessins, ce que je remarque le moins d'habitude (je ne suis pas expert en BD).
Quant au scénario... Le fond est intéressant, Shakespeare, tout ça, très bien, d'accord. Mais l'intrigue elle-même, pitié !! Je n'ajouterai rien aux critiques déjà émises, mais moi, s'il y a une chose qui m'a gêné dans tout ça, c'est le fait que Sharkey, plus idiot que de raison, n'oblige pas la jeunette à lui refiler la clé qu'elle vient de découvrir (p. 48). C'est bien pour ça qu'il est là, non ? Au lieu de ça, il pique les parchemins et s'en va quérir la deuxième clé sans se soucier de l'autre...
