Votre avis sur le dernier Espadon

[archibald]

Le Dernier Espadon vient d'arriver, à peu près en même temps que le Beaujolais nouveau.

Je crée cet espace pour que chacun puisse donner son avis.

[herisson]

Après une deuxième lecture : très très bon !!

[Jean DAMON]

Pour le moment j'en suis à ma première lecture :
un excellent scénario de Jean Van Hamme, plein de rebondissements avec un délicieux gag final...
J'aime.
Pas comme ceux qui remettent Septimus en scène ; mais c'est très personnel.

[Jean Luc]

Première lecture, premier avis favorable.

Petit aparté : Van Hamme semble « apprécier » les indépendantistes irlandais.
Les deux vieux ronchons qui n’apprécient pas la présence de Nasir au Centaur Club me font penser aux vieux grincheux du Muppet Show.
Bon, à présent je retourne vers l’album pour une nouvelle lecture.

[Sewen]

Très satisfait du dernier opus, la version Fnac a 8 pages de plus que le normal et la version bibliophile n'a pas les croquis mais un ex-libris, plus des doubles pages avec dessins, tiré à 10000 exemplaires.

Je retourne à ma relecture.

[Sewen]

J'attends la version de Canal BD pour voir les différences.

[Thark]

../... un excellent scénario de Jean Van Hamme, plein de rebondissements avec un délicieux gag final...

Enchanté(s) de te revoir parmi nous et ma foi, tant mieux si ça te plaît...

Pour ma part, je suis mitigé. J'apprécie pas mal de choses dans cet album mais d'autres m'en rendent la lecture presque déplaisante par moments. (J'y reviendrai plus tard et plus en détails).

Mais une chose est sûre : si je veux voir un ou des 'délicieux gags', finaux ou pas, ou si c'est pour me marrer en lisant des séquences irrévérencieuses écrites avec un second degré féroce, alors hop, let's go directement vers
Les aventures de Philip et Francis, de Veys et Barral.
Mais pas dans un tome inclus dans la lignée de la série-mère, une aventure censée être un bel hommage au Jacobs de la période Espadon (ce que les dessinateurs ont heureusement mis en évidence), qui plus est quand il est écrit par un grand scénariste, maître d'oeuvre de la 1ère et brillante reprise de Blake et Mortimer ; cette Affaire Francis Blake qu'il avait concoctée avec respect, talent et inspiration aux côtés du cher et regretté Ted Benoit, sans chercher à 'faire le malin' en injectant de l'ironie partout...

Ceci dit, cet album a du jus, enchaîne les scènes d'action avec jubilation et ose bousculer les fortes attentes que le projet avait suscitées en adoptant un ton particulier et en affichant une violence sacrément 'graphique'.
Il va faire parler, c'est certain !

[Kobalann]

Mon premier avis a chaud se concentrera plus sur l'aspect scénaristique car le dessin est lui au top !

Verdict pour moi : le scénario est plus anecdotique que ce a quoi je m'attendais vu l'ampleur du sujet et (surtout) au vu de la promesse que nous promettait le titre de l'album ainsi que sa couverture.
J’apprécie le retour de véritables scènes d'action (chères a Van HAMME et bien mises en scène par le duo de dessinateurs) et la multitude de contrées visitées (même si déjà vues pour beaucoup).

Mais le final... pour moi c'est un Pétard mouillé... Un peu ridicule sur les bords... expédié (en 4 voire même plutôt 2 pages). Grosse déception de ce côté-là pour moi.
Et pitié pour les prochains : le recours sans cesse aux postiches et aux déguisements, pour moi c'est plus possible : on en a fait le tour dans Blake et Mortimer !

[James]

L'ex-libris de l'édition bibliophile repend le dessin de l'édition FNAC.

[Lionel Orlock]

Très bon. Je me suis totalement fait avoir par la première apparition du Colonel qui a la part belle de l'histoire . Un rôle un peu plus prédominant pour Nasir . De très belles images.

A lire.

[freric]

Comme chaque année, entre Halloween et Noël paraît un nouvel album de Blake et Mortimer. Si lors du rachat, l’éditeur disait que le but n’était pas de faire un album tous les ans, il a vite trouvé la parade en faisant travailler 2 puis 3 équipes en parallèle. Au scénario, il y a Jean Van Hamme qui a eu le courage avec Ted Benoit de relancer la série. Au dessin, il y a le duo néerlandais Peter Van Dongen et Teun Berserik qui ont œuvré sur le diptyque « La vallée des immortels ».

Dans cet album, le capitaine Blake doit déjouer un complot de l’IRA associé à des Allemands nazis revanchards pendant que le professeur Mortimer va chercher au Makran les 5 Espadons rescapés pour les ramener en Angleterre. Les deux héros ne vont pas se côtoyer beaucoup au fil des pages. Ainsi, pour les 75 ans de la série l’Espadon réapparait, le fan-service peut commencer.

Dans ses albums, Jacobs, parle de guerre mondiale (que l'on pense être la troisième), il ne parle pas des nazis… Et là, Van Hamme va chercher des nazis de la guerre précédente, pourquoi n’a-t-il pas utilisé plutôt des hommes fidèle à Basam Damdu ?

Le début de l’histoire est prenant, avec des clins d’œil en pagaille à l’histoire prépubliée dans le journal Tintin 75 ans plus tôt, histoire de se faire une légitimité, et de bien comprendre que c’est une suite. L’apparition des Espadons sur des chariots au début de l’histoire, nous rappelle que c’est un engin amphibie. Il y a aussi quelques allusions pour dire que l’histoire se déroule après « La vallée des Immortels ». Le lecteur est prévenu, dans l’ordre de lecture des albums, il y a « Le secret de l’Espadon », « La vallée des immortels » et « Le dernier Espadon », avant « Le mystère de la grande pyramide ». On se précipite sur la lecture d’un nouvel album, les pages s’enchaînent et régulièrement, il y a une référence à la première aventure, c’est limite la copie de la recette de Jacobs : une explosion, une course poursuite, une évasion et le final avec l’Espadon, jusqu'au personnage régnant sur le balcon de son palais !

Le scénariste s’affranchit des « codes » de prépublication pour éviter la censure des années 50, là il y a du sang de montré puisque le colonel Olrik colle de sang-froid une balle en pleine tête ! (Mais ce n'est qu'un exemple)

Pour le dessin, que cela soit Peter Van Dongen ou Teun Berserik, il y a des planches qui sont du mimétisme jacobsien, et d’autres qui penchent vers Hergé. Il y a dans certaines planches, une ambiance qui fait que l’on s’arrête de lire pour l’observer dans son ensemble.

Le pinailleur verra que l’Espadon SX-1 est un des 5 rescapés, alors qu’il est détruit lors de sa première sortie pour contrer les troupes commandées par Olrik lors de l’attaque de la base secrète. Et si on compare les Espadons revenant du raid contre Lhassa, et les numéros de cet album…
Selon les pages certains personnages sont droitiers ou gauchers.

Surtout n’essayez pas de faire la chronologie des albums, car le scénariste date son histoire en 1948 avant « La vallée des immortels » (1949).

En avançant au fil des pages, on se demande comment Van Hamme va conclure son histoire… Et comment, les « méchants » peuvent planifier de voler un Espadon, sans avoir au préalable prévu un pilote ? Et, le final tant attendu, tombe à plat, c’est une déception. Le scénariste, en voulant régler ses comptes avec Blake et Mortimer, use de sarcasmes, d’ironie, et se moque complétement des personnages et de l’œuvre de Jacobs. Il n’y a plus le respect qu’il avait dans ses premières reprises.

Et histoire de bien choquer le lecteur, le scénariste a bien exigé que l’Espadon possède un train d’atterrissage ! Alors pourquoi l’avoir posé sur des chariots au début de l’histoire ? Il aurait pu faire poser l’Espadon sur la Tamise plutôt que sur la route, pour préserver ce mythe.

Le bilan est mitigé ; depuis plusieurs albums post-Jacobs, il est dit comme ligne de défense, par les auteurs : « On fait du Blake et Mortimer, pas du Jacobs ! », pour moi, c’est indissociable. Yves Sente le dit d’ailleurs « Il n’y a que Jacobs qui fait du Jacobs ! »

Peut-être qu’a trop attendre cet album, j’en suis déçu scénaristiquement.

[megawave53]

Bonjour à tous

Bravo Freric pour la franchise de ta critique ! Effectivement au fil des années l'irrésistible fan-service, cette maladie commerciale qui gangrène les mythes et séries anglo-saxons, et responsable entre autres d'avoir complètement anéanti en quelques années le mythe Star Wars (James Bond vient d'être pas mal plombé aussi), menace de plus en plus les reprises Blake et Mortimer.
Tu as bien résumé le problème : si les auteurs de reprise n'ont jamais prétendu faire "du Jacobs" en revendiquant donc de faire plutôt "du Blake et Mortimer", il va quand même falloir redéfinir ce que suppose "faire du Blake et Mortimer" pour éviter les dérapages en tous genres !
Le graphisme et l'expressivité des personnages par Jacobs est indépassable, soit.
La profondeur et la structure scénaristique de Jacobs est inatteignable, OK.
Les visions d'apocalypse et la menace qui pèse sur la civilisation sont trop personnelles jacobsiennes pour être recrées, très bien.
Mais ça n'empêche pas de maintenir rigueur et respect de l'oeuvre originelle ! : il suffit de comparer les 2 premiers scenario de reprise de Van Hamme avec ce Dernier Espadon (ça se gâtait déjà pas mal dans "Les 30 deniers" et ses parties de cache-cache autour de bâteaux + une copie carbone -avouée cependant - d'Indiana Jones) pour voir les différences flagrantes que tu as notées.
En fait le scenario ressemble assez, comme Dufaux avec la Marque Jaune, à un habile prétexte pour effectuer un pèlerinage sur les lieux et personnages jacobsiens du Secret de l'Espadon. Et sur la forme, la provocation annoncée par Van Hamme qui voulait "règler ses comptes" à des personnages à qui il doit pourtant beaucoup (XIII et Largo Winch sont des boy-scouts héritiers de Blake et Mortimer) : états d'âme de soldat/scientifique, violence graphique (du genre la balle qui traverse le coprs avec un jet sanglant, vraiment très classe ). Est-ce que quand Largo et XIII se montrent justiciers impitoyables, Van Hamme aimerait qu'un repreneur les fasse douter ?
Et si l'on veut faire du "Blake et Mortimer" mais non jacobsien, il faut soigner les détails en étant rigoureux : hors là, plus on va relire cette histoire, et plus on va dénicher les incohérences.

Bon, et sur le plan du strict dessin, c'est vrai que les 2 hollandais sont toujours bons, mais c'est vrai aussi que leurs défauts s'accentuent : les gros plans de visages sont ce qu'ils font de mieux mais ont tendance à bizarrement se "déformer" selon les circonstances de l'intrigue, et oui le dessin n'est pas assez "adulte" et ressemble trop à du Hergé, sans parler du contraste entre les personnages éloignés, dessinés trop petit, et les persos de l'avant-plan.

[archibald]

J'y vais aussi de mon petit avis sur Le Dernier Espadon que je lis et relis en essayant en vain de voir quelque chose que je n'aurais pas vu... Je ne décolère pas depuis que j'ai lu la fin de cette aventure.

Quand on est éditeur, il convient de profiter des 75 ans de Blake et Mortimer et de sortir un ou plusieurs ouvrages autour de cet événement. En plus Jean Van Hamme, le premier scénariste des reprises est prêt à en écrire le scénario. Tout va bien. L’Affaire Francis Blake était un album réussi. Puis il y a eu «L’étrange rendez-vous» et le diptyque de «La malédiction des trente deniers» qui ont également bien marché.

Le 26 septembre 1946 sortait le premier numéro de Tintin avec en dernière page la première planche du « Secret de l’Espadon » (on apercevait Blake dans la cartouche d’en-tête mais pas Mortimer). A l’instar de Sente qui a écrit « Le bâton de Plutarque » pour expliquer ce qui se passe entre la deuxième guerre mondiale et le « secret de l’Espadon », Van Hamme imagine une suite, peut-être pour expliquer pourquoi Jacobs ne parle quasiment plus de l’Espadon dans les aventures suivantes. Et sans vraiment aborder le sujet directement, pourquoi Nasir est présent dans la grande Pyramide et la Marque Jaune.

Donc Jean Van Hamme qui déclare avoir ressenti une grande émotion en découvrant le « secret de l’Espadon » décide d’en écrire une suite, avec beaucoup de références à l’aventure initiale. Certaines scènes semblent même avoir été reprises, de manière très respectueuse par Teun Berserik et Peter Van Dongen notamment quand Mortimer, en se retrouvant devant les Espadons, se remémore les événements passés.
Ensuite nous allons retrouver des personnages et des lieux de l’aventure initiale : Nasir et Olrik bien entendu, Mohamed Wali, le djammadar de Wad, le Bezendjas, Hudson, les falaises de Makran, Turbat et son fameux balcon, la base secrète….
Question nostalgie jusque là tout va bien.
Cela devient douteux, quand nous voyons apparaître l’inspecteur Kendall dans le rôle d’un interviewé et Honeychurch, qui débute en tant que stagiaire. Douteux également de retrouver Scaw-fell , « entièrement rebâtie en si peu de temps » (sic).
Douteux quand on voit Olrik dans l’uniforme qu’il portait dans le « Secret de l’Espadon », avec en plus le stylo en or que lui a remis Basam Damdu …

Mais bon , au départ je ne boudais pas mon plaisir de retrouver ces personnages si bien dessinés et également de retrouver ces cinq Espadons , engins esthétiquement magnifiques.
Mais la fin gâche tout !
Je commence vraiment à m’interroger vers la page 48 quand Olrik se retrouve enfermé avec Mortimer et Nasir. Peu d’années sont passées mais ce n’est plus le même Mortimer que l’on voyait lorsqu’il était prisonnier à Karachi surveillé par Li et Sun Fo ; le bouillant et intrépide professer est devenu mou et passif. Il lit un livre pour enfant The Wind in the Willows, le vent dans les saules, (pourquoi pas, il y en a bien des qui lisent des BD), alors que quelques pages avant, Olrik lui avait proposé Shakespeare, Oscar Wilde, Platon. Son « évasion » est un effet du hasard (pas tout à fait mais presque).
Le scénario tourne alors au grand-guignolesque. Mortimer s’évade en hélicoptère en réveillant juste un fils Milligan qui, sans plus réfléchir, tire sur l’appareil. Le roi George VI affrontant la mort en grand uniforme sur son balcon. A la fin, Blake, qui sans doute a abusé sur la boisson, porte un toast à son « roi qui ne saura jamais à quel triste sort il a échappé » (Sic )
Cette bombe factice parachutée avec un Union Flag . L’inspecteur Kendall, qui règle la circulation, juste pour être interviewé par la BBC.
Le pire, pour moi, c’est le retour du SX-2, enlaidi par ce train d’atterrissage, à Scaw-fell.
Ce fameux avion « personnel » de Mortimer, qui remonte acrobatiquement la Tamise sous l’eau (la fameuse date du 21 mars1948) pour ressortir à contresens devant la Tour de Londres.
Bien sur, par moment, il y a des phrases ou des situations qui font sourire, mais on rit beaucoup plus dans les aventures de Philip et Francis.
J’ai quand même bien ri à la cartouche : « et à notre grande stupéfaction, nous reconnaissons l’infâme colonel Olrik, ancien chef du 13é bureau du tyran Basam Damdu… » qui aurait du s’arrêter là. La suite « … que nous savions avoir survécu au bombardement de Lhassa. » ? C’est juste pour placer cet album après "La vallée des immortels" ?

Les incohérences de la fin de cette aventure ont heurté mon bon sens.
Jean Van Hamme qui a déclaré avoir des comptes à régler avec Blake & Mortimer, en avait-il également avec Olrik, qu’il démolit quelque peu, et avec les fans de Jacobs ?

[Jean Luc]

Archibald a écrit… : " J’ai quand même bien ri à la cartouche : « et à notre grande stupéfaction, nous reconnaissons l’infâme colonel Olrik, ancien chef du 13é bureau du tyran Basam Damdu… » qui aurait du s’arrêter là. La suite « … que nous savions avoir survécu au bombardement de Lhassa. » ? C’est juste pour placer cet album après "La vallée des immortels" ? …"

C’est curieux, je ne pas à ressentir cette aventure après celle de la Vallée des Immortels. Pour moi elle suit l’Espadon. Ce n’est qu’un ressenti bien sûr.
Pour le reste, je ne déteste pas cette aventure même si j’attends avec impatience l’album d’Aubin.
Bonne soirée.
Moi je passerai ma soirée à relire les 4 « Spirou » d’Emile Bravo pour revenir à B et M dans le courant de la semaine prochaine.

[archibald]

.../... Pour moi elle suit l’Espadon. Ce n’est qu’un ressenti bien sûr.
..../...

A vrai dire pour moi aussi . Mais si on relit la fin du tome1 de la "vallée des immortels" , Olrik se retrouve dans un décor qui annonce le " mystère de la grande pyramide". Et puis c'est vendu comme çà.

[Kobalann]

"La vallée des immortels" s'intercale forcément avant "le dernier Espadon" vu que le diptyque commence directement par Olrik qui survit au bombardement de Lhassa.

[Guy Nipigue]

En définitive, ce qui différencie l’appréciation des dernières reprises de B&M entre elles c’est le niveau de déception…
Et ce niveau est assez élevé ici.
Notamment parce que j’attendais un sursaut scénaristique avec le retour de JVH.
Je l’ai écrit sur ce site, comme beaucoup d’ailleurs, j’avais été bluffé par la qualité de l’AFB.
Van Hamme ( il l’avait d’ailleurs théorisé) avait , parmi les trois thématiques jacobsiennes ( SF, Archéologie, polar) opté pour l’histoire d’espionnage afin de ne pas prendre trop de risques.
Il avait oublié la 4ème, la veine dystopique (et avait bien fait. Or, comme Sente avant lui il ne peut s’empêcher d’explorer cette quatrième voie éminemment casse-gueule.
Jacobs lui ne s’y est jamais réaventuré.
Malheureusement, le regretté Ted Benoit n’est plus là pour challenger le maître sur son histoire et cela se sent.
AInsi JVH peut « règler ses comptes avec B& M » Quels comptes peut-on avoir à régler quand on doit tant à cette série séminale ?
L’album est donc semé de «provocations » assez maladroites car elles n’apportent rien (des scènes de violence gratuites et laides, des hypothèses pataudes sur la nature des relations de B&M, du (post) sexe avec propos badins james Bondiens.
L’histoire a le mérite d’être mouvementée mais assez quelconque et le twist final est raté.
Concernant les dessins, je ne partage pas l’enthousiasme général (car je trouve qu’il y a parfois des maladresses personnages trop « grands » « trop minces ».
Le physique de Blake me semble mal maîtrisé.
Les décors évoquant directement Le secret de l’Espadon sont « copiés-collés » y compris dans leur traitement des couleurs ce qui du coup tranche curieusement avec le reste de l’album.
Je place donc mon dernier espoir dans le prochain Aubin ( qui avec Ted Benoit est le seul à m’avoir bluffé par sa maîtrise graphique)…

[archibald]

"La vallée des immortels" s'intercale forcément avant "le dernier Espadon" vu que le diptyque commence directement par Olrik qui survit au bombardement de Lhassa.

C'est effectivement un élément décisif et définitif!

..../...
Ainsi JVH peut « régler ses comptes avec B& M » Quels comptes peut-on avoir à régler quand on doit tant à cette série séminale ?
.../...

Grande question que je me pose également.
Sans trouver de réponse , bien évidement!

[Treblig]

Beaucoup d'avis s'étant déjà exprimés sur cet album, il ne faisait aucun doute que, quand mon tour viendrait, j'allais nécessairement lire ici et là des passages de critiques dans lesquels je me retrouverais.

Je vais donc m'efforcer de ne pas faire trop long et me limiter simplement à souligner ce qui m'a déplu ou surpris dans ce récit.

Il est vrai qu'on ne sort pas transporté d'enthousiasme après coup (effectivement, beaucoup d'actions de nature meurtrière, mais, peu de véritables effets de surprise, comme JACOBS avait su si bien en parsemer son "secret de l'espadon").

Quant au dessin, même si TEUN BERSERIK et PETER VAN DONGEN demeurent des repreneurs de la série fort talentueux (toutefois, pour moi, après AUBIN, mais, devant JUILLARD), je rejoins tout à fait les remarques de Guy Nipigue quand il souligne la morphologie curieuse de certains "personnages".
[D'ailleurs, dans leurs deux albums précédents, j'avais aussi remarqué cette "cure d'amaigrissement" subite appliquée à quelques uns d'entre eux)]*.
Et je partage absolument son avis sur Francis Blake, dont il estime le "physique mal maitrisé"(idem, parfois aussi, pour Olrik).
Dans l'ensemble, c'est encore Mortimer qui est le mieux représenté, hormis aux pages 12 (dernière case) et 49 (avant-dernière case) où la différence des visages est saisissante !!!

*Remarque : Si vous relisez "l'énigme de l'atlantide", vous constaterez que JACOBS en personne avait également "aminci" les deux héros inséparables.

[Treblig]

Toujours à propos de ce nouvel opus, quand Jean Van Hamme a déclaré (dans le supplément gratuit "les plus+ de Casemate", daté du 27/10/2021 et donc visible sur leur site, sous réserve d'une inscription gratuite) : "Mais qui sait aujourd'hui que Le Secret de l'Espadon se déroule entre 1946 et 1949" ? , cela a dû forcément interpeller son éditeur.

D'autant plus que, sur le net, chacun de nous a déjà pu voir la publication d'un pdf proposant une chronologie datée des différents albums déjà parus (incluant dans un même ensemble ceux de Jacobs et des différents repreneurs).

Une mise à jour a même été mise en ligne par le quotidien "Sud Ouest" en 2020.

https://www.sudouest.fr/culture/bd/band ... 901685.php

J'attends donc avec impatience la prochaine mise à jour, puisque Jean Van Hamme nous indique que l'action du "Dernier Espadon" est censée démarrer en janvier 1948.