Les critiques de l'album
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Re: Les critiques de l'album
Bonne présentation bien construite de ce nouvel album qui a bien plu, apparemment, à Didier Pasamonik.
En tant que fan inconditionnel de Jacobs, cela me fait drôle de lire cette constatation :"les successeurs ont désormais une production plus abondante que la création originelle."
Quand notre ami subira-t-il le sort de Rob-Vel ?
En tout cas merci pour le lien Treblig .
Re: Les critiques de l'album
J'avoue que, personnellement, c'est une situation qui me gêne quand on en arrive là.archibald a écrit : ↑18 nov. 2022, 10:01Bonne présentation bien construite de ce nouvel album qui a bien plu, apparemment, à Didier Pasamonik.
En tant que fan inconditionnel de Jacobs, cela me fait drôle de lire cette constatation :"les successeurs ont désormais une production plus abondante que la création originelle."
Bien que n'étant pas opposé systématiquement au principe des reprises de séries, dans le cas de Blake et Mortimer, je trouve quand même que, si on continue à ce rythme là (actuellement, un nouvel album par an), dans x années , on finira peu à peu par perdre le tempo original de cette œuvre majeure de JACOBS et à oublier presque tout ce que lui aura insufflé qualitativement "le baryton du neuvième art".
Re: Les critiques de l'album
"Notre critique de Huit heures à Berlin, le nouvel album de Blake et Mortimer"
L'article Web au complet étant réservé aux abonnés, je me permets de dévoiler uniquement un extrait du paragraphe d'introduction :
Pour le reste, je vous laisse le suspense... "Wait and see", of course !Olivier Delcroix a écrit :
By jove! N’ayons pas peur des mots, le 29e tome des aventures de Blake et Mortimer est magistral de bout en bout.
Concocté durant plusieurs années par un trio d’auteurs vétérans, le dessinateur Antoine Aubin et le tandem scénaristique José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental, cet album intitulé Huit heures à Berlin permet à nos chers héros «so british» de s’engouffrer dans les méandres d’une intrigue qui fleure bon l’espionnage en pleine guerre froide.
Crédit : © Editions Blake et Mortimer et merci à lefigaro.fr
Re: Les critiques de l'album
Plus encore que certains textes publiés dans une presse dite majeure, ici j'apprécie vraiment la qualité du papier écrit par un certain "Félix" pour le chouette site Génération BD.
D'autant plus qu'il prend la peine de commenter joliment le travail graphique d'Antoine Aubin, alors que trop de critiques se focalisent essentiellement sur le scénario et les références (culturelles et historiques).
Le travail, l'imagination et le savoir-faire des scénaristes sont bien évidemment essentiels et déterminants, leur technique et leurs connaissances sont cruciales, mais ils amènent bon nombre de chroniqueurs et/ou journalistes à oublier allègrement que l'album n'existerait pas - en tant que création et en tant qu'objet - sans l’œil et la main qui le dessinent. Ce qui nous "offre" l'histoire finale dans tout son spectacle, dans toute sa force fictionnelle... Sans oublier l'apport puissant de la coloriste !
Un extrait à propos du dessin, justement :
Félix a écrit :(...) le dessin est parfaitement fidèle au style graphique d'Edgar P. Jacobs. Les décors et les véhicules sont finement travaillés sur base de photos d'époque (avec des bâtiments parfois déplacés à bon escient comme l'Université de Moscou qui sert de modèle au sanatorium d'Arkaïm), les personnages sont fidèlement répliqués, même Blake qui est particulièrement complexe à reproduire pour d'autres dessinateurs de la série.
Et Antoine Aubin est vraiment le maître du découpage et de la mise en scène : découpant les planches en 3 ou 4 bandes avec certaines cases subdivisées en 2, comme le faisait Edgar P. Jacobs, il alterne des perspectives variées et toujours cohérentes qui soutiennent à merveille le rythme du récit.
Une mention spéciale pour les jeux d'ombre et les reflets (notamment les reflets des voitures sur le bitume mouillé) qui sont impressionnants de réalisme.
Pour l'article complet et l'avis du chroniqueur sur le récit et les éléments historiques-narratifs de l'album, c'est à lire au lien suivant :
"Chronique BD : Blake & Mortimer # 29".
(Avis qui commence par "Voici enfin l'album tant attendu par les amateurs de la série Blake et Mortimer." )
Re: Les critiques de l'album
Globalement une bonne reprise mais sans plus. Parfois une très longue attente est source de déception.
Je relirai ce week-end à tête reposée.
Re: Les critiques de l'album
... Et rien à dire sur le plan graphique, Jean Luc ?!...
Dans ton commentaire, tu sembles n'évoquer "que" le contexte du récit, ses éléments historiques et la narration - que tu estimes être "trop" dense.
Mais qu'en est-il du dessin, selon toi ?
[Dans un de mes posts ci-dessus, j'évoquais le fait que bien souvent l'aspect graphique était paradoxalement le sujet le moins commenté... (ou le moins apprécié à sa juste valeur). Un comble pour une bande dessinée, non ?]
Re: Les critiques de l'album
[edit : et... comme tu le sous-entend aussi, rien de tel qu'une ou plusieurs relectures pour mieux s'imprégner de l'ambiance et des détails en tous genres ; pour bien se rendre compte, aussi, de l'impact et de la réussite (ou non) d'un thriller ambitieux, surtout quand celui-ci a nécessité un travail aussi intensif que méticuleux.]
Re: Les critiques de l'album
Je vais relire attentivement ce week-end, je laisse passer un jour pour me nettoyer la tête d’opinions trop hâtives.
Re: Les critiques de l'album
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C'était hier... Mais aujourd'hui l'article du figaro.fr est lisible directement dans son intégralité, au lien suivant :
"Notre critique de Huit heures à Berlin, le nouvel album de Blake et Mortimer"
- freric
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Re: Les critiques de l'album
Dans cet album, le duo est donc séparé et chacun suit son destin respectivement pendant une vingtaine de pages. Les deux complices se retrouvent à Berlin dans le dernier tiers de l’album car chacun a découvert la conspiration contre "Prince".
Mais c’est sans compter sur une troisième personne qui décide de doubler celui qui a mis au point ce complot.
Cet album s’insère entre « S.O.S. Météores » et « L’affaire du collier ». A la fin de « S.O.S Météores », le colonel Olrik est en prison, pour s’évader au début de « L’Affaire du collier. »
Antoine Aubin signe son troisième album de Blake et Mortimer. Les premiers échos de cet album remontent à novembre 2015. Cet auteur discret est sûrement le plus fidèle à l’œuvre de Jacobs. Les personnages secondaires, comme le détail insignifiant, sont aussi jacobsiens.
Ce dessin n’est pas du Jacobs, mais c’est du Blake et Mortimer (Enfin!)
Le dessin de Jacobs change au fil des albums, et Aubin respecte le poids graphique du maître, tout en gardant quelques traits personnels.
Une petite critique toutefois, pourquoi les cous sont si grands quand les personnages sont de dos ?
L’ADN graphique de Blake et Mortimer est mort, mais Aubin le ressuscite avec son dessin.
8 heures à Berlin… 7 ans pour Aubin ! Mais cela valait le coup d’attendre. Merci.
Laurence Croix soigne les couleurs et impose une atmosphère aux planches rarement vue au niveau des albums post-jacobs.
Dans ses histoires, Jacobs aborde un genre différent : Aventure, Archéologique, Fantastique, Policier... A chaque nouvelle aventure, le lecteur est surpris par le thème abordé. Depuis quelques reprises, il n’y a que du polar / espionnage. Blake et Mortimer, ce n’est pas que cela !
Cet album fourmille de clins d’œil à d’autres séries BD et à des films.
Si c’est rassurant de savoir Aubin au dessin, la crainte venait du nouveau duo de scénariste : Fromental & Bocquet.
Les scénaristes se connaissent bien, travaillent ensemble depuis plusieurs années. Lors d’interviews, Fromental avait dit qu’ils ne s’embêteraient pas à respecter la chronologie.
Mais l’histoire sort de l’embouteillage du carcan des années 50, et se déroule en 1963. Le scénario est prenant. Les ficelles scénaristiques du polar / espionnage n’ont plus de secret pour eux. Ils arrivent à amener les personnages, comme le lecteur, où ils le veulent. Nous retrouvons les thèmes de Jacobs, comme par exemple, le passage en souterrain.
L’électrocardiogramme scénaristique de Blake et Mortimer n’est plus plat !
Pourvu que l’Éditeur continu de faire appel à Aubin, de loin le meilleur des repreneurs.
Pour les scénaristes, j’aimerais bien les voir sur un autre thème…En attendant, nous devrions les retrouver au scénario du Blake et Mortimer de Floc'h en fin d'année 2023.
L’éditeur a laissé le temps au dessinateur de faire cet album. Nous pouvons le remercier car le résultat est à la hauteur.
Un esprit machiavélique pourrait penser que curieusement, l’année 2023 est l’année des 60 ans de la célèbre phrase de prince… Et de son assassinat. L’album paraît en librairie...
Re: Les critiques de l'album
Re: Les critiques de l'album
belle reprise d'une scène du film "Funeral in Berlin"1966, de Guy Hamilton . L'acteur Günter Meisner opère un méthode similaire
Re: Les critiques de l'album
Quel dommage! On ne verra donc pas Olrik dans cette histoire? Ou alors en prison ?
Tu as bien du courage Fred d'essayer de ternir une chronologie. Moi j'ai baissé les bras !
C'est super ! On va pouvoir jouer à "Où est Charlie?"
Re: Les critiques de l'album
'Chronique' à lire ici "Sortie BD : Blake & Mortimer, Huit heures à Berlin"
Au passage, rien d'étonnant à ce que ce texte soit qualitatif puisqu'il est signé par un très authentique connaisseur de Bande Dessinée ET de Jacobs : Thierry Bellefroid, journaliste, écrivain, scénariste de BD... et membre du conseil d'administration de la (nouvelle ) Fondation Edgar P. Jacobs.
[On lui doit entre autres des articles rigoureux et "nourris au sein" des planches originales restantes - l'heureux homme ! - ou encore une série de podcasts sur EPJ tout à fait excellents et aussi, bien sûr, le co-commissariat d'expositions qui ont fait date, en particulier " ScientiFiction "" au Musée des Arts et Métiers, aux côtés d'Eric Dubois.]
J'en extrais uniquement ce petit paragraphe préalable, car je trouve ce point de vue assez pertinent :
Thierry Bellefroid a écrit :À chaque parution d’un nouveau Blake & Mortimer, on se demande si le nouvel opus sera à la hauteur. Tout dépend de ce qu’on cherche. Le lectorat de cette série est souvent nostalgique des émotions de sa jeunesse, pour ne pas dire qu’il en est prisonnier. Pour les créateurs qui tentent de prolonger l’œuvre, le défi est donc de poser leur touche personnelle, de rendre hommage à un auteur qui les a fait rêver et… de ne pas décevoir les fans "hard core".
Le trio qui est derrière Huit heures à Berlin a parfaitement résolu l’équation.
(*) J'entends par là : soigneusement pensés et travaillés
- Alhellas
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Re: Les critiques de l'album
Re: Les critiques de l'album
Que nenni! La chronologie d'ailleurs , est celle du magazine Geo.!
Je trouve cela couillu et audacieux de faire un album sans Olrik!
Quoique !? Je viens de lire l'article de Sens Critique où il est question d'un aventurier sans scrupules au coté d'un scientifique machiavélique.
Cà, c'est sur!
PS : je viens de lire l'article relayé par Thark et Olrik est bel et bien là.
Re: Les critiques de l'album
[NB : message légèrement modifié le 26/11] :
Pendant que je suis là : messieurs, amigos, old chaps et autres gentle(wo)men, une remarque :
j'ose espérer que vous n'allez tout de même pas "apprécier/estimer/juger" négativement l'album en se focalisant - trop - sur un souci chronologique ?!? M'enfin ! ^^
... On ne va pas "criser" sur ce genre de truc, alors que ce n'est pas du tout la préoccupation de ce nouvel opus (les auteurs avaient d'ailleurs annoncé la couleur à ce sujet)...
En dehors de quelques bémols que j'évoquerai ultérieurement, voici d'abord quelques points généraux que j'apprécie énormément dans "Huit heures à Berlin" :
- Le récit est habilement construit, narré, découpé, dialogué, en faisant se succéder des séquences de 2 ou 4 planches soigneusement agencées, surtout avant le regroupement des héros dans le 'climax' (qui n'est pas ce que je trouve le plus réussi, loin s'en faut).
Orchestrés par alternance entre les péripéties de Mortimer et celles de Blake, ces modules impriment un rythme agréable et addictif, riche en contrastes, s'équilibrant les uns avec les autres. Une assez belle maîtrise scénaristique, qui joue avec de multiples références - évidentes ou pas. De pages en pages, on trouve aussi pas mal d'idées fortes et originales, assez en tout cas pour que les clins d’œil s'intègrent souplement dans un thriller qui mixe plusieurs genres avec gourmandise.
- Le dessin est exceptionnel dans sa finesse et sa richesse - voire sa luxuriance - sans jamais noyer le lecteur ni perdre de vue sa fonction narrative (avec le 'soutien' spectaculaire de la couleur, il est vrai, bravo à Laurence Croix !).
Le dessinateur et la coloriste savent mettre l'essentiel en valeur, servir au mieux la narration et l'efficacité ; cela n'empêche pas d'oser offrir des cases ultra sophistiquées. (Intégrer beaucoup de détails n'est pas forcément incompatible à ce niveau, la preuve...).
Manque peut-être, parfois, une dose supplémentaire de fougue, de vivacité.
Mais pour ma part, graphiquement surtout, l'immersion proposée est un régal. J'y reviendrai : la matière est dense, d'autant plus que le graphisme et la minutie d'Aubin se nourrissent de documents, d'images et d'inspirations culturelles à foison !
En revanche, faire se percuter à ce point la Fiction et la "grande" Histoire, avec des "Personnalités" bien réelles, comme Kennedy en l'occurrence (ou Queen Elizabeth dans Le cri du Moloch), ce n'est pas mon approche préférée.
Mes Jacobs favoris (La Marque Jaune et SOS Météores en particulier) n'ont pas eu besoin d'inclure des "personnages-existant-dans-la-vraie-vie" - et encore moins des célébrités de leur temps, ou alors par allusion subtile comme à la fin de "SOS..." - pour être des bandes dessinées fabuleuses et inoubliables.
Re: Les critiques de l'album
Oups c'est corrigé!
Re: Les critiques de l'album
La nuit porte conseille ! J'ai réfléchi que mes remarques un peu narquoise sur certaines parties de la critique de Freric m'ont fait oublié de dire que cette avis/critique était remarquablement bien construit.
C'est bien étayé, mais également subtile.
Donc grand merci à toi Freric d'avoir pris le temps de nous donner ton avis
C'est bien d'avoir un excellent dessinateur , mais il faut que tout aille avec: un bon scénario , un bon découpage, un brin de mystère....
. C'est vrai qu'il ne faut pas trop s’embêter avec la chronologie ( il y a un gros problème dans la Marque Jaune , mais cela ne m'a jamais dérangé plus que cela).
Il me semble que les craintes de Fred à propos du duo F&B sont levées!
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Ce n'est pas ma tasse de thé non plus, pas avec Blake&Mortimer .