Dans le hors-série du DBD no 18, Yves Sente répond à une interview de Frédéric Bosser. Intitulé
l’explorateur ! En toute simplicité. Il m’a semblé la découvrir. J’avais peut-être fait l’impasse ; Sente ayant sur moi les effets du cynorhodon.
J’y ai trouvé une réponse à l’une des questions ci-avant. Sieur Sente ne participait pas au choix de la deuxième équipe. Il en était informé, car il avait dû produire deux pages tests de découpage pour les sélections de dessinateurs. Pages qui deviendront sans qu’il n’en ait eu le réel désir – si j’ai bien compris–,
la machination Voronov.
Passons sur la découverte de l’auteur par l’éditeur très compréhensif, pour en arriver toujours avançant masqué, à sa présentation du scénario à Van Hamme.
« … il me demande qui est l’auteur. Je lui avoue donc le « forfait ». Après une ou deux secondes de silence surpris, il me propose… »
Une ou deux seconds ! tu m’étonnes ! Le vieux briscard au palmarès au firmament de sa profession apprend que c’est son éditeur, sans expérience, qui vient d’enlever le poste pour devenir son
alter ego.
Mais beau joueur, la couleuvre but jusqu’à la lie, il propose (comme l’espérait d’ailleurs Sente) de l’aider. Et donc Jean Van Hamme devient son
script doctor comme il dit et il s’en félicite.
MAIS POURQUOI N’A-T-IL PAS TOUJOURS PRIT CONSEIL B%¡!#≈ @! *>}&!
Mais cela n’est pas ce qui m’a le plus plu. Ce que j’ai particulièrement goûté se passait lors d’une rencontre avec Juillard :
« … Je me souviens d’une remarque à la sortie de
Voronov (…). Il m’a proposé de lire la biographie de chacun des personnages que Jacobs en personne a eu l’excellente idée d’écrire dans
Un opéra de papier. Cette source que je ne connaissais pas… »
Là ! si je n’avais pas été confortablement installée sur mon lit, j’en serais tombée de ma chaise.
Peut-être André Juillard avait-il senti comme un courant d’air dans ses connaissances de l’œuvre…
Était-ce de l’arrogance ou de la niaiserie que d’avouer cela ?
Ce type avait eu l’outrecuidance d’écrit une BD d’après un auteur auquel il ne s’était absolument pas intéressé. Que ce soit à lui ou à ce qu’il pouvait avoir à dire sur son œuvre. Après cela, on peut légitimement se demander s’il avait lu ses albums ou s’il s’était contenté de lire des résumés.
Certains d’entre vous ne seront peut-être pas surpris outre mesure, mais moi, plus je le découvre … plus je l’apprécie !
