Je plussoie, aussi bien sur les dires de mes collègues et sur votre/ta lettre (ici, on se tutoie d'emblée, ami passionné) que je trouve remarquable même si, à n'en pas douter, les personnes concernées s'en battront les C...... pour parler crûment !Park Lane a écrit :Bonjour Quarnstron et Ribouldingue. Bienvenue à tous deux parmi nous ! Lorsque j'ai envoyé mon message consacré aux V1 et V2, je n'avais pas vu, Ribouldingue, que vous aviez publié juste auparavant cette lettre que je trouve superbe aussi bien par son contenu que par le ton dans lequel vous vous exprimez ! Vos remarques au sujet de Jean Dufaux et du cas de Nasir sont plus que justes, justifiées et légitimes !
Et je vais en profiter pour lâcher ma dernière salve de boulets rouges, pour aujourd'hui en tout cas, rapport aux désastreux strips qui s'empilent comme des Légo sans donner forme à rien de concret...
Strip 93 : Ce que je trouve formidable dans la première case, celle où l'on voit la main de l'espion tenant une branche ployée de force, c'est que Blake ne semble pas voir l'espion.
Or, si l’on regarde bien les lieux (dans les cases précédentes et ces cases-ci), et si l’on considère le peu de végétation existante, il est quasiment impossible de se planquer et d'être non visible de Blake.
Il n'y a pas, en particulier, un tronc de baobab, séquoia géant ou de chêne centenaire qui pourrait parfaitement cacher l'espion.
Seulement, malgré cette végétation « peu fournie », Blake ne voit rien, ni personne !
Et il se prend logiquement la branche dans la figure.
Mais pourquoi Blake ne voit-il pas l'espion ? Parce-que Juillard (suivant sans doute la description très « explicite » de Sente dans son scénario) a pris soin de représenter le corps de l'espion hors champ, en-dehors de la case. On ne voit donc que le bras de l'espion.
Ce qui voudrait signifier que, dans l'esprit de Sente et de Juillard, si le lecteur ne peut pas voir l'espion (et pour cause…), Blake ne donc peut pas voir l'espion non plus ?! C’est limpide !!! Risible, mais limpide, vu du côté de Senju, bien sûr !
Je ne suis hélas pas un professionnel, mais je trouve que cette conception de la scène est assez simpliste.
Ce que je trouve tout aussi risible, voire carrément idiot, c'est que l'espion prenne le temps de ployer une branche pour l'envoyer, par effet ressort, dans la figure de Blake, comme si :
1-l'espion avait vraiment eu le temps de penser à ça, le temps de ployer la branche, qui plus est, sous un angle suffisant pour que Blake la prenne en pleine figure ; tout ça sans se faire voir de Blake qui déboule à sa poursuite...!
Ce n'est pas un piège minutieusement préparé ; non, l'espion improvise manifestement, alors que si j’étais dans la même situation, je me trisserais vite fait, surtout en étant désarmé !!
2-Blake n'aurait-il pas le réflexe de se baisser pour éviter la branche - et donc, éventuellement, de tirer sur l'espion ???
Une branche comme ça, en plein jour, sans aucun obstacle devant, on la voit forcément venir ; elle ne se détend pas comme ça, d’un coup, en un centième de seconde comme un piège à loup ! Surtout qu’elle lui arrive de face, elle ne le prend pas en traître par derrière.
3-la douleur ressentie par Blake en recevant la branche dans la figure ne risquerait-elle pas au contraire, de lui faire appuyer par réflexe sur la détente de son arme, au risque de tuer l'espion tout net ??? Sans compter, qu’après avoir pris une « claque » de cette envergure, tu ne dois plus avoir les idées très claires… Mais, ça, ce que j’en dis…
4 la puissance de feu d'un PA comme celui que tient Blake ne serait-elle pas disproportionnée et 1.000 fois plus dangereuse, et même mortelle, qu'une malheureuse branche ???
Qu'espère donc l'espion en faisant ça ?
Sente n'a apparemment jamais joué aux « gendarmes et aux voleurs » dans les bois, avec des copains ou des cousins !
5-d'ailleurs, pourquoi l'espion lui-même n'est-il pas armé, vu le métier risqué qu'il pratique ?
Dans toute BD qui se respecte, le méchant a toujours une arme et n’hésite pas une seconde à s'en servir. Là, au contraire, l'espion arrive quasiment les mains dans les poches et, pris sur le fait, ne peut guère se défendre à armes égales. C’est tout de même assez bizarre comme façon d’agir pour un espion chevronné...
Rien que la façon de s’habiller, pour passer incognito, est plus que suspecte !
Bref, c'est décidemment débilité sur débilité à chaque strip que nous proposent nos deux scribouilleurs de service qui nous prennent vraiment pour des benêts ne connaissant rien à rien et avalant toutes les couleuvres qu’ils nous sortent de leur chapeau…