Qu'est ce que vous lisez ?

[archibald]

Je comprends ta déception, car ce Nestor Burma est loin de ressembler aux autres. J'ai été un peu surpris à la première lecture, mais pas déçu .
Je suis d'accord avec toi pour dire que ce n'est pas le meilleur album de Tardi, mais , après relecture,je lui trouve beaucoup de charmes , sinon je n'en aurai pas parlé...

Des gouts et des couleurs...

[Leggy Mountbatten]

C'est par contre un très bon guide touristique !

[Olivier]

Je comprends ta déception, car ce Nestor Burma est loin de ressembler aux autres.

Des gouts et des couleurs...

Cet album n'est pas adapté d'un roman de Léo Malet, le scénario est de Tardi. D'où peut-être sa différence.

J'aime beaucoup les deux premières adaptations : brouillard au pont de Tolbiac et 120, rue de la gare, ambiances et décors sont soutenus par une excellente histoire.

[Alhellas]

J'ai plutôt bien aimé ce nouveau Burma. Il est vrai que je suis plutôt bon public quand je lis une bd. Le Paris hivernal des années 50, un héros malade qui éternue ça change non ?

Et j'ai aussi découvert "Madame Livingstone". Un autre coup de coeur : le Congo Belge, la guerre de 14 une intrigue bien écrite et de belles images...

[archibald]

J'ai plutôt bien aimé ce nouveau Burma. Il est vrai que je suis plutôt bon public quand je lis une bd. .../...

Nous sommes au moins deux...

.../...Et j'ai aussi découvert "Madame Livingstone". Un autre coup de coeur : le Congo Belge, la guerre de 14 une intrigue bien écrite et de belles images...
.../...

Là non plus tu n'es pas seul .
Moi je ne l'ai pas lu mais un autre membre (DLPRR) si... =>viewtopic.php?f=57&t=436S

[archibald]

Un autre livre sous mon sapin : La Castafiore à Moulinsart Pierre Fresnault-Deruelle.

On peut être fan des Beatles et des Rolling Stones et de Hergé et de Jacobs , comme je l’avais déjà dit dans ce forum!
Aussi je ne trancherai jamais entre Jacobs et Hergé!
Hergé a eu, pour moi, la sagesse de ne pas vouloir que d’autres reprennent son personnage, alors que pourtant il avait un studio apte à le faire.
" Non, Tintin, c'est moi. Mon reflet le plus lumineux, mon double réussi. Moi, je ne suis pas un héros. Mais, comme tous les garçons de quinze ans, j'ai rêvé d'en être un. Et je n'ai pas cessé de rêver. Tintin accomplit " mes " exploits à ma place. " disait-il dans une interview….
Cette longue introduction, pour dire que je suis toujours ravi de lire un des nombreux ouvrages sur Tintin/Hergé , car bien souvent cela ravive mes souvenirs, et que celui-ci n'a pas fait exception.

Il est précisé sur la couverture: La Castafiore à Moulinsart , un anti récit. "Anti récit" qualifie aussi bien Les Bijoux de la Castafiore que ce livre lui-même. Mais l’auteur le qualifie de méta-récit.

En fait , je l’ai lu comme en récit qui m’a permis de revivre cette histoire, qui m’avait pourtant tellement désappointé lorsque je l’ai découverte dans mon adolescence. En effet, j’attendais toujours le vrai départ d’une aventure qui n’arrivait pas, et il m’a fallu assez longtemps avant que j’apprécie cet album à sa juste valeur.

Revivre cet histoire disais-je var Pierre Fresnault-Deruelle analyse l’œuvre de manière chronologique, ce qui rend ce livre très vivant.
Et pourtant à un moment, en lisant l’avertissement, j’ai eu un peu peur de découvrir un décorticage un peu pompeux et trop intello (inutile de dire le mot ekphrasis ne me parlait pas vraiment ).

L’avertissement conseille également d’avoir l’album sous la main. Ce ne fut pas nécessaire dans mon cas car :
1 Je ne vais pas dire que je le connais par cœur mais c’est pas loin.
2 Le livre est très bien illustré, à la fois par des vignettes de l’album mais aussi par d’autres œuvres citées.

L’auteur cite Gustave Flaubert à un moment et j’ai trouvé que c’était vraiment approprié, c'est pourquoi je recopie la citation :
« Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c'est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style, comme la terre sans être soutenue se tient en l'air, un livre qui n'aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait presque invisible »

Hergé a presque réussi cet exploit !

Le petit plus qui m’a fait apprécié ce méta-récit, c’est que Pierre Fresnaut-Deruelle désigne la plupart du temps le capitaine Haddock par son prénom !
En conclusion, je recommande la lecture de ce livre à tous les amoureux d’Hergé et de Tintin.


Pas forcément facile à trouver....
Pierre Fresnault-Deruelle, La Castafiore à Moulinsart
• Georg éditeur chemin de la Mousse 461225 Chêne – Bourg Genève Suisse, 2024
• EAN : 9782825713471
• 192 pages
• Prix : 25€
• Date de publication : 12 Septembre 2024

[Chipie]

Mon cher Archibald, le père Noël ne s’est décidément pas fichu de toi.
C’est une belle trouvaille. Je suis moi aussi amatrice de ce récit en effet un peu énigmatique parmi les autres.
Comme toi, je ne trancherai jamais entre Jacobs et Hergé !
Pour ce qui est de l’héritage Hergé, les lois sur le domaine public risquent de créer des oppositions chez les ayants droit. Ou alors cela va être le grand soir du n’importe quoi.
Enfin, c’est un sujet très tentant.

[archibald]

..../...Comme toi, je ne trancherai jamais entre Jacobs et Hergé !.../...

Et pourquoi le ferions-nous ,n'est ce pas ?

..../...Pour ce qui est de l’héritage Hergé, les lois sur le domaine public risquent de créer des oppositions chez les ayants droit. Ou alors cela va être le grand soir du n’importe quoi. .../...Enfin, c’est un sujet très tentant

Heureusement TintinImaginatio veille pour l'instant! En lisant cet article ,j'ai réalisé que la sortie du Lotus Bleu re-colorisé est une astuce pour prolonger les droits (au moins pour cet album)

Mais revenons à nos moutons,enfin aux Bijoux et à ce livre qui lui est consacré.
Je reproduis le quatrième de couverture, beaucoup plus descriptif et accrocheur que ce que je pourrais écrire!

Mais quel plaisir, j'ai eu à cette "relecture approfondie de ce classique d'Hergé" à travers les yeux de Pierre Fresnault-Deruelle (je ne tarderai pas à l'appeler P.F.D. )...

Help (comme dirait mes quatre amis dans le vent!)
L'auteur ( P.F.D) utilise à plusieurs reprises le mot "Parostiche" , terme que j'aurai du mal à définir précisément !
Par exemple pour définir ce dessin de Pascal Somon reproduit dans le livre à la page 148:

Raspar Capac.jpg (22.52 Kio) Vu 2843 fois

Dans le contexte , je comprends que c'est un mixte entre la parodie et le pastiche , en plus respectueux . Mais je serai bien incapable d'en donner une définition !

[Thark]

(...) En conclusion, je recommande la lecture de ce livre à tous les amoureux d’Hergé et de Tintin.
.../...
Pas forcément facile à trouver...

Mille sabords de tonnerre de Brest, c'est bien dommage que ce soit compliqué d'en dénicher un exemplaire.

Moi qui ai tendance à faire une petite fixette passionnée sur "Les bijoux... ", cet opus si singulier d'Hergé, et qui suis en général friand des angles/points de vue et décorticages de Pierre Fresnault-Deruelle - des analyses passionnantes et finement déployées autour d'une érudition qui reste "accessible" - j'espère bien moi aussi pouvoir savourer cet ouvrage un de ces jours.
Merci pour ta présentation, Archibald !

[Chipie]

(...) En conclusion, je recommande la lecture de ce livre à tous les amoureux d’Hergé et de Tintin.
.../...
Pas forcément facile à trouver...

Mille sabords de tonnerre de Brest, c'est bien dommage que ce soit compliqué d'en dénicher un exemplaire.

Moi qui ai tendance à faire une petite fixette passionnée sur "Les bijoux... ", cet opus si singulier d'Hergé, et qui suis en général friand des angles/points de vue et décorticages de Pierre Fresnault-Deruelle - des analyses passionnantes et finement déployées autour d'une érudition qui reste "accessible" - j'espère bien moi aussi pouvoir savourer cet ouvrage un de ces jours.
Merci pour ta présentation, Archibald !

Pas si compliqué :

Georg éditeur

[Thark]

Profondément passionné (disons même imprégné) par l'oeuvre effervescente et tentaculaire de Jean Giraud / J.G. / Gir / Gyr / Jean Gir / Moebius / Moeb & co - Artiste virtuose et multiple, aussi fascinant par sa puissance créative et technique que déstabilisant par certains aspects ambigus de sa personnalité, naviguant sans cesse entre héritages des Classiques et (ré)inventions science-ficti'oniriques -, je ne pouvais pas passer à côté de cette "première biographie".

Pourtant elle avait rejoint ma liste (for Christmas time !) très tardivement...
J'avais apprécié d'autres ouvrages de Christophe Quillien, mais en l'occurrence je me demandais si son approche et ses recherches pourraient réellement aller au-delà d'une simple bonne synthèse (certes détaillée) de ce que les articles, interviews presse, monographies, livres d'entretien [en particulier avec Numa Sadoul, VO et rééditions complétées], ainsi que la propre autobio de Giraud ["Histoire de mon double"] nous avaient offerts au fil du temps.

Après un corpus déjà riche (même si on est encore très loin de la profusion éditoriale qui explore continuellement les univers et la vie des Hergé et autres Jacobs), proposer à la fois une vue d'ensemble captivante et un enrichissement factuel copieusement sourcé - voire inédit - paraissait difficilement atteignable

Mais, très heureuse surprise, "Jean Giraud alias Moebius" me ravit par son efficacité touffue et sa précision gourmande, par la force des témoignages - de première main - qui nourrissent le récit de ce parcours absolument exceptionnel.
Extra-Ordinaire, à tous points de vue... Et troublant, souvent. Car chez Giraud (et autour de lui), rien n'est jamais tiède ni banal : l'inattendu, les Déviations, les univers parallèles et autres vertiges "trans-formes" ont été aussi frappants dans ses planches que dans sa vie...

Lecture pas encore terminée (car je l'accompagne forcément d'une immersion nouvelle dans les albums, pages et références évoqués) mais d'ores et déjà, je recommande !

Un petit bémol, à ce stade : proportionnellement, excepté pour ces chefs-d’œuvres que sont par exemple "La mine de l'allemand perdu", "Le spectre aux balles d'or", "Ballade pour un cercueil" ou encore "Angel Face", les fabuleuses qualités graphiques et narratives atteintes par Giraud (*) via "Blueberry" se retrouvent quelque peu au second plan par rapport aux "(r)évolutions moebiusiennes" .

Mais j'aime presque à égalité les différentes faces de l'infini ruban de Möbius, quelle qu'en soit la torsion... Donc tout va bien !

(*) ... Et Charlier of course, blood'n'guts ! Himmelkreutz sakrament !!!

[Treblig]

Mon cher Thark, je vois que nous sommes sur la même longueur d'onde de lecture, puisque je suis en ce moment en train de lire ce passionnant bouquin à dose homéopathique pour mieux m'en imprégner.

Et, comme de surcroît, je suis également un cinéphile très assidu, je suis plongé parallèlement dans l'ultime ouvrage de Bertrand Tavernier "Mémoires interrompus"

[archibald]

Profondément passionné (disons même imprégné) par l'oeuvre effervescente et tentaculaire de Jean Giraud / J.G. / Gir / Gyr / Moebius / Moeb & co - Artiste virtuose et multiple, aussi fascinant par sa puissance créative et technique que déstabilisant par certains aspects ambigus de sa personnalité, naviguant sans cesse entre héritages des Classiques et (ré)inventions science-ficti'oniriques -, je ne pouvais pas passer à côté de cette "première biographie".

.../...

Je me rappelle avoirs mis du temps à réaliser que le "Moebius" qui dessinait dans Hara Kiri était le même que le "Jean Giraud" qui dessinait Blueberry !
Merci de la présentation de cette bio(avec en plus le commentaire de Treblig) qui m'a donné envie de l'acheter.

[Thark]

Je comprends que tu aies été déconcerté, Archie !

D'ailleurs, de l'aveu même de Giraud, le "vrai" Moebius est bel et bien celui qui s'est soudain manifesté (aux yeux des lecteurs ébahis) à partir du 11 janvier 1973 dans le numéro 688 de "Pilote" avec ce fameux récit court en N & B :
"LA DÉVIATION".
Un véritable manifeste artistique et une absolue "déviation" par rapport à Blueberry... mais qui, pourtant - car rien n'est simple avec lui - était encore signée... Gir !

Car s'il l'avait signée Moebius d'emblée, les lecteurs de Pilote auraient pensé qu'il s'agissait d'un nouvel illustrateur encore inconnu et n'auraient pas eu le plaisir d'éprouver ce choc visuel - qu'on a du mal à imaginer aujourd'hui - et de se dire tout à coup :
- "Woahhh, mais c'est Giraud qui a fait ça ?!?!???!!!"

Néanmoins, dès 1963, son travail sous le pseudo Moebius pour Hara-Kiri était déjà une forme de déviation, d'expérience en forme de pas de côté, surtout quand on sait qu'il a commencé à y publier des dessins en parallèle de ses recherches et de ses débuts sur "Fort Navajo - Blueberry" pour Pilote. Deux salles, deux ambiances !
Si on s'amuse à comparer par exemple les planches au pinceau de Fort Navajo, réalistes, souples et cinéma(to)-graphiques avec ses dessins loufoques, acérés, furieusement tramés à la plume (tels que celui que tu as joint ci-dessus), l'impression d'avoir affaire à deux auteurs n'ayant rien en commun est toujours aussi frappante aujourd'hui.
Réussir à se scinder en deux (voire plus) et à développer en parallèle des univers radicalement différents était déjà une seconde nature chez lui.

D'après C. Quillien, le fait que Hara-Kiri était "inspirée par l'esprit de Mad" ne pouvait "que séduire Giraud, admirateur de ce magazine satirique américain, créé en 1952 et dirigé par Harvey Kurtzmann, qui prend plaisir à tourner en dérision la culture et la société des Etats-Unis. Giraud l'avait découvert lors de son séjour au Mexique, où Mad faisait partie du paysage culturel local au même titre que les grands classiques de la BD américaine de l'entre-deux-guerres. Le dessinateur adopte pour l'occasion un style graphique influencé par deux de ses maîtres qui ont fait la renommée de Mad, Jack Davis et surtout Will Elder".
(Ça tombe bien : ces trois auteurs ainsi que d'autres grands noms de "l'écurie" MAD / EC Comics sont depuis longtemps dans mon Panthéon personnel ! )

J'ajoute ceci :

" A partir de son septième numéro, paru en avril 1961, Hara-Kiri s'autoproclame "Journal bête et méchant". Giraud, lui, ne donne pas dans ce registre. Ses histoires courtes associent le fantastique et l'humour noir bon enfant, loin de l'esprit des autres dessinateurs du mensuel, les Cabu, Gébé, Reiser, Topor et Wolinski, même si ceux-ci n'affichent pas encore toute la virulence corrosive et provocatrice qui deviendra la caractéristique de Hara-Kiri. L'intérêt que Cavanna a porté à ses dessins agit comme une révélation et une incitation à élargir son horizon. " (...)
Et en ce qui concerne "sa décision d'adopter un alias" [Moebius, donc] :
" En rejoignant Hara-Kiri, il entre dans un univers qui n'a rien à voir avec celui qu'il a fréquenté jusque-là. A cette rupture graphique et intellectuelle doit correspondre une rupture d'identité professionnelle "

[Thark]

Mon cher Thark, je vois que nous sommes sur la même longueur d'onde de lecture, puisque je suis en ce moment en train de lire ce passionnant bouquin à dose homéopathique pour mieux m'en imprégner.
Et, comme de surcroît, je suis également un cinéphile très assidu, je suis plongé parallèlement dans l'ultime ouvrage de Bertrand Tavernier "Mémoires interrompus"

Donc on fonctionne de la même manière : plusieurs lectures en parallèle, même s'il s'agit d'univers a priori très éloignés !
Loin de m'embrouiller l'esprit, je trouve super stimulants ces aller-retours ou ces 'navigations' d'un livre à l'autre. Et il n'est pas rare, cherry on the cake, de dénicher des sortes de points communs ou des liens inattendus, évidents ou plus souterrains, entre les différentes lectures ; entre les artistes comme entre les œuvres...

[Treblig]

Thark, tu n'ignores évidemment pas que le cinéma et la bande dessinée ont beaucoup de liens communs.

S'agissant du cinéaste Bertrand Tavernier, ses lectures d'enfance l'ont amené par exemple à parcourir des pages entières du "Journal Vaillant", découvrant ainsi de nombreuses séries qui feront la renommée de ce journal d'obédience communiste. Ou encore le célèbre hebdomadaire concurrent "Coq Hardi" de Marijac.

Il n'est donc pas étonnant que, bien des années plus tard, il ait décidé d'adapter à l'écran la bande dessinée "Quai d'Orsay".

[Chipie]

Concurrent pour parler de "Coq Hardi" c'est ce qu'on appelle un euphémisme !

[Thark]

(...) Je me rappelle avoirs mis du temps à réaliser que le "Moebius" qui dessinait dans Hara Kiri était le même que le "Jean Giraud" qui dessinait Blueberry ! (...)

Petite précision : la page que tu montres dans ton post a pour titre "L'ordinateur" et a été publiée dans le n°30 de Hara-Kiri (1963).

On la retrouve en album dans le tome 1 de "Moebius - Oeuvres complètes" (éd. Les Humanoïdes Associés) paru en juin 1980, accompagnée par - à peu près - toutes ses contributions à Hara-Kiri qui courent sur 1963-1964.
Dans le même volume figurent aussi certains de ses 1ers récits vraiment marquants sous la signature de Moebius (plus ou moins longs) tels que "Cauchemar(d) blanc", "John Watercolor", "Le bandard fou" ou encore "Approche sur Centauri" écrit par Druillet.

[Thark]

Un petit moment "historique" dans le long processus de dédoublement Giraud / Moebius (moment très bien souligné dans le livre de Christophe Quillien évoqué plus haut). Une histoire courte dont la date de réalisation m'a toujours interpellé.
C'est une curiosité - parmi tant d'autres chez Moebius ! - que j'affectionne pour différentes raisons.

• Il y a un récit de 4 planches intitulé "L'Artefact", publié dans le "PILOTE annuel" de 1971 - donc bien avant "La Déviation" ou encore "Arzach" - qui était, déjà, de la pure SF teintée d'un fantastique absurde et drôle...
  Un peu à la manière de la fameuse série "The Twilight Zone" de Rod Serling, proche aussi de l'esprit des "EC Comics", ou des magazines Creepy, Eerie (Warren Publishing).
  
  C'est encore assez nettement semi-humoristique (héritage hara-kirien ). Par contre, l'univers SF, la touche onirique et, graphiquement, les micro-hachures & pointillés typiques du Moebius à venir sont déjà là.
  Comme une... anticipation, littéralement.
  
  Pourtant c'est signé "GYR" !
  
  (NB : pour laisser le plaisir de la découverte, je ne vous montre surtout pas la 'chute',
  le rebondissement final... ).
  

  

  Pl.02 de "L'artefact" (par GYR), 1971, in "PILOTE annuel"

[Thark]

Allez... Pour le plaisir : la planche 03 de "L'artefact", signée Gyr. Suite du post précédent. Cela fait partie de mes très nombreuses lectures et re-lectures (analytiques) du moment.
C'est un "BEAUnus" sympa, non ? Admirez un peu le traitement graphique de ce 'château'...

Et comme je ne veux pas divulgâcher en montrant tout (vis-à-vis de ceux qui souhaiteraient dénicher cette rareté par eux-mêmes), pas de planches 1 et 4. ...

Pl.03 de "L'artefact" (par GYR), 1971, in "PILOTE annuel"